28.2.05

Un thé en hiver


Photographie : E.F. Posted by Hello

Vous en reprendrez bien une petite, Nicole?

Comme je ne savais pas quoi faire cet après-midi et pour ne pas perdre complètement ma journée, j'ai fait des madeleines. C'est original, je trouve, de faire des madeleines...
Et puis en cuisinant, je me suis dit que c'était vraiment très tristes ces petits gâteaux... Mais comme je les avais commencé, j'ai continué. Et une fois qu'elles ont été froides, j'ai pris le thé avec moi même, en grignotant mes madeleines. Soudain, je me suis retrouvé dans un rêve éveillé :
- Voyons Nicole, vous reprendrez bien une petite madeleine?
- Oh! Ce n'est pas raisonable! Mais je ne peux pas résister! Hihihi! Merciiiii, Josiane!
- Voyons Nicole! Faut-il que nous soyons toujours raisonable?
- Certes pas! Mais vous savez ce qu'on dit : 2 minutes de plaisir et 10 ans sur les hanches...
- Avec mon mari c'était une minute à peine et 9 mois dans le ventre...
- Hihihi! Que vous êtes bête, Josiane! Que vous êtes bête...
- Tellement proche de la réalité, hélas...
- Arrêtez! Arrêtez! Ou bien je vais m'étouffer avec votre madeleine... Hihihi!
- Je vous ressers en thé?
- Avec plaisir Josiane. Je dois vous dire que votre thé Lipton citron est excellent... Vous êtes très douée.
- Voyons Nicole, je n'ai aucun mérite. Je n'ai eu qu'à l'acheter au magasin du coin...
- Mais ne croyez pas cela, Josiane. Il est très difficile de réussir un bon thé. La température de l'eau est très importante, savez-vous? Le votre est parfait.
- Merci Nicole...
- ...
- Et votre fille, Nicole? Comment va t-elle?
- Pas beaucoup mieux, je le crains... Elle pleure toujours beaucoup...
- ... Comme une madeleine! Humf humf humf!
- Oh! Josiane! Quelle vivacité d'esprit... Vous êtes impayable...
- Vous auriez dû emmener votre fille et on aurait pu faire un après-midi à thème...
- Hihihi
- Humf! Humf humf!
- Et on aurait pû lire du Proust... Hihihi!
- ...
- ...
- Mais pourquoi? Je ne vois pas bien le rapport, Nicole...
- Mais la madeleine de Proust... Vous connaissez bien?
- Mais si vous n'aimez pas mes madeleines, très chère Nicole, la prochaine fois vous irez les acheter chez votre Proust et on n'en parlera plus...
- Mais Josiane, vous ne connaissez pas le texte sur les madeleines de Marcel Proust?
- Non!
- Alors oui forcément, ma petite répartie tombe un peu à plat...
- Oui! Je trouve que ce n'est pas drôle, Nicole!
- Ah bon?
- Ah non!
- ...
- ...
- ...
- Voyons Nicole! Ne nous laissons pas aller! Votre thé va refroidir et ce n'est pas bon le thé-citron refroidi... Vous reprendrez bien une madeleine, non?
- Volontier! Merci, Josiane...

27.2.05

Humeur du soir.

Humeur du soir?
Bollywoodienne! Et heureusement !!!

Je ne suis pas une marionnette

Parfois je me sens comme une marionnette. Téléguidé, télécommandé, tiré par des ficelles, manipulé.
On me dit Alexandre tu es trop ceci... Et hop un coup de corde et je vais dans le bon sens. Puis Alexandre tu es trop cela et hop une autre corde entre en action et me fait aller dans le sens voulu. Alexandre tu es trop tendu; Alexandre tu n'es pas assez tendu. Alexandre soit toi même; Alexandre tu es trop toi même. Alexandre tu es trop passif; Alexandre tu es trop dirigiste. Alexandre lève un bras; Alexandre lève un pied; Alexandre lève un pied et un bras; Alexandre lève les deux pieds et les deux bras... Et à chaque fois, Alexandre s'exécute. A chaque fois je suis trop quelque chose mais en même temps pas assez. Trop d'un côté mais du coup pas assez de l'autre côté...
Ca finit par faire des noeuds dans tous les côtés avec tous ces fils qui se croisent, s'entrecroisent; se mêlent et s'emmêlent et s'entremêlent. Et quand il y a trop de noeuds, les manipulations de ficelles deviennent plus ardues et souvent vont dans le sens contraire escompté. La muppet Alexandre finit par en avoir marre et se rebèle.
Alors quand il s'entend dire que c'est ce qu'on attend de lui; qu'il doit imposer ses points de vues, il voit rouge (et ce n'est pas une ficelle qui commande la vision rouge), parce que si la marionnette Alexandre s'est laissée faire si longtemps, c'est qu'il lui semblait logique de faire des concessions. Je ne suis pas forcément quelqu'un de très facile à vivre au quotidien; donc je suis très à l'écoute des remarques des autres pour essayer de m'améliorer et de ne pas répéter les mêmes erreurs (si, si, promis, j'essaie vraiment mais pas toujours avec succès, certes).
Il faut que je m'impose? Très bien, je peux le faire. Mais qu'on ne vienne pas me reprocher après d'être trop ceci ou d'être trop cela, parce que ça va chauffer rouge. Et puis, après tout, la marionnette Alexandre a la chance d'être douée d'un esprit et de raison, ce n'est pas une tête de bois. Je peux donc voir ce qu'il convient de faire et pour moi et pour les autres et pour mon comportement et pour mon comportement envers les autres.
Attention Muppet Alexandre va faire comme son cousin burattino Pinocchio. Il va s'affranchir... Pour le meilleur et/ou pour le pire? Un homme nouveau vient-il de naître? Je vous tiendrai informé...

Décalage

Entendu et vu dans le métro.
Un sans domicile fixe est assis sur un strapontin de la même rame que moi. Il est très mal chaussé : ses chaussures sont complètement ouvertes. Elles ne tiennent à la semelle que par deux points d'attache, un peu du style Charlie Chaplin dans The Kid. Pas folichons, surtout par les températures actuelles. Une jeune femme est assise en face de lui et regarde les chaussures de l'homme d'un air triste. Je la sentais peinée par la misère de cet homme. Pas de regards dégoutés ou condescendants.
L'homme :
- Ne soyez pas jalouse de mes chaussures, Mademoiselle. Je travaille actuellement pour le lancement d'une ligne de chaussures. Je les teste actuellement...
La jeune femme le regarde en souriant mais un peu génée.
L'homme reprend :
- Bon je vous avoue qu'elles ne sont pas adaptées pour l'hiver... Mais pour l'été, elles seront idéales. Il y aura plusieurs couleurs et je travaille pour l'adapter avec des talons...
La jeune femme rit de bon coeur maintenant. Lui aussi. Moi aussi.
La rame arrive a la station O..... L'homme se lève et s'apprête à descendre. Il regarde à nouveau la jeune femme et avec un grand sourire édenté lui dit :
- Je m'appelle Jean Paul. Retenez bien mon nom. Vous verrez cet été, on parlera de mes chaussures...
Et il descend et lui fait un grand signe de la main lorsque le rame repart.

26.2.05

And The winner is ...


le morceau de fer doré Posted by Hello

Le César du Meilleur Premier Long Metrage revient à : Quand la mer monte...
Le César de la meilleure Actrice revient à : Yollande Moreau pour Quand la mer monte...
Je suis super content de ces deux Césars pour ce qui est pour moi le meilleur film de l'année 2004. J'espère que ces deux récompences fassent découvrir ce petit chef d'oeuvre au plus grand nombre.

L'hirondelle et le vermisseau

Au pied d'un champignon,
Vivait un vermisseau;
Qui avait une obsession :
Voler comme un oiseau.

Du sommet de sa maison,
Il rêvait d'aller plus haut,
Vers le ciel bleu, vers l'horizon,
Se rapprochait du soleil chaud.

