31.7.06

Silence, ça tourne.


Comment faire un film d'un roman réputé inadapté pour le grand écran? Challenge difficile pour le réalisateur et le scénariste qui doivent jongler entre les petites manies et aux grosses chevilles de ses deux acteurs principaux; les comptes à rendre aux producteurs peu convaincus et prets de leurs sous et le respect du contenu historique du roman.
Michael Winterbottom se fait une adaptation très personnelle du roman de Laurence Sterne, Vie et opinions de Tristram Shandy, gentilhomme. Il raconte plutôt le tournage du film, ne gardant le roman que comme une trame de fond. Il s'intéresse ici plus à l'ambiance du tournage, du maquillage des acteurs aux visionnages des rushs en fin de journée; des caprices des acteurs en mal d'égo aux compromis accordés aux producteurs qui tiennent les cordons de la bourse.
Il est certain que ce film fait beaucoup penser à un making off de luxe; une sorte de bonus DVD projetté sur grand écran. Mais, c'est drôle, c'est décalé parfois absurde. C'est original et puis j'aime bien voir la fabrication d'un film. J'avais adoré Ed Wood, Ca tourne à Manhattan qui parlaient du même sujet mais sur le mode de la fiction. Là, Winterbottom propose plus une vision documentaire puisque les acteurs, en plus de jouer les personnages de fiction, jouent aussi leur propre rôle.
Tournage dans un jardin anglais - Michael Winterbottom

30.7.06

Gens bizarres et compagnie # 5

Moi, je vous le dis. Tous les cinglés de Paris se retrouvent dans le métro.
La journée fut longue et fatiguante. Après avoir quitté le travail, je n'avais qu'une seule envie, celle de me déconnecter de la réalité en me plongeant dans l'excellent et dernier roman de Fred Vargas que je viens de commencer avac un plaisir immense. Ne voir personne. N'entendre personne. Etre seul avec le commissaire Adamsberg, le flic le plus farfelu de France; planer avec lui sur des considérations aussi légères que les mouettes qui volent sur la Seine qu'il aime tant observé. Je voulais lire en paix.
Je m'installe et me tasse sur une banquette, histoire que personne ne m'embête, le livre bien calé sur mes genoux. Je mets mes oeillères magiques, j'enfonce mes boules Kies imaginaire. Je vais devenir l'espace d'une heure un autiste. La sirène annonce la fermeture des portes et le départ de la rame.
Un couple essaie de calmer deux jeunes enfants un peu excités. Les enfants crient et rient un peu mais sans plus. Ils ne sont pas génants. Pour une fois... Ils ne vont pas me gâcher mon moment de plaisir littéraire.
Une. Deux stations. Les enfants ne sont plus qu'un bruit de fond au même rang que le ronronnement du train. Toute mon attention est focalisée sur ce jeune flic, le Nouveau, qui vient de débouler dans la briguade criminelle et qui rend fou de jalousie le commandant Danglard. Soudain, un cri rauque, une éructation, une sorte de râle à peine humain s'élève du fond du wagon et se répète, à n'en plus finir. Toutes les conversations se sont arrêtées comme par enchantement. Je lève le bout de mon nez du livre, me demandant bien ce qui se passait.
Je n'ai pas eu longtemps à me poser la question. Une longue et vieille bonne femme, aussi maigre que la mort, un oeil fou et l'autre vitreux, une longue balafre brune sur une joue pas nette; attifée comme une revenante, un fichu mal fichu sur des cheveux gris jaunes, une longue jupe fleurie qui descendait au ras de ses chaussures crasseuses qui ne ressemblaient plus à rien, un pull-over bleu et blanc sale déformé. Venant du fond du wagon, elle se dirigeait, telle une furie, vers le couple et les enfants en hurlant " arrête ! Arrête ! tais toi ! tais toi ! ". Les deux enfants, impressionnés, se sont réfugiés dans les bras de leur parents médusés, statufiés, la bouche ouverte, n'osant dire un mot.
