29.2.08

27.2.08

Visage de chêne

Forêt de Perseigne - Sarthe - 23/02/2008

Calme-toi

On ressort de la projection de " Promets-moi " sur les rotules. Totalement lessivé; complètement épuisé. Ce n'est pas que le dernier film d'Emir Kusturica soit ennuyeux, bien au contraire. Le problème est ailleurs. Le soucis est que son film est survitaminé. Tout le film semble être sous amphétamines ou autres substances pas très licites. Les personnages sont montés sur des ressorts. En perpétuels mouvements, ils sont pire que les lapins Duracel. L'action va à une vitesse phénoménale bien que le début du film (jusqu'au départ du héros pour la ville) s'étire inutilement. Le tout est noyé dans l'univers musical qu'affectionne le réalisateur et qui cette fois, encore plus que pour ces précédents films est omniprésente. Et tout cela réunis et étiré sur deux heures, ça fatigue.
C'est bien dommage d'ailleurs. Kusturica fait une sorte de compilation de ce qu'il sait mieux faire. Le burlesque des situations et des personnages est dans ce film, encore plus flagrant. On retrouve toujours les mêmes éléments. On pourrait presque croire qu'il a voulu s'auto-parodier ou bien a t-il seulement voulu pousser à l'extrême, les ingrédients de son univers si particulier. On peut du coup s'inquiéter : serait-il en mal d'inspiration pour s'auto-piller ainsi? Bigre ! C'est une assez mauvaises nouvelles si c'est le cas. Le manque d'originalité est cependant qu'un petit défaut tant le plaisir que l'on voit sur l'écran est communicatif et puis il reste toujours les petits détails, ces trouvailles loufoques qui émerveillent; des morceaux de dialogues incongrus qui font mouche. Il aurait peut-être fallu couper un peu, par ci, par là; peut-être calmer le jeu en mettant en sourdine la musique ou les pétarades. Mais aller, ne soyons pas mesquin. Malgré tout, le film se laisse voir sans ennui. Il faut juste se préparer à tout ce tapage clinquant.
Promets-moi - Emir Kusturica

La réponse du berger à la bergère


C'est pour bientôt



Comment j'ai trouvé la destination de mes prochaines vacances dans mon assiette

Cette année, pas le choix. Il faudra bien faire comme quelques millions de français et partir en vacances en juillet. Ce n'est pas forcément la meilleure des périodes mais bon, si je ne veux pas partir en vacances tout seul, c'est en juillet qu'il faut les prendre.
Je me retournais la tête pour savoir où nous pourrions bien passer ces deux semaines. Retourner dans les Pyrénées? En Normandie? En Bretagne? Partir en dégriffé au soleil? Sur une île grecque? En Espagne? En Crête? L'Italie mais sans Pesaro?
J'en étais là de mes réflexions quand, par hasard, en sortant du cinéma, à la recherche d'un restaurant pour calmer notre faim, je suis passé, avec le Sage E. devant un restaurant, la Maison de Lozère, restaurant du terroir. La carte était alléchante et l'endroit chaleureux. Nous sommes entrés.
Outre le fait que j'ai super bien mangé (la cuisine de terroir, j'adore ça. Une cuisine simple mais délicieuse avec des produits frais et de qualité), j'ai aussi découvert des paysages d'une beauté sauvage. Pas dans mon assiette bien sûr mais sur accrochés sur les murs du restaurant. Les Gorges du Tarn, Les Causses, les paysages lunaires des Cévennes. Ca a fait tilt dans ma petite tête. Ca sera là que je partirai en vacances. Sans vraiment laisser le choix consultatif au Sage, la décision fut prise sans objections.
Ne reste plus qu'à avoir la confirmation des dates pour espérer vraiment randonner sur les chemins de la Lozère et faire du canoé dans les gorges profondes du Tarn.

