31.1.05

Thelma & Louise... Ou presque

Filant sur les voies de l'autoroute, une demi journée hors du temps les attendait. Une journée en dehors de tout, en dehors de Paris. Pour eux...
La voiture était pourrie mais le principal c'est qu'elle roulait et comme un petit bolide en plus, sauf dans les côtes difficiles où même un escargot aurait pu la dépasser. Elle est plus toute jeune cette voiture.
Le pilote et le co-pilote (qui ne dort jamais et qui s'occupe de mettre la musique) fonçaient vers un bon moment en Normandie, vers une journée de détente, loin des tracas quotidiens ou du travail. Telles des Thelma et Louise, ils ont tourné le dos pour quelques heures à Paris la Grise.
Vers Rouen, la ville aux mille clochers, la ville aux mille maisons médiévales, la ville de l'église Saint Maclou (évidemment)...
Une journée où la connaissance l'un de l'autre s'approfondit. Une journée pleine de discussions, de coups de gueule, de coups de coeur, de phrases historiques. Une journée d'échanges. Une journée amicale. Une journée inespérée il y a encore 3 mois.
Telles des Thelma et Louise, ils se sont échappés le temps d'une journée vers l'amitié.
Thelma : Et brad Pitt? On devrait le croiser à une station service, tu ne crois pas?
Louise : Ne rêve pas Thelma, si les beaux gars se trouvaient au bout d'une pompe, je serais pompiste...
Thelma : Ah oui! C'est dure la vie parfois...
Louise : Non, elle n'est pas dure... On s'efforce de nous la rendre dure, c'est pas pareil. Si ça ne tenait qu'à nous, elle serait simple la vie ... C'est les autres qui rendent la vie si difficile.
Thelma : Oui! Ben si il y avait Brad Pitt, là comme ça, à la station service; je crois que ma vie serait moins dure...
Louise : Tu crois?
C'était ca aussi cette journée : raconter n'importe quoi; écouter les autres parler, observer...

Rouen, La ville aux mille clochers


Cathédrale Notre Dame de Rouen Posted by Hello

28.1.05

Les aléas de ma mémoire musicale N°5

J'reste
Avec mes souvenirs
Ces morceaux de passé
Comme un miroir en éclats de verre
Mais à quoi ça sert

C'que j'voulais te dire
Reste sur des pages blanches
Sur lesquelles je peux tirer un trait
C'était juste hier

Tu ne m'as pas laisser le temps
De te dire tout c'que je t'aime
Et tout c'que tu me manques

On devrait toujours dire avant
L'importance que les gens prennent
Tant qu'il est encore temps
Mais tu ne m'as pas laissé le temps

Toi qui m'as tout appris
Et m'as tant donné
C'est dans tes yeux que je grandissais
Et me sentais fier

Pourquoi sans prévenir
Un jour tout s'arrête
Et vous laisse encore plus seul sur terre
Sans savoir quoi faire

Tu ne m'as pas laissé le temps
De dire tout c'que je t'aime
Et tout c'que tu me manques

On devrait toujours dire avant
L'importance que les gens prennent
Tant qu'il est encore temps
Tu ne m'as pas laissé le temps


Il y a parfois des souvenirs qu'on croyait oublié au plus profond de soi qui ressurgissent comme ça, à l'improviste... Ceci dit, je trouve cette chanson magnifique et elle a tellement compté à un moment de ma vie...

Tu ne m'as pas laissé le temps - David Hallyday - Un Paradis / Un Enfer - 1999

Je ne suis pas un héro.

Ce soir, je suis en colère.
La raison? Le cumul des mandats... Trop bon, trop con; trop sympa, trop à plat; trop gentil, trop de mépris. Il y'en a d'autre mais je les cache sous peine d'être en totale illégalité avec la loi français des cumuls.
Contre qui? Le terre entière? Heu non! Tout de même pas... Contre le boulot, contre le metro, contre le dodo (aux abonnés absents ces temps-çi), contre les textos (que je ne reçois pas), contre moi.
Depuis une semaine, je criais haut et fort à qui voulait bien m'entendre : "j'ai arrêté de fumer! Je suis un héro! Admirez-moi! congratulez-moi! Encensez-moi". Et bien depuis aujourd'hui, je ne peux plus me faire briller. Le stress au travail a été plus fort que moi. A la plus sournoise des occasions, il a fait voler en éclat une semaine d'effort. J'ai refumé pour me calmer, pour refréner l'envie d'hurler sur le plateau; l'envie d'assassiner certain de mes collègues; l'envie de raccrocher au nez à mes clients hystériques parce que j'ai mis trop de temps à répondre à leur demande... Pensez donc... Quatre personnes présentes sur les huit qui auraient dû être là; et pour répondre au même nombre de coups de fils que si les huit personnes avaient été présentes... Même le plus calme et le plus cool de tous les saints du panthéon chrétien (ce que je pensais pourtant être) aurait pété un plomb.
Je ne me cherche pas d'excuses! Ca non! Je suis un #@**#XTT de faible avec une volonté qui se dérobe à la première difficulté; une maîtrise de moi-même aussi importante qu'une crème Flamby et une force de caractère aussi futile qu'une rognure d'ongle. Je suis très en colère contre moi même de ne pas avoir réussi à me maîtriser. je me hais et je me déteste... Et je suis super malheureux.
Non seulement, je me suis remis à fumer (bon, ça va encore, je ne suis pas non plus une cheminée de centrale nucléaire) mais en plus pour les beaux yeux de je ne sais qui, placé dans un bureau du septième étage, je ne suis pas allé manger ce midi pour pouvoir permettre de décrocher plus d'appels et de permettre à mes collègues d'aller manger et de faire du travail que je n'ai pas eu le temps de faire le matin pour pouvoir partir tranquille en week-end. Et mes gentils collègues, pour me remercier se prennent une heure pour aller manger ou me dise, en plein coup de chaud, : "heu, je pars en délègation syndicale jusqu'à 17h00". Trop bon, trop con ! Quand je vous le dit...
Et en plus, une demi-heure de travail en plus (je ne devais pas en avoir fait suffisamment pendant mes huit heures) et tout cela, bien, sûr, gracieusement. Royal!
Pendant les dix malheureuses minutes que j'ai eu à moi, j'aurais bien aimé pouvoir parler ou échanger avec quelqu'un d'extérieur mais pas de réponse. Pas de réponse à mes appels, pas de réponses à mes textos, pas de réponses à mes mails... Je ronge mon frein (à défaut de ronger un peu de nourriture!). Seul E. est sorti du lot! Merci mon Bébé, c'est toi le meilleur!
J'avais envie de me détendre après le travail, histoire de fermer la porte boulot pour trois jours. Boire un verre avec quelqu'un, ou aller au cinéma ou marcher ou ... rentrer à la maison en métro bondé et avec une ligne 11 encore une fois capricieuse. Deviner qu'elle option l'a emporté?
Celui ou celle qui trouvera la bonne réponse, pourra me lapider en place publique, m'écarteler en place de Grève (ou ce qu'il en reste), m'enduire de goudron et de plume, ou me forcer à écouter du Frédéric François. Ca sera ma juste récompense punitive pou mon abus de "trop bon, trop con". Ca devrait me faire évoluer

Dis, tu m'écoutes?

- Dis! Tu m'écoutes? Tu restes là, à regarder dans le vide... A croire que ce que je te raconte ne t'interesse pas...
Tu me rappelles ma grande tante Marie-Amélie... Tu sais bien, celle qui était aveugle et qui même quand elle te regardait droit dans les yeux, tu la croyais ailleurs, dans les nuages ou dans ses rêves secrets... Puisqu'elle ne parlait pas beaucoup non plus. Avec toi, c'est tout pareil, les mêmes yeux sans regard.
Tu ne sais pas la nouvelle? J'ai appris qu'ils vont fermer la petite superette d'à côté. Ils vont ouvrir quelque chose de plus grand dans la Grand Rue... Ca sera moins pratique pour ramener les bouteilles d'eau ou de lait... Il faudra que je marche plus... Oh! Ne ricane pas dans tes babines. Parfois, je t'envie de te voir toujours sur ta chaise, devant la fenêtre... Tu n'as pas la corvée des courses, comme tu n'as pas la corvée de la Poste et tout le reste... Je me fais vieux pour tout ça... Ce midi, quand je suis allé poster le courrier pour le petit Samuel qui est parti au Japon, j'ai dû attendre une demie-heure avant de pouvoir passer... Ca fait longtemps qu'on n'a plus eu de nouvelles du petit Samuel. J'espère qu'il s'est bien habitué dans sa grande ville, avec tous ses tremblements de terre et ses tiramisu et ses raz de marée... Ce n'est pas une idée d'aller vivre dans de ces endroits... Enfin, la jeunesse, ils n'ont pas froid aux yeux...

Dis? Tu m'écoutes là? Mais, fait au moins semblant de t'intéresser à ce que je te raconte... C'est vexant à la fin de parler comme à un mur... Tu ne bouges pas là, en rond sur ta chaise...
Mon pauvre vieux, tu perds de plus en plus de poils... Tu vas finir aussi chauve que moi... Pourtant, il m'avait bien dit qu'avec le traitement qu'il t'a fait, tu ne perdrais pas tes jolis poils noirs... Je te mettrais un peu de laque demain... Ils tiendront peut-être mieux... Il faudra aussi que je passe un petit coup de brosse sur tes moustaches... Les toiles d'araignée... Quelle saleté !
J'ai vu à la télévision, l'autre soir, dans un reportage, qu'on ne peut pas se débarrasser des toiles d'araignée dans une maison... Quelle misère...
Vas-y! Fait semblant de ne pas m'entendre... C'est pour ton bien que je dit ça!
Tu sais, mon beau Tino, c'est pas beau de vieillir... Tu restes le seul et l'unique, le dernier en somme... Plus personne ne vient me voir... Je n'ai plus beaucoup de connaissances dans ce monde, remarque... Je ne veux plus aller au club de bridge; c'est tellement triste sans Nénesse et P'tit Louis... C'est déprimant de s'assoir dans le même fauteuil alors qu'ils ne sont plus là avec leurs histoires... Tu te rappelles comment il t'aimait bien, P'tit Louis. Tu avais le droit à ta friandise à chaque fois qu'il venait à la maison... Même à l'hosto, il me demandait comment tu allais... Je ne lui ai jamais dis ce qui t'était arrivé... Il aurait été si triste... Et puis, je ne vois plus beaucoup la famille, quoique Noël arrive vite maintenant... Je vais devoir te cacher dans le placard... Il manquerait plus qu'il te voit! Déjà qu'ils me prennent pour un gâteux... Tu parles! Je les entends "T'as vu le vieux! il parle à son chat empaillé... C'est une cochonnerie ce truc; ça doit être pleins de microbes et ça pue, non, tu trouves pas?... Il faudrait le balancer à la benne... Et lui aussi par la même occasion... Ha ha ha!!!".
Tu parles! Parlez à son vieux compagnon empaillé... Ils ne peuvent pas comprendre, eux, que tu m'empêches de ne pas finir ma chienne de vie dans un asile... Qu'est-ce qu'ils peuvent connaître de la solitude... C'est loin pour eux, la vieillesse.
Dis, tu m'écoutes quand je te dis...