Satisfaite, la vieille harpie est retournée s'asseoir au fond du wagon, en marmonnant toute seule et en poussant des grincements articulés qui semblaient être des mots, mais je n'en suis pas sûr. J'avoue que j'ai eu du mal à me reconcentrer sur ma lecture. Cette bonne femme m'avait vraiment fait une sale impression. Cependant, les gamins, dans leur petite mémoire de bambins, recommencaient à piailler joyeusement sous le regard protecteur du père.
Une. Deux stations. La vie a repris son cours dans le wagon. Mais pas pour très longtemps. Un courant d'air soulève une page de mon livre. La vieille femme a retraversé le wagon à toute allure en hurlant, comme possédée par le Malin (j'ai vraiment eu la vision de Regan, jetant sa bile maléfique), la même litanie aux enfants apeurés cette fois ci. Le père, n'étant plus sous le coup de la surprise, a commencé à vouloir s'interposer. Et dans la rapidité d'un éclair, tout a basculé. La mère venait de se prendre une gifle par la vieille folle. Elle hurlait maintenant, visiblement choquée "sorcière, sorcière". Le père avait intercepté le bras maigre de la vieille, qui avait dû essayer de toucher un des enfant, en la secouant violemment. La vieille continuait à éructer ces "tais toi ! tais toi !" tout en riant. Vision cauchemardesque qui me donne encore des frissons rien qu'en le retranscrivant ici. Le wagon était silencieux, pétrifié, en fait. Personne n'a bougé, moi le premier.
La rame est entrée dans la station Falguière. La famille est sortie précipitamment avec d'autre passagers. D'autres sont rentrés, comme si de rien était. La vieille hurlait maintenant, toujours aussi rauquement des "connards ! Connards !" en multipliant des bras d'honneur à vitesse grand V., à l'attention de la famille immobile sur le quai (la mère pleurait nerveusement, je crois bien). Le train a quitté la station Falguière. La vieille semblait devenue incontrôlable. Un vieux monsieur l'a forcé à s'assoir, en se faisant insulté copieusement. Elle s'est un peu calmée. les conversations, plus feutrées, ont commencé à se réveiller ici ou là.
La station Montparnasse est arrivée. Je suis descendu presque en courant, la tête étourdie. J'avais hâte de quitter ce cauchemar qui venait de se jouer devant moi. J'ai essayé de chasser ces images diaboliques de ma tête sans y parvenir, forcément. Je venais de m'asseoir sur un strapontin, les yeux dans le vide. La rame de la Ligne 4 est partie loin de cette folie. Un vieux bonhomme, qui ne sentait pas la rose, mal fagotté, est entré à la station suivante, accompagné par son magnifique chien, aux longs poils noirs. Ils se sont installés, vers moi. Le chien a posé sa tête sur mes cuisses, comme ça, naturellement, en me regardant doucement des ses yeux marrons. Sur le coup, j'ai trouvé cela attendrissant et je l'ai même gratifié d'une petite gratouille sur le sommet de sa tête. Cependant, le chien ne bougeait pas. Au bout d'un moment, agacé d'avoir mon espace vital entravé par ce noir canidé, j'ai repoussé le chien. Ce qui n'a pas plus au maître qui m'a insulté, m'accablant de peureux, sans coeur, sauvage et d'un gentil connard (moi aussi), pretextant que son chien n'était ni sale ni dangereux. J'ai bien essayé d'argumenter que là n'était pas le problème mais plutôt dans le fait que je n'ai pas à supporter son chien sur mes cuisses, que j'avais le droit d'avoir un minimum d'espace de tranquillité mais rien n'y a fait. J'ai préféré laisser tomber et de me forcer à me concentrer sur le roman de Fred Vargas qui avait, en l'espace d'une demie-heure, perdu de son intérêt.