Cachez cette mort que je ne saurais voir

Dans la famille Savage, chacun vit sa vie, sans rien demander à qui que se soit. La mère est aux abonnés absents depuis belle lurette; le père coule une retraite dorée en Arizona. Le fils est docteur en littérature et travaille sur Brecht et la fille rêve d'une carrière d'auteur de théâtre mais en attendant est secrétaire intérimaire parce qu'il faut bien payer le loyer. Jusqu'au jour où les deux enfants sont rattrapés par la vieillesse de leur père, atteint de sénilité.
Le film commence sur le mode humour satirique sur les dérives du commerce du 3ème âge. Et puis, il sombre dans la gravité du monde réel. S'occuper d'un parent sénile n'est pas une sinécure et loin de là. La recherche d'une maison de retraite, véritable mouroir; l'acceptation de voir un être proche sombrer dans la décrépitude de la vieillesse; l'acceptation de la mort.
La réalisatrice filme d'un oeil acerbe le monde de la vieillesse, la peur qu'elle suscite, les faux semblants d'une société qui la rejette. Les personnages sont bien écrits et interprètes à merveille par Laura Linney et Philip Seymour Hoffman. Ils sont à la fois touchants dans leur désespoir et leur solitude mais aussi irritants dans leur rejet de voir la réalité en face ou dans le jeu de ping-pong où le père mourant est la patate chaude qu'on essaie de refiler pour ne pas s'en occuper. Beaucoup de sensibilité dans l'écriture de ce film mais un bémol la froideur des scènes clés, comme si la réalisatrice voulait se placer à l'écart. Pudeur? Refus de la mièvrerie? L'effet, en tout cas n'est pas très réussi puisque le spectateur n'est pas touché par la mort du père par exemple.
Reste que dans l'ensemble, La Famille Savage est un bon film. Et puis, rien que pour Laura Linney de plus en plus classe avec le temps...
La famille Savage - Tamara Jenkins

19.2.08

En zappant

Hier après midi, par désoeuvrement, j'ai allumé mon poste de télévision et le décodeur numérique qui va avec. Je n'avais pas d'intentions particulières, c'était vraiment juste un moyen comme un autre pour passer le temps. J'ai alors zappé en ne voyant rien passé si ce n'est des images sans queue ni tête. En passant sur M6 Music, je suis tombé sur une image d'Eve Angeli que j'ai aussitôt zappé en appuyant sur ma télécommande. Ayant déjà fait une première fois le tour de toutes les possibilités que m’offraient les chaînes du câble, je suis reparti dans l'autre sens. En repassant sur M6 Music, Eve expliquait qu'elle était intelligente mais qu'elle n'avait pas de culture générale. Interpellé par cette affirmation qui me semblait surréaliste, je suis resté sur la chaîne. Mon dieu ! C'était édifiant. Il s'agissait d'une émission de télé réalité sur le tournage d'un clip d'Eve Angeli, cette people has been qui, à défaut d'avoir une vraie carrière artistique à vendre, fait le fond de commerce des émissions sans consistances des chaînes hertziennes. Son fond de commerce c'est la connerie. Elle les débite au kilomètre et avec un tel naturel que ça en devient presque touchant... Nan ! Je rigole...
Mais comme je suis quelqu'un de sympathique, je vous fais partager ce grand moment de télévision que j'ai pu retrouver sur YouTube.



Et pour les accros, allez jeter un coup d'oeil sur le site M6 Music, ca vaut le coup aussi !

Séances de rattrapage

Benjamin Barker a été condamné arbitrairement par l'infâme juge Turpin qui veut s'approprier la femme du barbier. Barker est envoyé dans un bagne australien. Quinze après, il revient à Londres sous l'identité de Sweeney Todd, obnubilé par un désir de vengeance inextinguible. Il rencontre la tenancière d'une taverne, Mme Lovett qui il va l'aider à tisser sa toile de mort. Qu'on se le dise tout de suite, rien de nouveau sur la planète de Mr Burton. On reconnaît au premier coup d'oeil son univers et son langage cinématographique si particulier. Johnny Depp est toujours de la partie. On peut se dire que c'est gage de qualité et qu'on peut se plonger dans le film presque les yeux fermés, en tout cas sans craintes particulières. Le problème ici, c'est que la recette ne prend jamais. C'est gore sans l'être. Ca saigne à tout va mais comme si de rien n'était. Moi je suis désolé, je trouve ça choquant toute cette violence gratuite; cet amoncellement de cadavre qui n'ont rien à voir avec la vengeance initiale. Je trouve choquant la façon dont il traite le cannibalisme, la façon dont il filme avec complaisance ces gens qui mangent les tourtes garnies de chaire humaine. C'est gratuit, sans aucune profondeur et sans la folie habituelle qui lui est propre. Tout est exagéré à l'extrême, les décors d'une cradeur sans nom; la lumière est grise et sale et finit par être déprimante; le jeu des acteurs (bon sang qu'Helena Bonham Carter est énervante à rouler des yeux comme elle le fait; que les grimaces menaçantes de Depp sont agaçantes et fatigantes à la longue) est ampoulé et amplifié jusqu'à l'écoeurement. Ce n'est plus du jeu, c'est du sur-jeu, presque du mime. Et puis, les chansons (il s'agit d'une comédie musicale) sont mièvres et niaises sur des textes faussement subversifs et une musique ronflante dans le plus mauvais sens du terme; le tout étant répété jusqu'à l'indigestion. Bref, la surenchère des moyens, la surenchère sur tout le film, tourne très rapidement au ridicule. Du grand n'importe quoi.

