29.12.08

Le manège - Stanislas


Découvrez Stanislas!

Le carré du soir

Cour Carrée du Louvres - Paris - 20/12/2008

Constatation # 172

Wii, j'ai mal au bras droit.
Wii, je fais du sport.
Wii, je suis un champion de tennis.

La foire aux questions

Les enfants et leurs questions destabilisantes :
Elle :
Pourquoi la Seine, elle n'est pas salée? Ca serait plus facile pour acheter du sel...
Moi :
Tu sais, le sel, il y en a plein au Monoprix. Pas besoin d'en avoir dans la Seine.
Lui :
Pourquoi il y a des mouettes à Paris?
Moi :
Parce qu'il y a des bateaux mouches. Faut bien de gros oiseaux pour les manger.
Elle :
Quand on fait une prière à Jésus, qu'est ce qu'on lui demande ?
Moi :
Heu... Demande à ta mère !

Nouvelle Vague à l'Alhambra

Quand je vous dis que je manque de temps ! Voila près d'un mois que je suis allé voir le concert de Nouvelle Vague à l'Alhambra (c'était le 9 décembre) et je n'en ai pas touché deux mots...
Nouvelle Vague c'est avant tout un concept; un projet musicale visant à reprendre des chansons de la pop anglaises des années 80 en les réinterprétant façon décalée (bossa nova, le blues, le reggae, le plus souvent). Au fil du temps, ce projet est devenu un véritable groupe qui cartonne pas mal. Si l'écoute des albums est agréable dans les soirées du Manoir ou dans la voiture nous ramenant de Normandie, voir le groupe sur scène est une autre histoire.
Les Dames du Manoir nous avaient mis l'eau à la bouche après leur concert à la Cigale, il y a deux ans. Si bien que lorsque le concert de l'Alhambra s'est annoncé, nous avons pris nos places, persuadés que nous passerions un agréable moment. Hélas !
Hélas, ce ne fut pas le cas. Les voix des deux chanteuses ne sont pas à remettre en cause. Des voix qui se complètent à merveille, chaudes et suaves. Le problème vient surtout des chanteuses et plus généralement de l'aspect clinquant bon marché du concert. Une grande blonde (nouvelle recrue du collectif) arrive sur scène dans une robe en corde blanche. C'est vrai qu'elle est jolie mais elle se donne de grands airs de stars tout droit sortie de Monoprix. Elle se pique de vouloir danser. Sans doute se veut elle langoureuse et allumeuse; glamour. Mais au final, on a le droit à des numéros de danse de pipeshow, un peu lorsque Elizabeth Berkley essayaient de se montrer crédible en dansant dans Showgirl de Verhoeven. La aussi, le concert vire dans la vulgarité.
Les deux enchaînent leurs morceaux. Elles s'amusent sur scène. Moi pas. Je ne peux plus m'enlever la grande blonde exécutant une danse sexuelle sur scène. J'ai quitté le concert, je ne suis plus dedans. Je n'ai qu'une seule envie, que ça se termine vite.
Il n'y a qu'à la toute fin, lors des rappels, qu'un semblant de concert digne de ce nom se fait jour. La belle Mélanie pain (petite brune piquante à la voix d'enfant) allume la salle en susurrant deux ou trois chansons. Je suis sûr qu'elle ferait un malheur si elle était seule sur scène. Ce n'est pourtant pas le cas. Malheureusement.
Les Dames sortent du concert heureuses et conquises. Elles rayonnent. Le Sage et moi tirons une gueule pas possible. Ça a dû être une douche froide pour elle, notre manque d'enthousiasme. Je continuerais à écouter les albums et prendrais sans aucun doute toujours autant de plaisir à les écouter (surtout si c'est au Manoir) mais de les revoir sur scène, je ne suis pas prêt de m'y risquer à nouveau.
Nouvelle Vague - L'Alhambra (c'était le 09 décembre)

23.12.08

La théorie du triangle

Cour du du Louvre - Paris - 20/12/2008


Découvrez Camille!

18.12.08

Homer's life

Constatation # 171

Me voici tel David contre Goliatha.

Aldebert - L'Alhambra

Il y a des chanteurs ou chanteuses qu'on écoute d'un peu loin, qu'on apprécie mais qu'on rêve de découvrir complètement sur scène. Ce fut le cas pour Camille, vue sur scène, pour la première fois, il y a quelques mois. C'est encore le cas pour Jeanne Cherhal, aperçue rapidement dans un duo avec Jérémie Kisling, mais que je n'ai pas réussi à revoir depuis malgré bon nombre de tentatives. C'était le cas aussi d'Aldebert.
Lui aussi, je l'ai vu sur scène rapidement dans un duo, lors d'un concert de Jérémie Kisling. L'impression avait été suffisamment forte pour que j'achète, à l'époque deux de ses albums (Sur place ou à emporter et l'année du singe). J'ai raté un concert. Mais chaque fois que je réécoutais un de ces albums, l'envie de le voir sur scène se faisait plus pressante. Et puis, il a terminé sa tournée et puis voilà, j'ai un peu oublié.
Voilà qu'il sort un nouvel album, début du mois de novembre. Un album pour enfants chanté par des grands. C'est un peu le concept. Entouré d'une ribambelle de compagnons de la chanson (Renan Luce, Clarika, Marcel Amont, Maxime Leforestier, Elodie Frégé, Anne Sylvetre...), il réussit à transcrire l'univers enfantin, fait de peur, de petites angoisses ou de grandes frayeurs, de bêtises et de galopineries. L'album est agréable, différents de ce que je connaissais de lui. Mais on retrouve sa générosité dans les mots, son grand sens de la belle phrase et du bon mot. C'est un chanteur poète, Aldebert. Bien entendu, la sortie de l'album était accompagnée d'une série de concerts. J'avais enfin l'occasion de le voir en vrai, sur scène.
Le concert avait lieu dans une nouvelle salle, à Paris, l'Alhambra, à deux pas de République. Cette salle qui a gardé de beaux restes art déco, est jolie. Petite, intime. Le son y est bon. On s'y sent bien dans cette salle.
Le risque quand on va voir un concert reprenant un album pour enfants, c'est d'avoir beaucoup d'enfants. Et il y en avait des enfants ce samedi soir. Des excités. Des impatients. Mais les parents, bien souvent des fans du chanteurs, l'étaient tout autant. Ils ont foutu une ambiance du tonnerre pendant tout le concert. Et vas y qu'ils chantaient, qu'ils dansaient, qu'ils applaudissaient à tout rompre, qu'ils criaient pour réclamer le rappel. C'était impressionnant. J'ai été surpris d'avoir autant d'ambiance pour un concert de ce genre. Les enfants ont réussi à se faire moteur et ont fini par entraîner tout le monde dans leur joyeux trip.
Même si j'aurais préféré découvrir Aldebert avec un autre album que celui ci, il n'empêche qu'il est bien sur scène. Chaleureux et humain. Il est en connexion avec son public. Un vrai plaisir de le voir chanter et jouer. Il est péchu. Et je suis sorti du concert de très bonne humeur. Expérience à renouveller.
Aldebert - Enfantillages - L'Alhambra (c'était le 06 décembre)