29.7.06

Constatation # 84

Sans préavis, je me suis retrouvé divorcé aussi rapidement que je m'étais retrouvé marié quatre ans plus tôt.

Sous le ciel de Paris # 1


Paris - 28/07/2006
(photopraphies prises sans filtre)

28.7.06

Perle

Le téléphone sonne.
Moi :
&#@ Assistance, bonjour.
Lui (paniqué) :
Je suis en panne.
Moi :
Très bien, nous allons vous aider. Avez-vous votre immatriculation de véhicule?
Lui :
Laquelle?
Moi (perplexe) :
De votre voiture, monsieur...
Lui :
Je comptais vous donner mon numéro de contrat. Mon assureur m'a dit qu'il fallait que je vous donne mon numéro de contrat, alors j'ai mon numéro de contrat. J'ai pas regardé mon matricule de voiture.
Moi (toujours perplexe) :
Très bien ! Donnez moi votre numéro de contrat, s'il vous plait.
Lui :
Attendez ! Je vais le chercher...
2 minutes de blanc.
Lui :
Allo? Vous êtes là?
Moi :
Mais oui, monsieur...
Lui (de nouveau paniqué) :
Je trouve plus mon numéro de contrat...
Moi (stoïque) :
Il se trouve sur la carte verte de votre assurance que vous devez avoir avec vous.
Lui :
Oui je l'ai mais je ne le trouve pas.
Moi :
Il s'agit du numéro de 9 chiffres indiqué en haut et à gauche de cette carte. Au niveau de numéro de police d'assurance.
Lui :
Le numéro de la police? Pour quoi faire...?
Moi (ouh là ! j'ai le jackpot) :
Non, non, monsieur ! Donner moi le grand numéro indiqué sur votre carte.
Lui (en détachant bien correctement les chiffres) :
1 2 3 4 5 6 7 0 4
Moi :
Merci, monsieur. Je consulte votre contrat. Ne quittez pas, je vous reprends.
Je mets mon téléphone sur l'option mute pour souffler un peu. Je sens que la conversation va être longue. Je le fais remarquer autour de moi. Mes collègues rient.
Moi :
Monsieur X René. C'est bien ça.
Lui (comme si il venait de gagner au loto) :
Oui ! Voila ! C'est ça !
Je demande confirmation des éléments techniques du véhicule. Ce qui se fait relativement rapidement, René, n'ayant qu'à me dire oui ou non.
Moi :
Très bien, monsieur X, pouvez-vous me dire où vous êtes en panne?
Lui :
Ben dans ma voiture.
Moi (retenant un fou rire qui commence vraiment à me chatouiller la langue) :
Je voulais plutôt savoir l'endroit où se trouve votre véhicule en panne.
Lui :
Ah ! Je suis à Narbonne.
Moi :
Très bien. Plus précisément? Un nom de rue?
Lui :
Ben je ne sais pas moi ! Je ne connais pas ! Je suis pas du coin.
Moi :
Moi, non plus monsieur. Pourtant, il faudra me donner une localisation précise pour que je puisse vous aider. Narbonne est une grande ville, savez vou ! Vous ne pouvez pas vous déplacer pour me donner un nom de rue?
Lui :
Ben, je suis au téléphone, là. Je ne peux pas.
Moi :
C'est un téléphone portable, monsieur, vous pouvez donc vous déplacer...
Lui :
Ah bah non, hein. Je peux pas laisser ma voiture sans surveillance, comme ça.
Moi :
Vous savez, elle est en panne, en même temps, votre voiture...
Lui :
Oh mais y a des malins !
Moi :
Là n'est pas la question. Il me faut une localisation précise.
Lui (avec un gros soupir d'exaspération) :
Attendez.
De nouveau, une bonne minute de blanc.
Lui (essoufflé) :
Avenue de la République. Et on m'a dit de vous dire que je suis à côté de la pharmacie "du coin". Il parait que tout le monde connait ici.
Moi :
Très bien ! Je vais donc pouvoir vous envoyer mon dépanneur. Il faut compter un délai d'environ une heure. Le dépanneur vous appellera quand il arrivera à proximité de l'endroit où vous vous trouvez.
Lui (de nouveau en panique) :
Mais comment, il va faire. Il ne me connait pas et il n'a pas mon numéro.
Moi (de plus en plus hilare) :
Je lui donnerais tous ces renseignements. Ne vous inquiétez pas.
Lui (riant) :
Ah oui, je suis bête...
Moi (acquiescant intérieurement) :
Mais non, monsieur. C'est la situation qui est stressante. Nous vous rappelons dans les plus bref délais, monsieur X.
Lui :
Merci bien monsieur. Merci pour votre patience...
Moi :
Il en faut parfois ! Au revoir, monsieur X.
Résultat, cet appel a duré 12 minutes alors que la durée moyenne de ce type d'appel est de 4 minutes. Drôle mais épuisant.

Changement de direction

Deux adulescents pas très dégourdis rêvent au grand amour. Celui avec le grand "A". Majuscule. Celui qu'on idéalise quand on en n'a pas. Mais aussi celui qu'on laisse filer parce qu'il ne correspond pas à celui qu'on a idéalisé.
David et Anne sont de ceux là. Réunis dans une co-location improbable, ils se parlent de leur émois amoureux qui se bâtissent bien souvent sur du vent, des à peu prêt et des interprétations dans le sens qui va bien. Au détour d'une leçon de cor qu'il donne à Julia, jeune fille renfermée, quasi autiste, David en tombe amoureux fou. Mais les équations ne font pas toujours des heureux. David aime Julia qui tombe amoureuse de Julien, tandis que Anne qui n'aime pas David tombe finalement très amoureuse de David surtout quand David vit avec Julia qui finit par aimer David quand Julien n'a plus donné signe de vie. Vous suivez? Non? Vous avez raison, l'amour, c'est très compliqué, parfois. Surtout pour eux.
Mélo sentimentalo comiquo burlèsque, ce petit film donne l'impression de pétard mouillé. La mèche est bien allumée mais l'auteur s'échine à souffler dessus pour maintenir une petite étincelle qui finalement s'éteindra sans éclat. Les comédiens sont mornes voir pire : Danny Brillant joue aussi bien qu'il ne chante (c'est tout dire); Emmanuel Mouret qui est aussi le réalisateur et auteur du film, devient très vite énervant à force de déclamer son texte sans y mettre un minimum d'âme (et non, on ne fait pas passer des émotions avec des yeux vides!); Ariane Ascaride est ridicule en mère bourgeoise, juchée sur des talons aiguilles dont elle ne sait pas se servir; Fanny Valette est jolie et a un charmant sourire mais sa mine boudeuse ne lui suffit pas à construire un personnage solide et convaincant. Seule, Frédérique Bel (la Dorothy Doll de la Minute blonde sur Canal +) s'en tire à merveille dans ce rôle d'amoureuse évanescente, légèrement nunuche sur les côtés de ses cheveux blonds. Drôle et sensible, elle est le souffle léger et vivifiant du film.
La prochaine fois qu'il change d'adresse, si Mouret pouvait oublier de nous prévenir, est-ce que cela génerait quelqu'un?
Changement d'adresse - Emmanuel Mouret