Quand un jour une hirondelle,
Aussi rapide qu'un battement d'aile,
D'un coup de bec, elle l'emporta,
Au plus profond de son estomac.

Le vermisseau ne le vit pas,
Mais son rêve se réalisa.
C'est bien plus haut, vers l'au delà,
Que l'hirondelle l'emmena.

Rêver, rêver, mais pas trop fort.
Car bien trop vite, c'est vers la mort,
Que tous nos rêves vont s'écraser,
Sans jamais les voir se réaliser.

Le petit prince a dit...

Dessine moi ma vie,
Pour voir où j'en suis.
Dessine moi mon passé,
Pour voir où je vais.
Dessine moi mon histoire,
Pour pouvoir garder espoir.

25.2.05

Lunettes noires et bouchons d'oreille.

Oh mon dieu! Je suis sourd...
Non, non, non! Je vous vois venir! Je ne me suis pas livré aux plaisirs de l'onanisme à outrance... Promis... Enfin... Il n'y a pas que cela...

Ce soir est un autre soir (ouah, je m'épate des fois, tellement je suis philosophe!). Autre concert, autre ambiance, autre style. Après la musique électro-jazzy de Feist, jeudi soir, ce soir, nous sommes allés voir The Chemical Brothers themeselves in The Zenith in Paris... Yes, i know! I'm la pète un peu en anglais... Mais rassurez-vous, ce sont quasiment les seuls mots que je connaisse...
Bref! Ce soir, ce fut plutôt ambiance électro-techno. C'est différent mais c'est aussi très bien... Vous noterez mes goûts musicaux éclectiques, juste en passant, comme ça... Enfin, si voulez le noter, bien sûr... Je ne force personne.

Alors voila où je voulais en venir avec le "Oh mon dieu! Je suis sourd". Pour bien apprécier la musique techno, il faut l'écouter fort. C'est ce que j'essaie de faire chez moi, dans la limite du supportable pour les voisins, ce qui veut dire pas très fort (sont intolérants les gens dès qu'il s'agit de musique de djeuns). Dans une salle concert, les voisins sont tous là pour écouter de la techno, donc la musique est très, très forte. Et les Dj ne se gènent pas pour rajouter des basses et des ultrasons et des décibels et des trucs que je ne sais même pas comment ils s'appellent. Et ce soir, j'en ai pris plein les oreilles : des basses et des ultrasons et des décibels et des trucs que je ne sais toujours pas comment ils s'appellent...
Quand je suis sortis de la salle, j'avais l'impression d'avoir un nid d'abeilles à la place de mon cerveau. Ca bourdonnait pas mal entre mes écoutilles. C'est assez désagréable, en fait, parce que j'entendais parler mais de très loin comme dans les mauvais films qui évoquent les cauchemards, vous voyez ce que je veux dire? E. était dans le même état que moi et on a passé le reste de la soirée à se faire répéter mutuellement. Deux vieux, je vous dis! Je vais sans doute paraître encore plus papy, mais la prochaine fois que je vais voir un concert de techno, je prends des bouchons d'oreille... Ca évitera les abeilles!
Et je prendrais aussi des lunettes de soleil parce que les Chemical nous ont fait un grand show luminaire avec stromboscopes, lumières noires, lasers etc etc... C'est bien simple, je me serais cru dans la soucoupe volante de mon père, quand j'habitais derrière Pluton. Incoyable*! C'était bien plus qu'un simple son et lumière de Jean Michel Jarre, un 15 août au Puy du Fou (non je plaisante, j'ai bien aimé Jean Michel Jarre dans ma jeunesse!).
L'ambiance était bien sympa et je fus surpris de ne pas être noyé parmi une foule de petits jeunes à peine sortis de la puberté et surexcités. Non, non, j'étais dans la moyenne d'âge, pour une fois, 25 ans (ne riez pas merci!). J'ai pû danser (dans l'espace restreint qui m'était alloué, ce qui veut dire que je n'est pas été très exubérant des bras!) et vibrer aux sons technoïdes qui me traversaient le corps. Et que c'est bon d'être traversé par des beats saccadés et électroniques... Fallait la faire? Non pas certain, mais bon... Trop tard!
* Hé hé hé !

Feistif


Feist - Dessin de Tyler Clark Burke Posted by Hello

Il y a des concerts qui sont surprenants. Le concert de Feist, hier soir, à l'Olympia en fait parti.
C'est une chanteuse que j'ai découvert par hasard. Ce n'est pas forcément le type de musique que j'appréciais mais en écoutant son album j'ai bien accroché, surtout la voix de la chanteuse, très jazzy. J'ai tellement bien apprécié que j'ai voulu voir ce qu'elle pouvait donner sur scène; en me disant, tout de même, bon elle va nous faire juste l'album et c'est tout.
Et puis hier soir, il y a eu le concert. Et j'ai été bluffé par cette petite bonne femme.
La soirée a débuté par une première partie interprétée par un certain Rodriguez, que je ne connaissait pas mais qui après recherche s'avère être un des auteurs de l'album de Feist. Il a fait une petite dizaine de morceaux au piano dont un très beau avec le public. Un peu jazz, agréable et joyeux.
Puis a débuté le concert de Feist lui même. 4 musiciens et la chanteuse. Jusque là, rien d'original. Elle a chanté près de 2 heures les chansons de son album mais aussi un tas de reprises de standars de jazz dont un tite de Nina Simone, Sea Line Woman et la réinterprétation très stylisée de la chanson Bringing in the Sheaves, chanson interprétée par Robert Mitchum dans le film culte de Charles Laughton, La nuit du chasseur.
Et pendant les chansons, une artiste nommée Shary Boyle, créait en direct sur un rétro-projecteur un petit dessin, des ombres chinoises, illustrant le titre. C'était assez fascinant de voir ce travail de création en direct.
Après un après-midi très agréable, ce concert a clôturé de façon éblouissante cette merveilleuse journée... Ah! Que la vie est belle...

Bombay Sur Seine

Envie de dépaysement? A Paris, cela est possible très facilement, pour pas cher, sans les problèmes liés au décalage horaire.
Il suffit de prendre le metro et de descendre à Strasbourg-St Denis et voilà on n'est plus à Paris mais à Bombay Sur Seine.
C'est ce qui m'est arrivé jeudi après-midi. Soudainement, je me suis retrouvé dans une autre ville que Paris. Il y avait le magnifique passage Brady avec sa succession de restaurant indien; il y avait tous ses magasins de cd et dvd made in Bollywood; toutes ces boutiques de vêtements et de décorations made in Calcutta.
Rentrer dans un magasin de ce type est une drôle d'expérience. Il y a des tonnes et des tonnes de scultures de divinités indous (Bouddha, Shiva et le dieu Elephant dont j'ai oublié le nom) déclinées dans toutes les matières, dans toutes les couleurs. C'est assez incoyable ces statues en papier maché très colorées. Extrèmement kitch mais très joli.
Et bien sûr, il y a les magasins de cd et de dvd; des vraies cavernes d'Ali Baba (ou l'équivalent indien, si cela existe). Pour le moment, j'ai pu me refréner vu que je n'avais pas ma carte bancaire; mais la prochaine fois, je ne réponds de rien... J'ai tout de même fait l'acquisition du film Devdas (YAHOOOOOOOOUUUUUUUUUUU, humm humm, excusez-moi!) pour la modique somme de 4 euros! Si, si, c'est vrai!
Que c'était bon cet après midi à déambuler dans ces rues populaires, même si le froid était pénétrant! Que c'était bon de partager ces instants! Que c'est bon de rentrer dans son chez soi, tout heureux avec mon petit porte cône et de l'ensens aux odeurs d'ailleurs, achetés dans un magasins d'ailleurs.

24.2.05

Bollywood in Paris, nous voila !

Hébétitude matinale

Taddeo, Mustafa, Elvira, Isabella, Zulma, Lindoro, Haly :
J’ai le cerveau tourneboulé,
Hébété dans un tel imbroglio ;
Tel un vaisseau parmi les vagues et les récifs
Je vais bientôt sombrer

Choeur :
Il a le cerveau tourneboulé,
Il va bientôt sombrer.

