31.12.05

Bonne année

Avec un peu d'avance, mais pour cause de réveillon nantais, je souhaite une très bonne année 2006. Qu'elle apporte à tous ce qu'il y a de mieux.
Année du renouveau pour certain (je croise tout ce que je peux pour lui).
Année d'amour, gloire et beauté pour d'autres (ça va, cela devrait être facilement exhaucé).
Année de remise en question pour moi (une décision professionnelle devra s'imposer cette année).
Année de bonheur pour tous.
BONNE ET HEUREUSE ANNEE 2006 A VOUS TOUS !

C'est la dernière fois...

Bon ! Je vous préviens tout de suite ! C'est la dernière fois que je l'écris.
Je suis né à Mamers.
De ce fait, je suis SARTHOIS et non pas Mayennais !
Mamers est dans la Sarthe !
A bon entendeur...

IL EST DE RETOUR !

IL EST DE RETOUR !
IL EST DE RETOUR !
IL EST DE RETOUR !
IL EST DE RETOUR !

Encore un rêve

Depuis quelques nuits, d'étranges rêves frayent dans les eaux troublées de mon esprit enfievré. Je le vois d'abord, tapi dans son coin, le pelage gris sombre mauvaise augure tirant sur le noir de désastre annoncé. Le rat me regarde de son regard rouge; le museau agité, reniflant le danger que je pourrais représenter. Je suis tétanisé par sa présence; les membres lestés par des charges de plomb, incapable de bouger; la bouche remplie d'une matière gélatineuse m'empêchant de parler ou de crier; le nez bouché m'empêchant de respirer correctement. Elle me fait peur cette bête de malheur. Pourtant, il n'a pas peur, lui. Il ose même avancer vers moi tranquillement. Et son pelage de menaçant devient plus accueillant. Une petite troupe de rats le suit, sortant d'un trou invisible du mur. Tous pareils; identiques. Une petite armée qui peu à peu m'entoure, grouillante mais finalement apaisante. Ils dansent et font la fête autour du chef qui me parle. Je n'entends pas ces mots mais je sais qu'ils sont rassurants. Il me suggère de ne plus le regarder comme un ennemi mais plutôt comme un modèle. Je ne sais pas encore ce qu'il veut me dire. Puis au fur et à mesure, chacun des rats prend la forme d'une de mes connaissances; de personnes que j'aime. Aussitôt, une farandole de visages souriants et bienveillants défilent autour de moi; des petites tapes amicales sur les épaules me donnent du beaume au coeur. L'ombre d'un sourire se dessine sur mon visage. Je redeviens plus léger. Je redeviens vivant.
Mais à peine, je m'habitue à cette liesse que les visages amicaux se mutent soudainement en faciès de rats. Plus de signes de joie mais de nouveau de l'agressivité. Et chacun cherchent à me sauter dessus et à me dévorer. En bas, le chef aux yeux rouges me fixe longuement avec un rictus menaçant, semblant me dire, ironiquement, que tu es naïf. Puis, d'un coup, il me saute au visage.
Et je me réveille.
Bon Alexandre ! Arrete ta parano et fait pas ch... ton monde.

Pensée du jour

Je te souhaite une très bonne dernière journée de l'année.
Pensée (maximienne) Alexandrine.

Il suffirait d'un signe

Il suffirait d'un signe.
Pas plus, pas moins.
Me montrer que j'existe.
Pas plus, pas moins.
Juste un mot, une parole.
Pas plus, pas moins.
Ce n'est pas grand chose.
Mais ça me ferait du bien.
Pas plus, pas moins.
Il suffirait d'un signe.

30.12.05

Pensée du jour

Je mouche donc j'essuie.
Pensée (mouchoirs en papier) Alexandrine.

Pensée du soir

Ca me tue moi le grog/eau-de-vie/miel.
Pensée (bon sang ça donne chaud) Alexandrine.

29.12.05

2005 l'année amicale

Le Sage E. : Encore et toujours et toujours et encore. 6 ans ! Allez, je m'en souhaite encore plein des années comme celles là. Même si parfois je suis (trop) dur avec lui.
Rafaele : Toujours et encore que se soit ici ou là bas. Paris. Lille. Ailleurs. Tu es; tu restes; tu resteras. C'est comme ça. Je ne l'explique pas. La quintessence de l'amitié. Ce qu'il y a de plus beau.
Maxime : J'ai trouvé mon petit frère, là bas quelque part du côté du port de La Rochelle. Il est tout simplement adorable et charmant. Un regard qui me chavire. C'est mon petit frère; celui que j'aime protéger même loin de moi.
Eltan : Le petit nouveau mais pas le moindre. Un ptit bonhomme gentil et attachant. A découvrir. Un peu une sorte d'alter ego quand je le lis; moins quand je lui parle. Le charme de découvrir un nouvel ami en 2006.
Astrid et Laurence : Pour leur présence constante et aimante que se soit à Paris en semaine ou au Manoir le week-end. Parce que ces demoiselles savent bien vivre et nous en faire profiter. Pour le bien-être qu'elles apportent à chaque fois que je les vois.
Christophe : Arrrgh ! Christophe ! C'est un personnage ce garçon. Sensible, à fleur de peau douce. Il dégage beaucoup de gentillesse même s'il chante très mal Time goes by so slolite lolite de Madonna.
Andrea : La touche latine. Je ne le connais qu'à travers des échanges msniens. Difficile à cerner ce garçon car extrèmement secret. Il cherche avant tout à se protéger. Je ne sais pas ce que cela donnera cette relation qui semble lui poser des questionnement disproportionnés
Leovincent : Il y eut l'avant et l'après. Sensible ce garçon. Très sensible. J'ai été un peu trop dur avec ce garçon, par excès de fierté mal placée. Je souhaite le découvrir au fil de l'eau, tranquillement. Les meilleurs choses en ressortiront, j'en suis sûr.
Amar : D'abord un collègue, il est devenu cette année plus que cela : copain parfois même confident. Je ne le connais qu'au travail mais je sais déjà qu'il est honnête et entier. Il est le ptit gars qui ne fait pas de bruits dans son coin mais qui attend qu'on accepte de le reconnaître. Amar, je t'ai reconnu... Tu es le bienvenu.
Iracena : La joie de vivre incarnée cette fille. Adorable jusqu'au bout de ses tresses. Beaucoup plus qu'une collègue.
Aurélie : Elle est gentille Aurélie. Elle est même très attachante. J'aime bien sa façon de parler tranquillement même quand elle est énervée. Elle est rassurante.
Rebecca : C'est ma petite femme, celle que j'ai épousée pour de faux pour les impôts. La confidente. L'amie au travail. Elle sait beaucoup de moi. Je l'aime beaucoup.
Toutes ces personnes ont compté, chacune à leur niveau, pour moi cette année. Elles m'ont aidé à faire passer les sales moments de déprimes et de doutes. Elles m'ont fait oublier les déconvenues amicales mancelles (il n'en reste quasiment rien de ces amitiés); celles qui avaient fini par me faire penser que l'amitié ça n'existait pas.

Questionnement # 10

Qui a dit "il pleut sur Nantes"?
Ce n'est même pas vrai ! Il neige aussi sur Nantes...

Les promesses non tenues

"Si on va passer une semaine de vacances à Nantes, on ira voir Guérande. Et puis, on trouvera une soirée pour nous deux, je te promets".
Une simple chute de neige et un nez mal embouché et voila, des promesses perdues.

La nuit, je voudrais dormir

Deux nuits passées sans dormir malgré les aides pelliculées. Deux nuits blanches passées à semi-comater. Des périodes de lucidité noyées dans des délires délirants dont je n'ose même plus me souvenir tellement l'impression qu'ils me laissent sont désagréables (mille excuses aux personnes qui ont subi mes foudres pendant ces cauchemars, parce que ça règle ses comptes dans ces psychadéliques moments).
Mes narines sont bouchées et je ne respire plus. Quelle étrange impression que de manquer d'air dans son sommeil. Et si je ne me réveillais pas, est-ce que je mourrais comme ça, sans m'en rendre compte, asphyxié? Du coup, je pense que mon instinct de survie me force à rester éveillé. Remonter du fond des draps en apnée sans eau. Le paquet de mouchoirs papier à porter de main en cas d'éternuements intempestifs. A côté le sage E. dort comme un Sage E. Le veinard.
Pas de chance ! Je suis en vacances pour me reposer mais je ne dors pas ! Ca me stresse un peu du coup. Je n'ai pas envie de rentrer à Paris fatigué ! je ne veux pas de cela.

28.12.05

Bruits de basse-cour



Que fait un petit poulet dans une basse-cour? Il caquette; il jacasse; il cocoricotte tout ce qu'il sait pour un oui ou pour un non. Cot cot quand ca va bien ! Cot cot codec quand il est contrarié. Cocorico, le matin quand il rate le bus qui l'emmène au collège. Ce film c'est exactement ça ! Beaucoup de caquetage pour une petite histoire de rien du tout surfant sur les succès de ses prédécesseurs. Un petit peu de second degré. Une dose de parodies bien senties. Un gramme d'humour d'jeun's pour attirer les d'jeun's. Et puis c'est à peu près tout.
C'est pas un mauvais film c'est qu'il est juste sans saveur pour un adulte. Par contre, les enfants marchent à fond. Et que c'est bon d'entendre une salle d'enfants éclater de rire en même temps (entre deux reniflements et trois éternuements de ma part : chuis vraiment malade moi). J'ai sans doute passé l'âge pour voir ce genre de film. Pas grave, je me rattraperais avec Pompoko d'Isao Takahata le 18 janvier et La véritable histoire du Petit Chaperon Rouge de Todd Edwards le 25 janvier.
Chicken Little de Mark Dindal - 2005

Considération personnelle # 3

Eltan :
- Tu connais beaucoup d'Emmanuel, dis moi!?
Alexandre :
- Oh oui plein ! Tu crois que je suis attiré par dieu?
Eltan :
- Ou bien est-ce les dieux qui sont attirés vers toi?
Alexandre :
- Tu veux dire que je suis une sorte d'aimant à dieux?
Eltan :
(Rire)

Pensée du jour

Décidément, troublant ce garçon, véritablement troublant.
Pensée (du canidée des savanes) non Alexandrine.

