30.4.07

Tu seras chevalier mon fils

Douves du Château des Ducs de Bretagne - Nantes - 28/04/2007

Impression ferroviaire

Elle était accrochée, à califourchon, sur la valise roulante de son père, telle une petite rainette accrochée à son roseau sauvage.
Et elle riait, riait, à gorge déployée. Insouciante et heureuse, les cheveux ondulant à la vitesse de sa petite voiture à roulettes improvisée.
Elle ignorait complètement la tension palpable de ce samedi matin. La gare était pour elle un nouvel espace de jeux. Les voyageurs n'étaient que de petits obstacles en mouvement, autour desquels elle devait slalomer.
Elle m'a regardé avec ce sourire que seuls les enfants peuvent donner quand ils sont heureux; légèrement essoufflée; les yeux brillants de plaisir.
Gare Montparnasse - 28/04/2007 - 9h00

Constatation # 134

Un week-end, c'est toujours trop court !

Le gardien de la fenêtre

Nantes - Rue Kervégan - 28/04/2007

27.4.07

Confession

Assis sur un bout de banc vert d'une station de métro, il s'est épanché, comme ça, sans prévenir. Avec une infinie tristesse dans la voix même s'il donnait le change en affichant son sourire en coin et moqueur :
" C'est difficile de rencontrer des gens sur Paris. J'ai bien essayé sur des sites internet. J'y ai même passé des nuits entières. Mais rien. Que des coups foireux sans lendemain. Il y a même un jour, un gars qui m'a abordé et qui m'a dit comme ça : "je t'ai déjà vu dans une salle de sport. D'habitude, les photos ça arrange les gens mais alors là toi c'est encore pire en photo qu'en vrai". C'est con, je trouve. Non mais c'est vrai ! C'est méchant et c'est gratuit. Je devrais pourtant m'en foutre parce ce que je ne le connaissais pas moi ce mec mais ça m'a affecté. Il ne faut pas avoir le moral au plus bas ces jours là, hein ! Parce qu'avec des reflexions comme ça, tu n'as plus qu'à aller te coucher sans demander ton reste ".
C'était touchant cette ouverture du coeur alors qu'il n'est avant tout qu'un collègue de travail. Une nouvelle facette de celui qui joue le clown au grand coeur.

Pense bête

A l'usage de qui de droit !

PENSER A DEBRANCHER LE FER A REPASSER

Coming soon


Harry Potter et l'Ordre du Phénix


Vivement le 11 juillet...

Bon anniversaire quand même

Elle :
- Allo?
Moi :
- Allo, maman? C'est ton fils...
Elle :
- Encore?!
Moi :
- (Glurps) !

Malaise

Beau gosse # 14

Ce matin, en feuilletant le Télérama de la semaine, je tombe sur un petit article de la rubrique télévision. Enfin, quand je dis que je tombe sur l'article, je devrais préciser que je suis surtout tombé sur la photo qui accompagnait l'article.
C'est lui là, à côté. C'est Victor Robert. Journaliste de son état et animateur, sur Canal +, de l'émission l'Effet papillon sorte de magazine de l'actualité internationale de 26 minutes (le dimanche à 12h05). Sur I>Télé, il anime un débat hébdomadaire sur l'actualité politique Ca se dispute (le vendredi à 11h35).
N'est-il pas charmant? Le front haut et large. Une jolie bouche, une machoire solide. Et de très beaux yeux verts. Tout cela contribue à en faire l'un des plus jolis minois masculins du PAF, actuellement.
On peut en voir un peu plus sur lui :
- Via le site net de l'émission L'Effet Papillon (possibilité de regarder l'émission de la semaine en s'inscrivant gratuitement sur le site).
- On peut le voir aussi en interview sur Yahoo! Télé, Dans la ligne de mire.

26.4.07

Constatation # 133

Mes doigts ont des vertus somnifères sur les petites Angéliques. Surtout quand je les croise.

Tire toi et vite, qu'on en parle plus

Navrant. Ce film est navrant.
Je ne m'attendais pas, non plus, à un chef d'oeuvre (la bande annonce ne le laisser pas présager d'ailleurs) mais bon, le premier film de Jeanjean, "J'me sens pas belle", m'avait bien plu et puis il y avait Julien Boisselier...
Ben voila, je crois que j'ai fait le tour du film. Il n'y avait que Julien Boisselier, tout en charme et en grands sourires ravageurs. Il a une réelle présence ce gars là. Il illumine l'écran dès qu'il apparait.
Le reste est complètement insipide, aseptisé, téléphoné, rabaché et d'une platitude à faire fuir. Il a dû scénariser et dialoguer à l'aide d'un Nous Deux périmé. Pas drôle; pas dramatique; pas de second degré (mais y a t-il un degré dans ce film?); rien pour lui ce film (à part la présence solaire de vous savez qui maintenant...).
J'veux pas que tu t'en ailles - Bernard Jeanjean

Constatation # 132

Plus ou moins l'infini. C'était moins que plus sur ce coup là.

