Elle est jolie la vie de Stéphane. Les nuages sont blancs et en coton; l'eau a la couleur de papiers en cellophane de bonbons; les forêts poussent sur des bateaux en polystrène et les chevaux sont en peluche. Stéphane nage dans cet élément aussi facilement qu'un petit poisson dans l'eau. Car Stéphane a un problème. Il n'aime pas trop sa vie réelle et préfère se réfugier dès qu'il le peut dans son monde fantasmé. Car ses rêves sont bien plus beaux et tout y est beaucoup plus simple que dans sa vie. Ce qui fait de lui, un garçon en décalage avec les autres, qui ont les pieds sur terre.
Stéphane aime Stéphanie, sa jolie voisine de palier. Mais il n'est pas très doué avec ces choses là. Il ne sait pas trop comment s'y prendre, sauf dans son monde idéalisé où il la séduit et la fait rire et où ils s'aiment au milieu de petits oiseaux en laines, dans une caverne. Il cherche à utiliser les clés de ses rêves pour mieux vivre sa réalité. Au début, Stéphanie est intriguée (et même charmée) par les excentricités de Stéphane, mais finit par avoir peur par ses agissements saugrenus.
Un film onirique, à la construction surprenant, jonglant entre le rêve et la réalité sans réelle frontière qui pourrait nous servir de point de repaire, nous plaçant ainsi au niveau du personnage principal et ressentir son malaise. J'ai adoré voir ça.
La science des rêves - Michel Gondry
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