14.12.08

Les nuages s'accumulent

Paris - 05/12/2008

10.12.08

Hommage Botanique

Un petit hommage à un blog sympathique qui vient, malheureusement, de fermer ses portes de son jardin presque secret, bien trop vite.
Merci pour ces petits moments musicaux. Merci de m'avoir permis de faire ces découvertes musicales (Jay Brannan, Devotchka, pour les dernieres).
Ses photographies aussi me manqueront.
Mais ainsi va la vie des blog qu'on aime... La vie est si Petit-Chose.

5.12.08

Et toujours la pluie...

Place des Fêtes - Paris - 05/12/2008

Michel Rajkovic

Clin d'oeil à un photographe, Michel Rajkovic, découvert en feuilletant un magasine, ce week-end.
Le style, les sujets et le traitement de ses photographies n'est pas sans rappeler Michael Kenna, que j'admire beaucoup. Mais il apporte sa touche personnelle avec un graphisme particulier et avec de longues lignes de fuite, des espaces géométriques mais qui n'enlève rien à la vision de grands espaces.
Il photographie des paysages. Des paysages marins plus particulièrement. Des paysages qu'il prend en noir et blanc et avec un long temps de pose qui apporte étrangeté et mystère. Des paysages où se dégagent calme et sérénité. Des paysages épurés d'une beauté où le temps qui passe marque son emprunte diffuse visible dans le calme lisse de l'eau ou dans les nuages vaporeux de ces ciels.
Une petite exposition se tenait dans une galerie du 6ème arrondissement, jusqu'à dimanche dernier. Exposition que nous avons raté malheureusement, mais j'espère bien que ce n'est que partie remise. En attendant, on peut toujours admirer son très beau travail sur son site (visible en cliquant sur la photographie).
Michel Rajkovik a édité un très beau calendrier regroupant 14 de ses photographies. Ce calendrier est disponible à partir de son site.

Les aléas de ma mémoire musicale # 35

Il y a longtemps, quand j'étais un enfant ma mère
Me racontait l'histoire d'un homme venu d'ailleurs
De plus loin
Il disait que la vie que le monde était en danger
Il faut s'en aller disait-il

On est arrivé dans les jardins du ciel
J'ai marché pendant mille années
On est arrivé sous un nouveau soleil
Entends chanter l'éternité
Au bout de tes doigts il fait son chemin
L'amour que tu as cherché
Si tu as suivi le Nord c'était ton destin
C'était ton chemin de liberté, liberté

Les hommes n'ont pas compris
Et ils l'ont chassé loin du village
Pourtant ce jour-là le soleil a brillé tellement fort
Que les blés et les forets ont brûlé
Et les enfants ont entendu un chant venu de la terre qui leur disait

On est arrivé dans les jardins du ciel
J'ai marché pendant mille années
On est arrivé sous un nouveau soleil
Entends chanter l'éternité
Au bout de tes doigts, il fait son chemin
L'amour que tu as cherché
Si tu as suivi le Nord, c'était ton destin
C'était ton chemin de liberté, liberté

( On est arrivé ) on est arrivé
( dans les jardins du ciel ) dans les jardins du ciel
( J'ai marché pendant mille années )
( on est arrivé ) on est arrivé
( Sous un nouveau soleil ) sous un nouveau soleil
( entends chanter l'éternité )
On est arrivé dans les jardins du ciel j'ai marché pendant mille années

Les Jardins du Ciel - Jairo - 1980

4.12.08

Le plaisir de chanter

Deux agents secrets ont pour mission de trouver une clé usb contenant des informations capitales dans un trafic d'uranium. Pour se faire, ils infiltrent un cours de chant lyrique que fréquente le témoin principal de cette affaire, mais aussi une multitude d'autres agents secrets, bien décidés à récupérer cette clé, les premiers.
Cette base d'espionnage n'est, au final, qu'un ressort du film, un arrière plan. La vraie histoire s'occupe des rapports des personnages avec le corps, le sexe, l'amour, la maternité, la beauté et la jeunesse qui glisse entre les doigts. Le tout se mélange avec un humour désopilant et des dialogues corsés. Plus simplement, il s'agit d'une comédie un peu musicale, d'espionnage libertin.
La brochette d'acteurs s'en donne à coeur joie. A commencer par la cinglante Marina Foïs qui veut tellement être mère qu'elle confond le sexe à l'amour. Il y a aussi l'évanescente Jeanne Balibar désopilante en ingénue qui rêve de percer dans la variété (quel bonheur de la voir chanter avec une telle conviction, les paroles débiles d'une reprise des Pretenders). On découvre un Lorànt Deutsch fleur bleue. Un rôle qui lui va bien. Et puis, le bellâtre Julien Baumgartner, en giton gigolo obnubilé par sa beauté et sa jeunesse.
Ça donne un film qui explose les conventions avec une gourmandise assurée. Des dialogues percutants, des situations hilarantes. C'est parfois trash, parfois touchant fleur bleue. On ne sait jamais si on est dans le domaine de la légèreté ou dans une critique acerbe des rapports amoureux. En tout cas, on rit et fort. C'est assez rare, en ce moment, les films comiques qui font rire. Alors goûtons ce plaisir sans retenu.
Le plaisir de chanter - Ilan Duran Cohen

Découvrez The Pretenders!