25.4.07

C'est de bon temps

Ce matin dans le métro. Deux collègues secrétaires qui n'ont pas forcément grand chose à se dire en dehors des banalités habituelles. Une est jeunette, le look bimbo courte vétue, l'accent de banlieue accroché à ses lèvres trop rouges. L'autre est une petite femme, avec chacun de ses cheveux impeccablement permanentés, boudiné dans un tailleur façon Chanel. Deux opposées qui n'ont pas grand chose à partager à part les quelques mètres carrés de leur bureau.
Extrait de leur conversation.
La Bimbo :
- Fait chaud, hein?
La Choucroute :
- C'est incroyable ça. On n'est même pas au mois de juin.
La Bimbo :
- Ah bah, c'est la canicule de l'année, c'est sûr ! Tout le monde le dit ça...
La Choucroute :
- Ah vi vi vi

Constatation # 131

J'ai rendez-vous avec Julien à 16h45.

24.4.07

Comme à la maison

S'aventurer dans une grande surface commerciale, un samedi, c'est comme aller se promener dans un zoo dans lequel on observerait des espèces rares.
Samedi, nous avons testé Domus et son magasin phare, Alinéa, sorte d'Ikéa à la française appartenant au groupe Auchan. C'est assez surprenant ces magasins d'ameublement qui reproduisent des pièces à vivre comme à la maison. J'ai l'impression que les clients agissent comme chez eux.
Il y a ceux qui s'y baladent comme chez eux. En short Red Bull, débardeur jaune et claquettes aux pieds quand il ne s'agit pas des habituelles basketts et soquettes blanches à bandes rouges et bleues. Comme dans leur jardin, décontractés. Tout juste, si on ne les verrait pas se gratter les fesses, comme à la maison.
Il y a ceux qui s'y sentent comme chez eux. Affalés sur le canapé du faux salon, devant la fausse télévision et le bouquet de fausses fleurs. Vautrés comme à la maison, les pieds en chaussettes sur le canapés à lire le journal du jour. Comme dans leur salon, décontractés. Tout juste, si on ne les verrait pas avec la main dans le pantalon, comme à la maison.
Il y a ceux qui s'y engueulent comme chez eux. Empourprés, vociférants dans les allées du magasin, entre les salles à manger et les cuisines. Comme dans leur cuisine, pas très décontractés. Tout juste si on ne les verrait pas se balancer les assiettes ou les casseroles à la figure, comme à la maison.
Il y a ceux qui mesurent. Tout ! De la profondeur du meuble bas à la hauteur du vase blanc émaillé en passant par la longueur du faux mur et la largeur de la fausse fenêtre. Comme pour reproduire cette fausse maison à l'identique dans leur vraie maison. Le mètre à la main, le petit carnet dans la poche arrière, le crayon de bois sur l'oreille. Organisés au centimètre prêt, décontractés comme sur un champ d'opération militaire. Tout juste si on ne les verrait pas se mesurer eux même, comme à la maison.
Il y a ceux qui déambulent. Main dans la main et qui font des ho et des ha attendris devant presque chaque objet présentés. Comme dans leur rêves de future maison, décontractés. Tout juste si on ne verrait pas dans leurs yeux les quatre murs de leur futur nid d'amoureux.
Et puis, il y a nous. Décontractés. Déambulant d'un point à un autre. Regardant tout mais sans jamais prendre de décision. Regarder cette jolie cuisine cerise et se dire qu'elle est pas mal. Et puis passer, sans se retourner, remettant à plus tard la décision définitive, comme à la maison.

Constatation # 130

Décidément, je ne comprendrais jamais rien à ce garçon là. Trop hermétique. Trop renfermé. Trop secret. Je n'ai pas les clés. Pas les codes. Pas les formules incantatoires. Pas les moyens de l'appréhender.

23.4.07

Avis de recherche












Un grand malheur me frappe de plein fouet. Je n'ai plus mes albums de Jérémie Kisling. Envolés. Disparus sans donner signe de vie. Les deux. En même temps. Pas eu le temps de voir partir. Nulle part, ils sont nulle part. Ni dans le meuble, ni dans la platine, ni dans l'appartement. Pas de traces non plus dans la voiture. Nulle part je vous dis, me laissant seul et désemparé.
Ont-il été enlevés? Prêtés? Ont-il été pris en otage? Ou encore pire, sont-ils perdus? Rester sans savoir m'est insupportable. Je me sens un peu orphelin sans eux. Si jamais quelqu'un...

Vous prendrez bien un glaçon?

10 ans après, et malgré mes 4 ou 5 visions de ce film, Titanic de James Cameron reste un film exceptionnellement fort. Aventure, suspens, romantisme, gigantisme, c'est tout cela ce film. On a beau dire que ce film c'est tout de même bien sirupeux, moi je réponds que ce n'est qu'à cause du sirop d'érable qui s'échappe et dégouline de la voix de Céline Dion. Parce que pour le reste, je suis fan. Et encore aujourd'hui, pour ma sixième vision...

22.4.07

La boulette

Entendu, pendant la soirée spéciale élection présidentielle de France 2. David Pujadas interroge l'envoyée spéciale à la salle Gaveau où Sarkozy va prononcer son discours de milieu de campagne électorale. Il lui demande si le candidat au second tour est déjà en place sur la scène.
La journaliste, Alix Bouilhaguet, répond :
- Nicolas Sarkozy n’est pas encore arrivé. Il doit être en ce moment même en train de se faire poudrer le nez. Il ne va pas tarder maintenant.