Parodie

Il a dit...
... que je suis de mauvaise humeur.
(C'est même pas vrai)

Désir

Dans les yeux bleus de la jeune fille pas très riche, toute l'envie et l'admiration devant les vêtements riches et les chaussures chics des deux touristes américaines. Si ces yeux avaient des mains, je suis certain qu'ils auraient essayé de les toucher.

26.7.06

Paparazzi

Jardin de Bercy - Paris - 19/07/2006

Il faut bien que jeunesse se passe...

J'entends tous ces petits jeunes garçons pas comme les autres © clamer avec le plus grand sérieux et avec force mouvements de la tête (pour faire encore plus sérieux) et roulements des yeux (pour faire le garçon désenchanté), qu'ils ont envie d'être aimés pour leur esprit et leur âme; qu'ils ne sont pas qu'un corps et une image. Mais quand tu vois le néant de leur âme et de leur esprit, je me dis qu'il vaut mieux qu'ils restent un corps et une image. Et qu'ils se taisent surtout.

Beau gosse # 9

J'avais déjà remarqué sa bouche magnifique, il y a quelques mois, lorsqu'il jouait le sous-fifre de Tom Cruise dans Mission Impossible 3. Il était bien sûr mis en sous valeur pour ne pas faire d'ombre à Tom The Star Cruise. Cependant, il avait tout de même produit son petit effet.
Hier matin, dans ma torpeur surchauffée, n'ayant pas le courage de faire quoi que ce soit que de me vautrer dans le canapé, j'ai décidé de regarder le dvd de " Joue-la comme Beckham ". Le film est sympa quand soudainement, un sourire, une bouche éclaire le film d'un éclat nouveau. Jonathan Rhys-Meyers dans toute sa splendeur et en gros plan, irradiait mon écran de téléviseur de son sourire Ultra Bright. Une fois que j'ai pu détacher les yeux de cette bouche là, je me suis retrouvé aussitôt happé et plongé dans ses yeux bleus marines. Sa voix charmante et gutturale, à l'accent rauque et irlandais, m'a complètement achevé. J'étais conquis. Il a une scène, où il se déhanche sur une piste de danse qui vaut vraiment le détour. A un moment, je me suis mis à la place de cette jeune indienne qui recevait les assauts de ses lèvres charnues, et j'ai rêvé....

25.7.06

Monsieur E. Cinéma

Dimanche matin, le Sage E. a décidé de m'emmener découvrir un des chefs d'oeuvre d'Emir Kusturica, Le Temps des Gitans, qui passait au Majestic, à côté de Bastille. C'était une surprise, comme il aime m'en faire très régulièrement. Il s'arrange, dans ces moments là, à ne rien me dire sur le film que nous allons voir. Juste deux ou trois mots lorsque nous sommes dans la salle. Je n'ai même pas le droit de rentrer dans le cinéma, lorsqu'il achète les places. Je crois même que s'il le pouvait, il me mettrait un bandeau sur les yeux pour que je ne vois pas l'affiche du film surprise. Mais, il n'a pas à s'inquiéter, lorsqu'il me dit je t'emmène voir un film surprise, moi je fonce les yeux fermés. J'aime bien me laisser aller dans les zones qu'il affectionne. Ce sont souvent des films anciens, pas toujours avec une très bonne copie (quelle horreur que cette vision de la Strada et de Tous en scène où la pellicule avait brulé). Et c'est comme ça que j'ai découvert de très grands films : Singing in The Rain, To be or not be, West Side Story, Chat Noir Chat Blanc, Lola, Les portes du Paradis, Le bon, la brute et le truand, Amadeus...
C'est une véritable encyclopédie cinématographique cet homme là. Il connait presque tout de tous les films qu'il aime bien. Les acteurs, les réalisateurs, les compositeurs. C'est toujours un plaisir de l'écouter parler comme ça, des films qu'il aime. Et puis, c'est beaucoup plus ludique que de lire un dictionnaire du cinéma.

24.7.06

James Marsden


James Marsden aurait eu tout de même plus d'allure dans la combinaison bleue et la cape rouge de Superman, que le bellâtre Brandon Routh. Non?