27.1.05

La vie n'est pas simple.

Hier soir, dans le 15ème, près de Pasteur, je fus heureux de manger par hasard, à l'improviste, dans un restaurant Indien, aux saveurs épicées. Accompagné par l'être cher et par deux amis de l'être cher. Soirée simple, improvisée mais tellement chaleureuse. Plaisir des papilles, plaisir des sens, plaisirs intellectuels, plaisir de faire connaissance, plaisir tout court.
Hier soir, à Issy les Moulineaux, deux personnes charmantes ont passé leur soirée, au travail, guettant les appels éventuels de personnes en détresse ou d'un ascenseur tout aussi en detresse; bloquées dans un bocal, isolées de ma joyeuse réalité. Soirée laborieuse, soirée ennuyeuse, soirée perdue, soirée foutue. La vie peut être injuste.
Hier soir, quelque part à Paris, dans l'intimité d'un foyer surchauffé, deux personnes ont annoncé la fin d'une longue histoire. Fin d'un cycle; fin d'un rythme; fin d'un combat; fin d'un livre. Page tournée. Triste soir, triste sort, triste constat, triste echec? Le bonheur n'est jamais acquis même au creux de la main.
Hier soir, sur un trottoir de Paris, sous un ciel clair et froid, un sans abris, grelottant dans sa mince pelure, portant sa main sur la bouteille salvatrice de mauvais vin qui lui réchauffe l'intérieur du corps, est à la recherche du bouche de métro libre pour pouvoir passer une ou deux heures au chaud. Le bonheur serait de trouver une place dans une station de métro.
Hier soir, quelque part et partout à la fois, des milliers d'histoires se sont déroulées au même moment, au même instant; pendant que je dégustais mon poulet massala. Histoires gaies, joyeuses, paisibles et amoureuses ou bien histoires tristes, sordides, horribles et déchirées. La vie est multiple et la vie est faite de toutes ces histoires.
Pourquoi faut-il qu'elle ne soit pas belle pour tous. Pourquoi le malheur me touche t-il autant?Je répète encore ma devise : ah que la vie soit belle, pour tous... Pour une fois...
Suis-je utopique? Suis-je d'une autre planète, comme le pense certain? Suis-je trop sensible? Trop humaniste? Malheureusment oui, je le crains... Mais je suis comme je suis et être sensible me semble être une de mes plus grandes qualités. Alors ...

26.1.05

La vie rêvée d'Alexandre.

Cette nuit, j'ai rêvé, beaucoup rêvé, beaucoup trop rêvé... Tellement rêvé que je me suis réveillé épuisé, vidé, assommé. Le rôle du rêve est de servir de catalyseur pour le cerveau pour lui permettre d'évacuer tout ce qu'il a enregistré; pour lui éviter la saturation d'information... Les rêves sont un peu comme le sifflet d'une cocotte minute : lâcher la pression interne.
Alors de deux choses l'une : soit j'ai emmagasiné un stock impressionnant d'informations, d'images et de sons hier; soit j'ai le sifflet de ma cocotte qui commence à avoir un coup dans l'aile...
Cette nuit tout y est passé. Le rêve idyllique (ah si j'étais riche, je ferais tout ça et puis ça encore et puis ça aussi). Le rêve altruiste (je veux que tous ceux de mon entourage soit heureux, surtout Toi; et je pouvais rendre heureux tout le monde). Le rêve analytique (où comment faire tenir un maximum d'informations sur un tableau Excel qui ne doit pas dépasser 10 colonnes). Le rêve fanatique (où comment un charmant collègue me harcelait de ses avances les plus vives jusqu'au restaurant d'entreprise; je sais ce n'est qu'un rêve). Des rêves hypothétiques (ce que je ferais si je quittais mon job actuel). Jusqu'au rêve érotique (mais ça je ne le raconte pas... pas ici en tous cas).
J'ai rêvé que le monde était meilleur; qu'il n'y avait plus d'inégalités sociales, raciales et sexuelles. J'ai rêvé que le président Bush démissionnait après s'être rendu compte qu'il se trompait sur toute sa ligne politique depuis 5 ans et qu'il rentrait en religion ce qui fait qu'on ne verrait plus sa trombine à la télévision. J'ai rêvé que tous ces chefs d'état, qui vont se réunir à partir d'aujourd'hui à Davos, vont faire autre chose que manger du caviar et boire du champagne en parlottant du temps, de leurs dames respectives ou de leurs prochains lieux de villégiature. J'ai rêvé que les premières élections "libres" en Iraq se passent bien, sans heurs ni pleurs ni peurs.
J'ai rêvé, j'ai rêvé, j'ai trop rêvé, j'ai beaucoup trop rêvé...
C'est le matin. Il faut que j'arrête de rêver. Tu n'es pas Martin Luther King. La vie réelle m'attend au tournant de la couette. Si seulement un de mes rêves pouvait se réaliser, juste un, pas plus. Et pas forcément un rêve qui se réalise pour moi... Je me sens l'âme altruiste... Je souhaite... Je souhaite... Pour lui; pour elle; pour Toi; pour nous;pour vous; pour eux...
Ah que la vie soit belle... Pour une fois.

24.1.05

Etoiles des neiges

Tous les grands médias en parlent dans des termes de catastrophisme insoutenables : Météo France a émis un bulletin d'alerte orange pour une quarantaine de départements, qui devraient être concernés par des chutes de neige importantes et des risques de verglas. A la télévision, ils n'hésitent pas à montrer des images dignes des plus grands films catastrophes. Ce matin, France-Inter a démultiplié les bulletins météo (au moins 6 par heure) et les journalistes ont tous commencé leurs éditions par cette nouvelle.

Mais qu'est ce que cela veut dire? Pourquoi depuis quelques années (depuis la tempète de décembre 1999, pour être plus précis), Météo France se sent-elle obligé d'être aussi pessimiste avec les aléas climatiques. Le moindre coup de vent en Normandie déclenche la mise sous surveillance de tout le territoire; la plus petite goutte d'eau en Bretagne et cela déclenche une mise sous alerte inondation jusqu'à Strasbourg. Il y a toujours eu ces dérapages du temps. La nature est capricieuse. Il faut l'accepter... Et puis, Ils ont beau prévenir, cela n'empêche pas toujours les situations difficiles. Rappelons-nous les milliers de personnes bloquées dans leur voiture sur l'autoroute A11 en décembre 2003.

De plus, à force d'alerter, d'alarmer, de psychoter la population de cette façon, on ne prend plus plaisir à profiter de la moindre chute de neige. Je me souviens, quand j'étais gosse, la moindre petite épaisseur de neige et on filait, avec mes soeurs, emmitouflés de la tête aux pieds, dans le jardin pour faire un bonhomme de neige ou des igloos où on mettait des graines pour les oiseaux. Quand le manteau neigeux était plus important, les glissades sur des sacs plastiques et les batailles de boules de neige étaient nos jeux favoris. Et quand, il tombait beaucoup de neige, on n'allait pas à l'école et, du coup, on en profitait pour aller jouer dans le jardin... C'était bien.
Maintenant, les enfants, dès qu'ils entendent le mot neige, vont se cacher, en pleurs, dans les bras de leurs parents. Merci les médias
Arrêtons de rendre négatif la neige! Redonnons le côté festif et joyeux du flocon de neige! Arrêtons l'ostracisme des pauvres bonhommes de neige! Les batailles de boules de neige sont dix mille fois moins dangereuses que toutes les guerres adultes. Faites tomber la neige! Signons le manifeste pro-neige!
Hier matin, nous avions décidé de nous balader en forêt de Perseigne, près de chez mes parents, histoire de prendre l'air et de faire découvrir à E. ce magnifique massif forestier de la Sarthe. Il faisait froid et ensoleillé. Le temps idéal pour nous aérer les neurones. En entrant en forêt, nous avons eu la surprise de voir les sous-bois enneigés, les branches des arbres avec une petite épaisseur de neige. C'était magnifique. La neige peut magnifier un paysage.

Enfin, avant d'en finir, il est 11h30 et pas le moindre petit flocon dans le ciel de Paris... Il fait un magnifique soleil... Alors, Mr Météo France? Qu'est ce qu'on dit maintenant?

21.1.05

Deux anges passent


Les anges gardiens Posted by Hello

Colette est une jeune femme en recherche de maternité. Tout en elle aspire à devenir mère : ses mains posés sur son ventre, futur refuge de son bébé; ses regards langoureux et intéressés sur tout ce qui porte caleçon. C'est qu'elle n'a que 24 heures, avant la fin de son 13ème jour de son calendrier féminin, pour découvrir un géniteur potentiel. Sa volonté d'être maman la pousse à se jeter dans les bras du premier venu afin d'obtenir la précieuse semence qui l'aidera dans la réalisation de son dessein.
Suite à un coup de téléphone mystérieux, elle rencontre Billy, un adolescent orphelin, un peu paumé et déjà blessé par la vie. Billy est aussi, en quelque sorte, à la recherche de la maternité; il cherche, il rêve, il idéalise une mère qu'il n'a que trop peu et brièvement connue. Colette pourrait-elle être cette maman? Mais Colette ne le voit pas comme un fils potentiel. Non, au contraire, Billy est un boulet qu'elle ne veut surtout pas traîner derrière elle; car il sera à coup sûr une entrave et un frein dans sa recherche.
A travers un voyage qu'ils s'imposent, ces deux personnes, écorchées par la vie, vont apprendre à se connaître, à s'apprivoiser et à s'aimer. Ils vont devenir les anges gardiens respectifs de l'un et l'autre, puis plus que cela...
Une bande son qui vous prend les tripes (Tom Waits et sa voix de crooner enraillée, est fabuleux!); les paysages de la Belgique et des Pays Bas magnifiés même à travers la pluie; deux acteurs époustouflants font de ce film un très fort moment de cinéma.
Vanessa Paradis est comme souvent très juste et elle tient son personnage en manque de maternité jusqu'au bout de ses longs cils... Qu'ils sont beaux ses regards de maman biche qu'elle lance à Billy. Vincent Rottier (que j'avais déjà remarqué en ado en pleine crise d'adolescent dans Narco) est super convaincant... On parle de lui pour la catégorie meilleurs jeune espoir pour les prochain Césars, et cela me semble tout à fait justifié... Un acteur à suivre.
Un coup au coeur cinématographique que je n'ai pas ressenti depuis très longtemps; depuis Quand la mer monte...
D'ailleurs, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à ce film en voyant "mon ange". Des personnages tenus à bras le corps par les acteurs excellents; la musique; les paysages nordistes... Enfin, je trouve en tout cas...