Questionnement # 9

Qui a dit qu'après Noël on ne faisait plus les cent pas dans les galleries marchandes pour trouver les derniers cadeaux? Hein? Qui?

27.12.05

La verte vallée


Bords de l'Erdre - Sucé Sur Erdre.

Il fait froid. Certes. Mais il fait beau. Le ciel d'un bleu pur a été un ravissement lors de cette balade de 12 kilomètres. Une balade champêtre parmi les vaches et les chevaux et les moutons. Des feux de bois, un peu partout, donnés à la luminosité basse une atmosphère brumeuse.

Il a fait froid. Certes. Mais il a fait beau. Le coucher de soleil valait le coup d'oeil. Les jambes lourdes. La tête remplie d'air pur. Le soleil s'est couché peu à peu dans les eaux de la paisible Erdre. Soleil flamboyant et orangé.

Il a fait froid. Certes. Et ce n'a pas vraiment pas arrangé le rhume qui me bouche les oreilles et me rend la tête cotonneuse.

Constatation # 43

Je ne peux plus le nier là, maintenant... Je suis malade.

Artie Stick

26.12.05

Mamertin, au fond...



Petite ville qui m'a vue naitre, j'ai fait un rejet total de cette ville (sous préfécture de la Sarthe, tout de même). Trop petite; pas assez de choses à y faire. Mamers n'est plus une ville pour moi. Pourtant, après le petit séjour que je viens d'y faire, je me rends compte qu'il y a un patrimoine qu'il va falloir que je redécouvre car beaucoup de petits trèsors épars sont cachés dans cette petite ville.

Dans le petit jeu du "dis, on ira", je suis sûr que Mamers sera une étape de cette année 2006. Raffy tu n'auras pas le choix.

Noel à Mamers

Le repas de Noël à Mamers. Toute une histoire. Un rituel établi qu'il convient de suivre scrupuleusement. Pas que la maîtresse de maison soit exigente; non, ce n'est pas cela. Mais elle a tellement en tête de faire passer un bon moment, le meilleur qui soit, qu'elle va tout faire pour que tout soit parfait.
Maman Jo se lève très tôt ce jour là. Elle doit préparer le repas de Noël. Et le repas de Noël faisant parti de cet ensemble de parfaitude, doit être énorme, gigantesque, gargantuesque. Il faut savoir que lorsqu'il y a un repas de Noël à Mamers, il est très prudent de penser à la boîte d'Oxyboldine effervescent pour les digestions difficiles. Bref passons. Maman Jo commence sa préparation immuablement par la crème au beurre pour la bûche au chocolat. Bien épaisse; très chocolatée; énormément lourde. Puis vient l'élaboration de la coquille St Jacques (la spécialité de Maman Jo). Ne croyez pas qu'une seule coquille par personne soit suffisante pour elle. Non ! Elle en prévoit pour 30 personnes (soit deux par personne et par repas pendant trois jours, environ). Puis vient la préparation des escargots farcis; le saumon fumé. Ce n'est que l'entrée du repas. Mon dieu ! Rien qu'en écrivant ces lignes, mon estomac se rebelle tout seul en se souvenant de la lourdeur de ces mets.
Le chapon (qui est moins bouratif que la dinde, dit maman Jo) recueille un soin particulier : huilé, assaisonné, bichonné avant d'être enfourné sans ménagement. Il sera accompagné par des haricots verts, des marrons et des pommes de terre sautées.
Après tout cela, plus de place pour rien d'autre de digestible. Mais c'est sans compter avec Maman Jo et son légendaire et accusateur : "t'en veux pas? C'est pas bon?" qui oblige à faire de la place pour la part de bûche de Noël à la crème au beurre; quitte à mourir sur place.
En fait, pendant ce repas de Noël, je viens de comprendre une chose : maman Jo est en fait heureuse quand elle nous voit malade, allongé sur le sofa de cuir; blanc, livide, l'estomac au bord des lèvres.
Quand je vous disais qu'il ne fallait pas oublier les cachets d'Oxyboldine...

25.12.05

Ephéméride

Aujourd'hui nous fêtons les "dieu est parmi nous". Bon c'est vrai, c'est un peu dur à porter comme prénom. Heureusement, unilatéralement, ce prénom a été transformé en Emmanuel; bien plus facile à porter du coup.
Donc bonne fête aux Emmanuel.
J'en connais plein : un chéri; deux amis; un beau-frère; un neveu...

24.12.05

Constatation # 42

Pour cause de vacances, ce blog va (peut-être) prendre quelques jours de repos.

Concert JK : Deuxième

Entre les millions de bulles de champagne d'un verre généreusement offert par l'équipe et les millions d'étoiles de la boule disco au dessus de la petite scène du Zèbre, Jérémie.
Entre la carresse furtive sur mon genou qui s'en souvient encore et la douce carresse d'une voix légèrement éraillée et fatiguée par ces trois semaines de concert, Jérémie.
Entre le siège où je suis assis et la scène où il se trémousse et se déchaîne, une petite salle entièrement acquise à son charme. Une salle bondée et quasi hystérique à la fin du concert. C'est la première fois que je vois cela depuis le temps que je fréquente les concerts de Jérémie.
"Deux, trois années passées à scruter toutes les silhouettes" des salles de ses concerts, j'arrive à reconnaître les fans de la premières heures. Les deux joyeuses qui dansent et ondulent aux rythmes des intonations de la voix de Jérémie. Le Club des 5, pas très jolies mais toujours au plus prêt de la scène. La jolie blonde assise à côté du bar et qui chante toutes les chansons par coeur. La pétasse inbuvable qui fait la bise aux "ingé" et qui se voit reine de la nuit mais qui n'exprime absolument rien pendant le concert. Il n'y avait pas Popo. Et à quelques tabouerts des notres, le papa de Jérémie.
En ce soir de vacances; en cette veille de Noël, je ne pouvais rêver mieux comme cadeau : le concert de Jérémie.

23.12.05

Pensée du soir.

YES

Pensée (ailleurs qu'au boulot) Alexandrine.

Questionnement # 8

Mais comment n'a t-il pas vu qu'il s'agissait d'une prothèse? C'était flagrant pourtant...

Passé si vite...


Je l'aurais finalement vu Melvil Poupaud. Sous toutes les coutures. Et même sans les coutures.
Rendez-vous avait été donné aux Halles pour aller voir ce film consacré à la préparation de sa propre mort.
On m'avait prévenu : " Tu vas pleurer Alexandre ". Effectivement... Ce qui avait été prévu est arrivé.
François Ozon construit son film sur les quelques semaines qui sépare Romain de son décès annoncé. Il est condamné. Il le sait. Il refuse de se battre et de croire en un vain espoir. Romain n'est pas sympathique dans la vie : autoritaire, superficiel dans ses rapports avec les autres. Je crois surtout que ce garçon ne sait pas exprimer ses sentiments. A l'image de ses rapports avec sa soeur ou son père. L'annonce de son cancer va produire un renfermement sur lui même. Il refuse de l'annoncer à ses proches car il ne sait pas comment le dire et a peur d'avoir à gérer le débordement d'affection qui pourrait en découler. Et comment faire pour n'avoir rien à annoncer? Il fait le vide autour de lui. Sa soeur; son père; son petit ami, quitte à renforcer son côté odieux. Tout son petit monde passe à la trappe. Seule sa grand-mère apprendra cette terrible nouvelle qui le bouleverse et seulement parce qu'il suppose qu'elle le comprendra "parce qu'elle aussi va bientôt mourir".
Tout ce film montre sans ambage, sans artifice mais sans guimauverie et pleurnicheries inutiles, la fin de ce jeune trentenaire. Par touche sensible, on s'attache à ce garçon. Mais à vouloir faire un film froid sans larmes excessives, Ozon réalise en fait un film trop clinique; sans âme, trop distancié pour vraiment se sentir touché par le malheur de Romain. C'est dommage car dès qu'il filme les rapports intimes entre les personnages, le drame qui est sous-jacent explose devant nos yeux. C'est dans ces scènes là que François Ozon réussit à toucher au plus prêt. Deux scènes sont très belles et réussies : celle de Romain et de son père, filmée très serrée, au plus prêt des visage, dans la voiture. Les non-dits de cette relation père/fils expliquent tellement le choix de Romain de se taire. Daniel Duval est excellent dans cette scène. Grace aux regards de l'un et de l'autre, toute la pudeur d'un père qui ne sait pas dire à son fils qu'il l'aime; toute la détresse du fils qui a besoin d'entendre qu'il est aimé de son père. Magnifique.
L'autre scène est sans aucun doute la plus belle du film. Romain et sa grand-mère, Laura, excellement jouée par Jeanne Moreau. Là aussi, plus que les mots rares ou généralistes, ce sont les regards, les gestes (tel une main négligemment posé sur l'épaule de Romain qui feuillette un album photos, le regard perdu dans une réflexion difficile) qui sont importants, qui prouvent cet amour entre eux.
Dommage que ces scènes sensibles soient si rares dans ce film.
Le Temps qui reste - François Ozon - 2005

Le jeu du " dis, on ira "

Avec un ami, un petit jeu s'est instauré entre nous. Le jeu du " dis, on ira ".
Les règles sont simples. Comme nous sommes d'éternels rêveurs, des adeptes de la tête dans la lune, nous aimerions aller nous perdre dans des balades les plus belles et les plus folles. Lorsque l'un d'entre nous a envie d'aller dans un endroit, il le dit à l'autre qui répond invariablement avec le plus grand enthousiasme. Cependant, il y a une contrainte car lorsqu'il y a cette proposition, il faut impérativement, obliagtoirement dire " oui, on ira ".
Exemple :
R. : Dis, on ira dans le pays dont on ne doit plus dire le nom?
A. : Ah oui ! J'aimerais bien...
R. : Oui mais tu n'as pas dit : " on ira ".
A. : Oui, R. ! On ira dans le pays dont on ne doit plus dire le nom.
R. : Chouette...
Ce jeu n'a aucun intérêt sauf celui de rêver de possibilités. Mais rêver fait de ce jeu le plus inestimable des jeux.
Il existe une variante de ce jeu : le jeu du " dis, on fera ", qui est tout aussi jouissif.