La suite le 06 mai 2007



Contre







Cette journée d'élection présidentielle aura vu au moins cette bonne nouvelle : les Français redécouvrent l'esprit civique. Un taux de participation qui frole les 85%; du jamais vu pour la Vème république. Cette mobilisation aura sans doute permis d'éliminer la menace immédiate et de subir à nouveau la mauvaise surprise que nous avait réservée le 21 avril 2002.

Cela ne veut pourtant pas dire pour autant que tout danger est écarté. Loin de là. Deux semaines pour convaincre. Deux semaines pour continuer à rester vigilants et mobilisés. Deux semaines pour ne pas oublier qu'un Karcher risque de débarquer à l'Elysée...

Constatation # 129

Khoyot a déménagé ici

Constatation # 128

Aujourd'hui, nous sommes le 22 avril.
Il s'agit là d'un jour des plus importants.
Aujourd'hui, nous fêtons les Alexandre.
Merci !

Constatation # 127

Tu t'entends quand tu es bourré?

Pensée du jour

A voté.
Pensée (démocratique) Alexandrine

20.4.07

Leçon d'histoire

- (...) Tu sais, les gosses, tu ne peux pas leur faire des cours d'histoire sans leur raconter des petites anecdotes. Ca les interesse, tu vois... Les dates, les noms, ils s'en foutent.
- Han han !
- Tiens, par exemple, Jeanne D'arc. Tu sais la fille qui entendait des tas de voix? Au bout d'un moment, elle en avait tellement marre de ces voix qui lui disaient de couronner le roi à Reims, qu'elle a pris ses cliques et ses claques et elle est partie à Paris, toute seule, pour aller chercher le roi et l'emmener voir la cathédrale.
- Han han !
- Le roi lui, il la prenait un peu pour une tarée quand même, alors il voulait pas la recevoir. Tu m'étonnes, ça fait freak, quand même... Mais au bout d'un moment, il a fini par céder. Mais pour voir ce qu'elle avait dans la tête, il l'a reçu au milieu de sa cour. Alors, tu sais dans ce temps, là, c'est des seigneurs, tous super bien fringués avec des supers belles toilettes. Le roi, il s'est pas déguisé en roi mais il s'est habillé comme les autres, pour voir si Jeanne elle allait le reconnaitre.
- Nan ! Arrête, c'est dingue ça !
- Mais Jeanne, elle a pas eu besoin de retrouver l'aiguille sous son sabot. Elle a été droit sur le roi alors qu'elle l'avait jamais vu, même pas en photo.
- Nan?
- Alors là, tu comprends, le roi il s'est dit : là, y a quelque chose. Et il lui a dit banco, on va à Reims. Elle était contente Jeanne.
- Bah arrête ! Tu m'étonnes.
- Mais le roi, il s'est souvenu d'un truc. C'est que Reims, y avait plein d'Anglais. Je te dis pas pourquoi, là maintenant, c'est trop compliqué à te raconter comme ça. Bref ! Alors il a dit à Jeanne, ben on peut pas y aller à cause des Anglais.
- Han han !
- Ni une ni deux, elle demande au roi de lui donner une armée et pof elle les ferait partir. Le roi, il a rien rigolé. Une femme qu'entend des voix à la tête d'une armée... Tu vois l'genre...
- Ah bah ouais ! La honte !
- Bah ouais. Mais elle s'est pas démontée la nénette. Elle a murmuré un truc à l'oreille du roi et juste après il lui a dit : banco, j'te donne une armée.
- Dingue !
- Et on a jamais su ce qu'elle lui a dit...
- Nan ! Me fais pas ça ! C'est dégeulasse...
- Hé ! C'est pas de ma faute hein ! Moi je te dit ce que j'ai lu dans le livre...
- Oui mais quand même...
- Mais tu sais, Jeanne, elle a était trop bonne avec ce gars là.
- Pourquoi?
- Tu sais quand elle s'est fait ramasser par les Anglais et qu'ils l'ont traitée de vieille sorcière, ben le roi il a rien fait. Il a pas levé un seul petit doigt quand elle crâmait...
- Ah bah ça, c'est bien un mec, tiens.
- Tu l'as dit Juju...

Le veau d'or

Elles feraient tout pour moi. Elles m'offriraient monts et merveilles pourvu que je leur reste fidèle. Des ponts d'or. Des cavernes d'Ali Baba où serait entassés des écrans plasma, des appareils numériques, des voitures cabriolets. Des voyages aux quatre coins de la planète. Elles se battent; elles rivalisent entre elles pour m'offrir les plus beaux cadeaux. Du champagne; les derniers gadgets du derniers cris à la mode qui est tellement super "in" que quand tu l'as tu biches ta vie; des voyages de charmes; des week-end de luxe; des jours; des nuits; des millions et des millions; un an de lessive Gama; des... Un an de lessive Gama? Non mais...
Oh non ! Tu crains "Enviedeplus.com" ! Hop, à la trappe.
Va falloir que je les sélectionne un peu mieux que cela mes news letters.