En quittant la salle de ciné, j'avais une chanson dans la tête qui collait parfaitement bien avec ce film. Une chanson interprétée par Vanessa Paradis, d'ailleurs : "le tourbillon de la vie" chantée par Jeanne Moreau dans Jules et Jim.
Elle avait des bagues à chaque doigt,
Des tas de bracelets autour des poignets,
Et puis elle chantait avec une voix
Qui, sitôt, m'enjôla.
Elle avait des yeux, des yeux d'opale,
Qui me fascinaient, qui me fascinaient.
Y avait l'ovale de son visage pâle
De femme fatale qui m'fut fatale.
On s'est connus, on s'est reconnus,
On s'est perdus de vue, on s'est r'perdus d'vue
On s'est retrouvés, on s'est réchauffés,
Puis on s'est séparés.
Chacun pour soi est reparti.
Dans l'tourbillon de la vie
Je l'ai revue un soir, hàie, hàie, hàie
Ça fait déjà un fameux bail.
Au son des banjos je l'ai reconnue.
Ce curieux sourire qui m'avait tant plu.
Sa voix si fatale, son beau visage pâle
M'émurent plus que jamais.
Je me suis soûlé en l'écoutant.
L'alcool fait oublier le temps.
Je me suis réveillé en sentant
Des baisers sur mon front brûlant.
On s'est connus, on s'est reconnus.
On s'est perdus de vue, on s'est r'perdus de vue
On s'est retrouvés, on s'est séparés.
Dans le tourbillon de la vie.
On a continué à toumer
Tous les deux enlacés
Tous les deux enlacés.
Puis on s'est réchauffés.
Chacun pour soi est reparti.
Dans l'tourbillon de la vie.
Je l'ai revue un soir ah là là
Elle est retombée dans mes bras.
Quand on s'est connus,
Quand on s'est reconnus,
Pourquoi se perdre de vue,
Se reperdre de vue ?
Quand on s'est retrouvés,
Quand on s'est réchauffés,
Pourquoi se séparer ?
Alors tous deux on est repartis
Dans le tourbillon de la vie
On a continué à tourner
Tous les deux enlacés
Tous les deux enlacés.
Le tourbillon de la vie - Paroles : Cyrus Bassiak - Musique : Georges Delerue - In Jules et Jim de François Truffaut- 1962
Mon Ange de Serge Frydman

20.1.05

Les aléas de ma mémoire musicale n°4

Je ne sais pas pourquoi, mais depuis ce matin, j'ai le refrain de cet étrange duo, formé par Serge Gainsbourg et Catherine Deneuve, "Dieu est un fumeur de Havane".
A mon avis, c'est le côté obscur de ma personne qui m'a mis cette chanson pervertrice dans la tête, dans sa volonté de me mettre à l'épreuve dans ma volonté d'arrêter la nicotine...
Mais n'ait crainte, Côté Obscur, je suis fort! Je te vaincrai... J'ai une volonté de faire... Et malgré la journée stressante au travail et cet air obsédant que tu as déversé dans mes méninges (quelques peu survoltées), j'ai tenu bon... Je suis plus fort que tu ne le crois, Côté Obscur. Je suis plus fort que ça...

Dieu est un fumeur de havanes
Je vois ses nuages gris
Je sais qu'il fume même la nuit
Comme moi ma chérie

Tu n'es qu'un fumeur de gitanes
Je vois tes volutes bleues
Me faire parfois venir les larmes aux yeux
Tu es mon maître après Dieu

Dieu est un fumeur de havanes
C'est lui-même qui m'a dit
Que la fumée envoie au paradis
Je le sais ma chérie
Tu n'es qu'un fumeur de gitanes
Sans elles tu es malheureux
Au clair de ma lune, ouvre les yeux
Pour l'amour de Dieu

Dieu est un fumeur de havanes
Tout près de toi, loin de lui
J'aimerais te garder toute ma vie
Comprends-moi ma chérie

Tu n'es qu'un fumeur de gitanes
Et la dernière je veux
La voir briller au fond de mes yeux
Aime-moi nom de Dieu

Dieu est un fumeur de havanes
Tout près de toi, loin de lui
J'aimerais te garder toute ma vie
Comprends-moi ma chérie
Tu n'es qu'un fumeur de gitanes
Et la dernière je veux
La voir briller au fond de mes yeux
Aime-moi nom de Dieu

Dieu est un fumeur de Havane de Serge Gainsbourg - Extrait de la BO du film Je vous aime de Claude Berri - 1980

Autre appel

Mais je me croirais au travail avec tous ces coups de téléphone...
Ce soir, 19h50.

- Allo! C'est moi...
C'est mon Bébé! Visage angélique sur ma face.
- Coucou! Ca va? Tu es déjà arrivé?
E. travaille en ce moment à Reims dans une très grande maison Champenoise...
- Non! C'est pour cela que je t'appelle. Le train a une heure trente de retard.
Voix agacée et glaçée. Gloups!
- Ah bon? Tu n'es pas encore parti, alors? C'est pas grave! Ne te prends pas la tête. Reste à Reims et repose-toi...
- Si je suis parti il y a une heure. C'est pas le problème. Le problème, c'est qu'on est bloqué depuis 20 minutes en pleine voie suite à un accident voyageur. Et là, ils viennent d'annoncer 1h30 de retard à Paris...
Je blémis. Je blémis parce que je le sens "borderline"; à deux doigts de l'explosion nucléaire interne. Il est très, très énervé. Ca se sent à l'intonnation sèche et presque métallique de sa voix. Pensez donc! Il bosse à Reims et comme il sait que je n'aime pas trop être seul à la maison, il fait l'effort de rentrer au moins une fois par semaine à la maison. Ce qui est très gentil de sa part parce que cela veut dire qu'il doit se lever extrèmement tôt, le lendemain matin pour être au travail, là-bas, à Reims. Cette semaine, c'est la deuxième fois qu'il rentre. Je laisse imaginer l'état de fatigue dans laquelle il se trouve.
- ... En plus, il n'y a pas de service de restauration et j'ai super faim. Je suis super fatigué et je n'arrive pas à dormir parce que j'ai été réveillé par l'arrêt du train. Je n'arrive pas à lire parce que je suis trop fatigué. Et puis, ces con...ds de la SNCF, ils sont pas foutus de mettre un bus de remplacement alors qu'on est à 30 minutes de gard de l'Est...
Gloups! Gloups! Et regloups! Je me sens responsable de la colère froide d'E.
- ... En plus, je vais arriver à l'appartement, je vais juste avoir le temps de manger et puis de me coucher... Résultat, je ne vais pas profiter de la soirée avec toi...
Ohhhhhhh! Il est mignon... C'est mon Bébé qui parle!!!!
- Je suis vraiment désolé...
- Ce n'est pas de ta faute... Le pire dans cette histoire, c'est que j'aurais pu rentrer avec la voiture... Je serais à la maison, à l'heure qu'il est...
- Je ne sais pas quoi dire...
- Ben, il n'y a rien à dire...
Non! C'est vrai! Il a raison! Il n'y a rien à dire.
- Je vais leur faire une lettre de pétasse, moi, à la SNCF... Ils sont en grève hier et en plus il ne sont pas foutus de faire quoi que ce soit dans un cas pareil. C'est un service public oui ou quoi...
C'est pas "oui ou quoi", qu'il a dit; mais plutôt : " #@///KKKK#### ", comme dans les dialogues les plus inconvenants du capitaine Haddock.
- Bon! Ecoute je te rappelle dès que j'en sais plus...
- Ok! Courage!
- Hummmch!


Ca fait plus d'une heure trente que nous avons eu cette conversation... Et aux dernières nouvelles, E. est toujours bloqué à la gare de Chateau Thierry. Et maintenant, il n'y a plus d'annonce des contrôleurs... On n'est pas couché...

Le souk téléphonique

Appel téléphonique, ce soir, à la maison.
- Bonjour, Monsieur. Je suis Maud Dugland de la société Clair Vitrage Propre et Sécurisé Parisien. Pourrais-je parler à Mr Alexandre F.?
Je pense que Maud Dugland s'appelle en fait Djamilla, au son de sa douce voix mélodieuse. Je vois que les sociétés de phoning n'ont pas encore mis en application les nouvelles lois françaises...
- Je suis Mr F.
- Ah! Très bien. Ma direction m'a demandé de vous contacter, VOUS MONSIEUR ALEXANDRE F., afin de vous présenter nos offres exceptionnelles, que nous nous nous proposons de vous proposer.
Si si! Tel quel! Dans le texte!
- Avez-vous, Monsieur F., des projets d'aménagement de votre intérieur de votre maison?
Haussement de sourcils, interloqué. Pour avoir travaillé dans ce type de boîte, je sais que rien n'est laissé au hasard et surtout pas le texte. Que veulent bien vouloir dire ces fautes de français? Parce qu'il est évident que la personne à l'autre bout de la ligne, tout là bas, au Maroc, lit un texte
- Heu! Oui! Non! Enfin, peut-être, oui! Je ne sais pas trop en fait...
Hésitation fatale de ma part.
- Très bien, Monsieur F. Tout d'abord, permettez moi de vous demander si vous êtes propriétaire de votre habitation?
- Oui! Tout à fait...
- TRES BIEN MONSIEUR F.!!!
Je crois que j'ai marqué un point. Je dois avoir une petite case de cochée dans son formulaire d'appel . Petite case cochée qui va amener d'autres questions.
- Notre société est spécialisée dans l'aménagement de VOTRE intérieur, Monsieur F. Et cela depuis 5 ans. Nous vous proposons un large choix de services à des tarifs défiant toute concurrence actuelle. Seriez-vous intéressé, Monsieur F., par la venue d'un de nos meilleurs spécialistes d'intérieur, chez vous, à votre domicile - et cela gratuitement, bien entendu, Monsieur F. - afin de vous exposer toutes nos offres intéressantes?
Ce qui veut dire, une fois traduit et décodé, " es-tu prêt, blaireau, à faire entrer chez un toi, un de nos requins aux dents longues prêt à vendre père et mère pour rapporter du fric à notre boîte et à t'extorquer un maximum de pognon, tout en t'entubant le plus profond possible mais avec le sourire - bien entendu, Monsieur F.? ".
- Heu! Non! Je ne suis pas vraiment intéressé...
- Heu...
Elle tourne des feuilles. Ca s'entend même au téléphone.
- Mais, Monsieur F, pensez à l'isolation de votre appartement, par exemple, ce qui est très important pour votre facture... heu d'isolation...
NON! Je le crois pas. C'est une novice, ce n'est pas possible autrement... Ca ne peut pas être écrit sur sa feuille, ce qu'elle vient de me dire.
- Non! Non! Vraiment, je ne suis pas intéressé. Si vous voulez, envoyez-moi une documentation de vos services, je pourrais regarder cela à tête reposée.
Je suis sûr de me débarrasser d'elle, comme cela.
- Mais vous êtes sûr Mons...
- Oui! Je suis certain!
- Ah... Ah bon! Bon, ben tant pis...
- Désolé! Je vous laisse. Je suis pressé. Au revoir Mademoiselle.
- Au revoir, Monsieur...
Et je raccroche.
Le démarchage téléphonique... Pour avoir travailler trois mois dans ce type de société et vu le nombre incalculable de râteaux téléphoniques pour une seule prise de rendez-vous, je me demande vraiment si ce genre de business est rentable! Mais au nombre de coups de téléphone que je reçois (environ 5 appels rien que cette semaine dont trois, rien que mardi!!!), je suppose que c'est un marché lucratif.