3.12.08

Stella

Stella est une gamine de 12 ans, poussée comme une herbe sauvage dans le café de ses parents, en banlieue ouvrière parisienne, à la fin des années 70. Pour son entrée au collège, elle se retrouve dans un grand lycée parisien. Elle met le pied dans un monde à l'opposé du sien. Cette rentrée scolaire va changer sa vie.
Le film de Sylvie Verheyde se présente comme une chronique sensible et intelligente d'une petite fille. Stella a des repères qui s'arrêtent aux portes du café tenus par ses parents un peu paumés. Elle connaît tout des règles du billard, du flipper et du billard mais sait à peine écrire. Elle connaît par coeur tous les succès de la variété mais ne sait rien de la culture scolaire. Ce décalage va la placer d'emblée à l'écart de ses camarades de classe. Ses professeurs la cataloguent comme une récalcitrante, ses copines comme une bête de foire. Elle ne peut compter sur le soutien de ses parents. Son père est bien trop laxiste; sa mère lui confiant l'entière responsabilité de son futur ("tu sais ma fille, pour être serveuse, l'école ca sert à rien").
Stella doit donc faire face seule à tous ces changements. Intelligente, avec de très grands yeux curieux, elle apprend la vie.
Tout sonne juste dans ce film. De la musique au décor. Mais surtout les acteurs, criant de vérité, sans fausses notes. Un choix parfait d'un bout à l'autre. La petite Léora Barbara est Stella, secrète et buté, avec des yeux si grands. Benjamin Biolay est sublime en père alcoolique, à côté de la plaque. Karole Rocher est sublime en mère qui porte la culotte. Il y a aussi le poète maudit, Guillaume Depardieu toujours aussi touchant et sensible.
Stella est un beau portrait sur l'enfance, au moment ou elle glisse inexorablement vers l'adolescence et l'âge adulte. Un portrait tout en finesse et en justesse. D'une légèreté délicieuse qui n'est pas sans nous glisser une pointe de nostalgie, qui nous rappelle quand on avait nous aussi 12 ans et que le monde s'ouvrait à nous avec ses infinies possibilités qui se dessinaient à peine. Des touches qui passent par ces chansons inextricablement attachées à nos souvenirs.
Stella - Sylvie Verheyde

Découvrez Various Artists!

Tempête

Le Manoir - Normandie - 23/11/2008

2.12.08

Lee Miller au Jeu de Paume

Étonnant parcours que celui de Lee Miller. D'abord, elle fut égérie de mode, devant l'objectif. Plusieurs portraits de cette époque prouve qu'elle fut une des plus belle femme des années folles. Elle pose alors pour Steichen, entre autre. A la fin des années 20, elle s'installe à Paris et y rencontre son mentor, Man Ray qui l'initie à la technique photographique. Elle se spécialise dans le portrait et la photographie de mode. A côté de cela, fréquentant les milieux artistiques avant gardiste, elle développe une oeuvre personnelle surréaliste (la main qui explose, par exemple). Elle perfectionne la technique de la solarisation qui donne à ses portraits une atmosphère très moderne. Après avoir épousé un riche dignitaire égyptien, elle se lance dans la photographie de paysage, toujours empreinte de surréalisme comme cette magnifique photographie appelée "portrait de l'espace". Elle parcours alors l'Europe avec son nouvel ami et mentor (et aussi futur mari) Roland Penrose, poète surréaliste anglais.
En 1944, Lee Miller se lance dans le photo journalisme et photographie pour Vogue les derniers moments de la seconde guerre mondiale (bombardement de Londres, de Saint Malo, les camps de la mort, l'appartement d'Hitler à Munich...).
L'exposition que lui consacre le Jeu de Paume regroupe environ 150 photographies, principalement des portraits, retraçant la carrière de cette jeune femme atypique. La présentation est agréable et aérée mais n'évite pas les longues files d'attente pour suivre le déroulement de l'exposition. L'éclairage est pour une fois excellent et nous n'avons pas ces reflets lumineux qui rendent invisible la photographie à moins de se coller le nez dessus.
La visite se fait en une petite heure et la disposition des salle fait qu'on peut revenir sur certaine photographie sans avoir à remonter à contre courant une foule compacte. Une belle exposition.


Portrait de l'Espace - Lee Miller

L'Art de Lee Miller - Salle du Jeu de Paume - Jusqu'au 04/01/2009

1.12.08

Mes films du mois de novembre

Appaloosa

Appaloosa est une charmante bourgade du Nouveau Mexique avec son hôtel propre sur lui, son saloon en marqueterie étincelante, ses petites maisons en bois peintes de neuf, son petit journal hebdomadaire sur du beau papier blanc, ses habitants bien pensants. Mais il y a des problèmes dans cette petite ville idéale du Far West américain. Les rues de terre battue qui soulève des tourbillons de poussière dès que le vent se lève (le bitume n'avait pas encore atteint ce petit coin de paradis). Les habitants ne sont pas à la fête quand ils vont boire un verre au saloon du coin; sans parler de la tonne de poussière que les ménagères doivent enlever chaque matin pour avoir un intérieur tenu bien comme il faut. L'autre problème de la ville est la bande de patibulaires de Randall Bragg, qui fait sa loi à coup de colt et d'exécutions des forces de l'ordre. pour remettre de l'ordre dans tout cela, les citoyens bien pensants décident d'engager comme marshal Virgil Cole et son adjoint Everett Hitch, tous deux réputés pour leur efficacité quand la loi n'a plus prise sur les méchants...
Ed Harris a voulu se faire plaisir en se mettant en scène dans un western. Un western taillé sur mesure pour lui même. Comme c'est son film, il a voulu donner des rôles à ses copains. On retrouve ainsi le charismatique Viggo Mortensen, le séduisant et piquant Jeremy Irons, le passe partout Lance Henriksen. Le problème est que même avec de bons acteurs, un film a besoin d'un bon scénario, solide. Ici, ça manque un peu de liant. On retrouve tout ce qui fait un western (l'attaque de train, la fusillade, la baston, le duel dans la rue, le saloon avec les putes au grand coeur...) mais avec la sensation que tout cela n'est qu'une accumulation de scenettes qu'on aurait monté comme ça, juste parce qu'il fallait les mettre.
L'autre grand problème du film est Renée Zellweger. L'erreur de casting de tous les films où elle joue. Ridicule d'un bout à l'autre. Elle est capable de faire capoter une scène même si elle n'est que figurante dans un bout de l'écran. Ici, elle est énervante dès sa descente de train (il n'y a pas à dire, n'est pas Claudia Cardinale qui veut). Et sa trogne de petite gorette rigolarde ne la rend jamais crédible.
Donc l'ensemble (excepté les moment avec Renée Zellweger) se laisse regarder sans déplaisir malgré quelques longueurs bavardes. Mais, sans aucun doute, Appaloosa ne rivalise, à aucun moment, avec l'excellent 3h10 pour Yuma, bien plus nerveux et haletant.
Appaloosa - Ed Harris

30.11.08

Après-midi magique

Fantasmagorie

Paris - Jardin des Tuilleries - 29/11/2008

A l'eau, Cologne

Pas de Thalys. Pas de speculos avec le café. Pas d'arrêt à Bruxelles Midi. Pas de gare bondée. Pas de cathédrale noire. Pas de marché de Noel blanc. Pas de brasserie bruyante. Pas de jaret ni de pommes de terre purée. Pas de bière. Pas de Rote Grütze. Pas de métro suspendu. Pas de Tanztheater Wuppertal. Pas de Pina Bausch. Pas de danseurs de Pina Bausch. Pas de danseuses de Pina Bausch. Pas de Péchés capitaux. Les sept en plus. Pas de Cologne. Pas de Wuppertal.
Tombé à l'eau, Cologne.