18.4.07

Mille et une nuits

Paris - 18/04/2007

Parce que c'est bien


Parce que je les ai déjà entendu dans un ascenseur mais jamais de cette façon.
Parce que j'ai frissoné à m'en faire couler des larmes de bonheur.
Parce que Wake up comme ça, je veux le voir en vrai pour y croire.
Parce que j'envie ceux qui l'ont vu et qu'y ont cru.
Parce que...
Parce que...
Parce que Arcade Fire c'est absolument géant.
Parce que A.S et Manu m'ont fait partagé ce moment là, je le partage à mon tour.

Vidéo issue de
http://www.blogotheque.net/concertaemporter

Constatation # 126

La gorge qui racle. Le nez qui trompette. Les oreilles qui bourdonnent. La tête qui klaxonne.
Bah voila ! C'est reparti ! Le climatiseur recommence à frapper.

17.4.07

Au nom de la rose

On est bien peu de choses. Et mon amie la rose me l'a dit ce matin. A l'aurore je suis née, baptisée de rosée. Je me suis épanouie. Heureuse et amoureuse. Au rayon du soleil.
Je me suis fermée la nuit. Me suis reveillée vieillie. Pourtant j'etais trés belle. Oui j'etais la plus belle. Des fleurs de ton jardin.

Beau gosse # 13

Lui, je ne le connaissais pas jusqu'à ce matin. En fouinant du côté de Dailymotion, complètement par hasard (et ne lève pas les yeux au ciel mon Sage quand j'écris cela), je suis tombé sur cette publicité pour une célèbre marque de prêt à porter. Le corps longiligne et esthétique avec cette belle toison pectorale. Un dos à garder la bouche ouverte et à saliver d'envie. Une bouille très sympathique et un regard acier. Enfin, et très bien mis en valeur dans les jeans de cette célèbre marque de prêt à porter, un popotin que l'on devine rond et ferme.
Ce charmant jeune homme de bientôt 36 ans (pointe de jalousie dans les doigts quand je tape ces mots) est italien, né à Rome en 1971. Raoul Bova (c'est son nom) est acteur quasi inconnu en France, sauf peut-être par le petit nombre de spectateurs qui ont vu la bleuette américaine "Sous le soleil de Toscane" et le revival "Alien vs. Predator", films sortis en France en 2004. Il est avant tout acteur de télévision dans son pays natal avec une petite percée américaine avec ces deux films donc, et un rôle qui a marqué les esprits dans la série "What about Brian" toujours non diffusée en France. N'ayant vu aucune de ces performences, je ne saurais donc dire s'il s'agit là d'un bon acteur ou pas, mais sa plastique suffit amplement à figurer dans cette rubrique très selecte.
N'empêche que l'Italie fournit de bien beaux garçons. Ce Raoul là n'est qu'un exemple supplémentaire. Pensons, entre autre, au magnifique Kim Rossi Stuart et au prometteur Francesco Casisa, l'Angelo du "Golden Door" d'Emanuele Crialese; ou encore, à certains Italiens à Paris.
Pour les curieux, jetons un oeil sur :
Le site officiel du jeune homme :http://www.raoulbova.it/index.php (site en italien ou anglais);
En vous attardant tout particulièrement sur la série photo du calendrier Max2000 Donna d'où est tirée la photo qui illustre ce billet.
Enfin, regardez ici, l'autre publicité pour cette célèbre marque de prêt à porter que je trouve au final, meilleure que celle qui m'a fait découvrir ce jeune homme ce matin.

Incongru

Il avait de longs cheveux couleur argent sur lesquels se reflétait la lumière des néons blafards des couloirs du métro. De grande taille, il portait impeccablement un costume en lin de couleur miel. Bien droit comme un i qui respirait la convenance. Dans sa main droite, un long parapluie noir soutenant sa démarche nonchalante. Un dandy. Un gentleman. Un fin de race pour qui le paraître est la meilleure marque de sa naissance.
Mais alors pourquoi portait-il ces deux longs rondins de bois dans sa main gauche?