Pensée du soir

Le cassoulet est un instrument à vent.
Pensée (je préfère ne rien dire) Alexandrine.

Considération personnelle # 2

Dites moi qu'il faut que j'arrête de me prendre la tête pour rien. Dites moi de profiter de la vie. Dites moi Carpe Diem. Dites moi de changer de boulot...

22.12.05

Constatation # 41

Il me faudrait une rose des vents pour trouver l'Etoile Manquante et ne plus me perdre dans ce Marais.

Questionnement # 7

Avoir le moral dans les chaussettes, est-ce un signe pour prendre ses jambes à son cou?

Petit frère


Toi le frère que je n'ai jamais eu

Sais-tu si tu avais vécu

Ce que nous aurions fait ensemble

Un an après moi, tu serais né

Alors on n'se s'rait plus quittés

Comme des amis qui se ressemblent

On aurait appris l'argot par cœur

J'aurais été ton professeur

A mon école buissonnière

Sur qu'un jour on se serait battu

Pour peu qu'alors on ait connu

Ensemble la même première

Mon frère - Maxime Le Forestier - 1971

Horoscope du jour

JOB :
Une tête d'imbécile vous pend au nez. Prenez garde, l'illetrisme et le manque de civilité peuvent vous rendre morose.
LOVE :
Misez tout dessus. C'est votre seule porte de salut.
HEALTH :
Restez coucher ! C'est ce que vous faites le mieux.

21.12.05

Pensée du jour

Putain de monde pourri !

Pensée (allez vas-y aide les gens) Alexandrine.

Le beau verbe

Hier matin, dans le métro, en me rendant à ma prison carcérale et quotidienne qui me tient lieu de travail actuellement, deux sans abris s'invectivaient copieusement, chacun sur son quai. Ayant mes oreillettes dans les oreilles (héhéhé : une bonne vérité de Lapalisse, ça) qui me soufflaient délicieusement du James Blunt dans mon cerveau (il faut se mettre en condition quand on va vers le milieu carcéral qui me sert de travail actuellement), je n'ai d'abord pas prêté attention aux paroles fortes qui étaient échangées, me disant qu'il s'agissait là qu'une querelle alcoolisée comme on en entend souvent dans le métro. Pourtant, au bout d'un moment, j'ai remarqué que mes futurs compagnons de transports en commun avaient tous le sourire aux lèvres, voir le rire fendu sur le visage de certain. Etait-ce de la moquerie?
En bon voyeur (et entendeur, salut) que je suis, j'ai donc daigné mettre en sourdine la voix doucereuse de James qui me sussurait pourtant "you're beautiful, it's true", pour écouter l'échange éthyllique des deux gugusses chancelants. Quel grand bien m'a pris.
Loin des propos grossiers habituels de ce genre d'altercation, les deux hommes s'insultaient de façon très originale, avec des mots très imagés :
Pied Niquelé n°1 : Fils de chiendent...
Pied Niquelé n°2 : Cacatoès...
Pied Niquelé n°1 : Tu pues de la bouche de métro...
Pied Niquelé n°2 : Suceur de cul de bouteille...
Mais le métro est arrivé, trop vite. Et le brouhaha mécanique a couvert les verbes hauts.
J'ai donc réinstallé James, bien vissé sur ma tête mais hélas, il me disait déjà " goodbye my lover, goodbye my friend ". Le temps des illusions passent si vite parfois...

Le respect des autres

Quand je manque de me faire renverser par une mobylette d'un livreur de pizza, sur le trottoir, en sortant du Monoprix, et que j'ose élever la voix en faisant remarquer qu'un trottoir ce n'est pas fait pour les mobylettes, et que le livreur à la veste rouge me réponde : " nique ta mère" en me faisant un geste peu flatteur de son majeur. Moi, je le dis tout net : trop, c'est trop ! Ce monde n'est plus fait pour moi. Je rends tout et je retourne chez les extra-terrestres.

Résultat des courses

Les cadeaux sont faits. Ouf ! Ce ne fut pas une mince affaire.
Le sapin. Pas simple le sapin. Pas simple. Mais finalement il est là, bien au chaud dans le salon et entièrement décoré.
Les lunettes... Heu... Les lunettes... Oui, ben je ne pouvais pas être partout...

20.12.05

A vos marques...

Bon alors ! J'ai deux heures pour :
- Faire les cadeaux de Noël
- Acheter un sapin de Noël
- Décorer le sapin de Noël
- Aller chercher mes lunettes

... Prêt? Partez !

Mais ça me fatigue d'avance...

Désabusé

Un collègue, me faisant part de ses déboires conjugaux :
- "La vie? Un long fleuve tranquille? Mon postérieur (synomyme du mot réellement utilisé) ! Moi, ça fait 18 ans que je vis dans une flaque croupissante... Avec des morceaux dedans en plus. Mais au bout d'un moment, trop c'est trop ! J'ai du mal à avaler..."

Encore une couche.

Je ne me lasse pas... Soupirs
Qu'il est beau ce Jérémie.

Considération personnelle # 1

Alors ça ! Ca me cloue le bec avec une vis de 30.

Quand la RATP joue les Rimes A TaPer

La ville est dans l'homme
Presque comme l'arbre vole
Dans l'oiseau qui le quitte.

Ferreira Gullar - Le Poème sale (Poema sujo, 1976). [Pantin, Seine-Saint-Denis], Éditions Le Temps des cerises, 2005

Paname ! Paname !


Entrée du Pont Neuf - Rive gauche - 11/12/2005

19.12.05

Juste Quelqu'un de Bien

Juste quelqu'un de bien
Quelqu'un de bien
Le cœur à portée de main
Juste quelqu'un de bien
Sans grand destin
Un ami à qui l'on tient
Juste quelqu'un de bien
Quelqu'un de bien
Juste quelqu'un de bien - Enzo Enzo - 1994

Pensée du jour

On n'est pas fait pour travailler, mais pour rester à faire ce qui nous plait.
Pensée (c'est mieux à la maison) Alexandrine.

Pensée du soir

" Pour éviter les frais, tout en suivant la mode, chez moi je prends le frais, le cul sur la commode. "
Pensée (abasourdie) Alexandrine.
Jeanne aubert - le cul sur la commode

18.12.05

Constatation # 40

On va finir par l'avoir notre boutique !

Réponse au questionnement

Pas aujourd'hui.

Questionnement # 6

Après King Kong à poils, verrais-je enfin Melvil Poupaud sans atours?

Grrrrr


LA grande sortie de l'année (après Harry Potter), celle qui est annoncée, attendue, espérée, salivée depuis deux ans maintenant. Voici venu le temps de l'île de King Kong; et non ce n'est pas le paradis. Troisième version du film de 1933. Je ne connais pas cette version tout comme je ne me souviens que très partiellement de la version de 1976 avec Jessica Lange en blonde platine (dj).
Ce soir, parés pour affronter les trois heures de film (décidement Peter Jackson aime les histoires fleuves ou bien est-ce une marque de manque de synthétisme?); les billets de cinéma réservés avec Allo-Ciné (21 euros pour deux places : s'en font pas eux là !); nous voici confortablement installés dans la grande salle du Grand Ecran Italie (pour une des dernières fois avant sa fermeture définitive). La salle est pleine. Les bandes annonces sont alléchantes (l'Age de Glace # 2 me fait très envie et déjà mourir de rire) et les bonbons sont au chocolat. Il est 21h00, la lumière s'éteint. Silence : le chef d'oeuvre annoncé commence.
Hum ! Chef d'oeuvre? Vraiment? Ce mot est-il devenu une expression tellement galvaudée que le moindre film estampillé de la marque d'un faiseur de succès commercial (aussi bon soit il) doit porter ce terme? Non ! Tout de même ! Prendrait-on le spectateur pour un sombre stupide, un suiveur aveugle?
Peter Jackson sait filmer. Il l'a prouvé avec la trilogie du Seigneur Annelé et encore plus avec Créatures Célestes ou encore Fantômes contre fantômes. Il le prouve encore ici. La recréation de New York dans les années Trente est extrèmement crédible avec toutes ces références photographiques. La longue et rebondissante scène des dinosaures est époustouflante et halletante. Elle m'a laissé sur le carreau cette scène.
Il a montré qu'il est était passé maître dans l'utilisation de l'image de synthèse. Cette fois, il est souvent passé à côté. Autant les gros plans sont plutôt très réussis, autant les plans larges sont catastrophiques tellement cela est mal ficelé (Selon le sage E., les effets spéciaux du premier film était plus convaincants). Le Singe Roi est aussi gracieux qu'un ange tellement il ne touche quasiment jamais le sol (il sait même faire du patin à glace !). Le naufrage du navire est digne des plus mauvais nanars avec un minimum de moyen. Il a tout de même dépensé 207 millions de dollars pour faire son film, il aurait pu soigner ses effets tout de même...
Par contre la distribution des acteurs est excellente, à commencer par la jolie et touchante Naomi Watts très convaincante en blonde platine (dj) pleurote à souhait et qui n'a pas froid aux yeux et aux épaules. Le choix d'Adrien Brody pourtant assez surprenant aux premiers abords ("il n'a plus le physique du jeune premier" dixit le même sage E.), s'avère être finalement un bon choix et il tient bien la distance et le rôle de bel homme ténébreux. Une belle brochette d'acteurs en seconds rôles (dont Jamie Bell).
Ce n'est pas le grand film tant attendu, loin de là; cependant, il tient en haleine (n'en déplaise à Mister E.) d'un bout à l'autre. Certaines scènes sont trop longues mais dans l'ensemble les trois heures passent vite et sans ennui. Dommage que Jackson n'ait pas su plus maîtriser l'histoire (ou peut être le scénario) parce que je ne pense pas que les rires entendus dans la salle pendant la séances soient des rires sciemment voulus par le réalisateur. L'exagération et le trop c'est trop font qu'au bout d'un moment, on a du mal a y croire à cette histoire. Il a pêché par le défaut du tape à l'oeil (il ne pouvait pas faire autrement peut-être après la barre haut placée de la trilogie des Anneaux) ce qui fait que ce film est bancal.