29.11.08

Billard

Le Manoir - Normandie - 22/11/2008

28.11.08

L'assommoir - Emile Zola

Justement, ce fut le père Bazouge qui vint, avec la caisse des pauvres sous le bras, pour l'emballer. Il était encore joliement soûl ce jour-là, mais bon zig tout de même, et gai comme un pinson. Quand il eut reconnu la pratique à laquelle il avait affaire, il lâcha des réflexions philosophiques, en préparant son petit ménage.
" Tout le monde y passe... On n'a pas besoin de se bousculer, il y a de la place pour tout le monde... Et c'est bête d'être pressé, parce qu'on arrive moins vite... Moi, je ne demande pas mieux que de faire plaisir. Les uns veulent, les autres ne veulent pas. Arrangez un peu ça, pour voir... en v'la une qui ne voulait pas, puis elle a voulu. Alors, on l'a fait attendre... Enfin, ça y est, et, vrai ! elle l'a gagné ! Allons-y gaiement !"
Et lorsqu'il empoigna Gervaise dans ses grosses mains noires, il fut prit d'une tendresse, il souleva doucement cette femme qui avait eu un si long béguin pour lui. Puis, en l'allongeant dans la bière avec un soin paternel, il bégaya entre deux hoquets :
" Tu sais, écoute bien... c'est moi, Bibi-la-Gaieté, dit le consolateur des dames... Va, t'es heureuse. Fais dodo, ma belle !"

L'assommoir - Emile Zola

27.11.08

Sous le ciel de Paris # 37


Paris - Place des Fêtes - 17/11/2008

Diane Dufresne aux Bouffes du Nord

J'avais d'elle une image d'excentrique échevelée. Une Brigitte Fontaine québécoise en plus stylée. J'avoue que je ne connais pas très bien son répertoire. J'étais même certain qu'elle avait due chanter dans une des nombreuses versions de Starmania. Je ne sais pas pourquoi, je la voyais bien interpréter Stone, le monde est stone !
Le Sage, dans sa grande générosité d'âme, tenait à me faire découvrir cette chanteuse pétulante. Il m'en a, bien entendu, vanté tous les mérites. Sa classe, sa folie douce, sa prestance, sa gouaille. Il était sûr que la découvrir sur scène, c'était l'aimer sans plus aucune retenue. J'avais un peu de mal à imaginer cela surtout après l'écoute d'un de ses standards sur Deezer. Mais bon, je suis sans à priori et puis, un petit concert, un samedi soir, aux Bouffes du Nord, ça ne se refuse pas.
Elle est arrivée sur scène telle une diva, très digne et cérémonieuse mais avec une pointe d'excentricité, dans les cheveux justement qu'elle avait truffé de roses rouges. Toute en fausse modestie humble devant l'ouragan d'applaudissements du public (il y en avait des mordus dans la salle), elle était visiblement heureuse de cet accueil chaleureux.
J'ai été surpris par cette entrée. Elle a chanté quatre ou cinq chansons, plantée au milieu de la scène. Où était la bête de scène que je m'étais imaginée? J'avais l'impression d'assister à une performance sans âme. Elle communiquait beaucoup avec le public mais on sentait que tout était préparé, emballé, calibré, sans la moindre once d'improvisation et de naturelle. A la fin de cette série de chansons, toutes issues de son dernier album, elle s'est éclipsée de la scène pendant que les fans, en furie, tapaient des pieds et des mains, en hurlant des bravos de loups désespérés.
Au bout de cinq minutes de cris acharnés, la diva est revenue sur scène. Métamorphosée. La jupe, retroussée jusqu'en haut des cuisses, laissait apparaître ses jambes longues et fines (jambes qu'elle a encore fort jolies pour ses 64 ans assumés pleinement). Elle lance des regards de coin, coquins. Elle se fait canaille, amoureuse populaire et généreuse au langage fleuri. Elle chante Kurt Weill; des histoires d'amour malheureuses, excessives. On dirait ces paroles écrites pour elle. Elle habite ces chansons dans le moindre de ses déhanchements. Elle réussit à faire vivre la scène nue et dépenaillée des Bouffes du Nord. L'excentrique s'est réveillée.
Pendant une heure et demie, elle se livrera à son public. Des petits mots touchants, des confessions, ses peurs pour le futur (thème principal de son dernier album), elle parle, elle chante, elle émeut. On l'applaudit à tout rompre. Des standing ovation à n'en plus finir, des bouquets de fleurs par dizaine. Et elle qui refuse modestement tout cet amour. Elle nous aime. C'est elle qui doit nous remercier pour la faire vivre de tout cet engouement. Le public est sa force, sa raison de chanter. Elle nous demande de vivre le moment présent comme si c'était le dernier. Le public réagit avec passion. Un dernier salut. Une dernière embrassade et la chanteuse disparait dans les coulisses du théâtre. Le public se retire silencieusement, religieusement, toujours envouté, encore sous le charme. Et dans la tête, des dessous chics que continuent à fredonner le Sage...
Diane Dufresne aux Bouffes du Nord (vu le 15/11/2008)

Découvrez Diane Dufresne!