Elvira :
J’ai dans la tête une clochette
Qui en sonnant fait ding ding.

Isabella, Zulma :
Ma tête est une clochette
Qui en sonnant fait ding ding.

Lindoro, Haly :
J’ai dans la tête un grand marteau
Qui tape et qui fait tac tac.

Taddeo :
Je suis comme une corneille
Qu’on plume et qui fait crôa crôa

Mustafa :
Comme un coup de canon,
Ma tête fait boum boum

Strette du final acte 1 - L'Italiana in Algeri - Gioacchino Rossini - 1813

Pensée du jour

Le petit punch de M. est plus fort et traitre qu'une bouteille de Cristaline.


Devise alcoolisée Alexandrine.

22.2.05

Les doigts de Monsieur Michel

Monsieur Michel est coiffeur. Monsieur Michel est mon coiffeur. Ce n'est pas que j'aime beaucoup Monsieur Michel, mon coiffeur. Il est plutôt classique dans sa façon de coiffer. Il n'est pas très fachonne comme disent ses asistantes. Il est même carrément vieux jeu. E. me dit que mes cheveux méritent mieux que le salon de Monsieur Michel... Oui mais voila: "je fais ce que je veux avec mes cheveux". Et mes cheveux aiment bien Monsieur Michel. Plus particulièrement, ils aiment les doigts de Monsieur Michel. Parce que Monsieur Michel a une grande qualité : ses massages du cuir chevelu lors du shampoing. Et les massages du cuir chevelu de Monsieur Michel font oublier tous les mauvais côtés de ce salon.
Je m'oublie entre les doigts de Monsieur Michel. Plus personne n'existe que moi et Monsieur Michel (enfin ses doigts). Désolé, mais c'est la réalité. Il n'y a plus que les pores de la peau de mon crâne qui réagissent sous les guili-guili et chatouilles des petites doigts de Monsieur Michel. Que j'aime ces petits frissons qui partent du sommet de ma tête vers tout le reste du corps. Les petits doigts de Monsieur Michel m'engourdissent et me reposent mais, en même temps, me galvanisent et m'echauffent les sangs. Ce n'est tellement pas habituel d'avoir des doigts experts dans un salon de coiffure parisien que je garde les doigts de Monsieur Michel, malgré son classicisme exacerbé.

Ephéméride

Aujourd'hui c'est la Sainte Isabelle.
Bon j'en connais qu'une; alors bonne fête ma soeur.

Souvenirs

En voyant toute cette neige tombée ce matin, en partant travailler, un souvenir est remontée de ma profonde mémoire d'enfance. Quand il neigeait, avec mes deux soeurs, nous aimions sortir pour jouer avec les flocons.
Un de nos petits plaisirs, pendant nos jeux enneigés, était de fermer les yeux et de tirer la langue, en espérant qu'un flocon voltige jusque là et fonde à la chaleur de la langue.

Ce matin, j'ai essayé de le refaire... C'était par pure nostalgie. Ca ne m'a pas apporté la joie escomptée, juste un petit sourire de contentement, mais c'était bon de le refaire. C'est à des moments comme ceux là qu'on se rend compte que nous sommes toujours des gaminots au fond de notre costume d'adultes.

Ah ! Nostalgie ! Nostalgie !

21.2.05

Un joli cadeau


CHANDRAMUKHI & PARO Posted by Hello

Ce soir, j'ai reçu un bien joli cadeau. Merci Rafaele!

Photo extraite de Devdas.

Palermo Palermo


Ensemble - Palermo Palermo - Pina Bausch - 1989 Posted by Hello

CB (prononcé en anglais), c'est fini...

J'ai beaucoup de soucis avec ma carte bancaire... Je crois qu'elle ne m'aime pas. Je ne sais pas bien ce que je lui ai fait, ou ce que je ne lui ai pas fait, mais nos rapports sont très tendus depuis le début de notre collaboration.
Dès le départ, elle a pris un malin plaisir à rester bloquée dans les distributeurs, à rester cacher au fond d'une doublure de veste. Elle m'aura tout fait, je vous jure...
Par deux fois, pour le faire exprès, elle est restée à la maison, alors que je faisais des achats (importants) dans un magasin, provoquant un grand embarras pour moi devant le caissier. Une autre fois, elle a dévergondé mes autres cartes, et le porte carte avec, pour tenter de se faire la malle dans un restaurant à Paris... Heureusement pour moi que le patron du bouiboui était vif et rapide pour les rattraper... Je suis certain que c'est Miss Carte Visa qui a tenté la grande escapade.
Ce week-end, cela a été le coup de grâce; la goutte qui a fait déborder le porte monnaie. Ce week-end, j'ai dû sévir de façon nette et définitive. Cete affreuse et méchante Carte Bleue s'est à nouveau fait la belle et à quitter mon giron. Elle m'a fait cavaler à travers tout Londres de Kesingstown à King's Cross; de Angel Road à Picadilly et de Picadilly à Leicester... Mais la donzelle n'a pas daigné donner signe de vie. Je me suis retrouvé complètement perdu sans elle : elle m'a tellement apporté... Mais devant son ingratitude flagrante, j'ai du me résoudre, la mort dans l'âme, à signer son arrêt de mort. J'ai dû opposer mon veto et mettre un terme avant terme à sa courte vie. Dans cette histoire, elle a entrainé aussi ses copines de la sécurité sociale, son amie de pointage (qui lui doit pourtant beaucoup). Toutes sont considérées comme portées disparues à mes yeux... Pas de remords, pas d'état d'âme, elles seront remplacées par des consoeurs beauoup plus coopérantes, j'en suis certain.
Ps : Désolé pour le jeu de mots a deux balles du titre! Mais bon...

Je vous présente Laurence...


Laurence In the Eurostar Posted by Hello

Déambulations Alexandrines


Alexandre au Brittish Museum Posted by Hello

Au détours de notre ballade londonienne, une visite rapide au Brittish Muséum pour admirer ce bâtiment. Que j'aime cette grande cour couverte! Le bâtiment en lui même vaut le détours.
En déambulant dans cet édifice remarquable, j'entre dans une petite aile où se retrouve exposé le fond d'origine du musée. J'y vois un large choix de poteries décorées grecques, d'antiquités egyptiennes, de scultures etc... Pas de soucis explicatifs, j'ai plus l'impression d'être dans une reserve, dans une caverne merveilleuse.
Je me ballade, je déambule, je prends mon temps. Je me retrouve devant une vitrine où s'entassent des dizaines de petits boudha en céramiques ou en bronze. Une magnifique petite statue de Shiva en bronze. Petites pensées rafaeliques en voyant ces merveilles.
En tout et pour tout, j'ai passé une demie heure dans cette gallerie, mais quelle demie heure de bonheur. Tous les pores de mes dix doigts me titillaient pour carresser cette magnifique coupe grecque aux motifs rouges sur fond noir que je n'avais vu qu'en reproduction photographique; pour suivre tous les bras de la petite Shiva de bronze.

Portrait

Assis sur une chaise, seul et esseulé, dans cette salle de restaurant rapide, l'homme mangeait une soupe aux potirons.
Les cheveux blancs, les sourcils blancs et longs, la barbe drue et blanche. De profil, un visage buriné, le visage d'un voyageur au long court; le profil d'un marin breton, sans la casquette et sans la pipe. Mal et peu vêtu, légèrement sale, cet homme fait un peu clochard.
Cependant, il m'évoque plus un doux rêveur, un peu poète, un peu bohème.
Il a les yeux bleus, d'un beu du ciel, du bleu du ciel qui nous a accueilli à notre arrivée à Londres. Un regard expressif qui donnait envie de connaître cet homme, de le découvrir et de savoir à quoi il pensait, là, assis devant son petit bol de soupe aux potirons.
Il savoure cuiller après cuiller, la chaleur bienfaisante de son potage. Le regard bleu, perdu dans des pensées lointaines ou bien bercé par les arômes chaudes, il regarde vers l'extérieur, un petit sourire satisfait aux lèvres.
Dans ce regard bleu étincelant, soudainement, un éclair de tristesse, un flash de solitude, une lueur de détresse. Comme perdu, le regard fou, à la recherche d'un regard aidant. La croisée rapide de nos deux regards, l'echange furtif d'un sourire timide, il rougit un peu embarrassé, puis retourne dans ses pensées.
Qui est-il? D'où vient-il? Que fait-il? Où va t-il? Quelle est sa vie?
Toutes ces questions, je me les suis posé, samedi après-midi, dans cette salle de restaurant rapide, devant cet homme et son petit bol de soupe aux potirons. Je n'ai, bien sûr, pas de réponses à apporter. Seulement, un sentiment, une impression, une image de lui. L'image d'un homme qui a des choses à raconter si seulement on voulait bien l'écouter. Si seulement, j'avais osé...