King Kong de Peter Jackson

17.12.05

Pensée du jour

Il y a des jours où je me demande si je n'ai pas de la blonde dans mes vies antérieures.
Pensée (p'tain chuis trop conne) Alexandrine.

Get, get get get down !

Oh, I love to love
But my baby just loves to dance, he wants to dance
He loves to dance, he's got to dance
Oh, I love to love
But my baby just loves to dance
Oh, I love to love
But there's no time for our romance
No, no, no
Oh, I love to love
But my baby just loves to dance

The minute the band begins to swing it
He's on his feet to dig it and dance the night away
Stop, I'm spinnin' like a top
We'll dance until we drop, but if I have my way

Oh, I love to love
But my baby just loves to dance, he wants to dance
He loves to dance, he's got to dance
Oh, I love to love
But my baby just loves to dance
Oh, I love to love
But he won't give our love a chance
No, no, no
Oh, I love to love
But my baby just loves to dance

Stop, I'm spinnin' like a top
We'll dance until we drop, but if I have my way
Some night instead of going downtown
We'll stay at home and get down to what I'm tryin' to say

Oh, I love to love
But my baby just loves to dance, he wants to dance
He loves to dance, he's got to dance
Oh, I love to love
But my baby just loves to dance
Oh, I love to love
But there's no time for our romance
No, no, no
Oh, I love to love
But my baby just loves to dance

The minute the band begins to swing it
He's on his feet to dig it and dance the night away
Stop, I'm spinnin' like a top
We'll dance until we drop, but if I have my way

Oh, I love to love
But my baby just loves to dance, he wants to dance
He loves to dance, he's got to dance
Oh, I love to love
But my baby just loves to dance
Oh, I love to love
But he won't give our love a chance
No, no, no
Oh, I love to love
But my baby just loves to dance

Stop, I'm spinnin' like a top
We'll dance until we drop, but if I have my way
Some night instead of going downtown
We'll stay at home and get down to what I'm tryin' to say

Oh, I love to love
But my baby just loves to dance, he wants to dance
He loves to dance, he's got to dance
Oh, I love to love
But my baby just loves to dance
Oh, I love to love
But he won't give our love a chance
No, no, no
Oh, I love to loveBut my baby just loves to dance

Stop, I'm spinnin' like a top
We'll dance until we drop, but if I have my way
Some night instead of going downtown
We'll stay at home and get down to what I'm tryin' to say

I love to love
But my baby just loves to dance, yeah, yeah
I love to love
But my baby just loves to dance, yeah, yeah
I love to love
But my baby just loves to dance, yeah, yeah
Woo
I love to love
But my baby just loves to dance, yes, he does

Oh, I love to love
But my baby just loves to dance, he wants to dance
He loves to dance, he's got to dance
Oh, I love to love
But my baby just loves to dance
Oh, I love to love
But there's no time for our romance
No, no, no
Oh, I love to love
But my baby just loves to dance

...

Tina Charles - 1976 - Reprise par Jérémie Kisling - 2005

Ca c'est Paris



Souvenirs d'un dimanche de froid soleil d'hiver

16.12.05

Le goût des autres

Faire découvrir ce que j'aime. C'est une des choses les plus intéressantes dans les amitiés que je développe depuis quelques temps. C'est à la fois palpitant de transmettre ce qui me plait mais c'est aussi relativement angoissant. Vont-ils aimer? Et si ils n'aiment pas pourquoi n'aiment-ils pas. Et si oui, sont-ils prets à aller plus loin avec moi dans cette découverte?
La découverte des goûts des autres, voila quelque chose que nous faisons depuis le début avec Rafaele. Il m'a fait découvrir beaucoup de chose : Bollywood, La Grande Sophie, Clarika pour les plus important. J'essaie de lui faire découvrir ce que j'aime moi avec plus ou moins de réussite. Mais bon le but n'est pas de cloner.
Découvrir les goûts des autres, voila quelque chose que j'ai envie de faire avec Eltan parce qu'il s'agit de quelqu'un d'intéressant. Il a à peu près les mêmes goûts que moi au niveau musical mais j'ai envie d'en savoir plus. Et puis j'ai envie de lui faire découvrir ce que j'aime aussi.
Je me suis lancé dans un pari audacieux mardi soir. Faire découvrir à deux personnes qui comptent dans ma vie, l'artiste que j'aime par dessus tout : Jérémie Kisling. Je bassinais Rafaele avec lui depuis quelques temps déjà mais le pauvre Eltan, je lui ai un peu imposé le concert. Il ne connaisait pas. En deux jours, il a appris l'existence de ce charmant Suisse; a effleuré le bagage musical de ce jeune homme et l'a finalement vu de visu sur scène. C'est beaucoup tout de même.
Mais bon, qui ne tente rien, n'a rien ! J'ai donc tenté avec toute l'inquiétude et l'angoisse que ca ne passe pas.
Et puis finalement, c'est passé. Et bien passé me semble t-il. Tant mieux parce que c'est quand même bien Jérémie Kisling sur scène.

Constatation # 39

Je n'aime pas voir la petite valise noire à roulette ouverte dans le salon, au pied du canapé, avec des piles de vêtements qui annoncent le départ.

14.12.05

Encore et encore...

Je me suis longuement exprimé ici sur Jérémie Kisling. Sa fraîcheur, sa candeur. Sa frimousse. Sa poésie simple mais tellement touchante.
Quel plaisir immense, j'ai eu de pouvoir le revoir sur scène mardi soir. Nouveau spectacle. Nouvelles chansons. Nouvelle bande de Monsieurs (5 maintenant). Un nouveau costume aussi, très seyant.
Encore une fois, il a su toucher la corde sensible; celle qui déclenche automatiquement l'embuage de mes yeux. C'est tout de même fou ça ! 32 ans, et midinette comme un adolescent de 18 ans... Mais bon en même temps, ce n'est pas bien grave. L'important c'est le plaisir que je prends de le voir, le revoir et le re-revoir. Encore et encore et encore et ...

15 heures 31 minutes et 7 secondes

C'est l'heure précise du retour de la vie moderne à l'appartement.
Un simple coup de fil d'un technicien qui m'a fait travailler, sans me mettre à genou. Bienvenue dans le monde virtuel à tout va.
Trente secondes, pas plus pour me donner un numéro d'intervention et pour débloquer le modem. 10 jours pour faire finalement si peu. Je deteste Noos.

Roberta

Lundi matin, dans la cafétaria du travail, trois garçons partagent silencieusement, à chaque coin de la pièce, l'aigreur de mon café. Parmi ces compagnons d'infortune, un garçon (si si, la pigmentation pilleuse de son visage le prouve) très efféminé.
Le téléphone de la cafétaria retentit soudainement, troublant ainsi le silence recueilli des buveurs esseulés.
Une certaine Roberta est demandée au combiné. Elle n'est pas là visiblement,vu qu'il n'y a pas de representant du beau (pour certain) sexe. Mais par habitude, la personne qui a décroché lance à la cantonade avec un regard circulaire :
" Roberta? Heu non, je ne crois pas ".
Et ce garçon efféminé de répondre sans la moindre hésitation :
" Non ce n'est pas moi ".
Hé bien, je vous le dis. Ce genre de petites réparties impromptues et décallées me font sourire agréablement.

News letter du mois

En tant que nouvel ambassadeur de Lille à Paris, il faut savoir qu'en ce moment la ville s'est parée des lumières rouges, bleues et dorées pour fêter Saint Nicolas et le Père Noël. Un marché du même nom place du Riour. Un village bleuté et en carton neige. Une grand' Roue grande comme ça, avec la Déesse de la Liberté à travers les rayons. Des manèges, des trains. Des chants dégoulinants et sirupeux à la gloire du Bonhomme en rouge. Du vin chaud; des Saint Nicolas en pain d'épices; des chouchous; des marrons chauds les marrons. La vraie ambiance de Noël que j'avais oublié en six années passées à Paris. Lille ville du Père Noël? Oui, je le crois.
Ce qu'on dit des villes de province, c'est le manque d'évènements culturels. Je vous le dis ! Lille n'est pas dans ce cas là. Que nenni ! De grandes stars s'y retrouvent pour célébrer la symbiose noelistique. Ainsi, Guy Roux se balladait-il simplement très disponible pour ces nombreux fans qui voulaient lui parler; avoir un autograffe ou prendre une photo souvenir. Aussi, Charles Aznavour, beaucoup moins simplement et très moins disponible, entouré qu'il était d'une armada de gardes du corps, de photographes, secrétaires etc..., formant autour de ce petit et vieux monsieur, une barrière vivante inabordable.
Je vais aussi répéter une vérité. Enfoncer une porte ouverte. Mais, je sens qu'il est nécessaire de le rappeler régulièrement. Lille regorge de trésors de canons masculins. Si, si !

