31.8.06

A l'unisson

Villenave - Landes - 26/08/2006

Ils se sont dit oui dans la petite et charmante église de Villenave, tout là bas, dans les Landes.
Lui est entré dans l'église le premier, aux bras de sa maman. En redinguotte sombre et gilet rouge; un petit bouquet clair en boutonnière. Le sourire énorme, comme à son habitude, mais pourtant légèrement crispé, pas fier d'être l'un des héros de cette journée. Il l'avait prédit lui même : " bon ben les copains... Voila la prochaine fois qu'on se revoit je serais dans une église à attendre ma douce et croyez moi je ne ferais pas le malin ! ". Il ne faisait pas le malin effectivement, mais il était bien touchant, une dernière fois, dans les bras réconfortants de sa mère qui l'accompagnait pour le grand saut ultime dans la vie de grand.
Elle est entrée dans l'église la dernière, aux bras de son papa ému. Une longue robe blanche et un voile nimbant son visage dans un nuage de tulle évanescent, et, où les reflets du soleil dans les vitraux célébraient la beauté de la mariée. Un grand bouquet de fleurs dans ses mains. Elle a passé, droite et rigide, la porte de l'église, sans doute encore plus stressée que son futur mari, la demarche assurée, cependant. Elle souriait pourtant, répondant d'un léger mouvement de tête aux sourires de ses invités. Tous ces yeux posés sur elle.
Ils se sont prêtés serment pour le meilleur et pour le pire. Se sont jurés fidélité et amour éternel. Ils ont prié, chanté et puis signé sur le grand registre de leur nouvelle vie, sous l'oeil bienveillant de la Sainte Marie. Nous étions là, sans voir mais a entendre toute l'émotion de ce moment.
Ils sont entrés célibataires, ils sont ressortis mari et femme. Un sourire radieux illuminait leur visage. Ils sont apparus sur le seuil de la petite église au son des cloches tonitruantes et des hourras des invités. Même le soleil avait décidé d'arrêter de bouder et est venu saluer cette belle union. Les pétales colorés ont tapissé les escaliers; les flashs ont crépité. Les félicitations ont commencés. Ils étaient mariés. Nous étions à leurs cotés pour partager ce moment privilégié.

30.8.06

Pensée du jour

Aujourd'hui ça roule, c'est la saint Fiacre.
Pensée (éphéméride) Alexandrine.

29.8.06

Mardi, c'est Miami

Que peut on faire lorsque que nous sommes en vacances et qu'il pleut, alors que nous n'avons pas de voiture et que pour Clisson c'est mort parce que Clisson sous la pluie c'est même pas la peine d'y penser?
Ben oui. Il reste le cinéma. Un film qui nous change les idées (out, le Selon Charlie de Garcia, jugé trop déprimant sans l'avoir vu), divertissant mais sans nymphes (out le débilo aquatique Jeune fille de l'eau de Chamalamalamalamalayan machin truc), et qu'on n'ait pas encore vu (out plein de films qu'on a déja vu). Il en restait plus qu'un en lice : Miami Vice. On s'est dit, à Miami, il y a du soleil il fait chaud, ça va réchauffer notre après midi... En plus, il était en VO, alors.
Ben alors, on en a bien profité. Nous étions les seuls dans la salle (la vo n'est pas prête de s'imposer en province !). Il pleuvait des trombes d'eau dehors et nous étions bien au chaud à l'intérieur. Bon pour le soleil cinématographique, le film, ce n'était pas trop ça parce que le réalisateur a préféré installer son film dans une ambiance d'avant orage avec des ciels chargés et lourds, électriques et inquiétants.
Je partais avec des à priori défavorables : encore une adaptation d'une série télé un peu foireuse (disons plutôt que je n'aimais pas trop); Colin Farrel qui depuis sa prestation en Alexandre anglophone et peroxydé, m'avait laissé comme un gout amer dans les mirettes; la bande annonce du film, hideuse et mal foutue. Au final, ce n'est pas si mal que cela. C'est très bien joué (même Farrel qui tire son épingle du jeux de façon flagrante, mais bon, c'est lui le héro du film). C'est efficace : les 2h15 de film passe sans temps mort. On ne comprend pas forcément très facilement tous les tenants et les aboutissants de l'histoire. Par contre le parti pris de réalisation m'a laisser perplèxe : clinquant et très as-tu-vu-comment-je-sais-magner-une-camera, filmé avec des caméras numériques ne laissant aucune profondeur de champs - ;-) -; des scènes d'actions pas si nombreuses que cela (mais ceci étant bien arrangées); . Une réalisation qui a tendance à m'énerver moi mais à plaire au Sage E. Ceci dit (encore une fois), le tout forme un ensemble cohérent : images granulées, éclairages entre ombre et lumière, flous artistiques, peu d'émotions à fleur de peau; un film d'hommes qui en ont et des grosses, avec des filles qui n'ont pas peur de s'en prendre plein la tête non plus, alors les sentiments (à part cette petite amourette sans conséquence), ils se rangent sous le capot des Ferrari ou dans le moteur des off-shore surpuissants.
Miami Vice - Deux flics à Miami - Michael Mann

25.8.06

15H30

C'est officiel ! Je suis en vacances.