Super Ken

Il avait disparu depuis trop longtemps, comme ça sans rien dire à personne et surtout pas à Loïs qui l'a eu un peu mauvaise.
Et puis un beau jour, voila qu'il réapparait tout frais, tout pimpant; la mèche bouclée impeccablement coiffée sur son front large, la plastique en plastique et le juste au corps plus bleu que jamais. Mais le super héro se prend une super claque dans sa superbe parce que sa Loïs ne l'a pas attendu et est maintenant maman et en couple avec un garçon qui a plus de caractère que notre super homme des étoiles. Si si vraiment ! James Marsden a vraiment du chien.
Pour le reste, rien ne change. Les supers pouvoirs, le super méchant Lex Luthor délicieusement retors et pervers, interprété par Kevin Spacey, et les supers scènes d'action dans les airs, sous les eaux, sur la terre. Une super scène d'ouverture très belle avec plein de galaxies, d'étoiles déchiquetées, de vortex et de météorites, de planètes toutes plus merveilleuses les unes que les autres et la super musique de John Williams. Le film n'est pas super bien mais il est plutôt super efficace...
Mais moi je me pose des supers questions. Pourquoi avoir choisi un acteur super fade pour endosser les supers habits du super héro? Est-ce que c'est parce que la couverture humaine de Superman est Clark Kent qu'on a choisi une copie en chaire et os du Ken de Barbie? Il n'y avait pas d'acteurs plus charismatiques pour jouer ce super rôle? Moi je vous le dit, en voyant ce Superman là, on regrette le défunt Christopher Reeve.
Superman returns - Bryan Singer

Constatation # 83

Je connais quelqu'un qui n'aime tellement pas les p'tites filles négligées, qu'il ne supporte même pas d'entendre ou de lire l'expression.

Considération de fast food

Restaurant du Clown débile, boulevard Richard Lenoir.
Pierrette à Colette, philosophant sur sa vie de future vieille femme :
" Vous savez comme je suis Colette. Quand j'ai décidé quelque chose, je n'en démords pas. Ah non parce que vous comprenez, Colette, dans la vie, il faut savoir ce qu'on veut, parce qu'après quand on n'est pas sûr, ben on ne fait rien et on reste comme ça. A ne rien faire. Et moi, Colette, j'veux pas finir ma vie et en mourir ".
Hochements de tête et grognements approbateurs de Colette.

Constatation # 82

Le plus important, c'est de rendre à César ce qui est à César. Sinon, on ne s'en sort plus.

23.7.06

Mon Paris - La Gare Montparnasse

Esplanade de la Gare Montparnasse - Paris - 22/06/2006
C'est ici que tout à commencé pour moi. Le hall de la gare Montparnasse a été ma première vision de Paris. je me souviens parfaitement encore de ce moment là. Instant gravé dans ma mémoire. Six après, le souvenir reste intact. Un vendredi soir du mois de janvier 2000. Un quai bondé de gens pressés de s'engouffrer dans les allées du métro surchauffé. Et moi, là, timide et un peu paumé, à me demander ce que je pouvais bien faire là. J'ai laissé passé cette foule, marchant étrangement lentement, hésitant à quitter l'espace protecteur du TGV qui m'avait emmené du Mans. Bref, j'en menais pas large. Jusqu'à ce que je le vois, en bout de quai, souriant et bras croisés. Imperturbable. Soulagements.
Le hall de la gare Montparnasse est resté pendant quelques mois encore un trait d'union entre un présent inadapté et un futur en devenir. Un espace intermédiaire entre ma province natale qui ne me convenait plus et la grande ville aux milles lumières qui me promettait amour, gloire et tout ce qui s'ensuit. Tous les vendredis je descendais les différents niveaux de la gare avec allégresse et le dimanche, je les remontais avec le pas lourd.
Et puis un jour, le hall de la gare Montparnasse est devenu le hall de gare en partance vers mon ancienne vie. La nouvelle s'étant fixée durablement à Paris. Par Montparnasse, je pouvais voyager vers chez mes parents, vers Nantes, la Bretagne et même vers la Rochelle. Ce n'était plus cette gare de transit qu'elle avait été pendant quelques mois. Elle était devenue une gare de loisirs, synomyme de week-end reposants en province. Depuis cette époque, cette gare reste une gare attachée à ma personne, à mon coeur. La gare par où tout a commencé.