16.4.07

A la carte # 6 - Crêperie St Eustache

La population qui fréquente cette petite crêperie, prêt des Halles et de l'église St Eustache, est avant tout touristique. Autant le dire tout de suite. Mais on y croise aussi, en semaine, des employés en pause déjeuner ou bien quelques habitués du quartier qui viennent ici trouver des oreilles attentives à leurs bavardages de solitaires. On peut y entendre un client, shooté au cidre brut parce qu'il fait chaud et qu'il faut se désaltérer, lâcher à haute voix des sentences aussi radicales que "Besancenot? C'est un Sarkozy mais à l'envers", ou bien "Allègre? Tout dans les livres, rien dans la tête" ou encore "Pff Kouchner, qu'est ce qu'il a fait lui là, à part Médecins sans frontières? C'est que de la gloriole ce mec". C'est surprenant et ça m'a bien fait rire samedi, mais rassurez-vous, ce n'est pas tous les jours comme ça (heureusement).
Pas plus d'une vingtaine de tables à l'intérieur; deux ou trois sur le trottoir aux beaux jours. La salle vaut le coup d'oeil pour la grande fresque qui couvre le mur du fond et qui dévoile naïvenemt un mariage "à la bretonne" avec couple de mariés, petit village perché, bâteaux sur la mer et petit moulin bucolique.
La carte n'a rien d'originale : on y retrouve les galettes de blé noir habituelles pour ce type de restaurant (complète, super complète, campagnarde, forestière etc etc). Mais si la carte n'est pas fabuleuse en soit, la galette est copieuse (pas de demi portion comme dans les crêperies des environs de Montparnasse) et excellente. Croustillante sans être sèche comme du papier cartonné, goûteuse sans être trop salée. Le cidre est, comme il se doit, de chez Loïc Raison, mais cuvée Tradition. Un menu à moins de 10 euros servi jusqu'à 14h00 pour ceux qui sont pressés ou qui n'ont pas une grosse faim. Cette formule reste limitée à des galettes et des crèpes basiques. Mais, si votre envie se porte pour des assiettes plus élaborées, le prix de la galette seule est largement abordable (moins de 8 euros). Le service est rapide, efficace et simple.
Surtout testée le midi, cette petite crêperie est idéale avant ou après une séance de ciné ou après une séance de courses intensives dans le Forum tout proche. Par contre, le nombre de tables étant limité, il ne doit pas être aisé de manger en groupe de plus de quatre personnes. Ouvert du Lundi au samedi.
Crêperie St Eustache - 2, Rue Sauval - 75001 Paris - Tel : 01 40 28 40 39

Pèle mêle

Marathon Man

Ah ça, il est fort notre David. Il a voulu le faire en quatre heures. Il a même fait mieux. Il lui aura fallu 3h41 et une poignée de secondes pour parcourir les 42,195 km du parcours. 6306ème sur les 28 261 concurrents de l'édition 2007 du marathon de Paris. Le voila devenu notre nouveau Philipidès.
Ah ça, décidément, il est fort notre David.

Gedo senki

Goro veut faire comme son papa. Ce dernier lui a ouvert ses studios pour qu'il fasse ses preuves de grand magicien de l'animation. Le cahier des charges du studio est respecté : le dessin caractéristique; de grands décors très fouillés dans les plus petits détails; des paraboles écologiques et traditionnalistes...
Goro Miyazaki signe là son premier film d'animation. Comme son célèbre père, il a une approche très naturaliste dans ces grands décors; la végétation n'est pas qu'un simple décor d'arrière plan, elle est détaillée avec un grand sens de l'observation. Comme son père, il dessine des ciels plus vrais que nature. Mais ce n'est pas que l'ombre de son père; il a aussi sa propre vision. Ainsi les machines volantes du père sont devenus dragons chez le fils; les paysages de ville buccolique évoquant les petites villes de la Suisse ou de la Bavière sont chez le fils que vaste vision urbaine romantique et décadente faites d'énormes ruines d'une gloire disparue ou de rues surpeuplées proches des souks d'Afrique du Nord.
Même s'il s'en sort plus qu'honorablement pour son premier film, il manque la puissance évocatrice, la magie et l'onirisme d'Hayao Miyazaki. La réalisation est un peu basique et brouillone parfois. Il a choisi d'adapter les Contes de Terremer, saga d'heroic fantasy de la romancière américaine Ursula K. LeGuin et installe son film dans les deux derniers opus de cette série. Pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire (comme moi), les ellipses peuvent un peu perdre le spectateur : pourquoi ces villes en ruine? Pourquoi ces bâteaux échoués sur des plaines désertiques? Pourquoi le héros tue t-il son père? A d'autres moments, et, comme pour répondre à un quota, il s'arrête plus que de raison sur des scènes qui ne font pas avancer l'histoire (toutes ces scènes de paysages où les personnages ne font que passer; les scènes qui vantent la vie à la campagne.
Néanmoins et malgré ces petites maladresses du débutant, ce film est un formidable film d'aventure avec des héros torturés et ambigus mais courageux. L'univers qu'il développe est foisonnant et d'une beauté à couper le souffle. Reste que le message poético écologique est un peu trop appuyé et un peu trop simpliste. Oui, l'Homme et son goût du "toujours plus" est responsable de déséquilibres ravageurs face à la nature. Mais est ce que vivre comme un paysan du Moyen Age est vraiment la solution pour remédier à ce danger? Je n'en suis vraiment pas certain.
En tout cas, je sais déjà que ces Contes de Terremer seront ma prochaine lecture, pour découvrir de façon plus approfondie cet univers et ses personnages.
Les Contes de Terremer - Goro Miyazaki

14.4.07

Constatation # 125

Qu'elles viennent d'Espagne, de France ou de votre jardin, les fraises, qu'on m'en ramène.

Smack The Pony - Walking

Il y a quelques années, Comedie ! avait diffusé cette série à l'humour so british. C'est drôle et décalé. Le trio d'actrices est épatant. Un vrai régal.
Enjoy !

13.4.07

Constatation # 124

Put... d'sa race d'sa mère de bug informatique...