11.12.05

La salsa du nageur

Conversation avec un garçon bien sous tous rapports (enfin presque)...
Eltan :
Je suis un Diable ! Gnark gnark gnark !
Alexandre :
avec des ptites cornes et la queue crochue et tout et tout?????
Eltan :
{Réponse Censurée*}
Alexandre :
{Silence outré}
Eltan :
{Horreur}
{Malheur}
{Aaaah}
Oui, je suis Belzébuth
{Horreur}
Je suis un bouc, je suis en rut
{Horreur, malheur}
Oui, oui, oui, je vis dans l'ordure
{Horreur}
Je pue la sueur et la luxure
Je fume je bois, j'ai tous les vices
Et j'ai du poil partout sur les cuisses
Je vous déteste, je vous maudis
J'suis complèt'ment pourri
Quand j'vois un gosse, j'lui fous une claque
Quand j'vois une vieille j'lui piqu' son sac
Je crache, je rote, rien ne m'arrête
Car aujourd'hui c'est la fête...
C'est la, c'est la, c'est laSalsa du démon {x4}
{Horreur, malheur}
{Aaaah}
Mes amants, je les écorche vifs
Et je les fouette, je leur coupe le pif
J'fais des trucs cochons avec des chaînes
Aux minets du 16ème
Pourchassant les puceaux en fuite
Le démon du sexe m'habite
Venez là mes petits amis
Car c'est la fête aujourd'hui...
Alexandre :
{Silence éloquent mais avec l'air dans la tête tout de même}
Eltan :
C'est cochon comme chanson...
Alexandre :
Ouais ! J'adore !
Eltan :
Coool !
Alexandre :
Coool !
Extrait de la Salsa du Démon - Le grand orchestre du Splendid

Post it # 3

Eviter ABSOLUMENT les restaurants touristiques du quartier Odéon.

Pensée du jour

I'm a new star in a new sky.

Pensée (lactée) Alexandrine.

Constatation # 38

Rafaele a (toujours?) raison : il faut que j'achète des gants.

Post it # 2

J'aime Paris.

Sur le Pont des Arts

Un ciel bleu limpide. Un froid soleil de presque hiver. Un vent glacé et piquant. Un dimanche matin, à trois semaines de la fin de l'année. Deux amis. Un appareil photo. La Cour Carrée; Le Louvre; Sa Pyramide; Le Pont des Arts; Les quais; La pointe de l'Ile de la Cité.

Si, par hasard
Sur l'Pont des Arts
Tu croises le vent, le vent fripon
Prudence, prends garde à ton jupon
Si, par hasard
Sur l'Pont des Arts
Tu croises le vent, le vent maraud
Prudent, prends garde à ton chapeau

Les jean-foutre et les gens probes
Médisent du vent furibond
Qui rebrousse les bois, détrousse les toits, retrousse les robes
Des jean-foutre et des gens probes
Le vent, je vous en réponds
S'en soucie, et c'est justice, comme de colin-tampon

Si, par hasard
Sur l'Pont des Arts
Tu croises le vent, le vent fripon
Prudence, prends garde à ton jupon
Si, par hasard
Sur l'Pont des Arts
Tu croises le vent, le vent maraud
Prudent, prends garde à ton chapeau

Bien sûr, si l'on ne se fonde
Que sur ce qui saute aux yeux
Le vent semble une brute raffolant de nuire à tout l'monde
Mais une attention profonde
Prouve que c'est chez les fâcheux
Qu'il préfère choisir les victimes de ses petits jeux

Si, par hasard
Sur l'Pont des Arts
Tu croises le vent, le vent fripon
Prudence, prends garde à ton jupon
Si, par hasard
Sur l'Pont des Arts
Tu croises le vent, le vent maraud
Prudent, prends garde à ton chapeau

Si par hasard par Catherine Ringer - Bande originale du film Reines d'un Jour de Marion Vernoux.

9.12.05

I wish toi un merry Noël

Alors qu'as-tu fait sur Lille, me demandera t-on sans doute.
Je répondrais simplement :
" Noël ! Noël ! Noël ! Noël ! Noël ! Et encore Noël ! "

Les petites phrases de la vie

Je fais mienne cette devise de la voyante Kleopatra :
" Farcir la vie avec du bonheur "

Karmen (enfin une fin heureuse) de Goran Bregovic.

Questionnement # 5

Si j'étais resté au Mans, aurais-je été aussi heureux?
Je ne crois pas, non...

Post it # 1

Ne pas oublier que tu as de la chance. En cinq ans, tu rencontres quatre personnes formidables. Trois en un an. Le manque amical que tu as pu parfois ressentir est en voie de comblement.

8.12.05

Constatation # 37

Que j'aime me balader chez Ganesha...

RAFFY?

ARE YOU READY?

Pensée du soir

GNIN GNIN GNIN GNIN GNIN
Pensée (infantile) Alexandrine

Questionnement # 4

Le verre de vin est-il un prêté pour un rendu pour la poubelle?

Alors voilà...

Il n'arrivait pas à réaliser qu'il se trouvait là. Moi non plus.
Il se disait qu'il avait beaucoup évolué; fait beaucoup de chemin. Moi aussi.
Il disait ne pas savoir pourquoi il avait accepté. Moi de l'avoir proposé.
Il était intimidé de se retrouver là. Moi aussi.
Mais j'étais là. Lui aussi.
C'était suffisant. Après tout, pourquoi se poser trop de questions? Le principal n'était-il pas de profiter du moment et d'apprendre à se connaitre?

7.12.05

Constatation # 36

Les services techniques de NOOS sont des incompétents notoires.
Et nous savons de quoi nous parlons.

Pensée du soir

Je n'aime pas savoir mon petit frère avec le moral à zéro. Mais pour l'aider, il faudrait qu'il le veuille.
Pensée (bon samaritain) Alexandrine.

Qu'est ce que ca veut dire?

J'étais dans un bar de très haut standing : des miroirs partout; des lustres en cristal; des fauteuils club en cuir brun. Assis dans un de ces fauteuils, je dégustais un chausson aux pommes succulent. Ce n'est pas toujours très facile de manger un chausson aux pommes. La compote coule souvent. C'est ce qui s'est passé pour moi. Un long jet de compote qui m'éclaboussait le visage et mes vêtements. Sauf que je ne m'en suis pas rendu compte.
Une femme, les cheveux très courts et blond, très blonds, presques blancs, me fit remarquer ces souillures. Cette femme s'appelait Sharon Stone. Et moi, j'étais mort de honte à me cacher sous le fauteuil.
Ce n'est que le rêve qui m'a réveillé ce matin. Je me demande bien ce qu'il veut dire.

6.12.05

Quand le vin est tiré, il faut le boire jusqu'à la lie.



Le quatrième tome des aventures du plus célèbre sorcier pré-pubère du monde est enfin adapté au cinéma. A mon avis, ce quatrième volet est le meilleur de la série jusqu'à présent. J'attendais donc de voir cette adaptation d'autant plus que je me suis fait mon propre film en lisant ce livre avec les personnages déjà existant mais aussi en imaginant les nouveaux personnages. Mon film sera t-il semblable à l'adaptation que je verrais en ce dimanche gris de décembre?

Harry Potter a maintenant 14 ans et commence à avoir des poils aux tétons, mais a toujours ces éternelles lunettes rondes et noires. Il entame donc sa quatrième année à l'école de sorcellerie de Poudlard où il retrouve ses amis (Hermione, Ron, Neville...) mais aussi ses ennemis (Drago et sa bande, le professeur Rogue). Mais cette année est une année exceptionnelle.

Non seulement, les personnages entrent de façon flagrante dans l'adolescence (très bien rendu à l'écran et donnant enfin une certaine épaisseur humaine aux personnages) avec la découverte du sentiment amoureux (Eh oui ! Harry tombe amoureux et il a beau être le sorcier le plus célèbre du monde, il n'en a pas l'air moins stupide quand il croise sa dulcinée) mais aussi des chamailleries d'amitié (entre Ron et Harry mais aussi entre Hermione et Ron). Mais cette année, Poudlard accueille aussi l'exceptionnel et dangereux tournoi des Trois Sorciers. Excitation dans la grande salle à manger.

Deux écoles étrangères sont invités à concourir et donc à habiter le collège anglais. Il y a l'école de fille de Beaubâton, école de sorcellerie française, où les étudiantes semblent flotter dans les airs, tout de bleu vétu, en poussant de longs soupirs évanescents et en lâchant de jolis papillons bleus et parlant avec un accent so "ridicoulous" mais tellement français. Excitation dans la grande salle à manger, chez les garçons.

Il y a aussi l'école russe de Durmstrang avec sa délégation de solides et virils gaillards maniant le bâton avec force et détermination. Dans cette équipe, il y a Viktor Krum, le champion du monde de Quidditch lors de la dernière coupe du monde qui s'est vu violemment interrompue par la marque du mal. Excitation dans la grande salle à manger, mais chez les filles cette fois.

Et ce tournoi magique sera l'occasion pour Harry de se montrer encore une fois un exceptionnel sorcier. Il s'est retrouvé là par hasard, Harry. Il n'avait rien demandé à personne. Ce n'est pas vraiment un fanfaron et pour une fois, il aurait aimé assister bien tranquillement aux épreuves, des tribunes allambiquées et monumentales. Il est un peu comme ça, en fait, Harry : moins j'en fais, mieux je me porte; ce qui le rend autant humain que sorcier. Oui mais voila; Harry est placé sous les auspices d'une capricieuse étoile. Et le voila devenu le quatrième concourant surprise de ce tournoi. Les professeurs sont inquiets pour le petit Harry. Les amis sont inquiets pour Harry (sauf Ron qui crève de jalousie). Harry est inquiet parce que lui, il n'avait rien demandé. Oui mais voila (deuxième) : quand la Coupe de Feu a choisi les noms des concourants, ces derniers doivent aller jusqu'au bout. Pas moyen d'abandonner ou de se dérober. Quand le vin est tiré, il faut le boire jusqu'à la lie.