16.11.08

Sous le ciel de Paris # 36

Paris - Place des Fêtes - 16/11/2008

Mes stars et moi

Je n'ai pas eu de chance sur ce coup là. Je devais rejoindre le Sage E. et T2G, aux Halles, pour aller voir le dernier Ridley Scott. Mais le sort en a voulu autrement. D'abord, en me refusant, au bureau, la connexion pour réserver ma place sur internet. Il vaut mieux réserver pour ce genre de film, surtout pour une séance d'un dimanche en fin d'après midi. Ensuite, en plaçant sur mon chemin vers la Borne Magique, des dizaines et des dizaines de personnes voulant acheter sa place de ciné. Enfin, alors que c'était (enfin) à mon tour de prendre ma place, annoncer que la séance était complète. J'étais furibond. Non seulement, je n'irai pas au cinéma avec les deux zozos mais en plus je devais choisir en moins de dix secondes, sous risque de foutre la révolution dans la file d'attente, un film de substitution. La précipitation n'est pas très bonne conseillère. J'en suis témoin. Je l'ai vécu. Séquence témoignage.
Je me suis rabattu sur le seul film qui ne commençait pas trop tard et qui avait encore de la place. Et ce fut Mes stars et moi. Quand j'ai chatouillé l'écran tactile de ma borne, j'ai ressenti comme un frisson. Je savais déjà que je regretterais ce choix. Quand je suis entré dans la salle, je me suis rendu compte que la moyenne d'âge était assez proche de la ménagère qui a déjà bien vécu; tandis que quelques rires dindesques me rassuraient un peu sur ma présence ici (ce n'est pas que j'ai le rire d'un gallinacé mais bon, il y a tout de même Catherine dans le film).
Je ne parlerai pas du film parce qu'il n'y a rien à en dire sauf qu'il a bien du mal à provoquer deux sourires sur toutes ses longueurs (et elles sont nombreuses); sauf que l'histoire est bien navrante; sauf que les acteurs cabotinent à fond les manettes; sauf que la réalisation est aussi plate et inventive qu'une assiette de charcuterie (mais avec les cornichons). Bref, c'est bancal d'un bout à l'autre. On n'y croit pas un seul instant.
Mais il faut bien trouver du positif même dans le plus navet des films. Alors, on retiendra les jolis yeux tristes de Maria de Medeiros. L' excellence du jeu du chat dépressif (J.R. qu'il s'appelle), bien plus expressif que les acteurs sans poils, et digne d'un Wiskas d'or à la prochaine cérémonie des César. Le potentiel prometteur de la charmante Mélanie Bernier que l'on devine surtout face aux simagrées des deux autres actrices.
Le pire dans tout cela, c'est qu'il a fallu que je poireaute presque une heure seul et dans le froid, à attendre la fin de séance de Mensonges d'état, bien plus intéressant selon les échos du Sage E.
Mes stars et moi - Laetitia Colombani

Home

Une maison délabrée au bord d'une autoroute laissée à l'abandon. Le bitume défraîchi sert d'aire de jeux pour les enfants ou de parking pour la voiture des parents.
Le film commence sur le ton de la comédie. La famille vit sur elle même avec un un fort esprit de liberté. Liberté de penser, d'agir. Elle ressemble à une famille de baba cool, en dehors du schéma social ambiant. Peu à peu pourtant, par petites touches d'abord, un sentiment de malaise s'installe au fur et à mesure que cette portion d'autoroute s'anime. Des failles se font jour et déchirent la famille pourtant su unie. Le film verse dans le drame. Une sensation angoissante englue chacun des membres. La folie pour la mère, la paranoïa pour l'une des filles, la fuite pour l'autre, la colère pour le fils, la violence pour le père. Au fur et à mesure que ce petit coin que l'on croyait de paradis s'asphyxie des gaz d'échappement, de monoxydes de carbone et de nuisances sonores, la famille se referme sur elle même. Cette petite maison devient l'antre de la folie, les portes de l'enfer. Ses principes volent en éclats. Les visages si souriants au début deviennent ternes et inquiétants. Chaque image souffle une haleine fétide. Le malaise se transforme en peur. Peur que l'irréparable ne soit commis. Une peur sourde et sournoise. Insidieuse parce que fantôme, rampante. De cette peur qui naît d'un suspens dont on connaît déjà l'issue tragique mais dont on découvre les ficelles inéluctables, progressivement.
Isabelle Huppert dont la maigreur et la pâleur imbibe son personnage de langueur et de folie, est tout bonnement magnifique. Son regard vide fixe la vacuité de la paix promise mais qu'elle refuse d'abandonner quitte à y laisser sa lucidité et sa santé mentale.
Je suis ressorti de la séance, déboussolé. Je ne savais pas dire si j'avais aimé ou pas ce que je venais de voir. Encore aujourd'hui (deux semaines après), je ne sais si je pourrais trancher. J'ai aimé le style de la cinéaste (poésie des images, éclairages blafards, le travail sur le son...) et le jeux des acteurs. Je n'ai pas aimé me faire embarquer malgré moi dans cette folie névrotique qui disséminait cette famille. Quoi qu'il en soit, un film à voir.
Home - Ursula Meier

14.11.08

Kenzo Power

La pub ciné m'a plu. Je l'ai testé chez mon marchand de parfum préféré et je l'ai adopté presque sans hésité. Je trouve qu'il me va bien. Un parfum floral aux accents de lys, de bergamote, de rose et de cardamone, de vanille et de coriandre. C'est un parfum sucré et léger qui est tout moi. Hum !
Alors maintenant, à chaque vaporisation, je me surprends à fredonner you cut her hair, la chanson de Tom MCRaequi illumine la publicité.

Découvrez Tom McRae!

Pensée du jour

Il se retourna, il balbutia une dernière phrase, entre deux hoquets :
" Quand on est mort... écoutez ça... quand on est mort , c'est pour longtemps. "
Emile Zola- L'assommoir.

12.11.08

Nuit espagnole

Allongé dans son grand lit froid, il fixait le plafond. Il projetait pour la dixième fois sur le blanc cassé du mur, les images de son rêve nocturne. Comme un miroir, des brides de souvenirs se dessinaient. Une longue robe rouge, un torse bombé et velu, un éventail en dentelle noire, des yeux noirs et intenses. Des échos de guitare et de talons frappés sur le bois tendre d'un parquet. Un flamenco endiablé et étourdissant.
Il se regardait comme dans un film, emporté dans les jupons d'un espagnol incendiaire; ensorcelé par ces yeux qu'il ne pouvait plus quitter; émoustillé par ces attouchements légers, par la chaleur d'un corps qu'il n'osait pas caresser. Il dansait avec un homme habillé en femme et ça lui plaisait.
Allongé dans son grand lit froid, le matin blafard effaçait en contours nébuleux les dernières images de son rêve. Le fantasme prenait la relève du subconscient. Des détails nouveaux, des touches plus précises, un mélodie espagnole, redessinaient, remodelaient le rêve. L'imagination se substituait au rêve.
Assis sur son grand lit froid, il se retrouvait groggy, essoufflé et un peu perdu. Il se demandait où il avait bien pu pêcher ses idées là. Fantasmes ? Délires ? Il y a des rêves qu'il ne vaut mieux pas analyser.

5.11.08

De la fiction...

Maintenant que la fiction a rejoint la réalité et qu'un président des États Unis est issus d'une "minorité". Maintenant que Barack Obama est le premier président noir des États Unis d'Amérique, il ne reste plus qu'un Jack Bauer qui courre toute la sainte journée pour sauver le monde pour que la fiction devienne jusqu'au bout réalité. Ça ne va pas être triste la vie politique là bas.