12.4.07

Tête de caboche

Je n'étais pas vraiment (mais vraiment pas ) préparé à ce type de film. La bande annonce laisser attendre une gentille comédie sociale sur les relations difficiles d'une adolescente et de sa mère. Une comédie douce et légère sur le mal-être d'une jeune fille.
Au final, la réalisatrice dresse un portrait doux amer d'une adolescente en rébellion contre tout et tout le monde à commencer par elle même et contre sa constipée de mère qui est devenue sa tête de turc préférée. Lucie dite Lulu change, se transforme. Lulu est en transition entre la petite gamine et la nouvelle femme en devenir. Lulu a du mal à accepter ces changements et accepte mal les mutations de son corps et elle en veut au monde entier. Mais sa mère reste sa cible préférée, la source de tous ces maux, le bouc-émissaire acculé. Sa mère est une injure sur pied pour elle, tellement méprisable qu'elle en est à espérer que sa mère est une autre femme, Jeanne Birkin en l'occurence; une femme qui saurait lui parler comme elle aimerait qu'on lui parle. Il faut dire que sa mère n'est rien d'autre que ce fantôme grisatre et souffreteux, qui porte toute les malheurs du monde accrochés au visage; qui traine la savate en se tenant le ventre et qui ne parle presque jamais, plongée dans une souffrance intestinale permanente. Sa mère est une plaie; sa mère est un boulet. Jusqu'au jour où elle découvre un petit film où elle découvre sa mère qui rit, qui vit et qui est heureuse avec un homme qui n'est pas son père, un ancien amant. Elle découvre une inconnue. Qui est cet homme qui a su faire rire et vivre sa mère? Que s'est-il passé pour qu'elle tombe dans cette morne vie? Sa mère est-elle encore capable d'être heureuse comme elle l'a été à vingt ans? C'est ce qu'elle va tenter de savoir en retrouvant ce mystérieux inconnu de la vidéo.
Enfin, et depuis bien longtemps, Karine Viard est excellente; vraiment magnifique. Un rôle difficile qui aurait pu très vite verser dans la caricature mais qu'elle parvient à rendre infiniment touchant et émouvant, même lorsqu'elle évoque avec la plus grande des passions ses problèmes gastriques, par un jeu d'une grande sobriété et une émotion qui ne la quitte pas tout le long du film. La jeune Chloé Coulloud, est tantôt tête à claques, tantôt attachante, comme une vraie adolescente. Kad Merad continue sur sa lancée de rôle à contre-emploi tout à fait convaincant, gentil et bonhomme, serein et amoureux éconduit. Tout cela se lit dans ses grands yeux expressifs. Je l'aime de plus en plus cet acteur lorsqu'il ne fait pas le bouffon. Et puis un petit clin d'oeil pour Pascal Elbé et son magnifique sourire fondant (qui n'est pas sans rappeler celui de mon chochou Julien Boisselier).
Une mise en scène un peu limitée mais qui réserve de très jolies scènes. Dommage que les scènes de fantasme de Lulu avec sa Jane Birkin de maman imaginaire manquent de poésie et de lyrisme, car elle manque singulièrement de charme.
En fait de comédie, c'est plutôt un film dramatique à deux doigts du mélo mais qui prend suffisamment de recul pour éviter les pièges lacrymaux faciles. On y rit un peu mais on guette tout de même de prêt, son mouchoir en papier au cas où l'émotion nous emporterait trop vers des effusions humides.
La tête de Maman - Carine Tardieu

11.4.07

Constatation # 123

2 x 20
Ca va en faire des flammes sur la tarte aux pommes.

9.4.07

Cri du coeur

Lu sur une affiche publicitaire pour un fournisseur d'accès internet qui exhibe une bécasse blonde qui rend tout aussi transparent qu'elle, dans le métro, marqué au feutre noir rageur :
" Casse toi Alice ! T'es même pas belle ! Et en plus tu as une connexion de merde ! Et du poil aux jambes "

Constatation # 122

Heu lui ! Il emploie des mots qui n'existent pas.

8.4.07

Pensée du jour

BON WEEK-END PASCAL
Et Pierre
et Paul
et Jacques
Pensée (chocolat noir) Alexandrine.

6.4.07

Les 3 Saisons

Fontaine du Jardin Anglais - Genève - 31/03/2007

Pensée du jour

Si la photo est bonne, elle est ici !
Pensée (publicitaire) Alexandrine

Constatation # 121

Il est rentré dans un état, le Sage Alcoolisé !

5.4.07

Sous le ciel de Paris # 14

Paris - 05/04/2007

Constatation # 120

Ce qui est difficile à accepter en voyant ce type de publicité, c'est que je ne pourrais jamais espérer posséder plus que ce petit morceau de tissus rouge, qui est certes très joli, mais jamais le corps qui l'accompagne sur les affiches.