Sweeney Todd, le diabolique barbier de Fleet Street - Tim Burton



C'est un jour comme les autres à New York. Chacun vit sa petite vie habituelle. Un groupe de jeunes gens fêtent le départ de Rob qui va partir travailler au Japon. La fête bat son plein quand soudain, le sol vibre. Tremblement de terre? Accident? Attaque terroriste? Météorite? Ca sera bien pire. Filmé par un des personnages de la soirée à l'aide d'un caméscope, nous avons un point à chaud, en direct live, sur les événements qui vont bouleverser leur vie. Nous assistons à ce que filme le gars, sans distance narrative ou explicative des événements en cours. Et ça fonctionne à fond. Autant dire que les 20 premières minutes (celles correspondant au film fait pendant la fête de départ) sont plutôt chiantes. Mais à partir du moment où les événements se produisent, c'est sans temps morts. On est plongé au coeur de l'action; on vit la peur, la terreur, la mort, l'angoisse du petit groupe de survivants. Je suis rentré complètement dans le film au point de me retrouver submerger par les mêmes sentiments que les personnages. J'ai eu peur et j'ai été angoissé (demandez aux doigts du Sage E ! Ils s'en souviennent encore). Ce n'est sans doute pas un grand film, loin de là, mais c'est efficace et même diablement efficace. Et c'est déjà très bien. Et qu'on ne vienne pas me dire que c'est autrement plus réussi dans d'autres films (Alien, 28 semaines plus tard...). Parce que Cloverfield est dans ma limite du supportable dans l'angoisse et dans la peur. Alors que je n'ai jamais pu aller plus loin que la scène de la recherche du petit chat dans Alien parce que j'étais trop mal pour continuer. Sans commentaires désobligeants, en vous remerciant !

Cloverfield - Matt Reeves



Un gars découvre par hasard une valise remplie de billets qui devait servir de monnaie d'échange pour un trafic de drogue qui a mal tourné. En s'emparant de cette valise, il déclenche une chasse à l'homme sanglante et impitoyable. Ce film est à l'image des vastes paysages du Texas que filment les Frères Cohen : rude et aride, sans fioritures, sans sentiments, désabusé. Les personnages sont de solides gaillards, avec des gueules marquées par la violence qui semble être comme une seconde nature dans cette région. Le film est noir, sans espoir de rédemption, aux tonalités angoissantes et à peine coloré par un humour absurde et désenchanté. Dans ces paysages qui aspirent au calme et à la contemplation, les frères Cohen lancent leurs personnages dans une aventure qui les dépasse. Moss est un looser qui croit tenir la chance de sa vie en prenant ces quelques billets. Il sent que c'est du lourd, qu'il n'est pas vraiment sûr d'avoir les épaules suffisamment solides pour supporter les conséquences de son acte mais qui le fait tout de même parce qu'il ne peut pas laisser filer cette opportunité. Dommage pour lui, il va se retrouver aux prises d'un tueur psychopathe, un fou au sourire qui fait peur. Pour l'aider à s'en sortir, un vieux shérif qui a perdu toute illusion; qui observe plus qu'il n'agit parce que pour lui agir est déjà trop tard. Le tout est filmé de façon linéaire et avec une froideur glaçante et angoissante; avec une maîtrise magnifique. L'interprétation des acteurs est aussi un vrai plaisir. Tommy Lee Jones est encore une fois parfait, désabusé, marqué par le temps mais qui s'avère être le plus humain de la bande. Josh Brolin est lui aussi magnifique en looser prêt à tout pour avoir sa part de chance. Et puis, il y a Javier Bardem démoniaque, véritable symbole apocalyptique déshumanisé qui fait de son personnage un des meilleurs psychopathes du cinéma américain.