19.1.05

Marée Basse


11 + 1 = 12 Posted by Hello


Brad Pitt : Bla bla bla, bla bla, bla. Bla bla bla?
Georges Clooney : Bla! Blab blabla ! Ha ha ha !
Brad Pitt : Ha ha ha!!!
Julia Roberts : Bla bla bla?
Matt Damon : Bla ?
Georges Clooney : Bla bla , bla bla, bla bla bla bla!

...

C'est un film bien bavard, pour stars égocentriques qui aiment se voir jouer entre potes, et s'en payer une bonne tranche.Aucun intérêt à cette suite sauf le plaisir de retrouver la maestria de Soderberg et la brochette d'acteur. Mais pas plus.

Ocean's Twelve de Steven Soderberg

Et je renaitrai de mes cendres...

Ca fait 24 heures que je n'ai pas allumé une cigarette.
Un pas de microbe pour l'univers mais un pas de géant pour mon humanité.

Un grand merci à Tic Tac pour son aide précieuse.

18.1.05

Annonce

Offre, donne, echange ou tout autre type de marchandage, album "J'ai pas les mots" de Yves Baron. S'il le faut, prêt à donner des sous.
Ecrivez-moi (s'il vous plait).

Annonce n°00001 - BloggerHebdo.com

Le divin cadeau

Ce matin, en arrivant au travail, trempé comme une vieille frippe (putain de temps!), une surprise m'attendait. Chouette! J'adore les surprises; surtout d'aussi bon matin.
Comme tous les ans, une de nos sociétés partenaires m'envoie ses voeux avec un cadeau. C'est super gentil, je trouve. Surtout que je suis le seul à en recevoir un.
C'est avec une certaine avidité et une grande précipitation que je me suis lancé dans l'ouverture du paquet en carton.
Une petite carte de voeux avec des paillettes partout, que j'en ai partout sur les doigts après; et puis partout sur moi encore après, vu que je n'arrête pas de faire n'importe quoi avec mes doigts.
Sous cette petite carte, des copeaux de polystyrène cachent mystérieusment le cadeau tant attendu.
Je fais voltiger les petits morceaux et je découvre un petit carton... Oh! Il sait se faire prier, ce cadeau... J'ouvre ce petit carton et une petite pendule électronique et pyramidale pointe le bout de son sommet... Oh! Encore une pendule! Je ne sais pas pourquoi, mais tous les ans, c'est la même chose. J'ai le droit à un cadeau qui joue avec le temps : une montre, un reveil matin et là, la pendule. Elle est jolie cette pendule; en plus, il semble qu'elle soit lumineuse... A croire qu'il y a un message subliminal que je ne vois pas...
Content, j'allais jeter l'emballage et le colis mais au fond du colis, un morceau de film plastique attire mon attention. Re-voltige de copeaux. J'en ai plein le bureau, du coup.
Mais qu'est ce que ça peut bien être??? Une surprise, surprise?
Un Cd? C'est original! Je regarde et j'ouvre des yeux plus grands que la circonférence de la terre. Je viens de me récupérer un album d'un certain Yves Baron qui s'appelle " J'ai pas les mots ". Mais qui c'est celui là? Je retourne l'objet et je regarde les titres et j'ai ma bouche qui est tombée au 5ème sous-sol.
Quelques titres :
Je suis venu Te dire; Eglise, lève-toi; Le ciel s'est ouvert; Grand Dieu; Entre Tes mains...
Les titres ultra religieux; des textes aussi catholiques; un album produit par Nouvelle Alliance. Ca sent le cd sectaire. Le livret et principalement les premiers mots des remerciements ne me démontrent pas du contraire, bien au contraire. Je cite les premieres phrases :
"Ma reconnaissance va en premier lieu à notre Dieu en qui nous avons placé notre confiance, qui orchestre tout de main de Maitre, et qui pourvoit dans tous les domaines chaque jour de notre vie, juste au bon moment".
Je n'invente pas. C'est ecrit tel quel.
Comment dois-je interpréter ce cadeau? Est-ce un stock de cd qu'ils ont à refourguer? Est-ce une tentative malhonnête de corruption psychique et mentale?
Je ne sais quoi en penser!
"J'ai pas les mots, J'ai pas les mots"... Ca aurait été mieux qu'il n'en trouve pas du tout ce Monsieur Baron...

17.1.05

L'age de déraison.

Il y a des jours où j'ai envie d'être partout sauf à l'endroit où je me trouve. Ce qui revient à dire que j'ai envie d'être nulle part. Envie de faire quelque chose mais je ne sais pas quoi. Aujourd'hui, ça a été le cas.
C'est une impression assez déroutante. Je erre dans l'appartement, tel quelqu'un qui ne sait pas quoi faire de ses dix doigts et de ses deux pieds, recherchant l'idée lumineuse qui embellira cette journée. Et comme je suis loin d'avoir des idées lumineuses au moment où j'aimerais qu'elles se présentent, eh bien, je erre et je erre, et je erre encore. Et plus la journée passe et plus les possibilités se réduisent. Et puis, il y a toujours cette petite voix derrirère les oreilles, la voix de la raison (?) qui te reprend tes idées les unes après les autres pour les ranger bien tranquillement dans le casier "impossible aujourd'hui". Quelle est chiante cette petite voix bien sous tout rapport qui me baillonne. Que je n'aime pas ce casier où j'entasse, et j'entasse des idées dites improbables ou non réalisables, sous prétexte que ce n'est pas le moment ou que ce n'est pas raisonnable ou que tu ne peux pas aujourd'hui parce que tu n'as pas la voiture. Que j'aimerais être déraisonnable, juste une journée; contrer la petite voix de derière mes oreilles par un tonitruant "je m'en fous; je fais ce que je veux". C'est naturel chez certaines personnes. Pour moi, c'est en option et je n'ai pas encore trouvé le manuel pour m'aider à mettre le moteur "déraisonnable juste un peu" en route. Ce que je sais, c'est que ce n'est pas un simple bouton qu'on actionne : je les ai tous fait et ça ne change rien. Un problème de programmation, sans doute?
Résultat de l'opération, pour moi et aujourd'hui : rien, nada, nothing, niete, kaput, quedal. Bref, pas de quoi exciter le chat que je n'ai pas. Ca n'a pas été la journée perdue et désastreuse non plus; je me suis occupé. C'est juste que j'avais envie de quelque chose d'indéfinissable que je n'ai pas réussi à définir pour la réaliser et qui restera donc indéfinie. C'est assez frustrant.
Voila quoi! Si quelqu'un avait un manuel à me prêter, je suis preneur.

L'inconditionnel du verbe aimer

Le verbe aimer est galvaudé,
A toute chose, il est associé.
Au vin, au pain et au boursin.
Le verbe aimer ne rime à rien.

Mais associer, aimer à toi.
Et tu deviens plus que mon roi.
Mon souffle au coeur, mon âme altière.
Le verbe aimer cache des mystères.

Beaucoup de bruit, beaucoup de bien.
On clame, on dit. On pense, on vient.
Je t'aime. Tu m'aimes. Nous nous aimons.
Le verbe aimer fait perdre la raison.

Aimer fait perdre la raison.
De la plus jolie des façons.
Viens. Plongeons. Disparaissons.
Il faut s'aimer à l'unisson.

Un château en Espagne


Un château en Espagne Posted by Hello

Le nouveau film de Miyazaki est enfin sorti. Ah Miyazaki! Et me voici transporté par delà les nuages, vers des pays lointains et imaginaires peuplés de petits monstres gentils; oui c'est un paradis...
Un monde beau et onirique où la réalité n'a que faire. Un monde où des légendes ancestrales, des êtres mythologiques, prennent vie pour le plus grand plaisir de nos yeux ébahis.
Le nouveau film de Miyazaki est sorti. Une nouvelle porte s'ouvre vers un imaginaire peuplé de sorcières et de magiciens (bons ou méchants), d'êtres venus tout droit de la mythologie nipponne. Du plaisir à l'état pur pour un grand enfant comme moi.
Dans un royaume d'operette, aux portes de la guerre avec le royaume voisin, vit Sophie, une petite modiste. Un jour, au détour d'une rue, elle croise les beaux yeux bleux du beau Hauru, un grand magicien. Cette rencontre, aussi furtive soit elle, va entraîner Sophie vers une vie à l'opposé de ce qu'elle souhaitait. Ensorcellée par une sorcière, la petite modiste se voit contrainte d'abandonner sa vie pour vivre cachée. Elle recroisera alors le sorcier Hauru qui est employé par le roi de ce royaume où tout semble beau et souriant, afin de protéger ses armées et son peuple de la guerre qui va se dérouler.
Cette fois, c'est une histoire beaucoup plus ancrée dans la triste réalité quotidienne. Un monde de guerre, de violence et de destruction, d'intolérance, voir de totalitarisme. Mais un monde qui trouve une échappatoire vers le l'irréel, vers un monde de paix et de joie simple. Comme souvent dans les films de Miyazaki, ces deux mondes, qui sont tellement imbriqués l'un dans l'autre, sont matérialisés. Les machines de guerres, toutes plus étranges les unes que les autres, inquétantes, symbolisent cette réalité quotidienne et matérielle; alors que le château ambulant, déambulant, cahotant, sur les chemins, animé par la magie de Calcifer, le génie du Feu, est à lui seul un endroit rêvé, transportant ses occupants aux quatre coins du royaume, juste en tournant une manette colorée et en ouvrant une porte.
On est loin de l'onirisme de princesse Mononoké, du voyage de Chihiro ou de mon voisin Totoro; Loin de la magie gentillette de Totoro. Nous avons affaire à un film brut; oppressant, à l'image de cette montée d'escalier du palais qui n'a rien à voir avec celui de Cannes; mais c'est aussi un film tendre, poétique, audacieux, à l'image du personnage de Sophie agée, espiègle, à l'image de Calcifer et de Marko.
Bref, un film déroutant quand on aime la veine "mythologique" de Miyazaki, mais un film d'une beauté rare qui laisse rêveur.
Ah, si! Il faut absolument jeter un oeil sur le site officiel du film : un régal pour les yeux et les oreilles.
Le château ambulant de Hayao Miyazaki.