Nausicaa, Mononoké, Chihiro et les autres

Le schéma est le même. Une nature très présente, inquiétante mais malgré tout menacée par la cupidité humaine. L'Homme est toujours présenté comme une menace pour la nature mais aussi pour lui même. C'est pour cela que la guerre est toujours douloureusement représentée dans les films de Miyazaki; menaçante à l'image de ces avions improbables qui hantent les cieux de ses films.
Rien ne manque dans Nausicaa de la Vallée du Vent. Nausicaa est une princesse qui n'a pas froid aux yeux (ni aux fesses : la jeune fille ne porte pas de petite culotte. Ah ces Nippons fripons !!). Courageuse et téméraire, elle cherche à comprendre la forêt fétide et mortelle qui menace son royaume. Elle étudie, teste et le cas échéant compose avec les nouvelles donnes mais jamais ne cherche à la détruire. Ce point de vue ne plait pas à tous. Et en moins de deux, le riant royaume se retrouve sous le joug d'une puissance militaire qui cherche à détruire la forêt pour mieux survivre; pour mieux faire régner la domination de l'Homme face à une nature indomptée.
Un schéma classique donc pour un film de Miyazaki. Celui-ci est pourtant le premier et se retrouve déjà les éléments moteurs de ses futurs chefs d'oeuvre (Princesse Mononoké et Chihiro). La jeune fille au courage et au don de soi ultime. Une nature luxuriante et inquiétante, peuplée d'êtres dont on ne sait s'ils sont bénéfiques ou maléfiques. Des objets volants : avions, avions de guerre, planeurs. La guerre et assez peu l'amour. Tout cela dans une ambiance pro écologiste qui vous donnerait l'envie de vous rouler dans la même herbe en céluloïde que les héros. Violents et cruels, loin des douces pralines de Disney, les fims de Miyazaki respirent pourtant le positivisme : on peut (malgré tout cela) s'en sortir avec un peu d'effort.
Le dessin et l'animation ont un peu vieilli (le film date de 1984), une ambiance délicieusement surannée et nostalgique qui m'a rappelé les Heidi, Candy et Rémy sans famille de mon enfance; toutes ces animations japonaises qui faisaient vivre le Club Dorothée ou Récré A2.
Miyazaki est un grand conteur, à l'univers si particulier. Pas moralisateur ni militantiste, il est juste là pour tirer les sonnettes d'alarmes, avant que ça ne soit trop tard. Et cela fait maintenant plus de 20 ans qu'il les tire ces sonnettes. Trop tard? Jamais trop tard? Utopie? Je ne sais pas. Reste que ses films sont des bijoux d'animation. Et puis grace à lui, moi je veux un petit Této, le petit renard-écureuil de Nausicaa.
Nausicaa de la Vallée du Vent - Hayao Miyazaki

La più bella


Je faisais remarquer au Sage E., suite à la lecture d'un article lui étant consacrée dans le dernier numéro de Ciné Live, que Vivien Leigh était une bien jolie femme.
Le cinéphile E. m'a répondu qu'il préférait à cette beauté lisse et un peu froide, la beauté fatale d'Ava Gardner ou la beauté animale de Rita Hayworth. Pour lui, elles représentent la femme parfaite.
En y reflechissant bien, moi je trouve que la femme idéale, la femme parfaite, c'est elle. La più bella. La Claudia Cardinale.

C'est notre anniversaire

Cette année, ça sera de cuir ! Ca promet...
Bon anniversaire, mon Sage

24.8.06

Sous le ciel de Paris ?

Paris - 24 Novembre 2006 (ah non ! 24/08/2006)
De la pluie !
De la pluie !
Encore de la pluie !
Toujours de la pluie !

23.8.06

Les chèvres de Mr Richard

Ca me semble bien la Corse, non?

La roue de la fortune?

Les dés sont jetés. Les cartes sont tirées. Les jeux sont faits.
Les pour, les contre ont été savamment pesés, étudiés, disséqués, hachés menus, chapeau pointu. Une page est en train de se tourner, tout doucement, mais surement.
Le taureau a été pris par les cornes. Les uns et les autres ont été avertis. Des sourires contents et des grimaces de déceptions... Le bonheur des uns fait forcément les mauvaises affaires des autres.
Ce n'est plus le temps de tergiverser. Il faut savoir arrêter ses reflexions, surtout quand elles tournent en rond. De toute façon, le mail est envoyé. D'ici deux semaines, je serais fixé.
A défaut d'être de la fortune, la roue aura tourné. C'est déjà ça.

Constatation # 87

Je suis prêt à tous les sacrifices pour manger la souris de l'agneau.

Supprimé

Lui :
- Salut
Moi :
- Hello
Lui :
- Dylan
Moi :
- Pardon?
Lui :
- Je m'appelle Dylan.
Moi :
- Ben oui ! Je sais !
Lui :
- Tu es d'où?
Moi :
- Tu ne te souviens pas de moi?
Lui :
- J'avoue que non.
Moi :
- Et bien, ne prends pas la peine de te souvenir car je te supprime.
(et hop ! Un de moins)

22.8.06

Elle m'a dit...

- Mais soyez humain, nom de dieu, au lieu d'être borné et arretez de me bourrer le cul avec vos contrats de merde.
- Mais Madame, un humain est borné. J'en ai le parfait exemple avec vous. Et je me permets de vous signaler que si je vous bourre le derrière avec mes contrats comme vous dites, je vous rappelle que vous avez vous même signé votre contrat de merde et que ce n'est pas moi qui vous ait tendu le papier. Suis-je clair ou suis-je toujours borné?