No country for old men - Joel et Ethan Cohen

Margot et Victor ont tout pour être heureux. Ils s'aiment; ils ont une belle carrière dans le même cabinet d'avocats. Une vie parfaite en somme. Pourtant, ils vont être mis en concurrence directe pour l'obtention d'un poste d'associé. La réalisatrice, Lea Faser, explore les deux possibilités et dissèque les conséquences sur la vie banale de ce couple modèle selon que ce soit elle ou lui qui obtient le poste. Sous les beaux atours les lézardes apparaissent. Sous l'image de l'agneau calme et serein se cache le loup endormi et féroce. Le film se veut une satire sur le monde du travail, ses valeurs, ses ambitions mais aussi sur le pouvoir et ses effets sur celui qui le possède, celui qui le subit, celui qui l'observe. La construction en alternance et jeu de miroir est une réussite. Les évènements s'enchaînent sans temps morts. Tout ce qui marquait l'entente parfaite se teinte de rancoeur et de rancune. Les beaux sourires deviennent trompeurs et sournois. Même si sa vision et sa réflexion sont plutôt bien vues, la réalisatrice n'évite pas les clichés des situations : si il est promu, il couchera avec sa secrétaire; si elle est promue, elle cédera aux avances de son patron. En fait, les personnages principaux, Margot et Victor, sont plutôt ratés à cause justement de ces clichés dont ils sont affublés. Dommage parce que les acteurs se démènent pour leur donner corps (excellent Jocelyn Quivrin). Par contre, les personnages secondaires sont très bien croqués à commencer par celui de Thierry Lhermitte, parfait en big boss manipulateur et cynique au sourire de requin. C'est eux qui apportent l'humour et soulignent l'ironie en tant que faire-valoir comiques et observateurs cruels du couple cobaye. A noter la présence de Julie Ferrier, parfaite inconnue pour moi jusqu'il y a peu de temps, mais qui apparaît dans pas mal de distribution de films actuellement (Didine, Ca se soigne, Paris...). J'aime beaucoup cette femme.