Sans paroles

Une de mes collègues voulait s'entretenir avec moi pour m'annoncer sa démission. N'ayant rien vu venir, je me suis retrouvé complètement dépourvu. Une surprise complète. Je devais avoir une tête complètement ahurie, parce qu'elle m'a dit :
- Eric, s'il te plait, ferme la bouche où je vais pleurer.
C'est con mais ça m'a fait éclater de rire.

Presque Oui à L'Européen

Il y a une semaine, le Presque Oui faisait son retour sur scène. Tout seul cette fois ci. Un nouvel album en poche, Peau neuve, Thibaud Defever imprime l'air du changement. Le duo est devenu solitaire après la disparition de Marie Hélène Picard.
Seul sur scène, seulement accompagné de sa guitare, presque perdu, il va pourtant habiter complètement l'espace qui lui est offert pour faire vivre ses personnages, son univers. Avec sa musique et ses dialogues souvent improvisés avec le public venu nombreux. De l'énergie, il en a plein à revendre. Il sait être drôle quand il decrit son envie d'aller danser malgré sa timidité (danser). Il sait aussi être touchant et émouvant quand il se met dans les drap d'un fantôme revenu observer sa compagne endormie (le revenant) ou lorsqu'il annonce son renouveau (peau neuve). Il nous livre des scènes d'un quotidien ordinaire. Des petits films qui ont un goût de déjà vu mais arrangés à sa façon.
Lorsqu'ils étaient deux, il était effacé derrière sa guitare, laissant dans la lumière le personnage haut en couleurs de Marie Hélène. Maintenant qu'il est seul, il se sert de sa guitare pour entrer dans la lumière et y tenir sa place comme un grand. Pourtant, au dessus de lui, plane toujours l'image de la grande femme aux longs cheveux noirs.
Le pari est tenu de revenir seul en gardant le nom d'un groupe disparu. Il a les épaules solides pour porter à bien l'héritage non pas comme un fardeau mais comme une résurrection.
Presque Oui à l'Européen - 29/10/2008

Découvrez Presque Oui!

Quantum of Solace

Le 22ème volet de la saga Bond commence une heure après la fin de Casino Royal. On se souvient que James en a gros sur la patate après la disparition tragique de sa bonne amie Vesper. Et quand il est chagrin, le James, faut pas le chercher trop longtemps. Après avoir identifié l'organisation tentaculaire qui a forcé Vesper à le trahir, il n'a qu'un seul but, l'éliminer quelque soit les moyens utilisés. La vengeance est un plat qui se mange froid? Pas pour Bond qui surfe sur la lave en fusion de sa vengeance avec une hargne désespérée.
Daniel Craig endosse pour la seconde fois les costumes du plus célèbre agent secret de sa Majesté. Il poursuit dans la noirceur du personnage. Peu (ou pas) d'humour, moins de flegme, sans doute moins de charme britannique, le nouveau James est une boule de nerfs toujours à la limite du faux pas. Il en est que plus humain. Oubliant toute la subtilité de ses prédécesseurs, il fonce tête baissée dans l'action. Ça cogne fort, sans état d'âme. Seule compte la vengeance.
C'est bien là que le bas blesse. Si le film est un divertissement efficace et rondement mené par Marc Forster, le folklore de la franchise Bond a tendance à devenir peau de chagrin. Les producteurs ont voulu redonner dans le renouveau. Le personnage s'éloigne sans doute du héros des romans de Ian Fleming pour se rapprocher dangereusement des personnages des héros couillus du cinéma actuel (les Jason Bourne, par exemple). L'uniformisation fait perdre beaucoup à James. A t-on déjà vu un James Bond aussi peu dragueur?
Cet effet là se retrouve aussi dans le scénario. Le film n'est qu'une succesion de scènes d'actions certes très efficaces et très bien filmées (presque belles comme la scène de l'hôtel en plein désert) mais tout cela manque grandement d'épaisseur. Les fans ont de quoi être déçu. Pour les autres, ça sera un film de divertissement comme tant d'autre, mais de bonne facture.
Par contre, je n'ai pas du tout aimé la chanson du film ! Birk !
Quantum Of Solace - Marc Forster

4.11.08

Arman Méliès - Casino

C'est une découverte récente, bien qu'Arman Méliès ne soit pas un nouveau venu dans la nouvelle scène française (déjà trois albums à son actif). En jetant un oeil sur la liste des nominés pour le prix Constantin 2008 qui va avoir lieu le 17 novembre prochain à l'Olympia (sous la présidence d'Etienne Daho), je vois le nom d'Arman Méliès. Mais c'est qui lui, me suis je dit? Après quelques recherches googleèsques, j'ai écouté deux ou trois extraits de l'album Casino, sorti en avril 2008.
Je suis tombé sous le charme de ce bel album aux chansons harmonieuses et mélodieuses. La voix devient un instrument à part entière et module ou souligne les claviers, les cuivres et les cordes des mélodies. Le tout prend une allure aérienne qui enchante les oreilles. Chaque morceau s'enchaîne pour former un album cohérent.
Je viens juste de recevoir l'album et je l'ai déjà écouté deux fois. J'ai déjà cette bonne impression qu'il fait partie de mon bagage musical depuis longtemps. Les mélodies se retiennent facilement et certaines enthousiasment carrement. Comme le très beau Diva qui n'en finit pas. Et puis il y a cette réinterprétation des "Amoureux solitaires" chantés par Lio au début des années 80. Il réussit à lui donner une épaisseur dramatique que n'avait certainement pas la bleuette composée par Jacno et Elli Medeiros.
Casino - Arman Méliès - Warner
Son Myspace


Découvrez Arman Méliès!

31.10.08

Mes films du mois d'octobre

Il m'en faut !


Constatation # 170

Je veux bien admettre que je sois très fatigué en ce moment. Ca ok, je l'admets ! Mais de là à m'endormir dans mon bain, quand même ! Faut pas pousser !