Petites douceurs londoniennes.

La douceur du café Caramel Macchiato, bu tranquillement au StarBucks de Leicester Square.
La douceur d'une part de Cheese Cake au coulis de fruits rouges.
La douce folie de la foule londonienne un samedi soir, entre Picadilly Circus et Leicester Square.
La douce impression d'être hors du temps, assis sur un banc de St James Park, à regarder tous ces oiseaux s'ébattre sur le plan d'eau.
La douceur de la peau du Prince William (enfin, telle que je l'imagine dans mes doux rêves).
La douce vision d'un clip Bollywood sur la chaîne Zee TV (chaîne 100% Bollywood), dans un restaurant Tandori, à King's Cross.

20.2.05

Trafalgar Square


Photographie : E.F. * Londres - Trafalgar Square - 19/02/2005 Posted by Hello

18.2.05

J'ai un secret.

16.2.05

Pensée du jour

Comment dire, dans le cadre du travail, à un collègue qu'on l'aime bien et plus que comme un collègue, sans pour autant se montrer trop amical?

Si quelqu'un à une solution à m'apporter, ben je suis preneur.

18 cm de terreur.

Pendant que E. s'amusait follement en Suisse, moi j'étais bien obligé d'assurer de mon côté, à Paris. Comme je travaillais, je n'ai pas eu beaucoup à assurer... Et c'est tant mieux.
Cependant, alors que je quittais l'appartement et m'apprêtais à prendre l'ascenseur, la voisine qu'on va appeler Josiane (mais c'est pas son vrai prénom) sort avec son chien. Elle ne s'attendait pas à me voir ici et a eu un petit sursaut de surprise. Je souris, amusé. Le chien, quant à lui, a eu une réaction un peu plus, comment dire, "over reacted". Il s'est mis à aboyer; jusque là rien de plus normal. Là où ça l'est moins, normal, c'est les sauts que ce cabot a commencé à faire. De plus en plus hauts, les sauts. C'est un chien riquiqui (qui est appelé Pirate par sa Josiane de maîtresse; moi je l'appelerais plus volontier Chukky ou Gremlins), pas plus haut que Tom Pousse (sauf que Tom Pousse est joli). Et plus ça allait, plus il sautait haut jusqu'à arriver au niveau de ma virilité bien placée.
Je pense que si je m'étais baladé en tenue d'Adam (sans la feuille de vigne) dans le couloir; avec les sauts mal placés du clébard, on aurait pu très vite m'appeler Eve (sans la feuille de vigne).
Et Josiane qui me dit :
"Oh, vous nous avez fait peur. Pirate a été effrayé. Couché, Pirate, c'est le gentil voisin".
Oui ben excuse moi de vivre sur le même pallier que toi Josiane. Excuse moi d'exister dans le même monde que toi. Excuse moi d'avoir envie de prendre l'ascenseur quand bon me semble...
Vu le regard méchant que j'ai lancé aux deux protagonistes, Josiane n'a pas insisté et on a descendu les 18 étages bien silencieusement, sous le regard furibond de Gremlins.
Fais gaffe à toi, Gremlins, la prochaine fois, je te décapite avec les portes de l'ascenseur. Ce n'est pas à vain mot! Je suis le nouveau Cassandre... Tiens toi le pour dit.

15.2.05

Les tribulations d'un Français en Suisse

Qui a dit qu'en Suisse, il ne se passait jamais rien? En à peine 24 heures, mon E. a vécu plus d'aventures que depuis tout le début de l'année.

E. a été convié a une semaine de formation (en anglais, si, si!) en Suisse, par son nouveau client afin de lui présenter un des aspects de son futur travail.
E. n'a pas envi d'y aller. Il est un peu casanier. C'est un Bébé un peu casanier. Et puis, il doit se lever à 5h00 du matin pour prendre son avion a 7h00. Et ça, E., il aime pas se lever à 5h00 pour prendre un avion à 7h00.
Enfin bref, il n'a pas eu le choix de toute façon. Ce matin, donc, il a pris son avion (à 7h00, bravo à ceux qui suivent; les autres soyez plus attentifs, s'il vous plait) direction Lausanne où il doit prendre un train vers un coin quelque part vers le lac Léman mais dont j'ai pas retenu le nom (ça sert à rien, vu que moi je n'y suis pas là bas).
A l'aéroport de Lausanne, il a été soumis au contrôle de bagages et au passage au portique détecteur, comme il est d'usage. Sauf que E. sonnait. Je lui avais bien dit de ne pas mettre sa prothèse mais il en fait qu'à sa tête (je plaisante). Il a donc été obligé d'enlever sa ceinture, ses chaussure et sa jambe de bois (je replaisante, elle n'est pas là sa prothèse!). A mon avis, il a dû avoir à faire à un douanier matteur, qui sous couvert de faire son boulot, s'est rinçé l'oeil. Et j'aime pas les douanier matteur, surtout quand il s'agit de la ceinture de mon Bébé. Je vois rouge! Tout ça pour dire que E. est reparti sans sa ceinture... Parce qu'il l'a oublié... Mouai! Elle serait pas un peu bidon cette excuse, en fait? Ou bien, est-ce que E. n'a vraiment pas apprécié de se lever à 5h00 (pour prendre... oui, oui! On sait). Ce qui fait que jusqu'à vendredi, il n'a pas de ceinture et il perd son pantalon, vu qu'il a perdu un peu de poid (oh! quoi? Je peux plaisanter, non?).
Mais là ne s'arrête pas les aventures suisses d'E., puisque arrivé sur la bourgade du Lac Léman dont j'ai pas retenu le nom, il se rend compte avec horreur qu'il fait froid, qu'il neige, qu'il n'a pas de gants, qu'il n'a plus sa ceinture et qu'il n'en peut plus. Je l'imagine, le visage ravagé par la tristesse et le découragement; je le vois jeter son petit sac dans un tas de neige et se rouler par terre en demandant en pleurant "je veux rentrer à paris! Je veux rentrer à Paris". Mais il n'a pas eu besoin de se rouler dans la neige puisqu'un bus s'en est chargé...
En effet, un bus devait rouler trop prêt du trottoir et a roulé dans une flaque de neige, aspergeant allègrement le pauvre E. Ce n'est pas une bonne journée, ça! Il y a des jours comme ça; mais en Suisse, c'est plus rare, surtout pour E. Il a encore plus froid; le pantalon éclaboussé de neige et sans ceinture... Et il a encore 8 heures de réunions, de cours et de séminaires, en anglais...
Non, mais qui a dit que la Suisse était un pays calme et sans histoires? Qui? Sans doute pas E., en tout cas. Et je pense pouvoir affirmer sans me tromper, qu'après ces mésaventures qui ne sont pas terminées (si vous saviez la suite...), nous ne sommes pas prêt de passer des vacances en Suisse.