22.7.06

L'indécision de l'homme mûr

Il y a des films qui, à un moment donné, vous donne une bonne paire de claque à la gueule. Le type de film qui vous parle.
Ca a été le cas de "Qui m'aime me suive".
Maxime a 35 ans. Il a tout pour plaire. Une carrière brillante, une épouse modèle. Une vie belle. Oui mais Maxime n'est pas heureux. Il ressent un manque larvé et non défini. La rencontre avec une chanteuse, un soir de grande déprime, va bouleverser son existence tranquille et celle de ses proches. Du jour au lendemain, il décide de quitter sa carrière de médecin pour assouvir sa grande passion de jeunesse : la musique. Il va remonter un groupe de rock et tout faire pour exister par sa musique au risque de perdre tous ceux qu'il cherissait.
Faut-il écouter ses vieux rêves non réalisés à cause des aléas de la vie, surtout lorsque sa vie n'est pas si mauvaise que cela? Faut il se laisser entraîner par ses vieux démons qui taraudent un bonhomme quand arrive l'âge où l'on devrait mener une vie rangée et prospère?
Une phrase du film dit : " à la croisée des chemins, j'ai choisi celui des fleurs sauvages ". Maxime a fait ce choix parce que la vie est trop courte pour ne pas réaliser ses rêves. Certes, ce n'est qu'une fiction. Certes, agir ainsi est agir en égoïste. Pourtant, dans ma situation (je me pose moi même tant de questions sur ma vie professionnelle), le message du film m'a percuté l'esprit. Et si, moi aussi; me suis-je dit. Je suis beaucoup trop timorée (réflechi?) pour changer quoique que ce soit aussi radicalement. Mais pourquoi pas, faire évoluer les choses, doucement mais surement, histoire que dans tous les domaines, je sois le plus épanoui possible?
Qui m'aime me suive - Benoit Cohen

La super fée Tatoire

Je connais une fée. Une super fée. La super fée Tatoire.
Elle n'a pas besoin d'en faire plus, la super fée Tatoire. Elle n'a pas besoin de jouer les fée de Walt Disney pour prodiguer du bonheur en toute simplicité.
La super fée Tatoire adore nous réunir de temps en temps dans un Manoir Normand, de préférence lorsque le temps est beau et quand les oiseaux sont hauts dans le ciel pour nous garantir un soleil vaillant.
La super fée Tatoire aime nous faire partager un repas sur la table ronde, installée sur l'herbe du jardin. Elle aime par dessus tout nous voir picorer les brunchs du dimanche matin.
La super fée Tatoire n'aime pas les adjectif superflus et super flous. Elle préfère nous regarder, du haut de sa petite branche, la baguette magique en constante alerte pour nous épargner la plus petite difficultés comme celle d'un petit vent capricieux jouant dans les jupons de la nappe bleue, menaçant de tout renverser dans sa fougue joyeuse.
La super fée Tatoire aime nous voir sans artifices, profitant simplement de ces instants privilégiés entre amis, sans chichis ni tralala. Allongés dans l'herbe ou bien sur une plage.
L'espace d'un week-end, la super fée Tatoire nous materne pour notre plus grand plaisir et notre plus grand bien, telle une mère poule veillant sur ses poussins, pourtant trentenaires et parisiens.

18.7.06

Autour d'un verre de poirée

Une Dame du Manoir :
- Monseigneur ! Vos cheveux sont de plus en plus semblables à ceux d'un ermite. Votre allure ressemble de plus en plus à votre gentilhommière.

Le Baron de Mebzon :
- Que voulez-vous ma Mie, je suis jusque bouddhiste, moi.

Le Manoir Plage

Le Manoir - Normandie - 14/07/2006

Le succès de l'opération "Paris Plage" ne se démontre plus. La recette de ce succès se retrouve même dans les plus petits villages de Normandie.

14.7.06

Constatation # 81

Ils ont fait péter tellement de pétards que, ce matin, le ciel en est tout gris chagrin de ne pas avoir pu dormir sereinement.

11.7.06

Derrière le voile

Nouvelles Galeries - Rue de la Marne - Nantes - 09/07/2006
Pendant que vous vous jetez comme des bêtes sur les bonnes affaires qu'il ne faut pas rater tellement elles sont incroyables et qu'il faut vous dépêcher parce qu'il n'y en aura pas pour tout le monde à ce rythme là. Pendant ce temps là, les mannequins sans leurs oripeaux de parade, se la jouent exhibitionnistes, derrière les grandes affiches rouges annonçant les soldes fabuleuses. Tout en déhanchés aguicheurs et en nudité racoleuse, ils nous observent avec ce sourire hautain et ce port de tête craneur.
Vous aurez noté aussi qu'il y a trois hommes pour une femme. De deux choses l'une. Soit la femme doit sacrément assurer quand la nuit est tombée, soit il y a deux mecs en plastique pas comme les autres dans cette vitrine. Allez savoir...