30.10.08

Princesse d'Automne

Cimetière de l'Eglise St Germain de Charonne - Place St Blaise - Paris - 29/10/2008

Un lieu incertain - Fred Vargas

Je ne suis pas un fan de littérature policière. Loin s'en faut. Pourtant, je lis les romans de Fred Vargas avec délice. Je devrais dire que je les dévore. Son dernier roman, Un lieu incertain, n'a pas fait exception. Je me suis plongé dans cette nouvelle enquête du commissaire Adamsberg, le pelleteux de nuages, avec passion. Tellement bien que mardi, j'ai raté mon changement de métro (deux stations dans le nez, tout de même) et du coup m'a fait arriver en retard au travail.
J'aime sa facilité à jouer avec les mots. J'aime ses personnages à la fois étranges mais tellement proches. Ce commissaire lunaire qui mène ses enquêtes avec l'instinct d'un Pierrot de la lune; ce personnage tellement à la ramasse qu'il énerve ces collègues.
Cette fois encore, Fred Vargas nous trimballe entre Paris, Londres et un village Serbe, à la poursuite d'un meurtrier d'une rare sauvagerie (j'ai eu beaucoup de mal à lire la description de l'état de la victime assassinée). Un parcours toujours sinueux. Une enquête qui varie au bon gré des intuitions du commissaire bonhomme, toujours aux limites, aux portes de la mort.
Le style de Vargas, toujours très imagé, épouse les circonvolutions de l'esprit toujours rêveur d'Adamsberg. Elle réussit à nous entraîner dans la complexité mental de son héros sans que cela nous pose problème. Le terre à terre de son équipe, celui de Danglard ou de Retancourt, son ange gardien, nous paraissent finalement inadapté.
Vivement le prochain roman que je puisse m'abandonner de nouveau dans les arcanes de l'esprit ennuagé du commissaire Pierrot.
Un lieu Incertain - Fred Vargas - Éditions Viviane Hamy

Coldplay - Viva la Vida or Death and all his friends

En voila un album qui fait du bien à écouter sans se prendre la tête. Les anglais de Coldplay signent leur quatrième opus en alignant une belle série de tubes aux mélodies entraînantes et entêtantes (entendez par là qui restent en tête). Au son pop rock habituel, ils ampoulent tout cela de cordes (violons et violoncelles) toujours très efficaces pour marquer les esprits. Ce n'est sans doute pas d'une très grande finesse ni d'une très grande originalité mais l'ensemble s'écoute avec un plaisir certain. Quelques morceaux marquent plus que d'autres comme le tubesque Viva La Vida mais aussi le joli Yes. L'introduction orchestrale de l'album ( Life in technicolor) et le morceau final (Death and all his friends) sont deux morceaux remarquables et agréables.
Coldplay - Viva la Vida or Death and all his friends

Blanche Neige d'Angelin Preljocaj


Angelin Preljocaj avait envie de faire un grand ballet; raconter une histoire belle grâce à la danse. Il voulait sa Belle au Bois Dormant, sa Cendrillon. Mais plus habitué aux sujets abstraits, je me demandais bien ce qu'il allait bien pouvoir donner dans un registre plutôt classique (antique?). En même temps, il n'en est pas à son premier coup d'essai. Il avait déjà donné sa propre version du Sacre du printemps (passage obligé de tout chorégraphe contemporain) et de Roméo et Juliette. Cette année, ce n'est pas le Théâtre de la Ville qui allait accueillir le nouvelle création de Preljocaj mais le théâtre de Chaillot. La salle est moins bien (les sièges sont dans un état épouvantable) mais la scène est grande est permet des mises en scène imposantes. C'est bien ce qu'il fallait pour Blanche Neige.

Tout le monde connaît ce conte des frères Grimm. La pauvre petite orpheline victime de la cruauté de sa marâtre de belle mère, jalouse de sa beauté. Tout le monde a en tête les images colorées du film de Walt Disney, le chasseur dans la forêt, les petits animaux aux yeux mignons, les sept nains, la pomme et le baiser du Prince. Preljocaj respecte l'atmosphère conte de fée. C'est très beau visuellement (costumes de Jean Paul Gautier et décors). C'est très beau aussi au niveau de la danse. On retrouve la gestuelle chère à Preljocaj et il signe de très beaux duo et des ensembles d'une grace légère. Il apporte des moments de violence principalement avec la méchante sorcière mais aussi des moments oniriques sublimes comme l'arrivée des sept nains, harnachés et exécutants une danse aérienne le long d'une parois de plus de 10 mètres. Le tout est accompagné de riches extraits du travail de Malher.

La critique bougonnante reproche le côté beau et historié de la pièce. Pour eux, l'ensemble manque de profondeur ésotérique ou je ne sais quoi qui enclencherait leurs masturbations intellectualisantes. Ce genre de personnes qui pense que la danse contemporaine doit être violence et abstraction; qui doit apporter le mal être plutôt que le bien être. Mais bon sang, laissez nous aussi aimer ce qui est beau. Preljocaj prouve, n'en déplaise aux plumes fourchues, qu'il peut associer sa dance contemporaine avec les héritages classiques. Qu'il peut aussi faire aimer la danse aux plus grand nombre grâce à une histoire limpide qui ne vous laisse pas cette impression, parfois désagréable, de "qu'est ce qu'il a voulu dire". Certes, la danse, et principalement la contempraine, ne se comprend pas mais se ressent. Mais quand un trait de comprehenssion éclaire une danse aussi belle, on ne va tout de même pas nier notre plaisir? Le Blanche Neige de Preljocaj a tout pour devenir un grand classique de la danse. Et j'espère le voir et le revoir souvent. Un peu comme le Sacre du Printemps de Pina Bausch.


Blanche Neige - Angelin Preljocaj - Théâtre National de Chaillot

29.10.08

Blindness

Un homme, en pleine rue, tombe aveugle. Comme ça, à l'improviste. Puis, comme une traînée blanche, plusieurs personnes qui ont été en contact avec cet homme deviennent aveugles aussi. L'épidémie de cécité se propage dans le pays à une vitesse fulgurante. Pour endiguer cela, les autorités mettent en quarantaine ces malades dans un hôpital désaffecté où, rapidement, ils sont livrés à eux mêmes, privés de tout repère. La volonté de chacun à survivre à n'importe quel prix fait renaître chez eux des instincts primitifs les poussant à une violence destructrice. Parmi tous ces malades, une femme, enfermée volontaire, qui n'est pas touchée par ce "mal blanc" tente d'organiser un semblant de vie quotidienne et civilisée.
L'utilisation d'images en sur exposition donne au film une atmosphère laiteuse, blanchâtre, sans reliefs. Aveuglante. Comme si nous étions à la place d'un des personnages du film. Cela donne une qualité esthétique certaine mais qui, à la longue, lasse un peu beaucoup.
Le film pointe du doigt l'aveuglement spirituel et matérialiste de nos sociétés; interroge sur les limites d'une société démocratique face à une situation de crise extrême. Mais surtout, le film cerne l'humanité dans ce qu'elle a de meilleure ou de pire dans ces instants. Surtout de pire d'ailleurs. La perte des repères, qu'ils soient visuels ou matériels et l'homme redescend au niveau de l'animal prêt à tout pour survivre. La loi du plus fort. Inquiétant.
Julianne Moore interprète cette femme voyante parmi les aveugles. Elle y est magnifique. Généreuse jusqu'à l'abnégation, sorte de guide pour que la vie continue malgré tout dans un semblant d'humanité. Gael Garcia Bernal, quant à lui, interprète avec beaucoup de crédibilité, un chef de meute enragé, qui découvre le goût du pouvoir dans son nouvel état alors qu'il était plutôt minable lorsqu'il vivait en voyant. Toute la frustration passée ressurgit avec une violence abominable.
Blindness est un film dur à digérer. Certes pas un film grandiose mais qui sait marquer les esprits grâce à la force de ses images.
Blindness - Fernando Meirelles

28.10.08

Rêverie

Vieillevigne - Loire Atlantique - 19/10/2008

27.10.08

Blog anniversaire

Quatre petites bougies aujourd'hui. Quatre années de palabres numérisées.

