3.12.04

Dis? Tu veux bien être mon ami?

La légitimité de se sentir entouré, écouté… Rien de plus normal, n’est ce pas ?

Oui mais voila, les aléas de la vie font que parfois, les personnes qui ont compté à un moment se sont éloignées, ont fini par disparaître, absorbées par les distances, le temps, par leur propre vie… C’est normal… Oui mais je me pose une question du coup : Les amis sont-ils éternels ?

Je viens de me rendre compte que mes amis, ceux d’avant Paris sont partis, disparus, absorbés par leur propre vie… Loin des yeux, loin du cœur… Oui ! Malheureusement, c’est une triste réalité.
Dois-je blâmer qui que ce soit? Devrais-je être en colère contre quelqu’un en particulier? Contre moi peut-être ? Non je ne le pense pas. C’est la vie.
Le problème, c’est la frustration que je ressens pour la manière dont cela s’est passé… Un manque profond, là quelque part du côté du cœur…

J’aurais dû déjà voir les prémices en janvier dernier. Tout le monde y était. Pas un ne manquait. Toute la bande comme au bon vieux temps de la fac… Vraiment ? Comme au bon vieux temps de la fac ? Non pas vraiment ! Tous sont mariés ou presque et K. a même deux adorables petites filles… Voilà ce n’est plus la même chose…
Pourtant, une chose n’a pas changé : leur humour potache ! Après 5 ans, ils ont gardé leurs blagues à deux balles, très scato, de très mauvais goût…
Je ne me suis pas senti à ma place à cette soirée. Total décalage avec eux qui continuent à se voir régulièrement. Moi je suis largué. J’ai ma vie loin d’eux ; ils ont la leur loin de moi… Finies les longues soirées de discussion en buvant des cafés et en mangeant du chocolat dans ma petite chambre universitaire de 9m² avec P. Finies les soirées tarot qui nous tenaient éveillées toute la nuit… Finis P., K., F.

Je me suis dit que ce décalage venait de moi. La vie parisienne me monte à la tête. Un certain snobisme ou je ne sais quelle autre tare dépréciatrice de ma part… Alexandre et son sentiment d’infériorité… J’ai persévéré… Des appels pour prendre des nouvelles ; des mails pour en donner… Mais personne ne me demandait comment j’allais. Personne ne s’inquiétait pour moi…
Ce n’est pas grave en soi, je sais bien. Mais moi aussi j'aimerais qu'on me demande si je vais bien. Il est difficile d’accepter qu’une page se soit tournée, comme ça, presque sans la voir se tourner… Si j’étais resté là-bas, la situation aurait-elle été identique ?
Je ne sais pas et je ne le saurais jamais. Et faut-il se poser la question d'ailleurs? Nous avons juste pris des chemins différents.

Le principal maintenant pour moi, c’est de me faire de nouveaux amis. Les miens. Pas ceux d’autres. MES AMIS.

Après 4 ans à Paris, je n’ai côtoyé que les amis d’E. qui sont devenus aussi les miens mais pas les miens, miens… Je sais, je ne suis pas très clair. Ce que je veux dire c’est que je ne peux pas parler avec ces amis comme je pouvais le faire avec ceux Du Mans. Dire des choses personnelles, déconner sans se poser de questions ; sortir entre copains

Depuis quelques mois, j’ai rencontré sur un chat un charmant jeune homme avec qui je me suis bien entendu. Il est drôle (super drôle même), cultivé (une vraie encyclopédie, à mon avis), parfois grossier (si, si parfois mais j'adore) et il est super intéressant. J’ai très vite vu une possibilité d’ami en Rafaele. Il me semble que ce la se confirme…

Alors que je me désespérais de ne plus avoir de nouvelles de mes connaissances mancelles malgré un mail récent, je viens de passer une journée extraordinaire avec Rafaele… Le type d’après midi comme j’attendais depuis longtemps. Un rapport simple, intime (dans le discours et les propos), chaleureux, amical…

Je pense avoir un nouvel ami… Je le souhaite en tout cas. C’est tellement important pour moi.

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