Pensée du jour

Pensée (grafittique) Alexandrine

Saleté de vie

Quand le cinéma s'invite au théâtre ou vis et versa, je ne sais pas trop. C'est ce que propose actuellement Yolande Moreau au Théâtre du Rond Point. On entre dans la petite et peu confortable salle Jean Tardieu, une sorte de tableau écran de salle des fêtes occupe la scène. Cette soirée débutera par la projection du magnifique "Quand la mer monte" de la Dame Yolande et de son compère Gilles Porte. Quel plaisir de revoir ce film qui reste une aussi forte claque d'humanité soufflée sur nos têtes avec une fraîcheur bénéfique. Quelle bonheur de se laisser emporter une nouvelle fois par les élans du coeur de Dries et d'Irène sous les jupes de Totor, à travers la beauté brute des paysages du Nord Pas de Calais. Le film, largement auto-biographique, raconte la tournée d'une actrice de théâtre en Nord Pas de Calais et montre des bouts d'un spectacle qui s'appelle "Sale affaire, du sexe et du crime"; pièce qui a été créé par Yolande Moreau, dans les années 80. Cette pièce, justement, sera la deuxième partie du spectacle.
A la lecture du programme, j'avais imaginé, à la fin du générique du film, l'écran qui se levait et Yolande Moreau apparaitrait, vêtue de sa robe rayée et affublée de son masque de Comedia dell'arte, portant a bout de bras ensanglanté son petit sac noir et son poireau défraîchi. Elle serait là, toute droite, et lancerait "sale affaire, j'ai trempé dans un crime...". Ca aurait bien ça comme mise en scène. Mais non ! Il y eut 30 minutes d'entractes avant qu'elle n'entre en scène et ne déballe l'histoire de sa vie absurdement banal et vide et sa désespérante envie d'aimer. Jusqu'à la mort... Parce qu'elle les aime ses Poussins mais eux pas assez, pas comme elle souhaiterait être aimée.
Le jeu de Yolande Moreau qui doit rappeler la tradition du théâtre du Nord, est fait d'exagération, d'absurdité, mais aussi tradition du théâtre italien de la Comedia Dell'Arte qui avec le recul du port du masque réussit à faire passer dans le grivois les plus insoutenables des propos. Enfin, il y a toute la modernité du théâtre actuel, qui fait appel à la participation du public, pris à parti ou comme témoin de ce qui se passe sur scène, comme pour rappeler que l'histoire de cette pauvre femme est aussi un peu la notre; cette histoire de crime devenant anecdotique.
Assez peu de rire finalement mais plus des sourires, le propos est même plutôt âpre et parfois glauque. Parce que, tout bien compté, la vie de cette femme n'est pas drôle quelque soit la candeur, l'ingénuité et la naîveté de ses mots, de ses pensée et de ses gestes qui font sourire. Elle est capable d'avoir commis l'irréparable sans pour autant avoir eu l'impression d'avoir fait une faute; sa seule préoccupation étant de devoir justifier auprès de ses clientes la raison de ses mains souillées. Elle est avant tout humaine avec des envies et des besoins, un irresistible besoin d'amour avec son nouveau Poussin qu'elle espère être le bon, celui pour la vie, à chaque fois qu'elle en rencontre un nouveau. Ce personnage pourrait être notre voisin de métro, notre collègue de travail, voir même mon gardien au catogan que ça ne nous étonnerait pas. Cette femme veut vivre; veut exister; veux espérer et cela passe pour elle, en donnant ce qu'elle possède, son seul bien, son seul trésor, l'amour qui déborde parfois maladroitement de son coeur.
Non, ce n'est pas une pièce drôle. Non ce n'est pas une pièce des Deschiens, dans lequel on s'attend à voir Yolande Moreau. Non Yolande Moreau n'est pas seulement cette femme simplette qui accompagnait Bruno Lochet. Oui Yolande Moreau est une grande actrice souvent mal exploitée. Oui Yolande Moreau déborde d'humanité et d'humilité et réussit aussi bien à tirer des fous rires que des larmes par un simple geste, une simple intonation, une petite hésitation dans la voix, un mouvement ahuri de sa bouche ou de ses yeux.
Sale Affaire, du sexe et du crime - Yolande Moreau - Théâtre du Rond Point

Monter sur ces petits chevaux

Place de la Tacconnerie - Genève - 01/04/2007

4.4.07

Forme d'envie

Des silhouettes fugaces filent en coin de l'oeil. Tellement rapide que la rétine a à peine le temps de les accrocher. Tellement filantes qu'elles ont déjà disparues avant un clignement de paupière, retournées à l'anonymat de leur condition première.
Pourtant, bien qu'entr'apperçues, elles laissent une vague impression de déjà-vu; comme un flash de souvenir insaisissable. Une décharge éléctrique qui chatouillerait un neurone de ma pauvre passoire sans pour autant à éveiller la moindre étincelle de mémoire. Une micro pixel que je n'arrive pas à fixer mais qui rappelle quelqu'un, un endroit, une image.
Et la caboche qui se creuse la cervelle à chercher le fil tenu de je ne sais quoi mais qui obnubile l'esprit.
Et tenace comme une teigne, laborieux comme un microprocesseur, analysant consciencieusement chaque recoin de mon ciboulot, ma mémoire réussit à s'emparer de cette bride de rien et à me rappeler pourquoi cela me disait quelque chose. En plein milieu de la nuit, bien des heures après, un autre flash me tire du sommeil. La même scène que le soir mais qui défile au ralentie. Ce profil fuyant, je vois bien qui il me rappelle. Le détail inaperçu est devenu image nette qui est devenue souvenir concret qui est devenu envie flagrante.
Et ce matin, je me suis dit que j'avais drôlement envie de les revoir, eux tous pour un dîner, pour un poker, ou pour passer du temps. Parce que mine de rien, ils me manquent un peu ces loulous là.