To be straight with you - DV8, Physical Theater

La programmation danse de la Maison des Arts de Créteil est souvent alléchante. Oui, mais quand même, il faut y aller là bas. Je sais bien que ce n'est pas le bout de monde mais tout de même, c'est loin. Que ce soit en métro ou en auto. n'est ce pas mon Sage? Mais, vendredi soir, en intrépides baroudeurs que nous sommes, nous avons affronté tous les dangers vaillamment. Le passage là bas de la compagnie anglaise DV8 dans le cadre du festival d'automne nous a suffisamment motivé pour faire ce grand voyage.
Une petite feuille blanche, à l'entrée de la salle de spectacle, annonçait que le spectacle était en anglais non sous titré. C'est embêtant mais ça ne devrait pas non plus être handicapant. Pourtant, ce le fut. Parce que du texte en anglais, il y en eut beaucoup. Le spectacle était en effet une sorte de reportage chorégraphié. Les danseurs débitaient leur texte avec des accents forts qui m'ont empêché de comprendre les 3/4 de ce qu'ils avaient à dire.
To be straight with you est une réflexion sur la tolérance, l'intolérance, sur les différentes cultures, sur la religion, confrontée à l'homosexualité. De la violence verbale, psychologique, de la violence frontale et physique. De cette incitation à la haine poussant jusqu'à l'exhortation du meurtre comme dans des chansons aux textes effrayants.
Ce spectacle a été conçu suite à une série d'interviews sur des personnes confrontées à ce fait de société qui se targue d'une soit disant tolérance. Des personnes persécutées, des personnes qui sous la pression sociale ou religieuse n'ont pas assumé ce qu'ils sont. L'ensemble donne une succession de petites scènes souvent violente dans les mots mais aussi dans les gestes. Des scènes qui mettent en lumière le poids de la religion quelques soit la confession, le poids du puritanisme radicale de certaines marges de la société. La pièce interroge. Elle interpelle. Elle soulève la difficulté encore plus périlleuse de la condition gay dans certaines communautés (chez les musulmans mais aussi en Inde, en Afrique, dans les Caraïbes). Elle ne laisse pas indifférent.
Au delà des mots, tous issus de ces interviews, la danse qui accompagne ces discours est suffisamment éloquente pour une compréhension sans équivoque. La marche vers la sacro sainte tolérance d'une société soit disant progressiste est encore longue et difficile. Plus encore pour certains.
Cette pièce pointe du doigt sans ménagement, avec presque de la provocation, des blessures béantes qu'on aimeraient ne pas connaître. Une danse engagée, ardue qui n'a que pour but de réveiller l'opinion. Bravo.

To Be Straight With You - DV8, Physical Theater - Lloyd Newson - Maison des Arts de Créteil

Les aléas de ma mémoire musicale # 34

Depuis vendredi soir, depuis que nous avons été voir le nouveau spectacle de la compagnie anglaise DV8, j'ai dans la tête la chanson de Cher, Believe. Sans doute parce que ce morceau reste attaché à un très bon souvenir du premier spectacle que j'avais vu d'eux.
Do i believe?





24.10.08

Comedy - Nasser Martin-Gousset

Comedy marquait le début de notre année au Théâtre de la Ville. Avec lui, recommençaient nos bonnes vieilles habitudes qui rythment nos passages là bas. Ça commence toujours par un dîner sur le pouce au Sarah B, juste à côté du théâtre. Le service est rapide et sympathique. Ça nous permet de nous poser avec les copains et les copines, histoire de discuter un peu avant le spectacle.
C'est la première fois que nous voyions quelque chose de Nasser Martin-Gousset. Nous avions raté Péplum, son premier spectacle duquel on nous avait dit le plus grand bien à l'époque.
Un grand salon, deux larges canapés, un piano, une grand baie vitrée au fond. Nous sommes dans un appartement cossu. Ça commence comme dans un polar, la tentative de vol d'un énorme diamant rutilant. Mais sans plus attendre le burlesque pointe son nez dans l'histoire : ce n'est pas un mais trois voleurs qui tentent de vider le coffre fort, se cachant là où ils le peuvent lorsque le voleur suivant déboule dans la pièce. Bientôt la clameur d'une party guindé s'élève en même temps que les notes d'un quartet. Les conversations fusent, les embrassades se multiplient, les corps se déchainent comme endiablés, puis soudain, se déhanchent mollement comme sur une danse au ralenti, alors qu'un serveur alcoolisé essaie de passer entre les convives sans renverser son plateau rempli de verres.
La pièce est un mélange de situations burlesques et absurdes inspirées par les comédies de Blake Edward (Diamant sur Canapé, The Party, La panthère rose) et de danse pure assez jolie. Comedy est un hommage au cinéma burlesque des années 60. La scène de poursuite en ombres chinoises (un des plus beaux moments du spectacle) est à ce titre une preuve indéniable.
La pièce de Martin-Gousset est agréable et chaleureuse. Et malgré quelques petites longueurs et quelques répétitions inutiles, on ne s'ennuie pas. Pourtant, l'ensemble manque d'émotion et de profondeur. Les scènes se suivent, on rit. On passe à la suivante, on rit... Et finalement, on oublie.
Un premier spectacle qui donne cependant de bons espoirs sur la suite de la programmation. Croisons les doigts pour que ça continue.
Comedy - Nasser Martin-Gousset - Théâtre de la Ville (vu le 15/10)

23.10.08

En un tour de main

Comme un Jésus de pacotille, le Sage E. est la seule personne au monde que je connaisse, capable de multiplier les billets de train, par la seule l'action de ses mains.
Dieu est avec nous qu'il se fait appeler !