London


Photographie : E.F. * Londres - Février 2005 Posted by Hello

Incident voyageur

Mardi soir dernier, dans le métro, vers nullepart.
Habillé de mes derniers atours, acheté lors de mes dernières soldes, je rentrais du travail.
Sweet zippé vert (un peu flashy, certes) sur un t-shirt rouge (un peu pétant, d'acord); jeans style usé et baskets mode (Puma pour mes intimes). Ile me semble que je ne dépareillais pas trop de la mode sportweart actuelle .
Ce soir là, donc, une jeune homme, cadre dynamique, costume trois pièces, cravaté et souliers cirés. Une vraie gravure de mode pour Madame Figaro pour représenter "l'homme idéal", le "gendre idéal", le "business man idéal" d'une certaine classe conservatrice. Il parle à une jeune femme, cadre dynamique, tailleur gris moucheté, chemisier blanc cassé, escarpins noirs avec talon haut et fin pour bien prouver sa supériorité. On dirait une vraie gravure de mode pour le Monde Magazine pour représenter "la femme idéale"; "la jeune fille qui n'a pas froid aux dents" (sinon ca fait super mal, tsss!); "la business woman de son temps"; "la mère idéale" et la "belle-fille idéale" d'une certaine classe conservatrice.
Je les vois bien me jeter des coups d'oeil par dessus leur airs collé-monté... Mais, je ne prête pas attention... Je lis mon livre, tranquillement. Quand j'entends le jeune cadre dynamique dire à la jeune cadre dynamique :
- Il ne faut pas avoir honte pour s'habiller comme cela!
Je lève les yeux mais il ne me regardent pas. Je regarde autour de moi mais je ne vois pas de qui ils pourraient bien parler. Je ne crois pas être spécialement parano mais je crois que cette remarque désobligeante m'était adressée.
Je suis ulcéré mais en même temps j'ai honte et je rougis. Suis-je si mal fagoté? Suis-je trop vieux pour m'habiller coloré? Le mieux que j'ai pu faire pour me sauver la face, ça a été de fermer mon long manteau pour cacher toutes ces couleurs dérangeantes... Je sais! Ce n'est pas bien comme attitude...
Avec du recul, j'ai digéré le coup à l'estomac que je me suis pris ce soir là. Et puis je me suis dit que si j'aime m'habiller comme cela, il n'y a pas de raison que j'en ai honte... J'assume. Et comme dirait certain, ceux qui ont fait cette remarque n'habitent pas la même planète que toi, c'est tout.

Rêve prémonitoire

Assis sur une chaise, devant un grand bureau en fer, posé sur une estrade de bois, j'écoute Sa Majesté me faire un laïus sur l'année écoulée et me fait mon auto-critique sur mon année de travail. Elle n'est pas contente Sa Majesté; Elle est très déçue et regrette ma nomination à mon poste actuel.
- Vous comprenez, Alexandre, que nous ne pouvons pas nous permettre de garder un mouton blanc comme vous dans notre troupeau de loups. Il n'y aurait pas assez de votre personne pour tous... Et s'il n'y en a pas assez pour tout un chacun, cela crée un manque et donc un besoin... Et nous n'avons pas envie de besoins nouveaux.
- Je comprends, SM. Le mouton c'est bon pour le loup mais il n'a pas besoin de le savoir...
- Tout à fait! Vous êtes sur la même ligne de chemin de fer que moi! C'est très bien, Alexandre.
- Merci SM. Nous avons la même langue de bois, c'est pour cela.
- Par conséquent, vous comprenez que nous ne pouvons continuer à vous tondre la laine sur le dos une année supplémentaire... Nous avons besoin de vous voir mort ou absent.
- Je comprends, SM.
- Je vous racconpagne à votre mangeoire et vous prenez votre cahier de bois et puis vous rentrez dans votre bergerie.
- Je vous remercie beaucoup SM. Puis-je, tout de même, dire au revoir au petit chien Snoopy?
Alors eux ou trois petites choses pour rassurer tout le monde (enfin, ceux qui lisent mon blog!) :
1/ Je ne suis pas fou! Non, non! Je vous assure.
2/ Je ne suis pas un mouton, sauf pour la douceur (si, si c'est vrai!).
3/ Non, maman, je ne me suis pas fait viré...
Ce que je raconte là, c'est un rêve que j'ai fait peu de temps avant mon entretien annuel pour mon développement et mon amélioration personnelle (que j'ai eu depuis et qui s'est très bien passé). De ce rêve, je peux tirer deux conclusions qui pouraient me servir de point de départ à une réflexion pour une amélioration personnelle (justement) :
1/ Je ne suis pas encore très sûr de mon travail, de mes capacités et j'ai du mal à me situer dans ma nouvelle fonction (le mouton blanc parmis les loups, non mais des fois !!!!!).
2/ Je ne suis pas très motivé en ce moment. Si vous aviez été dans ma tête et dans mon rêve, vous auriez vu le sourire lumineux qui éclairait mon visage quand je me faisais lourder...

Nelken

When the mellow moon beguins to bean,
Ev'ry night i dream a little dream,
And of course prince charming is the theme,
The he for me.

Althrough i realize as well as you,
It is a seldom that a dream comes true,
To me it's clear
That he'll appear.

Someday he'll come along,
The man il love;
And he'll be big and strong,
The man i love;
And when he come my way,
I'll do my best to make him stay.
He'll look at me and smile,
I'll understand;
And in a little while
He'll take my hand;
and though it seems absurd,
I know we both won't say a word.

Maybe i shall meet him
sunday, maybe maybe, maybe not;
Still i'm sure to meet him a day,
Maybe tuesday will be my good news day.

He'll build a little home,
Just meant for two,
From which i'll never roam,
Who would, should you?
And so all else above,
I'm waiting for the man i love.

The man I Love - George & Ira Gershwin


Lutz Forster - Nelken - Pina Bausch - 1982
Posted by Hello

Le pouvoir du cil déchu

Ferme les yeux et fais un voeu.
Petit ou grand, fais ce que tu veux :
Deviens riche ou amoureux.

Touches une joue, fais le bon choix,
Si tu veux devenir roi.
Sans erreur, ton voeu se réalisera.

Si le voeu se réalise,
Sois gentil, fais moi une bise,
Pour qu'ainsi il s'éternise.

14.2.05

... Et par ce baiser, je meurs.


Romeo et Juliette - Franco Zeffirelli Posted by Hello

Si la Saint Valentin permet de voir des films tels que que le Roméo et Juliette de Zeffirelli, alors je vote pour.
Merci à Arte et à son exception culturelle.

Le Cassande moderne.

Serais-je devenu Cassandre,
Qui réalise sans attendre,
Toutes ses prémonitions?
O Mon dieu! Quelle punition.
Ainsi vendredi soir, descendant dans l'antre de la station Châtelet, vers la ligne 1 et vers Jeanne Cherhal, un peu plus loin, j'entendis la voix atone d'un agent de la RATP bougonner " nous vous prions de nous excuser pour la gène occasionée".
Me croyant extrêmement drôle et spirituel, quelque chose entre Raymond Devos et Muriel Robin (dans l'humour! Pas dans le physique merci!), je me lance dans une imitation bien sentie d'une annonce RATP :
" Mesdames, Messieurs, votre attention, s'il vous plait. En raison d'un incident mécanique indépendant de notre volonté, le traffic est interrompu sur la ligne 1, Château de Vincennes - La Défense. Nous vous prions de nous excuser pour la gène occasionnée".
Et je ris de mon humour piquant... mais discret.
J'ai commencé à rire un peu plus jaune quand nous avons vu des voyageurs par grappes penchés sur des petits plans du reseau. Un usager nous fait savoir que le traffic est interrompu sur la ligne 1.
Je ne ris plus du tout là. 20h40. Le concert est à 21h00. Pas de solution de rechange facile. Le concert est annulé pour nous.
Telle une Cassandre, mes mots sont devenus réalité. Pourvu que je ne sois pas Cassandre jusqu'au bout et qu'on ne me prenne pas pour un fou.
En attendant, voici mes dernières prédictions :
* Les prochains numéros du Loto : 23 - 7 - 36 - 25 - 9 - 3.
* Je reverrai bientôt Rafaele.
* Les poules ne sont pas prêtes d'avoir des dents.
* Le Marchand de sable fera du très bon travail.