10.7.06

Je revendique

Je revendique le droit de me plaindre. De tout et de rien. Me plaindre que la vie est parfois injuste. Me plaindre que j'en ai marre de ceci ou de cela. Que se soit des éléments justifiés ou pas. Je revendique le droit de me vautrer dans l'auto satisfaction de m'épancher sur mes petits malheurs. Je revendique aussi le droit qu'on m'écoute me plaindre.
Je le fais bien, moi, et sans rechigner. Cela fait parti, me semble t-il, d'une certaine sociabilité. Ecouter les complaintes et les petits malheurs de ses proches me semble faire partie d'une relation, quelle soit familiale, amicale ou amoureuse.
Ce que je ne veux pas, c'est m'entendre dire que je n'ai pas le droit de me plaindre parce qu'il y a pire que moi. Je ne veux pas entendre que je n'ai pas le droit à me plaindre de faire un boulot de merde parce qu'au moins, moi, j'ai un boulout.
Je le sais bien que mes petits problèmes sont minimes par rapport à d'autres. Là n'est pas le problème. Là n'est pas la question. Cela dépasse cet état de fait. Ce que j'aimerais c'est que de temps en temps, on prenne en compte que même si je ne suis pas malheureux en soit, ma vie n'est pas toujours un long fleuve tranquille. Que même si j'ai une vie plutôt sympathique, il arrive parfois que j'ai des ras-le-bol. Que ce n'est pas parce que mes problèmes sont ridicules (et ils le sont souvent et certainement) qu'on ne doit pas les prendre en compte malgré tout.
Le fait de me plaindre comme ça me permet non seulement de dire ce qui me travaille et puis aussi de relativiser. Ce n'est qu'une question de dialogue avec autrui. Peut-être aussi une sorte d'appel à l'aide, à ma manière. Une petite sonnette d'alarme. Le simple fait de m'écouter.
Peut-être que je me mets le doigt dans l'oeil profondément et que je me goure sur toute la ligne. Qui sait? Vous?

9.7.06

Pensée du soir

Tout ça pour ça.
Pensée (principal c'est de participer) Alexandrine.

Questionnement du soir

Cinéma de détente ou télévision footballèsque?

Non mais ho !

C'est incroyable tout de même. Amélie remporte la plus belle des victoires de sa carrière, alors que ce n'était vraiment pas gagné pour elle (au début), voila que cela ne lui vaut que la dernière page du supplément sport de Ouest-France de ce dimanche. A la une, une image en demie-page d'une équipe de foot qui n'est même pas encore assurée d'être championne du monde.
C'est trop fort de café, ça tout de même.

8.7.06

Annonce

Qui veut bien de nous? - 08/07/2006

5.7.06

Constatation # 80

Je constate que je constate beaucoup !

Ah bah si quand même

Pensée du soir

Il va y en avoir des petits Zinédine dans neuf mois.
Pensée (et un et un et un) Alexandrine.

constatation # 79

Il faudrait un match de la coupe du monde avec la France dedans tous les soirs, comme ça, on peut avoir les rues de Paris pour nous tous seuls. C'est géant.

Pendant ce temps...

Pendant qu'on m'échauffe les oreilles avec des surchauffes moteurs, un petit bonhomme obtenait son BAC sous le soleil de La Rochelle.
Cette nouvelle a réussi à me redonner le sourire. C'est déjà bien.

Pensée du soir

" Allez ! Ca ira mieux demain ! "
Pensée (reste zen) Alexandrine.

Language de fumée

Paris - 04/07/2006

Quand la Tour Eiffel se la joue Sioux...

4.7.06

Auto-motivation

" Si t'as la joie au coeur, frappe des mains.
Si t'as la joie au coeur, frappe des mains.
Si t'as la joie au coeur; si t'as la joie au coeur...
Si t'as la joie au coeur, frappe des mains.
Youpi ya ya youpi youpi ya ! "
Je vais avoir l'air con dans le métro moi si je chante ça.

3.7.06

Rectificatif

La Mayenne est un pays de conducteurs de tracteurs mais c'est une magnifique région à découvrir.