Les dégats de la télé-réalité

Elle, parlant avec un accent du Nord très prononcé, celui qui fait prononcer les "a" comme des "o", m'explique qu'elle a eu un accident.
- Je voulais reculer pour sortir de ma place de parking, mais elle a avancé et elle s'est prise dans le mur.
(traduction : j'ai cru passer la marche arrière alors que j'ai passé la première vitesse)
Moi :
- Très bien ! Donnez moi l'immatriculation de votre véhicule, s'il vous plait.
Elle :
- 000. A, comme Amel. S, comme Steevy. G, heu comme, heu... comme Jénifer. 59
Moi :
- Ne quittez pas, je recherche votre contrat.
(Traduction : je suis obligé de mettre cette cliente en attente pour ne pas éclater de rire devant elle)

21.8.06

La vie rêvée de Stéphane

Elle est jolie la vie de Stéphane. Les nuages sont blancs et en coton; l'eau a la couleur de papiers en cellophane de bonbons; les forêts poussent sur des bateaux en polystrène et les chevaux sont en peluche. Stéphane nage dans cet élément aussi facilement qu'un petit poisson dans l'eau. Car Stéphane a un problème. Il n'aime pas trop sa vie réelle et préfère se réfugier dès qu'il le peut dans son monde fantasmé. Car ses rêves sont bien plus beaux et tout y est beaucoup plus simple que dans sa vie. Ce qui fait de lui, un garçon en décalage avec les autres, qui ont les pieds sur terre.
Stéphane aime Stéphanie, sa jolie voisine de palier. Mais il n'est pas très doué avec ces choses là. Il ne sait pas trop comment s'y prendre, sauf dans son monde idéalisé où il la séduit et la fait rire et où ils s'aiment au milieu de petits oiseaux en laines, dans une caverne. Il cherche à utiliser les clés de ses rêves pour mieux vivre sa réalité. Au début, Stéphanie est intriguée (et même charmée) par les excentricités de Stéphane, mais finit par avoir peur par ses agissements saugrenus.
Un film onirique, à la construction surprenant, jonglant entre le rêve et la réalité sans réelle frontière qui pourrait nous servir de point de repaire, nous plaçant ainsi au niveau du personnage principal et ressentir son malaise. J'ai adoré voir ça.
La science des rêves - Michel Gondry

Beau gosse # 10

Julien Boisselier et son sourire. N'est-il pas beau? Ne dégage t-il pas un charme fou?
Cet acteur, né à Nantes (elle en fait des beaux gars cette ville là !), vous l'avez sans doute déjà vu au cinéma. Ses rôles sont souvent petits mais sa présence est indéniable. Une vingtaine de films tout au plus pour le moment, et des films qui ont plutôt bonne presse. La première fois que je l'ai vu c'était dans un tout petit rôle dans Nos enfants chéris, film passé trop inaperçu à sa sortie. Petit rôle mais déjà ce sourire qui accroche. Il a été ce romantique un peu gauche dans le huis clos J'me sens pas belle, au côté de Marina Foïs. Il a été, il y a quelques mois, à l'affiche aux côtés d'Alexandra Lamy et Mélanie Doutey, d' On va s'aimer, où il poussait la chansonnette pour illustrer ses états d'âme. Film que j'ai raté (malheureusement), à sa sortie et que je regrette de ne pas avoir (encore) vu. Il sera aussi à l'affiche du prochain film de Philippe Lioret, Je vais bien, ne t'en fais pas, qui sort au cinéma le 06/09/2006 (très jolie bande annonce, visible ici).
Il me fait craquer cet homme là. Il dégage tellement de douceur, de romantisme, de gentillesse, de simplicité aussi. Un sourire de lui, et j'ai l'impression que plus rien n'est grave. Un sourire désarmant. Il n'a pas besoin d'un physique de play boy (quoique je le trouve assez sexy) pour imposer une présence et une prestence incroyable. Son nom au générique d'un film me ferait aller voir le film, même s'il s'agissait d'une daube.

19.8.06

Sous le ciel de Paris # 3

Paris - 19/08/2006
(On dirait un décor de théâtre)

18.8.06

La vengeance est un plat qui se mange froidement

C'est bien connu, la vengeance est un plat qui se mange froid... Et froidement...
Mélanie est une petite prodige du piano et tente le concours pour le conservatoire. Mais elle foire sa prestation, perturbée par la présidente du jury, pianiste reconnue, plus intéressée par la signature d'autographe que par ce que joue les petites élèves. Dix ans après, Mélanie a abandonné le piano mais joue dans sa tête la chanson de Lio "Fallait pas commençait". Elle n'est que vengeance sur pattes. Inquiétante à force de froideur calculée et de regards vides où parfois transpercent en eclairs fulgurants la méchanceté et le machiavélisme, l'actrice Déborah François (que je ne connaissais pas) est parfaite. Juvénile, faussement naïve mais vraiment vengeresse, séductrice presque trop enfantine pour etre innocente, trop gentille pour être honnête. Catherine Frot (pour une fois, sans excès) compose délicatement une pianiste au bord du gouffre, attirée par la pomme défendue que lui tend Mélanie.
Réalisé sobrement, le réalisateur mise tout sur la froideur. L'esthétisme, la lumière, les sentiments, tout est en retenue glacée qui accompagne ce drame de la vengeance. On sait dès le début que quelque chose de pas très joli va se passer (on pense à un drame du style La Cérémonie de Claude Chabrol) et l'angoisse gagne de plus en plus, au fur et à mesure où l'on voit les pièges tendus par Mélanie. Pourtant, aussi simplement et aussi froidement que le reste du film, le dénouement arrive sans excès et sans éclats, presque sans bruits. Mélanie est vengée. Ariane est anéantie. Générique de fin.
En tout cas, (et c'est aussi un des bons moments du film), la musique du film était très belle, à commencer par le Nocturne de Schubert. Ne manquait plus que le triple concerto de Beethoven et mon plaisir mélomane aurait été à son comble.
La Tourneuse de Page - Denis Dercourt

Constatation # 86

Si ce coiffeur fait l'amour aussi vite qu'il coupe les cheveux, il doit être aussi mauvais amant qu'il est mauvais coiffeur.