Le film raconte donc les trois épreuves dangereuses, voir mortelles (même pour le plus aguerri des sorciers) du tournoi des Trois Sorciers. Le livre prenait pour la première fois une dimension dramatique très forte. La fin est horrible mais tellement bien écrite. Le film a rendu parfaitement bien ce côté sombre. Le réalisateur a très bien insisté sur l'adolescence des personnages, les rendant plus humains que dans les précédents films (quoique ce virage avait déjà été amorcé par le troisième opus) et donc plus identifiables pour la cible visé des spectateurs. Mais surtout, Mike Newell a su rendre l'atmosphère angoissante et dramatique du livre. Il a fallu sabrer dans ce roman fourni pour ne retenir que les éléments de l'intrigue principale (exit donc la famille Dursley; plus de Chapeauchoix...); ne reste que l'essence dramatique du sujet.

Je dois dire que connaissant la fin de l'histoire pour l'avoir lu et imaginé, je n'ai pas été déçu par la force de cette dernière épreuve du tournoi. Moment charnière des aventures du sorcier Potter. Violence, peur, angoisse, tout est bien rendu, à peine édulcoré pour que cela plaise à tous (le film a été interdit au moins de 12 ans, en Angleterre). Le mal est présent au sens propre comme au sens figuré pendant toute cette scène. J'en frissonne encore. Cependant, la trame dramatique ne laisse pas de côté les moments plus légers et drole comme cette sublime scène du bal de Noel.

Les effets spéciaux sont forcément très présents pour ce type de film, mais sans être grossiers (sauf peut etre la scène aquatique). Un très bon travail des sorciers informatiques qui ont su rendre plus vivant que nature le dragon magyar à pointes.

2 heures 35 d'aventure. Un vrai film pour tous et pas vraiment pour les enfants à mon avis. Mais que ce fut bon.

Harry Potter et la Coupe de Feu de Mike Newell.

5.12.05

Pensée du jour

Je déteste MSN certain soir.
Pensée (rien de tel que le courrier et le pigeon voyageur) Alexandrine.

Constatation # 35

Isabelle Mergault est toujours aussi chuintante et Pierre Palmade est toujours aussi pédante.

Si c'était à refaire de Laurent Ruquier - France 4.

Mais pourquoi lui?



Il est beau. Il est grand. Il est brave. Il est courageux. Il est bosseur. Il sait très bien nagé. Il dompte un dragon haut la main. Il est sexy. Il manie bien la baguette magique. Il est sorcier. Il est...

Alors pourquoi lui?

Robert Pattinson est Cedric Diggory - Harry Potter et la Coupe de Feu

Pensée du soir

Le week-end est fini. Vive le début de semaine.

Pensée (nan ! j'déconne) Alexandrine.

Ca serait plutôt vivement la fin de cette semaine.

Questionnement # 3

Est ce que cela se fait de demander à un garçon que l'on voit pour la première fois, d'aller faire la poubelle du coin de la rue pour récupérer votre place de cinéma?
Je n'en suis pas bien certain.

De la réalité...

De la réalité de la rencontre visuelle après la rencontre virtuelle. Elle aura été rapide cette transition; rapide et naturelle, en fait.
Le feeling a pris de suite et c'est presqu'avec le sentiment que c'est à une vieille connaissance que j'ai proposé ce premier rendez-vous pour une séance ciné.
Pas beaucoup d'appréhension. Juste un peu la trouille que ca ne se passe pas bien dans la réalité alors que cela ce passe si bien en virtualité.
Il y a eu la reconnaissance du regard, en effet, et la suite a suivi tout naturellement. Peu de timidité de ma part alors que tout le monde sait que je le suis; je le suis de moins en moins d'ailleurs, il me semble. Ne pas laisser le temps au malaise de s'installer car la timidité engendre le malaise et le malaise le silence inconfortable. Là, rien de tout cela. Un moment simple et sympathique autour de deux cappucinos et d'un croque-monsieur-coca cola. Une prise de contact qui me semble prometteuse.
Alors? Confirmation ou déception?

4.12.05

Réveil, la tête dans les nuages

Emergeant à peine des limbes de ma nuit artificielle, E. me secoue d'un tonitruant : " ça te dit de voir Paris de haut, avec le vent dans la tête? "
E. vient de récupérer, chez la gardienne, les clés d'accès à la terrasse du toit afin de refermer la porte énervante qui s'est évertuée à claquer toute la nuit sous les assauts des bourasques venteuses.
On en a souvent rêvé mais nous ne l'avons jamais réalisé. Jusqu'à samedi matin.
Vision à 360 degrès sur la capitale et sa proche banlieue est. La Tour Eiffel, bien sûr; mais aussi le centre Beaubourg; une des tours de Notre Dame; les toits du Louvre; la Tour Montparnasse, là bas; et puis le Sacré Coeur à droite; la sphère parfaite de la Vilette; le foret de Vincennes, au fond.
Et puis le vent et les nuages qu'on a l'impression de presque pouvoir toucher tellement ils sont bas.
Une envie soudaine me prend mais que je tais par peur de paraitre impudique. Envie de grimper sur le parapet du toit et de crier à la face de Paris : " I am the king of the world ! Wouhouuu ! " avec le vent dans les cheveux. Mais je ne suis pas Léonardo et je ne vais pas couler donc je me tais et je me le dis au fond de moi, tout doucement : " i am the king of the world ! Wouhouu ! ".
C'est déjà pas si mal.

2.12.05

La magie opère toujours.

La magie Bollywood fonctionne toujours autant sur moi. Une scène chantée et dansée de Kal Ho Naa Ho, celle de Maahi ve, et me voila avec le coeur léger.

Constatation # 34

On me demande si j'arrive à tenir le coup sans internet. Je répondrais : aussi bien qu'un poisson rouge de Corée en dehors de son bocal mais qui continue à tourner en rond.
C'est pas glorieux.

Instant musical

Cela commence par de petits coups d'archet paternels tentant de maintenir la vivacité enfantine de notes joyeuses qui aimeraient courir sur toutes les cordes du violoncelle. Et puis se laissant happer par l'allegresse communicative, se fondent dans les harmonieux accords du prélude de la suite n°1 pour violoncelle de Jean Sébastien Bach.
Bach en Fontfroide - 6 suites pour violoncelle seul - Lluis Claret - Verso.

Questionnement # 2

Dois-je m'acheter un chapeau à large bord pour cette nouvelle casquette bérangerienne?

Questionnement # 1

Serais-je devenu, sans m'en apercevoir, le Macha Béranger à mon travail pour qu'on vienne me parler des petits problèmes personnels et se dévoiler intimement? Même des personnes que je ne connais pas beaucoup?
En tout cas, cela me confirme une chose. Je suis vraiment un voyeur. Parce que j'adore ça.

1.12.05

Horreur et damnation

Mon plus grand cauchemar vient de se réaliser. Le plus horrible d'entre tous. Celui qui me donne la cher de poule rien qu'en l'évoquant. Brrrr !
On m'avait souvent brandi cette menace sourde au dessus de ma tête, telle une épée de Damoclès. Mais à compter de ce jour me voici réellement maudit, tel un Capétien de la 13ème génération villipandé par Depardieu irructant.
Mon dieu.
Je n'ai plus de connexion Internet à la maison.

Sans commentaire

Constatation # 33

Tout corps plongé dans un bain chaud pendant plus de 20 minutes devient de plus en plus ridé avec l'âge.

30.11.05

Le roi du lapin : c'est moi.

Je me pose là en roi du lapin.
Après le lapin de Melvil, mardi soir, je me suis retapé un lapin avec mon ophtalmologue ce soir. Bon lui, je ne devais pas le voir à poil, mais il devait me dire la verité entre quatre yeux. Cette cruche de secretaire, qui avait mal orthographié mon nom, n'a pas trouvé mon numéro de téléphone pour me prévenir que le rendez-vous était annulé. Bourrique !
Deux soirs de suite que je sors dans ce froid sibérien pour rien. Deux soirs de suite que je frôle la pmeumonie sur-aigûe angynée. La pire de toute, la mortelle, celle qui me transformera en Marguerite Gauthier puissance 10.
Merci les lapins ! Vous êtes gentil mais maintenant vous me lâchez.

Le bras scellé

Le joli bracelet en perles de bois est cassé.
L'élastique a cédé. Les perles sont tombées en rebondissant sur le sol. Je les ai regardé, effaré.
Je n'ai plus de bracelet. Je n'ai plus LE joli bracelet.

Message RATP

" Mesdames, Messieurs. Pour votre sécurité, nous vous rappelons qu'il est formellement interdit de descendre sur les voies. Nous vous remercions de votre attention "
Ce message déclamé par une voix méridionale et diffusé dans les stations du métropolitain parisien me titille l'esprit. Deux questions me viennent en tête.
1/ La RATP prend-elle ses usagers pour de sombres et stupides demeurés pour se sentir obliger de diffuser ce type d'annonce plusieurs fois par heure?
2/ Les usagers de la RATP sont-ils de sombres et stupides demeurés pour qu'elle se sente dans l'obligation de faire ses rappels de bon sens?
Je crains que pour quelques usagers ecervelés, la RATP prenne l'ensemble de ses clients pour de sombres crétins.
Mais ce n'est que ma vision des choses. Sombre.