Notre univers impitoyable - Léa Fazer

18.2.08

Brève de métro # 9

Il y a dans les rames de métro une faune qu'il faut prendre le temps d'observer. Microcosme à l'image de notre société. Parfois drôle, parfois touchante, parfois attrayante, elle peut aussi parfois être carrément flippante.
Hier, je me rendais au travail, la mort dans l'âme à l'idée d'être enfermé dans un bureau alors que l'atmosphère appelait à la flânerie. A République, je m'apprête à prendre la ligne 8 quand une jeune femme sort de la rame en courrant, me bousculant au passage. Je me suis dit qu'elle devait être bien pressée cette personne, tout en m'engouffrant dans la rame. La voiture est presque vide et silencieuse. Je m'installe sur un strapontin. A côté de moi, une femme, le visage un peu crispé. En face d'elle, un petit vieux ratatiné sur son siège. Il me semble un peu à l'ouest, sans doute sous l'effet d'une bonne cuite mais sans plus. Les écouteurs dans mes oreilles, je me laisse porter par la musique, la tête ailleurs.
Une station, deux stations sans que rien de particulier ne se passe. Le train-train habituel. A la troisième station, un couple de jeunes touristes anglais entre dans la rame. Il est plutôt charmant et agréable à regarder; elle est mignonne et timide. Ils se sourient sans arrêt. C'est beau l'amour.
Soudain, le vieux monsieur a un sursaut. Il se redresse et dodeline. C’est certain, il est définitivement complètement saoul. Il farfouille dans son sac plastique en maugréant sourdement, le geste et l'attitude peu assurés. Il me semble de plus en plus agité. C'est le genre de personne à partir en vrille sans prévenir et qu'il vaut mieux garder à l'oeil avant qu'il ne vous tombe dessus à l'improviste. Il jette son sac par terre et se met à parler de plus en plus fort. Des mots incompréhensibles pour la plupart. Il est maintenant très agité et se penche d'avant en arrière. Il me fout un peu les jetons mais j'essaie de garder mon sang froid et surtout j'essaie de ne plus le regarder du tout pour ne pas attirer le mauvais œil sur moi. La rame est plongée dans un silence lourd comme une chappe.
Et puis, ce qui devait arriver arriva. Il a purement et simplement pété les plombs. Il s'est mis à hurler comme un aliéné. Encore une fois des choses sans cohérences mais on distinguait aisément quelques noms d'oiseaux que la décence me défend de répéter. Il est parti en total roue libre. Il hurlait et il hurlait avec de grands gestes incontrôlés avec ses bras. Je vois que tout le monde est sidéré. Le petit couple en face de moi a peur. La femme à côté de moi essaie de garder une certaine contenance mais elle n'en mène pas large non plus. Moi, je commence aussi à me laisser gagner par la panique. Le temps me semble suspendu. Le couple de touristes quitte la rame dès que le train s'est arrêté en station. Moi, je perds trop de temps à tergiverser avec moi-même, pour savoir ce que je dois faire. La rame est déjà repartie; il me faudra attendre la prochaine station.
Pendant ce temps, le vieux bonhomme ne s'est pas calmé et semble nourrir sa rage tout seul. Les insultes fusent. Il se lève et se rassoit. J'ai maintenant vraiment les pétoches. Jamais le trajet entre deux stations m'a paru si long. Le vieux a trouvé sa cible. Il s'agit de ma voisine. Elle est immobile et tendue, le regard fixé sur un point imaginaire. Il déverse sur elle un flot ininterrompu d'invectives et d'insultes, d'obscénités verbales et gestuelles.
La rame est arrivée enfin en station. Le vieux s'est mis debout et a commencé à descendre sa braguette de pantalon. S'en était trop pour moi et pour la plupart des voyageurs présents dans cette rame. La femme s'est levée, toujours très droite mais digne et nous sommes sortis sous les cris presque animaux du vieux fou. J'ai vu les passagers en attente de monter dans la rame se raviser et trouver une place dans une autre voiture. Je me suis engouffré dans une voiture voisine et j'ai pu commencer à respirer, tout en ayant les jambes en coton. Je me suis refusé à regarder ce que le fou pouvait bien faire, seul dans sa voiture. Mais à l’expression hébétée de mes nouveaux co-passagers qui regardaient dans cette direction, la situation ne devait pas s’être calmée.
Je suis enfin arrivé à Invalides. Le calvaire cauchemardesque prenait fin. Je crois bien que je n'ai jamais eu aussi peur dans le métro parisien, en pleine journée. Saoulerie ou folie, je ne sais pas trop, peut-être bien les deux d’ailleurs, quoi qu’il en soit, ce type là n’avait plus rien d’humain. Flippant, je vous dis…

Du soleil pour moi aussi

Je suis dégoûté ! Il n'y a pas d'autres mots. Deux week-ends où il fait un temps magnifique, un soleil éclatant, un ciel d'un bleu lumineux. Un beau temps d'hiver, froid et ensoleillé. Un temps comme je les aime et qui appelle à de longues ballades à pieds dans les jardins et dans les rues de la capitale ou bien encore plus extra qu'extra, une longue ballade, emmitouflé jusqu'aux oreilles, sur une plage de Normandie. Ah ! Le rêve...
Mais tout cela est resté du domaine du rêve. Pas de promenades sur l'asphalte de la ville ou sur l'arène blanc des bords de mer. La belle lumière d'une belle journée d'hiver, je ne l'ai vu qu'à travers les fenêtres de l'appartement ou celles du bureau. Les doux rayons du soleil ont à peine effleuré la peau trop blanche de ma vieille carcasse, juste le temps de gagner l'entrée sombre du métro. Je n'ai pas eu le loisir de me prélasser sur un banc public, à me ressourcer de la douce chaleur du soleil.
Cloué au lit ou bien retenu au bureau, j'ai vu passer ces belles journées sans pouvoir en profiter. Ca en devenait presque déprimant. L'esprit qui vagabonde par delà les fenêtres mais emprisonné par des cloisons de verre. La sensation amère de passer à côté des choses simples à cause du travail, à cause de contraintes de plus en plus pénibles à supporter, à cause d'une part de fainéantise aussi.
Quoi qu'il en soit, je regarde passer ces jours ensoleillés, en priant pour que ce beau temps se maintienne encore un peu plus longtemps. Encore deux semaines que je puisse aussi profiter du soleil le week-end prochain, par exemple, dans la campagne verte de mon Perche natal. Le week-end suivant aussi, pour pouvoir flâner sans retenues sur les bords de l'Erdre ou de la Sèvre Nantaise. Je veux du soleil, moi aussi. J’y ai le droit.