Par l'interstice d'une porte d'église

Eglise de Terrehault - Sarthe - 15/08/2006
Une dizaine d'églises ont été autant d'étapes sur notre périple du Perche Sarthois. Beaucoup de petites églises encore entourées de leur cimetière. Toutes simples, ayant gardées leurs caractéristiques romanes. Petits édifices sans prétentions mais qui dégagent un charme absolu. Je crois que l'on peut dire, après la découverte de ces églises, que trois caractéristiques se dégagent de celles ci. Le style roman, un style simple et sobre; édifices petits et ramasés; aux petites fenêtres; peu de décorations extérieures. Un style qui convient parfaitement à ces villages rustiques; des églises qui conviennent à la simplicité de ses habitants.
Des églises fortifiées. Je connaissais déjà ces églises. Mamers en possède une célèbre (l'église Saint Nicolas) (clic) qui s'adossait au 14ème siècle sur les murailles du château. Une église lourde, faite de tours et de tourelles, de machicoulis, à peine rendue plus légère par le portail Renaissance de la façade. Je pensais les exemples peu nombreux et rares, dans ma région. Pourtant, au détour, de notre balade, nous avons pu voir de tres beaux exemples de ces églises qui ont plus l'aspect de forteresses que de lieux de culte. La plus spectaculaire reste la petite église de St Georges du Rosay (clic) avec sa facade massive et ces deux tourelles d'angle magnifiques.
Des églises fermées. Sur la dizaine d'églises que nous avons vu cet après midi là, seule deux étaient ouvertes. Les autres n'ont pas voulu livrer leur trésors intérieurs malgré tout le bien que nous en disait le petit guide qui nous servait de fil conducteur. J'ai eu beau tirer les chevillettes des portes mais rien, désespérément férmées. Certaines, nous laissait entrevoir, aguichantes, par les interstices de la porte. Cela a été le cas de la petite église de Terrehault (la photo de ce post). L'extérieur était bien simple et très mal entretenue et restaurée (les murs étaient recouverts de ciment). Par contre, l'intérieur que je n'ai pu que juste apercevoir, était magnifique. Un plafond en coque de bateau et en bois avec, sur la pièce centrale de charpente, un magnifique Christ crucifié en bois qui semblait très ancien. Les murs de la nef simple étaient recouverts d'une peinture aux motifs géométriques et cruciformes. Et dans le choeur, un retable renaissance très bien conservé. Une autre église que nous avons pu visiter entièrement, l'église d'Avesnes, renfermait un magnifique St Sébastien en bois du 17ème siècle, très naif et coloré mais très expressif.
Nous n'avons pas pu voir tous les petits trésors que recellent le Perche Sarthois. Ce n'est que partie remise. En espérant que cette fois, nous aurons plus de chance pour la visite des intérieurs.

17.8.06

Des allures de Toscane

Vue de la Butte du Teil, sur la campagne sarthoise - Marolles Les Braults - Sarthe - 15/08/2006
Plus ça va, plus j'aime ma région de naissance. La Sarthe. Elle est multiple. Multiples paysages. Les collines boisées du Perches, les reliefs accidentés des Alpes mancelles, les plaines du Maine. Plaisir de la redécouverte de toutes ces richesses naturelles et architecturales et par extension, la (re)découverte de son Histoire marquée par l'empreinte gallo-romaine et surtout par les péripéties de la guerre de 100 ans. Le paysage est à jamais marqué par la désorganisation du Haut Moyen Age avec ces buttes féodales, monticules impressionnants de terre où se dressaient jadis, les fameuses mottes féodales formant une ligne de frontière entre les territoires du Maine et du Perche, réutilisant les points d'observation des Romains. Aujourd'hui, tous ces chateaux primitifs ont disparu, le plus souvent rasés par les Anglais. Ne restent que ces hautes collines, toujours point d'observation sur les campagnes alentours. Plus de nécessités guerrières ou stratégiques, plus que le plaisir d'observer la géographie de telle ou telle région.
Ainsi, la butte du Teil, large colline naturelle surmontée d'une butte artificielle où se dressait autrefois, un puissant château de bois, aujourd'hui disparu, actuellement entre les villages de Courgains et de Marolles Les Braults. Du haut de cette butte, marqué de nos jours par une croix calvaire, une vue magnifique sur la campagne du pays marollais. Cette campagne qui de la haut a des allures de paysage de Toscane avec ces grands arbres qui de part en part soulignent la platitude des bocages. Au loin, se dessinent les collines des marges de l'Orne; sur la droite, les collines du Perche; sur la gauche, les reliefs accidentés du pays de Ballon, dont on devine, loin là bas, la silhouette du donjon de la ville.
Cette butte du Teil qui fut le point de départ de notre longue balade dans ce qu'on appelle le Perche Sarthois, ce mardi après midi, où le ciel ne savait plus que faire entre les passages nuageux et les timides percées du soleil. 120 kilomètres à silloner qu'une partie infime de cette micro région, à la découverte de ses églises romanes des plus simples aux plus surprenantes. Merveilleuse déambulation sur de petites routes de campagnes entre les champs de maïs et de tournesol, entre les collines, les forets ou les vastes étendues cultivées. Entre les petits villages nichées dans les plis et replis de la route vagabonde. 120 kilomètres que j'aurais aimé faire à pieds et non pas en voiture. Ebauche pour de prochaines randonnées, la région le mérite tellement.