29.11.05

Pensée du jour

Ce n'est pas ce soir que j'aurai vu Melvil Poupaud à poil. Ni en vrai d'ailleurs.

Pensée (nez cassé contre le guichet du MK2) Alexandrine.

Replique

Le prince Arnaud à son épouse :

" Attention Armelle. Bonne ne commence pas par un "C". "

Eh bien non ! Armelle n'est pas conne même sans un "B".


Palais Royal ! de Valérie Lemercier.

Du Louvre au Palais Royal



Phrase de la vie # 8

Dans le métro, une jeune fille, très très fashion et blonde et lunettes en écailles noires et blanches. Elle parle fort dans son portable cette fashion victime.
- Tu peux m'envoyer un texto là pour confirmer?
- (...)
- Mais non ! Y a trop d'info là !
- (...)
- Oh écoute ! Envoie un texto ! J'ai trop d'info dans la testa là !

28.11.05

Vérité vraie

" Dis moi Céline, les années ont passé. Pourquoi n'as-tu jamais pensé à te marier? "

Parce que pour se marier, faut être deux !

Mimi Maty - La vieille fille

Châtelet

Qu'elle était belle cette visoin de la scène, juste à hauteur de mes yeux. Voir la poussière s'élevait à chaque pas des danseurs, provoquant une sorte de petit brouillard illuminé par les projecteurs.
Qu'ils étaient beaux ces danseurs en collant moulant. Mais ils étaient trop beaux; des images lisses sans âmes et sans sentiments. Un peu comme des machines, programmées pour fournir la plus belle et la plus parfaite des danses sans pour autant faire vivre ces gestes par manque de vie dans leurs veines.
Qu'elle est belle cette salle du Châtelet avec son magnifique lustre; ses cabines de velours rouges; aux belles dames en robe du soir et aux beaux messieurs en costumes. Avec son ouvreur souriant et gentil.
Que je suis content d'avoir pu voir du William Forsythe dansé et non plus hurlé sur scène par des hommes hystériques et violents.
Soirée William Forsythe par le ballet du Théâtre Mariinski.

Cave particulière

Le joli vigneron gascon qui me parle droit dans les yeux de ses terroirs aux sols argilo calcaires et de ses cépages, avec une telle passion, me donne envie de le prendre en bouche et de le boire jusqu'à la lie. Et lorque qu'il s'est penché pour remplir les cartons de bouteilles de son précieux liquide, j'ai eu envie d'utiliser mon tire bouchon.
(A ma décharge, j'étais un peu pompette)

Rêve récurent.

Je voudrais bien accoucher une bonne fois pour toute dans ce fichu rêve qui me travaille depuis plusieurs nuits.

Constatation # 32

Regarder le hublot de la machine à laver tourner me fascine parfois.

Rêve à classer

Cette nuit, j'ai rêvé de Madame Plantive, ma maîtresse d'école de CE1. Elle n'avait pas vieilli, toujours avec sa coupe de cheveux au bol, à la Mireille Mathieu. J'entrais avec elle en classe mais plus en temps qu'élève mais en adulte (d'ailleurs je me trouvais super bien dans ce rêve, bien habillé, avec des cheveux, pas mal foutu et sûr de moi).
La salle de classe était éclairée par une haute fenêtre donnant dans la cour de l'école du Fort à Mamers, et elle n'était meublée que par deux longues tables installées en "T". La plus petite table, horizontalement, servait de bureau à la maitresse d'école. La plus grande, placée verticalement, était occupée par deux petites filles identiques, assises l'une en face de l'autre de la table, sagement, studieusement, les bras vroisés sur le bureau. Elles me regardaient intensément.
J'expliquais que je voulais devenir professeur et pourquoi je voulais faire ce métier. Madame Plantive m'écoutait attentivement en hochant la tête de temps en temps, comme quand j'étais enfant et que je récitais le poème que j'avais appris par coeur. Par contre les deux jeunes filles, le regard toujours aussi intense et froid, me bombardaient de questions muettes, m'agressaient, me poussaient dans mes derniers retranchements. Une de ces questions m'est encore resté jusqu'à ce matin : "si tu aimes les enfants, pourquoi tu n'en as pas?". Je n'ai pas su répondre.
Je me suis donc fait recaler et renvoyer comme un malpropre, la tête basse. Madame Plantive avec les yeux humides de compassion, m'encourgeait en me disant : "une prochaine fois peut-être". Les deux gamines, quant à elles, me regardaient sortir, un petit sourire entendu aux lèvres.

27.11.05

Le sourire

Qu'il était beau ce sourire que tu avais quand je t'ai vu, en sortant du métro.

Ca vole pas haut


Que fait le Français, un dimanche après midi pluvieux de la fin du mois de novembre?
Il va au cinéma. C'est donc ce que nous avons fait cet après midi, en bons français que nous sommes. Le problème, c'est qu'ils vont tous voir la même chose. Complet donc pour Palais Royal; pour Match Point; pour In her shoes; pour le Petit Lieutenant; pour Joyeux Noel; pour Trois enterrements. C'est chiant ça. On comptait voir un de ces films. Bon, comme on veut VRAIMENT se faire une toile, il faut se choisir un film de repli. Le seul qui nous dit c'est Les Chevaliers du Ciel. Bon c'est du Pirès gonflé (gonflant?) aux hormones M6 mais bon, la bande annonce semblait plutôt attractive. Donc nous voila dans la salle... Au premier rang... Et de côté... Hum ! Ce ne sont pas des conditions idéales. Le sage E. acquiesce à côté de moi.
Mais bon en fait ce n'est pas grave ! Parce que de ce film on ne peut retenir que beaufland avec de belles images d'avions dans le ciel. Pas d'histoire; des dialogues écrits par les scénaristes d'Helene et les garçons reconvertis dans le mâle viril (c'est pour dire la vacuité des propos)... Bref, ca fait du bruit quand ca passe le mur du son mais c'est tout.
Ah si ! Une chose bien : Géraldine Pailhas. Pour une fois...

Les Chevaliers du Ciel - Gerard Pirès.

Constatation # 31

Qu'il est bon de se laisser aller à ses pensées sous le jet chaud de la douche, ruisselant sur la nuque.

Les bons mots de A. et V. # 2

E. expliquant à A. et V. (ça devient l'alphabet ce respect de la vie privée des autres) notre après midi samedinal.
- On est allé à l'Espace IGN
A. :
- C'est quoi ça, l'espace IGN?
V. :
- C'est un endroit ou tu achètes des choses pour te laver.

26.11.05

La phrase du jour

Entendu à plusieurs reprises sur les Champs Elysées cet après midi :
" Ah bah moi j'en sais rien. J'te répète c'qu'on m'a dit "
A croire que les gens ne sont plus capables d'affirmer leur point de vue sans s'appuyer sur le "on" qui sert à se cacher derrière.

Philippe

Courbé en deux à la hauteur du micro de l'interphone, Philippe cherche à entrer en communication avec les hautes sphères de la tour.
Un larsen. Une voix nasillarde et sèche :
"Oui?"
Toujours courbé en deux, les bras embarrassés par un bouquet de fleurs, le Philippe gauchement répond :
"Heu... Allo... Oui... Heu... Ici, c'est Philippe."
Il rougissait.
Nous, peu charitablement, sourions moqueusement pendant les 16 étages d'ascenssion que nous faisons avec lui.
La question pertinente de E. (le sage ©) finit par nous faire éclater de rire pendant les 2 étages qui nous séparaient de notre chez nous :
"Si ici il est Philippe, il est quoi là-bas?"

Constatation # 30

Un peu plus de neige et on ne verrait plus que le bonnet rouge du nain de jardin de la gardienne.

Manteau neigeux

Quand j'ai vu la petite couche de neige sur le rebord de la fenêtre du séjour, je ne sais pas pourquoi, j'ai eu la vision d'un loup hurlant la mort du petit garçon, allongé parmis tous ses cadeaux de Noël et Bourvil, dans la neige qui pleurait, sachant ce qui s'était passé.
L'arbre de Noel - Terence Young - 1969

24.11.05

Pensée du jour

Si tu ne viens pas à moi, j'irai vers toi.

Pensée (c'est dans quel sens la sortie) Alexandrine.

Constatation # 29

Est-ce que je parle un si mauvais français pour qu'on ne me comprenne pas?

23.11.05

La voix du maître


"Vous me pardonnerez de penser que le violoncelle est le plus beau des instruments, non pour son apparence extérieure, mais parce qu'il possède d'immenses possibilités expressives : toutes les nuances de la voix humaine, du grave le plus profond aux couleurs les plus éclatantes."
Mstislav Rostropovitch - In Entretien avec Mstislav Rostropovitch - Télérama n°2914 - 16/11/2005

Constatation # 28

Même en faisant attention, un chat (toute déesse soit elle) vous laisse toujours une griffure sur le corp.