Life is great - Let's celebrate

A marriage has come to town
(...)
Life is great.
Let's celebrate.
The secrete union of two souls who's found

A Marriage Has come to town - Bande Originale de Bride and Prejudice - 2004 - Island Records

12.2.05

Rien A Taper mais Payer

La RATP soutient la candidature de Paris aux Jeux Olympiques 2012. C'est bien!
Mais si elle commançait par arrêter les arrêts inoppinés de ses lignes qui empêchent ses usagers d'aller au concert de Jeanne Cherhal... Non?Vous ne croyez pas?

10.2.05

Communiqué officiel

Le Ministère des Etats d'Ames tenait à rassurer les milliers de fans d'Alexandre qui appellent pour savoir comment il va.
Tout va pour le mieux pour lui. Il est bien. Il est heureux. Le coup de cafard est passé... Merci pour lui.

Sale bête de cafard !

E. a une histoire... Ouais !

Mardi soir, place de l’opéra, minuit et demi.
J’ouvre la porte d’un taxi et avant même d’entrer dedans, je remarque que la radio est à fond.
Sauf que c’est pas la radio, c’est la petite amie du chauffeur avec qui il est en communication téléphonique, sur haut-parleur.
Super.
Je m’assois donc et attends que la conversation se termine.
Sur l’écran LCD près du volant je vois son numéro de téléphone et son prénom : Elizabeth.
Elle a la voix fatiguée. J’ai l’impression qu’il vient de la réveiller.
Elle : « non, c’est trop tard là. Appelle moi demain »
Lui : « Tu es vraiment sûre ? »
Elle « oui. »
Lui : « OK. A demain ma chérie. »
Il raccroche.
Moi : « place des fêtes s’il vous plait »
Lui : « OK. Ha, c’est trop con, ça, elle habite place des fêtes. Je la rappelle »
Et hop, rebelote, numéro et prénom sur l’écran LCD, et voix lasse et ensommeillée d’Elizabeth dans les haut-parleurs.
« Oui ? »
Lui : « Tu sais où je vais »
Elle, après un court silence ou peut-être un soupir : « Non »
Lui, enthousiaste : « place des fêtes »
Silence. Très long, très pesant, très…glacial le silence…, puis
Elle : « C’est bien. Bonne course»
Lui, avec un sourire un peu jaunâtre « OK. Je te rappelle demain »
Elle : « OK. A demain »
Lui, lourdingue : « enfin, j’y suis dans 7 à 10 mn. Rappelle moi si tu veux m’offrir un thé glacé ! »
(c’est ça : Un thé glacé, le 7 février à minuit et demi. Super hot, le plan !)
Elle : « OK. »
Elle raccroche.
Il me regarde dans le rétro, d’un air de connivence et il dit la phrase que je redoutais :
« Il m’arrive un de ces trucs en ce moment. C’est pas croyable, faut que je vous raconte vu que vous êtes monté dans le taxi à ce moment là »
(ouais, trop super…. Pour une fois que j’avais le droit à une Mercedes plutôt qu’à une Peugeot pourrie, j’aurais dû me méfier !)
Il allume une clope. Bon, la vitre est ouverte mais quand même, je viens d'imposer la section non fumeur d'un restaurant à une amie et là, je suis dans un taxi enfumé où je me caille et je ne dis rien. Je m'enerve quand je suis comme ça !
« Depuis un an et demi, je vis avec une femme de 35 ans qui habite chez moi. ça fait un moment qu’on est ensemble et ça se passe bien, mais bon, elle est un peu trop dépressive pour moi et je me demandais si j’allais rester avec elle, vous voyez. Et un soir, je charge une cliente et on se plait tout de suite. C’était elle, là, Elizabeth. On est sorti ensembles, mais pas tout de suite, vous voyez, on a mis environs 7 semaines »
(houlà, une telle précision ! il a dû compter les jours avant de se la faire, le pépère)
« Et là, c’était top. Elle a vraiment tout ce que l’autre n’a pas. Elle a 31 ans et avec elle j’ai eu l’impression de revivre. Le seul hic, c’est qu’elle en avait un peu marre que j’habite toujours avec la première »
(y’a des gens qui sont vraiment pas open, moi, je trouve)
« et, bon, un jour je me suis décidé à rompre, vous voyez, mais deux jour avant on avait fait l’amour, avec la première »
(pitié, pas de détail !!!!!)
« et elle est tombée enceinte et elle veut le garder. Et là, je suis parti vivre chez la deuxième et elle vient de m’apprendre qu’elle aussi est enceinte et qu’elle aussi veut le garder. Là, vous voyez, je suis un peu dans la merde. Je sais pas quoi faire… »
(ben comme on dit, fallait y penser avant…. Les capotes, c’est pas fait pour les chiens, mon grand)
« Moi, je l’aime bien, Elizabeth, mais bon, là, je ne sais plus trop, parce qu’en fait, elle est un peu jeune, très proche de ses parents, très cocooning, vous voyez »
(non, là, en fait, je ne vois plus très bien)
« Alors que Nadège, elle est plus autonome. Elle tient une boutique de fringue de luxe rue de la pompe. On a plein de chose en commun, mais en même temps, je me dis que si j’avais déjà pensé à la quitter, c’est que ça peut plus marcher. Je me dis JF arrête de déconner faut prendre tes
responsabilités. Pourtant, c’est une femme magnifique, Nadège »
(Nadège ! Rue de la Pompe ! JF ! je me mords les joues à l’intérieur (à l’extérieur c’est plus dur remarque) et je me cache au maximum dans mon écharpe)
« Remarquez, Elizabeth, elle est magnifique aussi ! De ce côté-là, j’ai de la chance ! »
Silence.
Je ne sais pas trop si je dois dire quelque chose. En tout cas je dis rien.
« Bon, là, je suis retourné avec la première, en fait. Nadège. Mais je sais pas trop ce que je doit faire. Mais bon, du coup, Elizabeth, j’ai l’impression qu’elle fait un peu la gueule. «
(vraiment pas open la Betty pour le coup)
« Je pense qu’elle va pas me rappeler, là… »
« Euh… c’est vrai qu’elle avait pas l’air très motivée…»
« Ben ouais. Pourtant, elle m’a dit qu’elle me demandait rien, elle a même déjà appelé mes parents dans le sud pour leur dire qu’ils pourraient le voir tant qu’ils voudraient et tout. »
(allez, je me lance, je participe)
« Et vous en vouliez vous des enfants ? »
« Ben oui, mais pas dans ces conditions »
« Et elles sont enceintes de combien ? »
« bah… Nadège, elle est enceinte du 15 décembre et Elizabeth… du 17 janvier»
(précis encore une fois. Il doit tenir un agenda, c’est pas possible ! En tout cas, il chôme pas le bougre !)
« Y’a des moments dans la vie où on doit faire des choix pas évidents vous savez ! »
« oui, j’imagine que là en effet, ce doit pas être super évident… euh, ce sera juste après le feu, à gauche, là, oui »
Je paye
« Euh, je ne sais pas trop quoi vous dire. Bonne chance ? Bon courage en tout cas »
« Merci, au revoir »
Retranscrit ici, avec l'autorisation de E.

9.2.05

Les aléas de ma mémoire musicale n°6.