Pensée du jour

Et vlan ! Prends ça dans les dents ! Et en silence, s'il vous plait !
Pensée (uppercutée) Alexandrine.

13.8.06

Loan Nguyen


Loan Nguyen - Tennis - 2002
Loan Nguyen, une photographe à découvrir...

L'enfant c'est moi

Je me revois du haut de mes 4 ans et de mes 3 pommes, chanter à tue-tête la chanson de Marie Myriam, le nez collé à la télévision, tout amoureux que j'étais de la chanteuse à la robe jaune vièrge.

Les aléas de ma mémoire musicale # 20

Comme un enfant aux yeux de lumière
Qui voit passer au loin les oiseaux
Comme l'oiseau bleu survolant la terre
Vois comme le monde, le monde est beau

Beau le bateau, dansant sur les vagues
Ivre de vie, d'amour et de vent
Belle la chanson naissante des vagues
Abandonnée au sable blanc

Blanc l'innocent, le sang du poète
Qui en chantant, invente l'amour
Pour que la vie s'habille de fête
Et que la nuit se change en jour

Jour d'une vie où l'aube se lève
Pour réveiller la ville aux yeux lourds
Où les matins effeuillent les rêves
Pour nous donner un monde d'amour

L'amour c'est toi, l'amour c'est moi
L'oiseau c'est toi, l'enfant c'est moi

Moi qui ne suis qu'une fille de l'ombre
Qui voit briller l'étoile du soir
Toi mon étoile qui tisse ma ronde
Viens allumer mon soleil noir

Noire la misère, les hommes et la guerre
Qui croient tenir les rênes du temps
Pays d'amour n'a pas de frontière
Pour ceux qui ont un cœur d'enfant

Comme un enfant aux yeux de lumière
Qui voit passer au loin les oiseaux
Comme l'oiseau bleu survolant la terre
Nous trouverons ce monde d'amour

L'amour c'est toi, l'enfant c'est moi
L'oiseau c'est toi, l'enfant c'est moi

L'oiseau et l'enfant - Marie Myriam

Manège

Jardins des Tuileries - Paris - 11/08/2006

A un jet du soleil

Jardins des Tuileries - Paris - 11/08/2006

Machineries spectaculaires

La grande nef du Grand Palais - Paris - 10/08/2006
On est entré dans le vaste espace, baigné de la lumière d'un maigre soleil couchant. Un bruit de fond, sonore et sourd, des conversations qui se répercutaient sur les grandes voutes vitrées de la nef. De temps à autre, des applaudissements, de petites explosions, des bruits de cymbales. Nous étions entrés dans un vaste laboratoire d'un inventeur fou ou d'un génie du bricolage; un Geo Trouvetou ingénieux. Un monde peuplé d'inventions extraordinaires qui n'avaient que pour seule et unique louable motif, de divertir la gallerie. Machineries extraordinaires faites de bric et de broc; de roulies, de poulies; d'engrenages et de rotules. Tout est activé à l'huile de coudes ou de genoux. Ce canon à eau, ce velo d'appartement tourne disque, cette machine à tartiner du Nutella, cette machine à manger les pommes comme Catherine Deneuve, cette cymbale géante, tous ces objets qui ont servi d'accessoires à la troupe Royale De Luxe.
Exposition ludique et attractive qui nous fait devenir de petits enfants. Déambuler entre les objets, à suivre un machiniste qui active ces mécaniques. le tout dans un endroit magnifique. On ne devait y rester qu'une heure, nous y avons passé trois heures.

11.8.06

Plus jamais ça?

Pendant que je regardais Vol 93, Scotland Yard déjouait une tentative d'attentats sur 10 avions. C'est trop flippant.