Beaucoup de vent pour rien

Maguy aime les objets. Alors un jour, elle eut l'idée de fouiller dans son grenier et de ramasser tout ce qui trainait : perruques, chapeaux, vieux vêtements, bouts de planches et même des gravats.
Maguy aime bien les gens qui courent, qui crient ou qui marchent à l'envers. Alors un jour, elle eut l'idée de réunir une bande de potes qui ne savaient pas trop quoi faire.
Maguy aime bien les guitares. Mais comme elle est originale, elle se devait de trouver une autre façon d'appréhender cet instrument. Alors un jour, elle eut l'idée de d'assembler un vieux treuil (qu'elle avait aussi trouvé dans le grenier) et des guitares.
Maguy aime bien le vent. Comme elle n'avait pas trop de souffle, elle eut l'idée de booster son sèche cheveux.
Le problème de Maguy, c'est qu'elle avait des objets; des gens qui courent, qui crient qui marchent à l'envers; des guitares et un treuil; du vent. Mais elle n'avait pas trop d'idées. Alors, elle a reflechit, reflechit, reflechit, longtemps. Et comme le temps passait passait, elle eut l'Idée. Et elle fit un spectacle.
C'est con. C'est chiant. Parce que Maguy, c'est peut être une artiste mais une chorégraphe? J'ai de sérieux doute. Elle aime peut-être beaucoup de chose mais pas la danse.
Je ne me suis pas ennuyé. Je n'ai pas aimé ni detesté mais j'ai juste trouvé la pièce inutile, sans intérêt. Que du vent. Un peu longue aussi. Maguy ! La prochaine fois, essaie de mettre un fil plus court sur ton treuil.
Umwelt - Maguy Marin

Mécénat

Cherche homme(s) fortuné(s) et désintéressé(s) (jeune(s) et bien argumenté(s) de préférence) pouvant m'offrir 22000 euros pour l'achat d'un superbe tableau.

J'aime bien

Thomas FOUGEIROL - Koyasan - Huile sur toile - 2004

J'aime bien ce tableau. Il dégage force et sauvagerie. Mais en même temps, une très grande quiétude et calme.
Le style me rappelle beaucoup John Virtue que j'apprécie beaucoup.
Et puis ce tableau chez nous, ça en jeterait sur notre mur.
Mais bon, en attendant, on peut toujours admirer ce tableau à la galerie Guigon; 39, rue de Charenton à Paris (12eme).

21.11.05

Pensée du jour

J'ai beau me gratter la tête, faire les puces par moins de zéro ne donne pas chaud aux pieds, ni aux doigts, ni aux joues.

Joyeux anniversaire

Une nouvelle bougie éclaire sa jolie frimousse.
Bon anniversaire mon loupiot rafaelangélique.

19.11.05

Sociabilité



De la sociabilité autour d'une tasse de café.

Mardi 15 novembre 2005

Pensée du jour

O ma mie, ça caille sa race aujourd'hui.

Pensée (congelée) Alexandrine.

Les trois âges

Et le vieillard demanda au jeune homme :
- Tu te souviens?
Le jeune répondit :
- Non ! Plus très bien ! J'ai oublié.
Le jeune homme demanda à l'enfant :
- Et toi, tu te souviens?
L'enfant répondit :
- Non ! Comment le pourrais-je?
Et l'enfant demanda au vieillard :
- Dis moi ! Raconte moi ! Comment était-ce?

Constatation # 27

Le titane, matière sensée être la plus souple et incassable, est en faite trop souple et cassable.
La branche de ma paire de lunettes peut en témoigner.

18.11.05

Time goes by so quickly

"Time goes by so slowly".
C'est ce que confesse avec force conviction la Madonne des dancefloors.
Eh bien je vous le dis ! Elle ment. Le temps passe à la vitesse d'un TGV au galop furieux.
Je n'ai rien vu passer de ces trois derniers jours. Rien ! Le temps m'a filé entre les doigts sans pouvoir retenir ne serait-ce qu'un moment.

16.11.05

Mon nouveau copain


Merci Maxime pour cette journée intense qui m'a paru pourtant si courte. Trop courte.

15.11.05

Une vérité ou deux

Marie de Hongrie (Line Renaud) à son confesseur :
- Qu'il importe ! Le rôle d'une reine n'est pas d'être heureuse.

Et hop ! Encore une image d'Epinale brûlée; les cendres éparpillées aux quatre coins de mes pensées idéalisées... Mais bon sang ! Qu'on nous laisse rêver.

Les Rois Maudits - Episode 3 : Les poisons de la Couronne

14.11.05

instinct basique

Ce matin, peu enclin à aller travailler ce matin. Il fait nuit dehors. Il fait froid et gris. Il est 7h00 du matin, je suis fatigué et j'ai envie de dormir.
Mais comme on me le répète : "de quoi tu te plains. "
Ben oui ! Je me plains tout le temps ! " La bouche pleine" comme dirait ma maman. C'est vrai. Il faut que j'apprenne à relativiser. Il y a plus mal loti que moi.
N'empêche que ce matin, ben je voulais pas y aller, moi à Issy Les Moulineaux.
Comme, à chaque fois que cela m'arrive, je visse bien consciensieusement les écouteurs de mon walk-man dans mes oreilles et je me renfrogne tout seul, perdu dans ma musique. Plus personne n'existe. Ce matin, C'est Axes d'Electrelane qui me fait dodeliner doucement de la tête. Je ne vois plus les gens; les bavardages anonymes sont autant de paroles muettes accrochées à des lèvres de vagues quidams flous; les stations défilent sans que je les vois vraiment.
Pourtant mon oeil gauche est attiré. Juste un stimulus. Mon regard s'est trouvé pris dans les rets de couleur marron de la chemise en lin d'un garçon assis sur le strapontin, à côté de moi. Je ne sais pas à quoi il ressemblait ce garçon, je ne l'ai pas regardé. Je suis juste resté là, omnubilé par un de ses gestes : les passages nonchalants des doigts de sa main droite dans le décolté très ouvert (trois boutons) de sa chemise. Il carressait paresseusement sa poitrine poilue et musclée. Un poil fin et brun joliment disposé sur une peau bronzée.
J'avoue que je suis resté au moins deux stations sans pouvoir voir autre chose que le spectacle que ce garçon m'offrait. Pas moyen de détacher mon regard.
J'ai eu envie de toucher, carresser, embrasser, titiller, ce poitrail là. Mais en garçon bien élevé que je suis, je me suis retenu et j'ai pensé à une douche glacée pour me changer les idées et éteindre ce trouble qu'il avait fait naître. J'ai détourné le regard. Montparnasse est arrivée; c'était passé.
N'empêche que mine de rien, ces cinq minutes ont suffit à embellir ma matinée. C'est déjà pas si mal.

Puisqu'il le faut...

Garde tout en toi ! Puisque ta vie est belle, tais toi !

Regression

C'est la ptite bête qui monte...
... qui monte...
... qui monte...
... qui monte...
... Et patatra !
Elle s'est cassée la gueule.

13.11.05

Pensée du jour

Pour être bon aux enchères, il faut être un sacré marchand de tapis.

Pensée (mercantile) Alexandrine.

12.11.05

Belles plantes


Dans mon chez moi, j'ai quatre nouvelles copines chlorophylisées.
Elles sont encore petites mais je suis sûr qu'elles vont se plaire ici.

Jeux de sociétés

Il était une fois, dans une jungle urbaine du 19ème, un petit village dans un appartement du 18ème étage. Une communauté de 9 habitants ont investi qui le canapé, qui les fauteuils en rotin, du salon. Tous sont regroupés autour du grand chef, gardien des traditions, qui raconte les histoires pour aider à s'endormir les habitants du village. Il y a aussi Le Cupidon, sorte de marabout de ficelles, celui qui fait les couples d'amoureux; le docteur Folamour. Et puis, il y a les autres, les habitants; les communs; les mortels. Ceux qui mangent des cacahuètes et de la raclette et qui ne boivent pas de la piquette et qui ne tachent pas la moquette avec leurs chaussettes (j'suis bête).
Tout ce petit monde vivait tranquillement dans la joie et la bonne humeur, en toute amitié, au milieu des bavardages et des rires. Jusqu'au jour où une grande calamité toucha le village.
Un soir, alors que la lune ronde et blanche brillait dans le ciel, au dessus la tour Totem brillante; alors que le Grand Chef avait endormi ses ouailles avec une belle et héroïque histoire de leurs lointains ancêtres chinois et corses; tapi persan dans les ombres de la nuit, un être hybride, mi-homme mi-bête, commit le plus horrible des crimes et assassina son voisin de coussin. Au chant du coq, le Grand Chef annonça, lors du conseil matinal, le terrible malheur : un sarko-garou avait assassiné un membre de la communauté. Sentencieusement, il prédit qu'un membre du village avait été contaminé par l'horrible malédiction et que pour le bien être et le salut du village, le conseil des villageois devait isoler et supprimer cette racaille galeuse.
- " Mais attention, dit-il la voix tremblante d'émotion. Attention ! Car nous tuerons la personne que vous aurez choisi, innocente ou coupable. N'accusez pas aveuglément car une vie en dépend. "
Le conseil des villageois acquiessa à grand renfort de hochements de tête mais bientôt, chacun comprenant que son voisin immédiat pouvait être le fourbe sanguinaire, les regards devinrent torves et les accusations assassines commençèrent à tomber, utilisant souvent des griefs trop longtemps intériorisés.
- Ton ancêtre de la Table Ronde était un félon. Tu es le méchant de ce salon.
- Avec tes doigts, tu manges le jambon. C'est la bête qui masque ton nom.
- Tu dis des choses qui ne tournent pas rond. A tout les coups, c'est toi qui manie le bâton.
Et ainsi de suite, pendant tout le conseil, chacun apportait son grain à écraser dans un moulin. A la fin, il le fallut bien, le conseil dut se résoudre à éliminer un des siens. Le villageois désigné fut aussitôt mis à mort par le Grand Chef. Le reste de la partie, les villageois vaquèrent mornement à leurs occupations, espérant avoir fait le bon choix.
Mais à la nuit tombée, le sarko-garou sortit sournoisement de nouveau et frappa à nouveau. Un nouveau villageois trépassa. Et le lendemain matin, le conseil, abasourdi, découvrit avec horreur le cadavre dépecé et, en tournant la tête, le corps de celui qui avait été tué injustement par eux.
Le Grand Chef convoqua une nouvelle fois le conseil et ne posa qu'une seule question :
- " Pour la survie de notre communauté, vous devez éliminer le sarko-garou. Mais saurez-vous choisir? "
D'après vous qui a gagné?