Alexandre le Bien Heureux


Alexandre le divin Posted by Hello

Je voulais voir ce film par curiosité! C'est une période de l'histoire que j'affectionne particulièrement; Alexandre reste un de mes personnages historiques préférés; voir ce que les Américains pouvaient faire d'un héros de la culture européenne.
J'avoue que j'avais quelques réticences dont la principale était le choix de casting : Colin Farrell en Alexandre... Hum, bof! Et je me disais que le sujet allait être traité comme un énième peplum du style Troie.
L'esprit critique bien aiguisé, je me suis lancé dans cette épopée de près de 3 heures.

J'en suis sorti assez surpris par ce que le réalisateur avait pu faire de ce personnage. Loin de la superproduction abrutissante et abêtissante, ce film expose le pourquoi du comment d'Alexandre. Stone accorde ainsi une très grande importance aux premières années d'existence du jeune Alexandre, tiraillé entre un père brutal qui le traite comme le dernier des derniers et une mère qui le gonfle sur son origine divine (la famille d'Olympias a pour ancêtre Zeus, lui même). Ainsi, Il a du tout faire pour être le meilleur pour prouver à son père, Philippe, qu'il était digne de régner sur la Macédoine et sur la Grèce que son père a soumis, tout en ayant à l'esprit qu'il était une personne exceptionnelle amenée à faire de grandes choses. Stone explique par cette éducation l'ambition démeusurée et au delà de toute logique d'Alexandre.
Stone ne s'est pas lancé à l'aventure sans quelques bagages historiques qu'on retrouve tout le long du film. La chronologie est respectée; les compagnons d'Alexandre (malgré quelques adaptations) sont là et sont montré sans concessions sauf l'amant d'Alexandre, Héphaïstion, qui est montré comme son plus fidèle compagnon.
Stone semble penser qu'en fait Alexandre a réussi à s'attacher tout ses compagnons (beaucoup de compagnons d'enfance mais aussi d'anciens conseillers de son père) dans son projet de conquète que par le seul or des conquètes.
Il a une vision très interessante du personnage et il va un peu plus loin que les textes et apporte des interprétations qui me conviennent complètement. Un seul point où je ne suis pas d'accord, Stone fait mourrir Héphaïstion empoisonné (ce qui donne lieu à une très belle scène entre Alexandre et Héphaïstion) alors que dans les textes, dans mes souvenirs, c'est Alexandre lui même qui le tue.
Bon, le film est un tantinet long. Mais Stone avait-il le choix, sans faire des coupes drastiques qui aurait pu nuire au déroulement son histoire? Je ne sais pas trop! Il a déjà éludé en deux ou trois images la conquète de la Grèce et de l'Egypte pour se consacrer sur la conquète de l'Empire Perse. D'ailleurs, si Darius III ressemblait vraiment à l'acteur du film, je me serais damné pour le garder à mes côté...
Autre point qui est intéressant dans le film de Stone c'est la bisexualité d'Alexandre. Il le montre comme étant une chose normale et pour Alexandre et pour ses compagnons et la société. A aucun moment, on ne sent pas de parti pris du style "vous avez vu, le grand homme! Eh ben il était homo! Houuuuuuuuuu!". Non, rien de tel. Il montre plutôt une amitié virile et très attachante.
Ce qui est vraiment con, c'est toute la polémique qui s'est développée autour de ce seul point. La Grèce va porter plainte contre le studio qui a produit le film parce qu'on montre un héros nationale de façon négative. Les américains n'ont pas suivi et selon leurs études c'est à cause principalement de cette bisexualité. Dans la salle même, combien de ricanements, j'ai entendu... Lamentable.
Au niveau casting, pas grand chose à en dire. sauf pour une actrice : Angelina Jolie est épatante en mère castratrice, avide de pouvoir et de vengeance, en femme bafouée et humiliée.

Alexandre d'Oliver Stone

13.1.05

Pensée du jour.

Le meilleur moment d'une journée de travail? L'heure de partir... Soit dans 51 minutes et 37 secondes...

Pensée pressée Alexandrine.

Devdas

Alors! Ca y est! Depuis le temps que je salive dessus! Je l'ai vu! J'ai vu Devdas!Et j'ai adoré...
Je n'ai pas vu passer les 3 heures du film. C'est éblouissant d'un bout à l'autre. C'est dépaysant, totalement différent de tout ce que j'ai pu voir jusqu'à présent; c'est envoutant, enchanteur... Ca m'a permis aussi de voir que, effectivement, Bride & Prejudice est un ersatz européen bien palichon du cinémaBollywoodien, très calibré. Tout est beau, à commencer par les acteurs... Les actrices surtout... Paro est magnifique. Les décors, les costumes, la photographie, les couleurs, la musique, les chansons... Tout! Tout! Tout...C'est différent de tout ce que j'ai pu voir à cause des codes particuliers au genre bollywoodiens mais je trouve que, dans le récit, c'est parfois proche des grandes sagas occidentales. Et en voyant Devdas, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à "Autant en emporte le vent" ou au "Docteur Jivago". Il y a évidemment les morceaux chantés et dansés éblouissants. Mon dieu que c'est beau... ll y a la scène de la courtisane et la scène de la courtisane et de Paro qui sont toutes les deux très réussies esthetiquement; mais ma scène dansée préférée est celle où la mère de Paro danse et chante seule dans la famille de Devdas... Et il y a aussi la scène où Devdas danse avec ses compagnons de boissons et puis la courtisane (je n'arrive pas à retrouver son prénom). Et... Et... En fait, elles sont toutes bien... Dès que j'ai fini de regarder le film, je me suis jeté sur mon PC à la recherche de la BO convoitée... Mais pas beaucoup de succès pour l'instant...
C'est décidé, je me penche plus attentivement sur les films de là bas... Et, je pense, que je vais me constituer une petite dvdétèque spécifique...

Bon, je vais me concentrer sur ma journée de travail, maintenant... Grrrrrr!
Mais avec "Dola re dola re" que j'ai réécouté ce matin avant de quitter l'appartement, dans la tête, je devrais passer une assez bonne journée...
"Mon coeur balance, mon coeur balance... Dola re"...

12.1.05

Journal d'une vie de couple annoncée


Journal intime des affaires en cours Posted by Hello

8 décembre 2004 : le deuxième opus des aventures de Bridget Jones sort sur les grands écrans! Chouette, je me dis! Je vais revoir ma Londonienne préférée... Mais les critiques la molestent désagréablement... Ils y connaissent rien ces critiques au cinéma... Mais les spectateurs non plus sont pas très ravis... Ca n'aide pas à convaincre E. de me suivre pour voir cette suite... Et le temps passe et moi aussi je me laisse influencer par le bouche à oreilles... Mea culpa!
12 janvier 2005 : je veux aller au cinéma aujourd'hui mais je suis indécis (tiens donc!) sur le film que je veux aller voir... Ca arrive souvent... Mais là je dois faire mon choix selon des critères et un cahier des charges assez draconiens :
1/ Ne pas prendre un film qu'E. veut voir aussi; exit le château ambulant, Ocean Twelve et Benjamin Gates ("même si ce ne sont pas des priorités").
2/ Une séance en matinée serait préférable : exit Alexandre; la séance commence à 9h10! Il est 11h00. Pfff!
3/ Un film qui me plait. Je voulais aller voir Un petit jeu sans conséquence mais il n'est plus à l'affiche du cinéma où je voulais aller... Ouh! Ca me chauffe les oreilles...
Les nouveautés ne me tentent pas plus que ça! Je ne sais pas quoi penser du "plus beau jour de ma vie"... Bref, je tergiverse, je fais " pouf, pouf...", " je fais pique nique douille, c'est toi l'andouille... ", mais ça ne m'avance pas plus que ça... Je sens poindre le stationnement fixe devant le PC toute la journée... Je me connais.
Quand, soudain, du plus loin de la galaxie intersidérale que c'est une étoile qui n'est même pas connu chez nous, le Prince Mimi Didon, de son métier, Jedi qui a la force avec lui, me propose Bridget Jones, à 13h30 au Ciné Cité... Bridget Jones... Je l'avais oublié... Mais c'est une super idée des étoiles qu'elle est bonne... Je dis oui, oui, ben tien! Un Jedi qui vous tend une main (peut être même deux, d'ailleurs) pour vous faire sortir, ça ne se refuse pas...
Et hop, un coup de douche, un casse-croute confiture et quelques stations de métros après, me voilà dans la salle à attendre des nouvelles de la Londonienne la plus névrosée de la salle (ce n'est pas difficile vu qu'on n'est que cinq dans la salle et qu'il n'y a sans doute aucune londonienne dedans).
Nous avons retrouvé la Bridget, là où on l'avait laissé en 2001. Elle est avec Mark, son ami d'enfance, transi d'amour pour elle. Elle est amoureuse; il est amoureux; ils sont amoureux. Bridget va mieux même si elle est toujours aussi complexée par ses bourlets superflus, toujours un peu névrosée surtout au travail, elle fume toujours autant malgré ses tentatives pour arrêter plus nombreuses que les pattes d'un mille-pattes; toujours aussi naïve et gauche... Mais maintenant, elle est journaliste de terrain (voir de tout terrain) et on lui propose une émission pour elle et... Daniel Cleaver, le bellâtre, très porté sur les joies du sexe, salaud à ses heures et ex patron et ex amant de la Dame Bridget... Elle n'est pas contente mais elle n'a pas le choix, alors... Et elle voyage en plus...
Ah! Que la vie de couple est difficile à construire à deux, surtout au début d'une relation... On la rêve idéale et facile dans sa tête et sur son journal intime (et aussi en voix off) mais dans la réalité, c'est plus difficile surtout quand on a trois amis qui montent le bourrichon. Comme Bridget n'est toujours pas sure d'elle, elle découvre bien vite les affres de la jalousie dévorante; de la douloureuse infériorité face à son compagnon et au monde dans lequel il vit... Une personne normale arrive à faire une mise au point avec son chéri et hop c'est réglé; on en parle plus après... Mais avec Bridget Jones c'est différent... Elle garde tout pour sa tête, pour son journal intime et pour les spectateurs grâce à sa voix off...
Malgré son côté nunuche et un peu blonde (tout de même, il faut bien le dire), je m'attache à cette fille perdue, cheveux hirsutes... Je m'y attache parce que ce qu'elle vit, ce qu'elle ressent est sans doute assez proche de ce que je peux éprouver parfois : le manque d'assurance, le sentiment d'infériorité, tous ces complexes... Mais bon en moins caricatural tout de même... Enfin, je l'espère...
Il faut être clair, le film ne tient que par les personnages et ses acteurs, et encore (Grant en fait des tonnes encore une fois). L'histoire tient sur mon coupon annuel RATP; c'est bourré de poncifs, de caricatures, de "déjà vu", sans réelles surprises. Mais bon, on passe un bon moment... C'est drôle (la scène du ski...), c'est enlevé, c'est léger et puis on a presque (j'ai bien dit presque) envie de pleurnicher avec elle parfois.
Ca m'a fait plaisir de la revoir Bridget, comme une copine qu'on avait perdu de vue et qui, quand on la voit, fait penser qu'elle nous a manqué et que surtout c'est bien parce qu'elle n'a pas changé...
Le Journal de Bridget Jones : l'âge de raison de Beedan Kidron