Vol 93

J'y vais? Je n'y vais pas?
Je me suis posé la question une bonne vingtaine de fois avant de me décider à aller voir ce film. Jeudi après-midi, je me suis donc enfin décidé. Mais je sentais bien que la vision serait douloureuse. Arrivé dans la salle, une angoisse terrible me vrilla les intestints. Si je les avais écouté ceux là, je serais parti en courant avant que le film ne commence. Je ne devais pas être le seul dans ma situation : je n'ai jamais entendu une salle de cinéma aussi silencieuse (alors qu'il y avait tout de même une bonne trentaine de personnes présentes).
Pourquoi vouloir voir ce film? Autre question qui m'a taraudé dès l'entrée en salle. Parce qu'il s'agit d'un film souvenir? Un film sur une Mémoire colléctive à l'échelle planétaire? Curiosité? Voyeurisme malsain? Sans doute tout cela en même temps mais à des niveaux différents.
Le film retrace donc la funeste destinée de ce vol 93 et de ses passagers, le 11 septembre 2001. Une journée des plus normales à l'aéroport. La même agitation quotidienne. L'insouciance. L'attente. Puis l'embarquement. La constatation qu'un avion de ligne vient d'être détourné. On y prête attention mais on reste en attente. Un deuxième avion ne semble plus répondre à la Tour de contrôle. Regards interloqués. Puis la nouvelle. Un avion vient de s'écraser sur la tour nord du World Trade Center. Les témoins ne réalisent pas encore que le plus grand drame contemporain (de ces 10 dernières années) vient de se mettre en route. 3, 4 jusqu'à 10 avions ne répondent plus aux appels des tours de contrôle. C'est la panique. Et un deuxième avion de ligne se jette dans la seconde tour du World Trade Center. Le Vol 93, à ce moment là, n'a pas encore quité le sol de l'aéroport. Pourtant il décollera, avec à son bord, 4 terroristes, une soixantaine de passagers et une petite dizaine de membre d'équipage. On siat tous ce qu'il advint de cet avion. Le courage de ses passagers qui ont choisi de ne pas se laisser mourir, de prendre leur destin en main, en ayant en tête de réussir à s'en sortir.
Et je pense que c'est là que la vision est la plus horrible. La foi de ces quelques hommes et femmes que leur action les sauvera. Alors que nous, spectateurs, avec tout le recul du temps, savons très bien que tout cela est vain. Cet héroïsme du quotidien (surpassé par la dimension historique de l'événement) qui ne sert à rien sauf à avoir éviter encore plus de morts en scratchant l'avion sur Washingtown (ce qui est important bien sûr). Le sens du sacrifice. Cet aspect est sans doute le plus poignant dans ce film. Est ce la vérité? Est ce une extrapolation du réalisateur? On ne le saura jamais ou que partiellement, ce qu'a bien voulu nous transmettre les écoutes des communications téléphoniques à partir de l'avion martyr, ce jour là.
Mes craintes se sont avérées complètement vraies. je suis ressorti de la séance complètement boulversé, tremblant, livide je pense. Je ne sais pas encore comment catalogué ce film (au même titre que La Liste de Schindler de Spielberg?). Travail de mémoire colléctive? Volonté de faire un certain deuil? Montrer un "plus jamais ça"? Je ne sais pas... Pas encore...
Vol 93 - Paul Greengrass

Constatation # 85

Le Sage me l'a dit ! Si tu veux y aller, c'est toi qui réserve. Je me suis penché sur le sujet de façon approfondie, et j'ai réservé... Quatre même ! Et ce n'est pas fini... Moi et la musique !

10.8.06

Tourne Soleil

La Gorçonnière - Vieillevigne - Loire Atlantique - 05/08/2006

Les pirateries de Sparrow

Jack Sparrow est de retour... Le pirate le plus retors, le plus couard, le plus fourbe des Caraïbes reprend du service au gouvernail du Black Pearl, pour de nouvelles aventures qui ne sentent pas le poisson frais.
Le voici confronté à un vieux démon, le Hollandais Volant médusant de laideur et de cruauté et son équipage de crustacés hideux; à une pieuvre géante à faire de la plus terrifiante pieuvre de 20000 lieux sous les mers en joujou de Walt Disney; à une tribu de sauvages cannibales, capables de manger leur dieu vivant. Tout cela pourquoi? Pour récupérer la clé d'un coffre (et le coffre aussi, tant qu'à faire), trésor le plus cher de ce bon Hollandais Volant. Il entraîne dans son sillage, le fade mais toujours attractif Will Turner, capable de tous les actes héroïques possibles pour regagner sa belle, la jolie Elizabeth qui force d'en voir des vertes et des pas mûres, se forge un caractère en béton face à cette horde de pirates machos.
Mené tambour battant, le film file à toute allure, jonglant entre le fantastique et le comique de situation, voir le cartoonesque. Encore une fois, Johnny Depp fait des merveilles dans le rôle du pirate aux deux visages (bon ou gentil?), roulant des yeux et des mécaniques pour tenter de sauver sa peau du mieux qu'il peut. Pour lui une seule devise devant le péril : Jack Sparrow d'abord, les autres... si il y a de la place, encore. On jubile à le voir se dépatouiller au dessus d'un barbecue; à tenter de sauver ses guetres de toutes ces situations rocambolesques. Tout en superbe désinvolture maladroite et alcoolisée, parfois inquiétante. Un rôle sur mesure pour lui. Ses compères ne sont pas en reste. Le beau Orlando Bloom qui malgré des côtés bien insipides, relève le défi, haut la main, de tenir tête à la mauvaise foi de Sparrow et de tous les monstres pas gentils qui voudraient bien lui mettre quelques écailles sur sa belle carrure. La sémillante Keira Knightley, lumineuse présence féminine au caractère bien trempé mais qui est capable de se comportait (avec brio, si si, je trouve Sage E.) en personnage digne de Tex Avery.
Il est certain que ce deuxième opus n'a pas la force du premier. Il est vrai que le début du film patauge un peu dans la marre aux canards. Il est vrai, aussi, que les effets spéciaux sont présents (trop?) et parfois mal fichus (il faut dire, avec le toujours Sage E., que Peter Jackson a placé la barre très haute en matière d'effets spéciaux dans sa trilogie seigneuriale). Il reste que ce film est un bon divertissement, efficace et drôle. Un film d'aventure comme on n'en fait plus depuis trop longtemps.
En tout cas, moi, je vous le dis, vivement le 1er mai 2007 pour voir ce qu'il va advenir de tout ce petit monde là.
Pirates des Caraïbes, le secret du coffre maudit - Gore Verbinski