Approche-toi petit, écoute-moi gamin
Je vais te raconter l'histoire de l'être humain
Au début y'avait rien au début c'était bien
La nature avançait y'avait pas de chemin
Puis l'homme a débarqué avec ses gros souliers
Des coups de pied dans la gueule pour se faire respecter
Des routes à sens unique il s'est mis à tracer
Des fleches dans la plaine se sont multipliés
Et tous les événements se sont vus maitriser
En deux temps trois mouvements l'histoire était pliée
C'est pas demain la veille qu'on fera marche arrière
On a même commencé à polluer les déserts

Il faut que tu respires
Et ça c'est rien de le dire
Tu vas pas mourir de rire
Et c'est pas rien de le dire

D'ici quelques années on aura bouffé la feuille
Et tes petits enfants ils n'auront plus qu'un oeil
En plein milieu du front ils te demanderont
Pourquoi toi t'en as deux et tu passeras pour un con
Ils te diront comment t'as pu laisser faire ça
T'auras beau te defendre leur expliquer tout bas
C'est pas ma faute à moi c'est la faute aux anciens
Mais y'auraplus personne pour te laver les mains
Tu leur raconteras l'époque où tu pouvais
Manger des fruits dans l'herbe allongé dans les prés
Y'avait des animaux partout dans la forêt
Au début du printemps les oiseaux revenaient

Il faut que tu respires
Et ça c'est rien de le dire
Tu vas pas mourir de rire
Et c'est pas rien de le dire
Il faut que tu respires
C'est demain que tout empire
Tu vas pas mourir de rire
Et c'est pas rien de le dire

Le pire dans cette histoire c'est qu'on est des esclaves
Quelque part assassin ici bien incapable
De regarder les arbres sans se sentir coupable
A moitié défroqué cent pour cent misérable
Alors voilà petit l'histoire de l'être humain
C'est pas joli joli et j'connais pas la fin
T'es pas né dans un chou mais plutôt dans un trou
Qu'on remplit tous les jours comme une fosse à purin

Il faut que tu respires
Et ça c'est rien de le dire
Tu vas pas mourir de rire
Et c'est pas rien de le dire
Il faut que tu respires
C'est demain que tout empire
Tu vas pas mourir de rire
Et ça c'est rien de le dire
Il faut que tu respires
Il faut que tu respires

Il faut que tu respires - Mickey 3 D - Tu vas pas mourir de rire - Virgin - 2002

Gueule de bois


gueule de bois Posted by Hello

8.2.05

Jeanne et les Victoires

Jeanne Cherhal, ma révélation féminine de l'année, est nominée par trois fois aux Victoires de la musique! Comme je vais la découvrir sur scène (avec un très bon ami ;-)) ce vendredi, je lui souhaite tous les mots de Cambronne pour qu'elle gagne. Elle n'a pas besoin de cette victoire pour exister mais si ça peut la faire connaître du plus grand nombre, eh bien, moi je croise les doigts pour elle!
Je suis derrière toi Jeanne!
Un gros oubli de cette sélection 2005 pour les victoires : Jeremie Kisling!!!!!!!!! Quelle faute de goût absolue !

Tu vas rire encore plus...

Tu vas rire encore plus!
Mais le mec au lapin, tu sais, l'histoire que je t'ai raconté tout à l'heure... Et ben ce mec, ça ne devait pas être sa soirée parce qu'en plus il n'a pas pu tchater de la soirée, vu que le service MSN était planté...
Pas de chance, je te dis...

Allez, une dernière pour la route.
Tu connais la différence entre un lapin et un rateau?
Non?
Eh bien, il n'y en a pas. Pour les deux, ça fait super mal aux dents quand tu t'en prends un!

Arrêtes! Elles sont trop nulles tes blagues !

Attends, tu vas rire...

C'est l'histoire d'un mec qui a bon coeur. Un peu pataud mais avec un bon fond. Ce mec décide d'inviter une ami qui n'a pas trop le moral en ce moment. Il se dit comme ça : on va passer une soirée sympa; faire un petit restau ou bien une séance de cinéma avec un verre dans un bar après la séance; on discutera; on s'enivrera un petit peu, histoire d'oublier, l'espace d'une soirée, tous les tracas de la vie. Programme alléchant, se dit-il. Une soirée entre amis, comme il en rêvait depuis celles qu'il passait au Mans, quand il était jeune.
Ce mec, donc, fixe un rendez-vous qui est accepté avec plaisir par son ami. Le mec est super content à l'idée de passer cette soirée. Il commence à regarder les restaurants sympas et tout et tout.
Arrive la fameuse journée. Le mec se met sur son 31, dès le matin, vu qu'il rejoindra son ami après le travail. Il passe sa journée à chantonner, à sourire, à être bien, à attendre le soir avec impatience.
Arrive l'heure tant attendue. Il dit bonne soirée à ses collègues qui sont bloqués au travail toute la soirée (en riant intérieurement, le fou) et se dirige vers le lieu de rendez-vous. Il laisse un petit message sur la messagerie de son ami pour lui dire où il en est. Et hop dans le métro.
Le mec arrive au lieu de rendez-vous et se fait taxer une cigarette (c'est hors de propos, mais c'est à souligner pour argumenter le côté bon coeur du mec). Il appelle son petit ami qui a, lui aussi, une soirée prévue avec ses propres amis. Le mec raccroche et il reçoit un esemesse lapidaire de l'ami du rendez-vous. L'ami en question est désolé mais il doit annuler le rendez-vous. Le mec se sent tout con, du coup, au milieu de sa place. Il est abasourdi, estomaqué, désapointé. Mais il doit y avoir une explication, alors le mec appelle l'ami qui est sur messagerie... Du coup, ben, il n'a pas le choix, le mec, il rentre chez lui, un peu abattu et un peu déçu. Et puis, il se pose des questions : qu'est-il bien arrivé à son ami pour qu'il annule comme cela, à la dernière minutes? Rien de grave, espère t-il? Mais il ne sait pas et il se fait du mourron pour son ami. Et dans ces moments là le manque d'explication est terrible.
Mais, attends, c'est pas fini. Tu vas rire. Mais le mec, une fois rentré chez lui, il décroche pas une seule fois le téléphone qui sonne pourtant beaucoup ce soir là, même pas pour appeler son petit ami. Il pourrait toujours le rejoindre et puis passer une petite soirée sympa avec lui. Mais non, le mec, il a envie de voir personne. Il n'est pas bien. Et comme il ne veut pas gâcher la soirée de son petit ami avec ses collègues, et ben, il décroche pas le téléphone. Il n'a même pas le courage de faire des courses pour manger... Il va se goinfrer de nouilles... Il voulait manger Italien de toute façon... En plus, le gars, il n'est même pas en colère. Il ne peut pas lui en vouloir à son ami. Il l'aime vraiment trop, son ami. Et puis, il doit y avoir une explication. Cependant, il est triste.
Remarque, cette soirée annulée lui aura permis de faire du repassage... Il avait quelques chemises en attente. Ca tombe bien...

La vie rêvée du pigeon voyageur.

Aujourd'hui, je me sens comme ce pigeon posé sur le rebors de la fenêtre du bureau. Envie d'extérieur, de liberté. Envie de voler de mes propres ailes et partir loin, là bas ou ici.
Avec ce pigeon, je m'envole et je survole la ville. De ces yeux rouges, je vois de haut tous ces pantins tristes qui partent travailler. Ils sont encore plus tristes ces automates télécommandés, vu du ciel.
D'un coup d'ailes, je quitte la ville et me retrouve sur le bord d'une fontaine, sur le dossier d'un banc dans un parc. Je patauge sur le bord d'un petit lac. Je survole le temple de l'Amour qui surplombe les Buttes Chaumont. Je virvolte entre les arcades d'acier de la Grande Dame de Fer. Du sommet d'un lampadaire, j'observe des enfants jouer et courir dans les allées du jardin du Luxembourg. J'assiste aux rendez-vous cachés de jeunes hommes sur les bords de Seine. Je me pose sur la tête du Vert Galant et m'extasie devant la beauté de l'île Saint Louis. Un peu plus loin, je savoure le calme de la place Dauphine, roucoulant de bien-être.
Mais je ne suis pas ce pigeon posé sur le bord de la fenêtre de mon bureau. Je suis Alexandre et je suis assis à mon bureau, devant la fenêtre, à observer ce libre pigeon qui roucoule joyeusement son bien-être. C'est comme cela que je les interprète ses petits cris.
Je suis Alexandre et je ne suis pas libre de mes battements d'ailes. Mais est-ce bien grave? La vraie liberté n'est-elle pas dans mes voyages imaginaires, dans mes évasions rêveuses?