11.1.05

Le chant de Birdy

Je ne sais plus quand...
Quand j'étais petit,
J'avais qu'une seule envie.
C'était de grandir;
Que ça aille plus vite.
Mais maintenant, aujourd'hui,
Je ne sais pas à quoi ça a servi.
Je ne sais pas, je ne sais plus...
A devenir plus vieux, peut être...
Qu'y a t-il devant moi?
Pas grand chose me semble t-il!
Ma vie est comme une grande gare,
Avec des bancs blancs et des courants d'air.
Et derrière moi, de grandes vitres,
Avec des gens pressés qui passent à toute allure,
Sans me voir.
Ils prennent des trains, des taxis.
Ils ont quelque part où aller, quelqu'un à retrouver.
Et moi, je reste là, assis, sur mon banc blanc.
Et j'attends; j'attends...
"Pardon? Ah non, ce n'est pas moi..."
Et j'attends; j'attends...

10.1.05

Oh! La belle plante!

Ce soir Sister One m'a raconté au détour de la conversation, l'achat d'une plante :
- Oh non! On n'a rien trouvé de bien chez le fleuriste! Alors, avec Sister Two, on est allé a Super U mais c'est pareil, y avait pas grand choix... Mais tu sais, à côté du Super U, il y a un magasin qui s'appelle Baobab. C'est un magasin de plantes... Tu sais... On est allé regardé ce qu'il y avait.
Oh! On a vu une belle plante, avec Sister Two... Mais d'une beauté ! Elle était avec des fleurs... Vraiment très belle. Mais avant de l'acheter, on voulait savoir si la plante résistait au gel parce que comme elle va rester dehors, tu comprends...
Et là! Je vais essayer de retranscrire ce qui s'est passé en laissant, bien sûr, intervenir mon imagination :
- Bonjour, Madame. Je voudrais savoir si cette plante résiste au gel, demande Sister One.
- Je ne sais pas. Ce n'est pas mon rayon..., répond la vendeuse, aimable.
- Bonjour, Monsieur. Est-ce que cette plante est anti-gel?, demande ma Sister One.
- Oh! Absolument, Madame! Elle résiste parfaitement aux gels les plus forts... C'est robuste. Ca resiste au gel, au soleil, à la pluie, à la pleine lune... Pas de problème, vous verrez, répond le vendeur avec un sourire aussi grand qu'une banane martiniquaise.
- Ah bon? Pourquoi vous dites cela, demande Sister One, interloquée?
- Et bien, parce que cette plante est en plastique, Madame...
- ...
- ...
- ...
- ... En même temps, c'est très bien imité... On dirait vraiment une vraie...
Sister One ne sait plus où se mettre tellement elle à honte. Sister Two est à deux doigts de manquer d'air tellement elle rit. Le vendeur s'en va, ravi et satisfait, à priori de son effet...
- Tu peux me croire, Alexandre, je ne suis pas prete à remettre les pieds dans ce magasin, après ce qu'il m'est arrivée... Tu imagines, j'avais la plante dans les bras et je n'avais même pas remarqué... LA HONTE...
Oh oui! P'tite Soeur, je t'imagine bien. Je t'imagine tellement bien que je sais parfaitement quelles expressions tu as dû avoir sur le visage, les petits tics des mains qui dénotent ton embarras. Il me suffit de fermer les yeux pour imaginer Sister Two éclater de son rire sonore et aigü, au bord des larmes. Que j'aurais aimé être avec vous et vivre cela avec vous.
- Bon! C'est pas tout ça! Mais, je vais te laisser, moi... Sinon, tu vas bien, toi?

Une famille formidable


Une famille formidable Posted by Hello


GE-NI-AL

Les Indestructibles de Brad Bird


Tu vas rire mais je suis vraiment trop conne Posted by Hello

Dimanche après-midi. La décision a été prise... Nous irons au cinéma. Et voir deux films en plus.
E. me demande de le rejoindre au Gaumont Parnasse pour la séance de 16h30, d'Ocean Twelve, puis, voir les Indestructibles vers 20h00. Ca me va bien. Ce sont deux films que je veux voir et puis c'est pas loin d'Issy Les Moulineaux (eh oui, je travaillais)... Je suis super content, je n'ai pas beaucoup profité de mon bébé ce week-end à cause de ce put... de boulot à la noix qui m'oblige à bosser deux week-end par mois... Raz la casquette de ce job qui ne devais durer que "le temps de dépanner". Raz l'assiette de ne pas pouvoir être tranquile le week-end. Raz le bol de décrocher ce morbleu de téléphone ! Raz le casque! Raz de marée! Raz tout court! Ah ! Ca fait du bien à coucher ces mots sur le clavier (mille excuses clavier si je t'ai tapé trop fort). Bon je ferme la parenthèse et j'en reviens au sujet principal de ce post.
Donc, rendez-vous est donné à 16h30 devant le ciné.

A 15h50, E. m'appelle assez énervé...

- Oui c'est moi! J'en ai marre! J'ai cru bien faire et j'ai pris la voiture pour aller à Montparnasse. Ca fait 20 minutes que je suis parti et je suis bloqué depuis dans la rue de Belleville...
Oups, je pense. Il est pas prêt d'arriver là.
- ... Ecoute! Je fais du mieux que je peux mais si tu vois que je ne suis pas là à 16h30, tu rentres en salles et tu me réserves une place et je te rejoins...
Compte dessus P'tit Loup! On a décidé d'aller au cinéma ensemble ce n'est pas pour rentrer tout seul dans la salle... Je me dis.
- D'accord? On fait comme ça! Je te rappelle dès que j'approche... Bon je te laisse parce que je suis en voiture et c'est interdit de téléphoner au volant... Bip. Bip. Bip...

Il est speed là! Je l'imagine assez bouillonnant chaud dans la 106... Le pauvre! Il a cru bien faire en prenant la voiture : c'est plus sympa pour rentrer après le cinoche et voir Paris "by night". Mais bon, je le connais, il fera de son mieux...

16h20, j'arrive devant le ciné et j'appelle E. Il est en haut de Saint Germain et il n'est pas garé...

- J'arrive...
Et là je me dis que c'est peine perdu pour la séance de 16h30... Parce que trouver un stationnement autour de Montparnasse, un dimanche après-midi, c'est comme essayer de se gratter le derrière des oreilles avec ses orteils... Mission impossible (a moins d'être un chat ou un chien bien sûr! D'ailleurs, un grand bonjour à mes amis chiens et chat qui lisent mon blog! ). Mais il me dit qu'il arrive, je continue a lui faire confiance et je m'insère dans la file d'attente pour acheter les billets. Une voix de haut-parleur annonce :
- Pour Ocean Twelve, il ne reste plus que quelques places et au deuxième et premier rang...
Oh, oh! Ce n'est pas top comme nouvelle... Surtout qu'il y a bien encore trente personnes devant moi.
Et, ça ne loupe pas.

16h30.

- Pour Ocean Twelve, la séance est complète.
Je quitte la file...

- Allo! C'est moi! Il n'y a plus de place pour Ocean...
- Ca m'énerve! Pourquoi j'ai pris la voiture... Je suis vraiment trop c.. des fois...
Je ris un peu.
- Ah ne ris pas en plus...
- Mais non je ne ris pas. Mais, ça ne sert à rien de te mettre dans cet état. Il n'y a pas mort d'homme. Tu ne pouvais pas savoir que ça roulerait mal... Tu en es où, d'ailleurs?
- Ca fait quatre fois que je fais le tour et je ne trouve pas de place... Qu'est ce qu'on va faire alors?
- On se trouve un film de remplacement...
- Bon! Ok tu regardes! Je te rappelle dès que je suis garé...
- Ok!
- Ok!
- A tout de suite!
- A plus!
- Ok!
- Ok!

Bon! C'est une lourde charge qu'on m'a confié là. J'ai dû me creuser la tête pour trouver la solution la plus adaptée. Plusieurs possibilités :
* 1/ Trouver une séance de ciné en remplacement d'Ocean mais avec des horaires adéquates pour aller voir Les Indestructibles. Ca laisse deux films en lice, Le dernier trappeur et Tu vas rire mais je te quitte.
* 2/ Juste voir les Indestructibles. C'est un peu chiant parce que la séance n'est qu'à 19h45. Ca fait quelques heures à poireauter, dans un quartier où il n'y a pas grand chose à y faire (sauf voir les gens monter ou descendre des trains, à la gare, j'adore observer ces va-et-viens).
* 3/ Attendre la prochaine séance d'Ocean Twelve. Ce qui veut dire aussi voir un seul film. Et, ça revient aussi au même : il faut poireauter longtemps et... (voir la fin du petit 2)
* 4/ Changer tout notre programme et voir un autre film un peu plus tard mais pas trop tard... Je ne sais pas si je suis clair, là?! Un film pourrait très bien faire l'affaire : Alexandre... Pourquoi pas!

Après un brainstorming à donner la migraine à la plus petite cervelle existante sur cette planète (Nan, c'est pas moi !), nous avons opté pour aller voir Tu vas rire mais je te quitte avec l'excellentissime Judith Godrèche. Une actrice au jeu si fin et tellement naturelle... Mais bon, la bande annonce était pas mal; c'est un film de Philippe Harel, signe de bonne qualité, je trouve. De toute façon, E. ne voulait pas aller voir le dernier Trappeur...
- J'ai peur de m'endormir parce que ce n'est pas un film qui bouge...
Vous voulez la vérité? Il n'a pas voulu voir ce film parce qu'il y avait des animaux! Voila ma bonne dame, la vraie raison! Ose dire le contraire! Allez! Vas-y!
Moi, je m'en fiche! De toute façon, je voulais les voir tous les deux, alors...