9.8.06

Les sons silencieux

Chaque endroit a son propre bruit. Bien à lui. Un son si particulier que l'on sait de suite où l'on est. L'endroit le plus silencieux qui soit produit pourtant ses propres sons qui, si on ne tend pas un minimum l'oreille, peuvent passer complètement inaperçus. Sons de stress et d'énervements ou, au contraire, de quiétude et de repos.
Prenez par exemple la Gorçonnière. Un petit lieu dit, à cinq kilomètres de la ville de Vieillevigne, quelque part entre la Vendée et la Loire Atlantique. A peine dix maisons et des champs; des champs partout. Du maïs, du tournesol, des vignes et des pâturages avec des vaches paisibles et des chevaux fougueux. Peu de sons de civilisation : pas de sons de cloches, pas de klaxons et autres bruits motorisés. Quelques mobylettes et tracteurs. Un petits coin de campagne silencieux et préservé. Un des endroits les plus silencieux que je connaisse, je pense. Prendre le temps d'écouter ce silence réparateur. Allongé sur un transat douillet, à 10 heures, un dimanche matin, le visage déjà baigné par les rayons du soleil. Fermer les yeux et attendre que les bruits et les sons viennent à vous. Ils arrivent d'abord timidement, en sourdine, presque génés de vous déranger dans votre repos. Puis ils inondent vos tympans, tapageurs et heureux qu'on prennent attention à eux.
Tout d'abord, ce sons les chants flutés des oiseaux, clairs, nets. Symphonie cacophonique parfaitement orchestrée. Les brefs coucous rythment les longues tirades stridentes des hirondelles virevoltantes, tandis que le merle s'égosille du mieux qu'il peut pour tenter de répondre aux joyeux cui cui des moineaux insolents. Sons flagrants mais que les oreilles citadines ont oublié de reconnaitre avec le temps.
Viennent ensuite, les sons plus subtiles. Le souffle du vent dans les ramages d'un noisetier. Legers bruissements de feuilles chahutées d'un mimosa démesuré. Sifflements presque métalliques des longues feuilles coupantes d'un plumeau dépenaillé. Grincements sourds d'un cep de vigne retenu dans son envie de se détendre par un fil de fer porteur. Le balaiement de poussières sèches qui heurtent les structures métalliques d'une balançoire. Le vol d'un bourdon flanant de fleur en fleur. Dans le lointain, un meuglement de vache, les aboiements d'un chien, alors que dans la cuisine, ouaté par l'épaisseur des murs, le cliquetis des petites cuillères dans les bols du petits déjeuné annonce le café bien chaud mais aussi d'autres bruits et cris, humains cette fois-ci, enfantins.
Quand la tranquilité et la quiétude du dimanche matin sont troublées par les clapotis de six paires de pieds d'enfants dans la piscine gonflante; par les couinements plaintifs de la balaçoire malmenée; par les cris joyeux des petits en plein jeu, l'heure est venue pour moi de partir à la découverte de la campagne environnante. Dès le virage passé, un nouveau silence sonore m'envahit. Le vent est toujours là, jouant dans les entrelats des haies. Les oiseaux aussi, plus nombreux. Les chants sont aussi plus variés. Le bruit de mes pas qui claquent et qui résonnent sur la route, tellement fort dans ce le silence feutré, que j'ai envie de quitter mes chaussures. Ma présence chamboule le calme du lieu. Un oiseau invisible s'envole dans les branches d'un haut chêne. Au ras du sol, les petites bêtes bruissent, détalant par leur chemins cachés à ma vue. Partout des bruissements, d'ailes, de pas; d'oiseau, de mouches, de feuilles, de petites souris et autres petites bestioles. Bruissements étourdissants, tellement peu habitué à les entendre.
La nature vit. Elle se fait entendre. L'écouter pour gagner un peu de sa sérénité. Lui voler un peu de sa force vivante. C'est un peu pour cela que j'aime quitter Paris, de temps en temps. Retrouver la campagne pour retrouver ces sensations primaires qui font du bien à l'homme pressé.

A ta santé

Quoi de meilleur pour commencer un week-end à la campagne?
Un TGV au nouveau design, super top moumoutte. Deux garçons, deux filles pas commes les autres mais néanmoins copains, copines. Rien qu'en cela, le week end s'annonçait bien.
Une bouteille de Muscat, au liquide couleur de miel, rafraichie sur la climatisation du wagon, quelques verres en plastiques transparents, un panachée de noix de toutes origines (attention, l'abus de noix peut nuire au bon équilibre gastrique), histoire d'amuser nos bouches gourmandes. Apéritif improvisé dans le train qui filait à toute allure; buvant à la santé du week-end qui commençait, à la dure semaine qui se terminait, à l'amitié en particulier.
Le week-end débutait bien. Encore fallut-il y penser.
Rien que pour y avoir pensé. Parce que le plaisir qui a coulé à flot au point de nous enivrer était le tien. Pour tout cela, je bois à ta santé.