7.2.05

Voyage indien

Samedi, installé le plus confortablement possible dans mon siège de TGV, en direction de Nantes, je me suis évadé vers des pays lointains grâce à mon lecteur cd portatif et à la bande originale de Devdas. Une petite voix fluette et flutée m'a intimé l'ordre de fermer les yeux et de partir, loin...
J'ai donc fermé les yeux et je me suis senti aspiré par un tourbillon intérieur sans fond. Je me suis retrouvé dans un train entre Calcutta et Bombay. J'avais tout : les effluves épicées de la nourriture, les couleurs chatoyantes des sari, les peux cuivrées des voyageurs. J'ai voyagé le long des rives du Gange majestueux; assisté aux ablutions d'une petit groupe de femmes qui en profitaient pour laver le linge; croisé des vaches sacrées et efflanquées s'abreuver dans les eaux sacrées. J'ai vu des fidèles prier et s'immerger dans les eaux sombres du fleuve sacrés; aperçu les petits photophores, les couronnes de fleurs célébrant les disparus, flotter sur les eaux boueuses. J'ai visité les temples les plus sacrés de Bénarès, de Delhi, de Bombay et de Calcutta.
En l'espace d'un battement de paupières, je me suis reveillé en Inde. Un départ vers l'inconnu rêvé. Un départ impromptu vers des terres aux couleurs safranées. Un voyage par l'imagination, transporté par les notes flutées et saccadées de musiques magnifiques qui emplissaient ma tête.
Arrivé à Nantes, la réalité a repris ses droits mais les accords harmonieux de Bairi Piya ou de Maar Dala étaient encore présents quelque part, du côté de mon hémisphère gauche. Le coeur léger, rempli de souvenirs imaginaires, un sourire de béatitude accroché aux lèvres devant tant de beautés aperçues seulement par fantasme, je me suis réveillé dans la ville des Ducs de Bretagne. Pas de regrets mais un souhait : partir à la découverte de l'Inde et de ses trésors.

5.2.05

Pensée du jour.

Pourquoi je n'ai jamais voulu d'enfants? Pour pouvoir dormir tranquillement toutes les nuits.

Et oui! Week-end pénible avec un bébé.

Dernier jour des soldes : - 50% sur mon compte en banque

Aujourd'hui, c'était le dernier jour des soldes.
Cette année, j'avais plutôt bien résisté aux appels des petites affiches annonçant outrageusement - 50%; aux appels des clochettes des tiroirs caisses.
Jusqu'à aujourd'hui, j'avais juste craqué pour deux pantalons et deux tshirts en tout début de cette mauvaise période pour le portefeuille.
En cette dernière journée, je ne pensais pas que je pourrais craquer pour des soldes de dernière minute... Pensez donc, il ne devait rester que des grandes tailles...
Que nenni! Pas du tout... Un mauvais sort m'a entraîné vers des galeries marchandes aux boutiques aguicheuses.
Je rentre dans cette galerie, un joli tshirt rouge me fait de l'oeil! J'appelle cela du raccolage... Je me sens irresistiblement attiré vers la vitrine que je dévore des yeux... Pourvu que je ne rentre pas dedans! Pourvu que je ne rentre pas! Mais je suis rentré...
Je me trouve donc le fameux tshirt rouge qui n'est pas en solde, comme de bien entendu... C'est un produit de la nouvelle collection. Tout comme le jeans, l'autre tshirt et le sweet zippé (yes j'en est un!) qui atterrissent dans mes bras, puis sur la caisse de la vendeuse très très peu souriante, puis dans un sac... Résultat des courses : 130 euros d'achat et pas un article en solde...
Le pire dans cette histoire c'est que je ne regrette absolument pas ces achats... Je vais être classe dedans surtout quand je devrais aller voir mon banquier pour lui expliquer la situation.

4.2.05

Le sourire.

Du coin de l'oeil, un sourire.
Regards furtifs et un sourire.
Regards intenses et un sourire.

Je ne me trompe pas :
On me regarde;
On me sourit.

Du coin des lèvres, je lui souris.
Décontenancé, bêtement, je souris.
Faussement décontracté, je me souris.

Je ne me trompe pas :
Je le vois par ces sourires;
Je ne suis pas encore un vieux débris.

Et savoir cela me redonne le sourire.

2.2.05

Scène de ville.

Dans cette grande ville où tout le monde erre anonyme malgrés l'entassement et l'enchevêtrement des âmes vives, nous marchons seuls dans notre monde coupés de la réalité de son voisin de devant ou de derrière ou même d'à côté. Personne n'existe en dehors de notre petite bulle. Notre seule angoisse étant de ne pas empiéter sur la bulle de son voisin, en évitant de lui marcher sur les pieds ou de le bousculer. Pas un signe, pas un sourire, pas un geste de connivence. Trop peur de dépareiller des autres.
A mon arrivée à Paris, ce fut l'une des choses qui m'a le plus marqué. Toute cette froideur des passants; cette façon de ne pas exister pour les autres. J'arrivais d'une petite ville où tout le monde se connaissait plus ou moins. Tout le monde était une connaissance d'une connaissance. On partageait un sourire, un signe de la main, un rapide bonjour. Des gestes de civilité basique.
Et puis, je me suis fondu dans la masse, bon gré mal gré, me rendant compte qu'un regard souriant (à la Mona Lisa, vous voyez) ou même un sourire de la commissure des lèvres provoquaient systématiquement une gène chez le passant. Ca semblait déplacé (sauf dans certains quartiers de la capitale). Je me suis donc habitué à cette indifférence, vivant ma vie de passant dans ma petite bulle à moi.
Aujourd'hui, en sortant du métro, à Issy, je suivais une jeune fille quidam que je n'avais pas remarqué outre mesure dans les escaliers de la sortie.
Soudain, elle s'arrête brusquement sans crier gare. N'ayant pas entrer dans mon cerveau l'éventualité de cet arrêt inopportun, j'ai bien failli lui rentrer dedans... Comment? On veut empiéter sur mon espace bullaire? La jeune fille semble comme tétanisée et ne bouge plus, m'obligeant à faire un écart pour continuer ma route. En haut de l'escalier, une autre jeune fille est dans le même état que la première et semble extrèmement troublée, au bord des larmes même. Un virus paralysant aurait-il touché ces deux filles? La jeune fille de l'escalier me dépasse en courant et se jette dans les bras de la seconde avec des petits cris qui oscillent vers l'aigu; comme des cris de joie légèrement voilés par des larmes. Je me retourne quelque peu interloqué : elles pleurent dans les bras l'une de l'autre en parlant très vite avec des mots étouffés par l'émotion et par leurs épaules réciproques.
J'ai supposé qu'il s'agissait de retrouvailles impromptues et inespérées. Mon imagination s'est aussitôt emballée pour apporter une explication à cette scène émouvante et tellement inhabituelle. Je les ai imaginé, deux soeurs séparés à l'âge de la petite enfance, qui ne s'étaient pas revues depuis presque 15 ans et qui, par hasard, se retrouvent à une sortie de métro. Ou bien deux amies qui pour une sombre histoire de garçon volé s'étaient fâchées à vie mais qui devant la soudaineté de cette rencontre, se jettent dans les bras pour se pardonner tous les maux et le passé, de toute façon se garçon ayant quitté la vie de l'une et de l'autre.
J'ai imaginé des jolies choses comme il n'en arrive qu'au cinéma. D'ailleurs, cette scène à laquelle j'ai assisté, en y repensant bien, était très cinématographique.
Une scène à laquelle j'ai participé; témoin d'un moment intense rare, avec presque l'envie de participer au bonheur que ces jeunes filles partageaient.

1.2.05

Ainsi font font font, les petites marionnettes

Tourner 7 fois dans sa bouche avant de parler
Tourner le couteau dans la plaie
Tourner en rond
Tourner manège
Tourniquet
Tourne broche
Tournevis
Tournevis électrique
Dervich tourneur
Tourbillon
Tournebouler

Bon! J'arrête là. Ca me donne le tournis

Les couleurs de Paris


Paris, l'hiver Posted by Hello