Après un petit 4h45 au Starbucks (ah le Caramel macchiato!), à coté du cinéma (comme à Londres!!!!!!), nous sommes donc allé voir ce petit film de Philippe Harel.
Ce n'est pas une grande histoire : une actrice de sitcom en plein trou noir professionnel, financier et sentimental, veut s'en sortir... Elise Veronne (quel nom, je vous jure) est l'actrice, bimbo type, je trouve. Pulpeuse, jolie, blonde et prete à se servir de ses avantages généreux pour réussir. Mais elle est aussi naïve et gamine, gourde et nunuche, parfois très conne, bourée de clichés, de lieux communs et en pleine crise de la trentaine. Elle est superficielle dans beaucoup de domaines sauf en amitié : ses amies comptent énormément pour elle et malgré les coups dans le dos de son amie Delphine, elle pardonne toujours. Les deux amies sont d'ailleurs excellentes surtout Ariane Seguillon (Delphine), héroïque en copine complétement saoule mais aussi Coralie Revel (sous-exploitée). Une petite mention à une autre sous-exploitation du film : Ségamore Stévenin, toujours aussi craquant...
En fait, Judith Godrèche joue vraiment le type de personnage que je déteste : la pétasse blonde sans cervelle (un peu ce qu'elle jouait dans France Boutique de Tonie Marshall ou dans Bimboland de je ne sais plus qui). Mais là, elle surprend. Elle n'est pas antipathique et gonflante. Non, elle tient son rôle parfaitement bien ni trop exagéré, ni trop suggéré. Elle apporte un petit côté sensible et enfantin qui rend le personnage (presque) attachant.
Un assez bon moment passé, finalement, même pour E., me semble t-il. Pas inoubliable, loin de là, mais rafraîchissant...

Tu vas rire mais je te quitte de Philippe Harel.

6.1.05

Histoires de famille


Posted by Hello

Louise et Martine sont deux soeurs. Une vit au Mans et l'autre à Paris. Une est esthéticienne et cherche à publier son premier roman, l'autre mène une vie bourgeoise et a toujours mal au dos. Elles ont beau chanter avec les Demoiselles de Rochefort "nous sommes deux soeurs jumelles..." Ces deux soeurs n'ont pas grand chose en commun et à partager (à part une mère alcoolique, au despoir des deux).
L'espace d'un week-end, ces deux femmes, au tempérament très diférents, vont se retrouver pour le meilleur (un peu) et (surtout) pour le pire.
"Bon écoute... Tu peux faire un effort maintenant et te tenir un peu tranquille... Parce que là, c'est plus possible... Tu me fais honte... Cette... Cette espèce de décontraction...".
Par cette phrase de Martine, tout est dit. Un monde sépare les deux soeurs. Louise est toujours de bonne humeur, toujours joyeuse, émerveillée par tout ce qu'elle voit, expensive (ah cette scène à l'opéra!!!); elle respire la joie de vivre. Martine est coincée, acariatre, aigrie, jalouse du bonheur des autres; elle respire l'ennui de vivre. Et quand les deux se rencontrent, c'est couru d'avance, ça court au clash! Martine ne supporte pas la décontraction de sa soeur; elle a honte du côté "Provinciale à Paris"; elle est, en fait, jalouse de ce que représente sa soeur. Elle sait qu'elle est méchante mais elle ne peut pas s'empêcher de faire du mal (à elle, à Louise, à son mari (excellent, Berléant), à sa femme de maison...); c'est plus fort qu'elle.
La fraîcheur de Louise va lui jeter en pleine face ce qu'elle est vraiment, c'est à dire pas grand chose (l'image de son agenda pour organiser sa journée, objet qui semble tenir une grande place pour l'organisation de sa journée, mais qui est pourtant vide), une femme vide. Et évidemment, cette prise de conscience fait mal. Cela la fait réagir; parfois dans le bon sens (quand elle décide de se trouver un travail pour s'occuper), parfois dans le mauvais sens et là c'est méchancetés sur méchancetés, horreurs sur horreurs, violence... Louise ne la comprend pas, mais, comme c'est une bonne pâte, elle ne dit rien et pense que se sont ses maladresses qui l'énervent. Elle temporise, parce que c'est sa nature...
Ce n'est pas un grand film, loin de là. On n'echappe pas aux caricatures (la soeur provinciale joyeuse; la soeur parisienne coincée) ni aux clichés (on a le droit à la visite de Paris en car rouge anglais; la carte de métro de Louise etc...). Les deux actrices jouent très bien; ce sont des grandes... Mais Catherine Frot fait du Catherine Frot et Isabelle Huppert fait du Isabelle Huppert... Les rouages et les mécanismes de leur personnages sont bien huilés, pas de fausses notes... Il aurait été intéresant de voir le personnage de Louise joué par Huppert et celui de Martine interprété par Frot... Cela aurait donné une autre envergure au film, je pense. Attention, hein, on ne s'ennuie pas une seule minute, dans ce film : c'est bien écrit, les dialogues font mouches; mais, je trouve que c'est un film un peu trop téléphoné... Et puis cette fin mièvre et niaise (ça, pour le coup, elle est complétement ratée cette fin).
Avant de terminer, un petit conseil, restez jusqu'au générique. Une jolie chanson très émouvante (enfin je trouve, surtout après avoir vu le film) interprétée par les deux actrices... Je sais que mon bébé dirait : "mais c'est pas une chanson et puis c'est plein de fausses notes"... Oui, ben n'empêche que c'est une très, très belle chanson!

Les soeurs fâchées de Alexandra Leclère.

Carré Mans pas.

En voyant le film " les soeurs fachées ", ce matin, je n'ai pas pu m'empêcher d'être d'accord avec Martine, la Parisienne coincée, lorsqu'elle parle de la ville du Mans où vit sa soeur Louise.
C'est un peu renier mes origines, puisque je suis originaire de cette ville et j'y ai vécu jusqu'à mes 27 ans... Oui, mais en même temps le Mans n'est pas une ville où la joie de vivre transpire dans ses rues.
En fait, la ville est étroite, étriquée. Tout y est petit. Il y a un petit centre historique (3 rues en gros); un petit musée des beaux arts; une petite fnac... Une petite ville de province, sans envergure.
Pourtant, c'est une ville qui a du potentiel. Elle a une longue histoire derrière elle, riche culturellement (passé gallo-romain avec une superbe muraille; Plantagenet et médieval). La ville est jolie et la Sarthe est un très beau département diversifié dans ses paysages. Le Mans abrite une université de plus en plus importante. Elle est située idéalement entre Paris, Nantes, et Rennes (la ville est même desservie par le TGV). Et puis, il y a les 24 heures du Mans; les fameuses 24 heures du Mans qui attirent tellement.
Grâce à tous ces avantages, cette ville devrait pouvoir attirer beaucoup plus qu'elle ne le fait actuellement... Mais non, elle périclite dans sa petitesse provinciale. Il me semble que le gros désavantage de la ville, c'est son passé très bourgeoisie rurale qui l'enferme dans un carcan économique assez inextricable.

C'est bien sûr ici un point de vue. Mon point de vue. Il est certainement largement influencé par mon vécu, pas très folichon, dans cette ville. J'ai le souvenir de m'y être ennuyé. Peu de cinémas d'art et essai (un seul, à vrai dire); peu de boîtes de nuit et souvent assez désertes; peu de bars sympas (à part le Couleur Café malgré une partie de la clientèle!!!)... Bref, peu d'endroit pour s'amuser.

C'est drôle, parce qu'hier, avec Rafaele, on parlait de nos sensations par rapport à nos villes d'origine respectives. Rafaele avait plutôt un sentiment de nostalgie, voir de manque sur certains aspects de sa ville. Moi, c'est le contraire : je suis super heureux d'avoir pu échapper au Mans et pour rien au monde j'aimerais y retourner pour y vivre (le cauchemar). Je suis devenu Parisien avant d'être Manceau, ou Sarthois d'ailleurs.

La vie la nuit

Mon dieu! Il est déjà 1h15...
Que le temps passe vite sur internet.
Allez hop! Au lit!
Demain, une autre journée pleine de bonnes choses m'attend.

5.1.05

Coup de foudre pour le cinéma de Bollywood


Bride and Prejudice Posted by Hello

Aujourd'hui, j'ai expérimenté un nouveau type de cinéma : le cinéma indien.
Bon, d'accord, les puristes diront que ce film est européen avant tout. C'est vrai, sans doute. Mais il me semble qu'on y retrouve tous les éléments qui font que c'est un film de Bollywood. C'est d'ailleurs assez surprenant de voir cela dans un film quand on y est pas habitué : les scènes dansées et chantées qui reflètent les sentiments d'un personnage font parties de ces éléments typiques de ces films. Ce n'est pas si loin, en fait, des comédies musicales américaines des années 50. J'ai adoré ça, en fait. La bande musicale est très bonne (j'ai d'ailleurs foncé pour acheter le cd après la séance).
L'histoire en elle même est très classique : les différences culturelles et sociales entre l'orient et l'occident. Mais, je ne sais pas, le côté dépaysant des lieux ont fait que j'ai complètement adhéré à l'histoire de cette famille indienne. J'ai marché aux déboires sentimentaux de Lalita (mon dieu qu'elle est belle cette actrice aux yeux si bleus) et de Will Darcy.

Ce film m'a vraiment donné envie de découvrir ce cinéma. De voir les Derva, Mother India, La famille indienne, Lagaan, Le mariage des moussons, Salaam Bombay, Joue-la à la Beckham (le film précédent de la réalisatrice).
Bride and Prejudice de Gurinder Chadha

De quoi j'me mèle !