A la carte # 5 - A Mi - Chemin

Oui ! Bon, je sais, la carte à côté n'est pas droite !
N'empêche qu'il est bien bon ce restaurant à deux rues de la rue Daguerre, dans le 14ème arrondissement.
Une salle toute en longueur rappelle l'esprit guinguette ou bistrot. Derrière, une petite salle aux couleurs chaudes et cosy, rappelle un salon de thé, avec sa grande bibliothèque et ses petits tableaux paysagers, un endroit où l'on aimerait bien passer une après midi froid d'hiver. Il ne manquerait plus que le feu de cheminée pour qu'on s'y sente aussi bien que chez maman.
La carte est restreinte, sobre et classique, allant de la traditionelle souris d'agneau à la pastilla de cabillaud en passant par le carpaccio de Saint Jacques. La cuisine est bonne et fraîche (ah ces petits légumes croquants qui accompagnaient la souris) mais parfois "approximative". Mes oeufs meurette à la sauce au vin rouge étaient froids par exemple. Ce ne sont que des détails qui n'enlèvent pas à la qualité de l'ensemble mais qui fait que ça n'est pas un grand restaurant. Quant à la carte des desserts, passez outre ! Préférez une bonne crême caramel de la Laitière, chez vous ! C'est cent fois meilleur et ça coûte moins cher. Parce que je vous le dis, la soupe de fraise et litchis avait l'air beaucoup plus appétissante sur l'ardoise que dans mon assiette devant moi.
Reste que l'endroit est bien sympathique pour une bonne soirée entre amis.
A mi-chemin, Chez Virginie - 31, Rue Boulard - 75014 Paris

Arabesques

Détail de porte - Chapelle des Macchabées, Cathédrale Saint-Pierre - Genève - 01/04/2007

3.4.07

Y a pas l'feu au lac

Elle est cernée par des montagnes encore enneigées. Au loin, là bas, un sommet triangulaire, impressionnant, éclatant de la blancheur neigeuse; éclaboussé par la lumière solaire qui baigne la ville ce samedi là.
En son sein, un joyau. Un saphir bleu gris d'une beauté transparente; les eaux limpides du Lac Léman, jalonnées d'écrins de verdure qui invitent à la paresse et à la flânerie.
Traverser le lac sur une mouette jaune à 20 places et tutoyer de plus prêt le puissant panache blanc qui couronne la ville, tandis que les cygnes blancs majestueux vous toisent de toute la hauteur de leur long cou.
Marcher vite; comme en accéléré dans une ville qui marcharait au ralenti. Marcher vite, pour voir le plus possible de choses de la ville. Impression de décalage entre notre relatif empressement curieux et la nonchalence des Genevois qui flânent tranquillement et sagement dans les rues ou sur les quais, ou bien assis aux terrasses des cafés de la place du Bourg de Four.
Moment de grande tranquilité dans la cour de l'Hôtel de Ville et sa rampe aux galets impressionantes. Les dômes dorés de l'Eglise Russe. Se perdre dans les rues des Eaux Vives et regarder les possibilités presque infinies des volets multicolores sur les facades.
Marcher. Marcher vite, longtent et loin, à la recherche d'un automate à billets. Le comble dans une ville où toutes les banques affichent leurs enseignes. Repérer du coin de l'oeil, la fête foraine qui anime la plaine de Plainpalais.
Longer l'énorme et élégant Bâtiment des Forces motrices et assister à la revisite de deux oeuvres maîtresses d'un chorégraphe mythique qu'affectionne particulièrement le Sage E., par le ballet de Genève. Passer d'une île à l'autre par les nombreux ponts et passages aménagés, le soir, avec la lune pleine comme seul témoin.
Déambuler, la nuit tombée, dans les rues vidées de la vieille ville. Pas âmes qui vivent, à part les quelques touristes égarés, comme nous, en quête d'un plat capable de remplir notre estomac. Regretter de ne pas avoir mon appareil photo, mon compagnon indispensable, mon troisième oeil, pour immortaliser la beauté de la ville la nuit.
Siroter un petit café, en clignant des yeux, à la terrasse d'un café de la jolie place du Bourg de Four. Regarder les drapeaux à la croix rouge dodeliner paresseusement aux souffles légers d'un fils d'Eole.
Silloner au pas de charge le musée des Beaux Arts parce qu'on était le premier dimanche du mois et que le musée est gratuit. Regarder sans voir les oeuvres exposées et ne s'intéresser qu'à l'architecture du musée.
Se laisser surprendre par le pineau noire, au déjeuner. Rire bêtement pour un oui, pour un non et m'effondrer lamentablement sur mon siège de spectacle.
C'était bien tout de même. Rapide et intense, certes, presque comme dans un rêve. L'envie d'y retourner et prendre notre temps, histoire de se dire qu'on a le temps; qu'il n'y a pas le feu au lac...

2.4.07

Grosse pression

Genève - Le Jet d'Eau vue du Jardin Anglais - 31 mars 2007