8.8.06

Derrière la haie

Le printemps est là. Les oiseaux chantent et les libellules colchiquent dans les prés... Ou à peu prêt...
Les ours mal léchés se font réveiller par des ratons laveurs peu scrupuleux mais affamés et les gentils habitants d'une souche sortent tranquillement de leur hibernation. Qu'ils sont heureux dans leur belle forêt !
Sauf que pendant l'hiver, leur forêt est devenue peau de chagrin; petit parc riquiqui d'une nouvelle banlieue chic, à l'américaine avec les flamands roses en plastique mais où les animaux, les vrais, les "sauvages", ne sont pas les bienvenus. Pendant que Verne, la tortue paternaliste, se demande comment il va pouvoir faire ses réserves pendant les 274 jours qui le séparent de sa prochaine cure de sommeil, les autres membres de la troupe se font attirer par le Raton peu scrupuleux vers les délices sur consommatoires de l'Homme.
Encore une fois, l'Animal dans un film d'animation est domestiqué par son dessinateur qui lui donne des sentiments humains, des expressions humaines, des vices humains. Mais en plus cette fois ci, la raton laveur est un pro de la télécommance; les hérissons sont des éléctriciens de génie; la moufette un travelo pour chat hétéro et l'écureuil est (encore une fois) un sur-excité capable d'e ralentir la rotation de la Terre, tellement il a d'énergie à revendre... Non mais ho, franchement ! Ils y croient les gamins à ça? Remarquez que les gamins parisiens seraient capables de le croire...
Je l'ai finalement vu ! Je n'y croyais plus. Mais je l'ai vu en version française et je crois que c'est là ou ça n'a pas fonctionné. Entendre la voix de Cornillac sans intonnations; Jenifer lisant du mieux qu'elle pouvait le texte qui roule trop vite pour elle sur la bande de doublage... Non, ça ne le fait pas...
C'est plein de bons sentiments à deux sous d'eau de rose. Des recettes, maintenant, éculées pour faire rire le public enfantin mais beaucoup moins l'adulte même s'il a gardé son âme d'enfant. Enfin bon voila ! Je ne me suis pas ennuyé et j'ai même ri avec les pitreries survoltées de Zamy l'Ecureuil (j'les aimes bien, moi, les écureuils de dessins animés) mais où est passé la fraîcheur et l'audace de l'Age de Glace ou de Monstres et Compagnie? On se croirait revenu au temps de bon papa Walt qui nous racontait le soir ses histoires édifiantes de moral pour nous faire devenir de bons petits américains. Désolé, j'ai passé l'âge.
Nos voisins les hommes - Tim Johnson & Karey Kirkpatrick

4.8.06

Par la fenetre


Paris - 31/07/2006

Formation

Moi :
Voila ce que j'avais à vous dire après un mois de saison. Des questions?
Elle :
Tu as une copine?

Sous le ciel de Paris # 2

Paris - 29/07/2006

3.8.06

Ils vont finir

Tous ces jeunes noctambules inoccupés qui se la jouent à la Zidane de paquotille, à courir après un ballon blanc sur la place sombre, les soirs de coupe du monde et jusqu'à 4h00 du matin, en hurlant comme des sauvages lorsqu'ils marquent un but. Et qui dorment comme de bons pépères tout le reste de la journée, pendant que je travaille.
Tous ces branleurs qui, sous le couvert de la fête nationale, se livrent à une gueguerre en se balançant des pétards et autres feux d'artifices jusqu'à plus d'heure. Véritable hordes de sauvages; gang de petits cons. Et qui dorment comme de bons pépères tout le reste de la journée, pendant que je travaille.
Toutes ces gamines qui choisissent de faire leur soirée pyjama un lundi soir, la musique de daube à fond et chantant comme des crécelles jusqu'à 4h30 du matin, se croyant seule au monde. Et qui dorment comme de bonnes mémères tout le reste de la journée, pendant que je travaille.
Tous ces empêcheurs de dormir en paix et qui sont responsables de mon état d'épuisement actuel. Tous ceux là. Tous ceux qui me font passer des nuits d'enfer depuis le mois de juin. Tout ceux là.
Ils vont finir par me faire détester Paris, l'été, les gens. Les gens les nuits d'été à Paris. A ceux là, je ne leur dis pas merci.

1.8.06

Les aléas de ma mémoire musicale # 19

Depuis vendredi, ses p'tits papiers volètent dans ma tête.
Laissez parler
Les p'tits papiers
A l'occasion
Papier chiffon
Puissent-ils un soir
Papier buvard
Vous consoler
Laisser brûler
Les p'tits papiers
Papier de riz
Ou d'Arménie
Qu'un soir ils puissent
Papier maïs
Vous réchauffer
Un peu d'amour
Papier velours
Et d'esthétique
Papier musique
C'est du chagrin
Papier dessin
Avant longtemps
Laissez glisser
Papier glacé
Les sentiments
Papier collant
Ça impressionne
Papier carbone
Mais c'est du vent
Machin Machine
Papier machine
Faut pas s'leurrer
Papier doré
Celui qu'y touche
Papier tue-mouches
Est moitié fou
C'est pas brillant
Papier d'argent
C'est pas donné
Papier-monnaie
Ou l'on en meurt
Papier à fleurs
Ou l'on s'en fout
Laissez parler
Les p'tits papiers
A l'occasion
Papier chiffon
Puissent-ils un soir
Papier buvard
Vous consoler
Laisser brûler
Les p'tits papiers
Papier de riz
Ou d'Arménie
Qu'un soir ils puissent
Papier maïs
Vous réchauffer
Régine - Les petits papiers - Paroles et musique de Serge Gainsbourg