Aujourd'hui, vidéoclub, Rue de Belleville.
- Bonjour monsieur! Je cherche Devdas. L'avez-vous en location?
- Je regarde! Un instant...
Il tapote sur son ordinateur.
- Oui! On l'a mais il est actuellement sorti.
- Zut! Pas de chance...
- Oh vous savez! Ce n'est pas bien grave! C'est un peu merdique comme film...
Je le regarde les yeux ronds du style : " non mais de quoi je me mèle? Est-ce que je te demande la couleur de ta culotte à toi? "
- Mais...
- Non mais de quel droit tu te permets de faire des jugements pareil, toi!
Ca! C'est la principale du vidéoclub! Elle n'a pas l'air contente. Du tout...
- Ben je donne mon avis sur le film!
- Ce n'est pas ce qu'on t'a demandé, il me semble... On te demandait si on l'avait, pas plus... Tien! Va plutôt t'occuper de classer ça.
Je ne sais plus où me mettre, moi. Le conseiller est rouge pivoine! La responsable est rouge coquelicot et moi je suis rouge de honte.
- Nous sommes désolés, monsieur. Devdas est sorti ce soir mais il devrait être de retour demain. Voulez-vous qu'on vous le mette de côté?
La responsable essaie de rattraper le coup comme elle le peut. C'est très pro de sa part, je trouve.
- Non je vous remercie! Ce n'est pas la peine. Encore merci...
Elle me lance un très grand sourire et me dit :
- Ecoutez! Regardez si vous n'avez pas quelque chose qui vous intéresse et repassez me voir. D'accord?
- Heu! Oui d'accord... Merci.
Je pars à la recherche, du coup d'un DVD de substitution. Je croise à plusieurs reprises le conseiller vente (c'est pas moi qui lui donne ce titre; c'est marqué sur la petite étiquette accrochée à sa veste, avec son prénom). Il me regarde un peu de travers... J'y suis pour rien moi... Je ne traîne pas tout de même. Je regarde ce qu'ils ont en films indiens... Rien! C'est pas grand chose... Pas de trace du Mariage des moussons... Mais, je ne vais certainement pas demander.
Je me rabats donc sur La jeune fille à la perle. Je devrais passer une bonne soirée malgré tout, depuis le temps que je voulais voir ce film. Ce n'est pas vraiment ce que j'avais prévu pour ce soir... Je ne ferais pas de journée Bollywood. Ce n'est que partie remise.
Je retourne voir la responsable du magasin qui, dès qu'elle me voit, accroche son plus beau sourire.
- Ah! C'est un film merveilleux que vous avez pris... Quoique Devdas n'est pas un mauvais film. C'est très différent...
Ca je m'en doute un peu.
- Bon! Voila ce que je vous propose! Ce dvd est louable 1 à 2 jours. Je vous le laisse 5 jours si vous vous voulez...
C'est de la grande générosité où je ne m'y connais pas, là.
- Oh! C'est très gentil à vous! Je vous remercie... Mais vous savez, je pense le ramener demain...
- On ne sait jamais.
C'est sûr que vu comme ça!
- Merci, madame, et bonne soirée.
- Bonne soirée, A VOUS, monsieur.

L'adition d'une bonne journée

Un bon ami
+
Un bon film
+
Un bon repas passé à discuter

= Une bonne journée.

4.1.05

Trafiquants de vie




Ce que j'aime bien quand je vais au cinéma, c'est que j'apprends des trucs.
Ainsi hier, j'ai appris que des gens souffraient d'une maladie pas banale qu'on appelle la narcolepsie du grec "narkè", sommeil et "lêpsis", qui prend. Cette maladie peu ordinaire se manifeste par des séances de sommeil inopinées quelques soit l'endroit ou le moment... Pour les éternels fatigués comme moi, ça me semble être une bénédiction mais pour ceux qui sont atteints vraiment par cette maladie c'est une malédiction.
Gustave Klopp, dit Gus est narcoleptique et ça l'emmerde bien dans sa vie de tous les jours... Il s'endormait quand il devait séduire ses petites copines; il s'est endormi pendant la cérémonie de son propre mariage; il s'endort pendant son travail ou bien quand il y a une situation conflictuelle chez lui... Sa vie professionnelle est un vrai désastre et sa vie familiale devient calamiteuse. Il a pourtant une passion et un rêve : la bande dessinée et en vivre mais il n'a pas d'inspiration ce qui est embêtant quand on veut dessiner une bande dessinée et en vivre...
Jusqu'au jour où il se rend compte que pendant ces crises de sommeil, Gus devient Klopp, un super héros. Il a trouvé son inspiration. Mais de là à en vivre... Il n'est pas aidé, il faut dire, une femme, Pam, qui n'a aucune confiance en lui et le prend même pour un super naze, responsable de la faillite de la cellule familiale. Son meilleur ami, Lenny Bar, dit Tortue Nidja en slip en tigre et dragon, est un pauvre type obsédé par le karaté et par Jean-Claude Vandamme... Ca ne vole pas haut comme intérêt... Son fils est un ado en pleine crise d'adolescence et en pleine rébellion contre la société... Il n'est vraiment pas aidé le pauvre Gus.
Quand il se décide à suivre une thérapie avec un psychopathe, Gus croit avoir trouvé le bout du tunnel et la confiance en soi qui va avec. Il peut donc se lancer sereinement dans le dessin et il prend son pied le petit Gus... Mais c'est trop beau! Parce que le psychopoathe (qui n'est vraiment pas net, celui là) va tout faire (mais vraiment tout) pour s'approprier le talent de Gustave.
La narcolepsie est juste un point de départ pour cette histoire assez bien menée et filmée. Ce film est surtout l'occasion de montrer une panoplie de personnages qui ne vivent que dans le rêve de ce qu'ils auraient pu être si la vie avait été plus cool avec eux.
Ainsi Gus rêve d'être un grand dessinateur. Pam qui avait tout pour devenir une reine de beauté s'est retrouvée plantée dans un salon de manucure et rêve de gloire et de richesse en lançant une gamme d'ongles pour pieds!!! Lenny se croit le plus grand karatéka du monde... mais qui n'est pas reconnu... Le père de Gus se prend pour un crooner et a pour modèle Franck Sinatra. Le fils rêve d'une vie de famille normale. Le psy est devenu psy par la volonté de sa famille qui est dans la psychologie depuis quatre siècles, alors que lui se prend pour un artiste (raté) et plus précisément pour un excellent bdéiste mais rejetté et incompris. Et enfin, un éditeur, reconverti dans l'édition parce qu'il n'arrive pas à percer dans le milieu de la comédie alors qu'il rêve de devenir le plus grand comique de tous les temps et qui ecrirait des sketchs pour Valérie Lemercier.
Bref, des personnages qui vivent une vie simple et pépère sans relief qui rêvent d'une vie meilleure mais qui ne font rien pour l'obtenir. Et quand ils prennent les moyens de le faire, c'est en volant la vie de l'autre... Des moyens pas très propres.
Des acteurs excellents dans ce film.
Guillaume Cannet est toujours aussi craquant même avec 20 kilos de plus et des cheveux longs et filasses. Zabou Breitman est excellente en pétasse, bimbo. Un Jean-Pierre Cassel toujours très juste (qu'il est bien cet acteur). Et puis, il y a Benoit Poelvoorde. Alors là, lui, j'avoue, j'ai du mal. Quoi qu'il fasse, quelque soit le personnage qu'il interprète, j'ai toujours devant moi Ben le tueur de "c'est arrivé près de chez vous". C'est pour dire, dans Podium, en Bernard Frédéric, je m'attendais à le voir dérouiller les pauvres Bernadettes. C'est sans doute un bon acteur, tous les critiques le disent en tout cas, mais je ne peux pas!
Narco de Gilles Lellouche & Tristan Aurouet

3.1.05

" Allo ! C'est Sandrine B. "

Il faut que je vous parle de Sandrine B. Elle le mérite...
Sandrine B. est propriétaire de 4 résidences à Carnac (peut-être plus ailleurs) dont une résidence secondaire pour elle et sa famille, et a sa résidence principale dans l'une des rues les plus chics de Boulogne Billancourt.
Sandrine B. nous a loué sa plus petite maison de Carnac à Noël... Sa plus petite maison!!?? Une maison de 60 m² sur 3 niveaux, toute en pierres apparentes, en bois, en tisus et en jonc de mer...
Sandrine B. doit être riche!
Pour moi, avant le 25 décembre, Sandrine B. n'était qu'une voix sur une messagerie de portable... Je n'ai jamais, je crois bien, réusi à l'avoir en direct pour la transaction.
Samedi 25 décembre, il était convenu que nous nous appelions dès que nous arrivions à Carnac. Ce que je fis en arrivant à une petite dizaine de kilomètres de la ville au mille menhirs. Elle m'explique comment me rendre jusqu'à la maison et nous nous donnons rendez-vous sur le petit parking qui se trouvait juste derrière la maison.
- Vous me reconnaîtrez facilement... J'ai une Peugeot 607 diesel, moteur HDI,de couleur foncée métalisée avec toutes options...
Bon! C'est vrai, là, j'en rajoute un peu. Mais c'était un peu cela, le sens du message.
Sandrine B. est donc arrivée dans sa Peugeot de dirigeant d'entreprise et j'ai pu mettre un visage sur cette voix... Et je n'ai pas été déçu.
Habillée d'un jeans bien trop serré pour elle, bottée de bottes fourrées à la laine naturelle de mouton et vétue d'une sorte d'édredon très long (jusqu'aux pieds) à manches très longues (jusqu'au bout de ses longs ongles) qu'elle portait négligemment, légèrement descendu sur les épaules.
Elle nous a fait visiter ainsi sa maison qu'elle a elle même aménagé... Aménagé avec très bon goût, il faut bien l'avouer, avec des meubles anglais anciens, un suberbe service de vaisselle anglais que j'aurais bien ramené à Paris et puis un sol recouvert en jonc de mer!
J'avoue je ne connaissais pas ce matériau utilisé ainsi. Je ne trouve pas ça particulièrement joli ni pratique mais Sandrine B. en était particulièrement fière.
- Il y avait un sol en tomettes bretonnes, avant. Mais je n'aime pas le carrelage. On me dit que c'est plus pratique le carrelage... Moi je préfère le côté esthétique au côté pratique.
Ca, c'est claire qu'on peut se le permettre quand on ne fait pas le ménage... Parce que moi, je l'ai passé l'aspirateur sur le jonc de mer... Eh bien, c'est pas facile, facile d'entretien. Et il est évident que Sandrine B. ne fait pas souvent le ménage chez elle :
- Alors là, il y a la machine à laver le linge... Ah non! C'est le lave vaisselle... Excusez-moi, je ne viens pas souvent dans la cuisine... Alors le lave linge fonctionne... Heu... En fait, je ne l'ai jamais utilisé... Mais il est facile d'utilisation... C'est pareil pour le lave vaisselle! Vous devez savoir vous en servir, vous, de ces machines! C'est un peu tous les même!!!
Véridique!
Je me moque un peu de Sandrine B. mais elle était gentille, tout de même. Un peu condescendante... Je ne raconte pas la façon dont elle nous a dévisagé des pieds à la tête quand elle nous a vu sur le parking. Imaginez! Nous, pas rasés, fagotés comme des parisiens qui vont à la campagne, dans une voiture toute pourave et cabossée... Elle a du se dire :
- Mon dieu! Des pauvres!
Je grossis le trait... Je sais bien!
Le principal de cette semaine n'est pas la propriétaire de la maison de location mais bien la maison elle même qui était au-delà de ce que je pouvais espérer. Spacieuse, chaleureuse mais un peu dispendieuse... Tout de même.
Donc, rien à rajouter.

1.1.05

Kenavo 2004

Finir l'année 2004 sur les côtes du Morbihan! C'est vraiment une très bonne fin d'année, ça!
Ca donne plein de courage, plein de santé, pour commencer la nouvelle année...