Et je me suis dit

Il y aurait des choses à dire. Beaucoup trop. Des choses sans importances, sans conséquences, sans incidences, sans consistance. De petites banalités en grandes vérités vaines. Des paroles qui dépassent le cadre de ma petite personne. De j'aime, j'aime pas, tout personnels et relatifs, en j'aimerais bien que, ça serait bien que ou il faudrait que, tout en conditionnels et de pure forme.
Ca pourrait commencer par il fait trop chaud ce soir. Que j'aime bien ce croissant de lune et ses deux étoiles brillantes formant un triangle amoureux impossible dans le ciel clair de Paris. Que décidément, je n'aime pas la noix de coco. Ca n'ira pas plus loin que le bout de mes doigts qui frappent ces mots sur le clavier.
Je pourrais dire aussi que je trouve triste des les voir tous les deux assis sur leur canapé, un dimanche après midi; assis là sans mots échangés à attendre. Attendre quoi? Que les minutes passent? Que je leur dise des choses inintéressantes? La voir ainsi me regardant avec ce regard un peu triste m'a remué mais, en même temps, je n'ai rien trouvé à dire. Que devrais-je dire? Je les ai tellement vu ainsi, que cela me semble faire parti de leur vie. Alors, je me suis installé dans leur mutisme, assis sur mon fauteuil, en face d'eux. Et j'ai aimé partager ces instants là avec eux.
Je dirais bien aussi que j'ai été ému et heureux quand elle a sous entendu que dans sept mois, je serais à nouveau tonton. Qu'il est étrange qu'un événement comme celui ci n'est même pas été dis avec des mots. Seulement un sobre : "ah non, maintenant, je ne peux plus boire". C'est triste de ne pas savoir exprimer ce simple bonheur qui la transporte. Une annonce en parenthèse. Un "excusez moi de vous avoir déranger avec mes problèmes". Une sorte de secret qu'il ne faut surtout pas ébruiter. Et moi, en garçon pas comme les autres © que je suis, qui ait tenté d'exprimer toute la joie qui était mienne à ce moment là (avec quelque humidité au bord des yeux) mais qu'il a fallu réprimer bien vite devant les yeux surpris des autres autours de la table. Les yeux pétillants sont devenus la faute de ce vin pétillant qui me tournait déjà la tête. Son bonheur tout gêné mais pourtant exprimé par ce sourire que je ne lui connaissais pas. Je n'ai même pas été fichu de lui dire à quel point j'étais heureux pour elle. Les sentiments se refoulent dans cette famille. Ca en devient étouffant.
Il faudrait que je dise que j'ai adoré faire la sieste, allongé tête bêche avec le Sage Dormeur. Que j'ai aimé les revoir tous, même trop rapidement. Que j'aime toujours autant faire découvrir ce beau pays qui est le mien à mon cher et tendre. Que j'aime voir conduire mon père, dans le rétroviseur, même si on roule à la vitesse strictement autorisée par la loi en vigueur, aux sons désuets de la musette. Que j'aime me balader avec mes parents qui sont prêts à faire plus d'une centaine de kilomètres parce que j'ai eu envie d'aller voir les ruines d'un village fortifié. Que j'aime mon père quand nous sommes en petit comité mais que je l'aime beaucoup moins quand il fait le patriarche démodé et exaspérant; le fanfaron autoritaire et débectant.
Je pourrais dire aussi qu'aujourd'hui j'ai eu peur comme jamais je n'ai eu peur. Peur d'un simple petit changement. Tellement peur que j'en ai été paralysé une bonne partie de la matinée. La peur d'un débutant qui a peur de mal faire alors que je n'ai plus grand chose à leur prouver. Je pourrais dire que je me suis senti extrèmement seul pendant cette première journée, comme rarement je l'ai été dans cette société. Perte de tous mes repères. Perte de moyens. Pas de fous rire salvateurs. Plus d'oreilles attentives dans lesquelles je pouvais m'épancher. Aujourd'hui, les oreilles de mes compagnons de travail n'entendaient que le téléphone sonner. Impression étourdissante d'être un robot parmis un gang de robots avec cette volonté qui me triture déjà les entrailles d'humaniser cette ambiance besogneuse et bruissante avec mes blagues à deux balles. Envie de faire le pitre pour sentir que je suis encore un humain. Envie de dire que je suis sorti déprimé et désemparé de cette journée. Il faut se ressaisir et surtout ne pas laisser paraître que je me suis retrouvé hors course pendant cette journée. Ce n'est pas bon pour l'image. Donc je ne le dirais pas.
Finalement, accepter ce que je clame haut et fort depuis un mois pour tenter de m'auto-convaincre que j'ai bien fait d'accepter ce poste temporaire. Deux mois, c'est si vite passé, Non?
Dire tout cela et n'importe quoi et plus encore. Parce que cela défoule de mettre des mots sur des idées et des impressions qui tournent en rond dans le ciboulot. Parce que, même si c'est bateau comme idée, la vie c'est ça : de petites peines; de petites joies, petits bonheurs, petits malheurs. C'est ça la vie. C'est ça ma vie. Et, je le dirais encore bien fort : ah que la vie est belle. Et ce n'est pas le scintillement de la Tour Eiffel qui accompagne ma fin de soirée qui me fera dire le contraire.

Pensée du jour

Bon ben, quand faut y aller, faut y aller.

Pensée (la vie est un éternel recommencement) Alexandrine.

2.7.06

Constatation # 78

J'ai vraiment été très gâté, ce week-end. Mais apprendre que tu serais bientôt maman a été mon plus beau cadeau.

C'est du propre !

Commentaire entendu lors d'un certain match de football du samedi 1er juillet :

" Ouh ! Kaka en débordement "

(Ca ne m'étonne plus qu'ils aient perdu dans ces conditions.)

1.7.06

Constatation # 77


Saint Quentin de Blavou - Avril 2006

Ce week-end, ça sera farniente sous les grands arbres du Perche. Les collines vertes nous apportant la fraîcheur de sa douce campagne.