12.2.08

A l'usine du coeur

De retour au cinéma. Pas encore très vaillant sur mes deux jambes mais suffisamment pour me déplacer vers les salles obscures. Par contre le pouf, pouf qu'est-ce-que je-vais-aller-voir-ce-matin n'a pas été une très bonne pioche. Trop de choses à voir, trop de retard à rattraper, je n'ai pas très bien su gérer les priorités. Ce matin donc, je me suis décidé pour la Fabrique des sentiments. Un coup pour rien. Ca arrive de temps en temps, même si j'aurais dû prêter plus attention au bouche à oreille pas très positif. Bref...
Eloïse, 36 ans, est plutôt jolie et a une belle carrière devant elle. Mais elle est toujours célibataire et ça lui pèse, à la longue. Désespérée, elle tente le tout pour le tout et participe à un speed-dating, sorte de tournez manège de la dernière chance. Entre ses désirs et ses réalités, elle ne sait plus trop où donner de la tête et se perd dans des conjonctures obscures sur la vie de couple. Il y en a qui ne seront jamais heureux en amour. Eloïse en fait partie.
Interrogation sur la vie de couple, la notion de bonheur à deux, le rôle de la séduction, sa place parmi les autres. Le film aborde ces thèmes sans jamais s'y intéresser vraiment. Le film est bavard. Chacun y va de sa théorie éculée voir bidon sur la vie et l'amour. Le problème c'est que ça ne décolle jamais de la théorie. Un des personnages du speed-dating dit à un moment que c'est un peu conceptuel. C'est tout à fait ça : ce ne sont que des mots génériques sur des idées bateaux. Ca manque de fond. C'est dépourvu de profondeur. Les personnages sont vains et inconsistants et manquent de chair. Jamais on ne s'attache à l'un ou à l'autre. Au final, ils nous ennuient profondément. Ca parle donc beaucoup. Ca philosophie comme sur un plateau de Mireille Dumas. Ca se veut sans doute un état des choses amoureuses en ce début de nouveau millénaire mais il manque peut-être la sincérité d'une écriture scénaristique fine. Et puis, pour faire encore plus vrai que la vraie vie réelle, on n'hésite pas à en rajouter des couches qui frisent l'écoeurement : la maladie, la vieillesse, le fantasme, les contradictions... Bref, la dernière demie heure est vraiment indigeste. Ca se veut parfois esthétisant : longs plans sur des corps féminins nus et alanguis dans un hammam, esthétique tape à l'oeil qui au final n'apporte rien si ce n'est encore plus de froideur. Ca se veut aussi onirique mais ça plante à côté de la réaction escomptée et cette scène de rêve, cauchemar, fantasme avec gros dinosaure en peluche verte, dans une boîte échangiste est un plantage total.
Les acteurs rament. Et vas y que je pose, vas y que je me regarde jouer. Ils manquent (en plus de tout le reste) d'une vraie direction d'acteur. Chacun fait ce qu'il peut sans jamais s'investir dans l'ensemble. Zylberstein a beau être toute mimi et bien propre sur elle, toujours l'oeil larmoyant, elle n'émeut jamais. Putzulu réussit à faire passer un semblant d'émotion et de sincérité mais le personnage est bien trop fugace pour marquer réellement. Et Bonaffé que j'aime pourtant beaucoup est une tête à claque énervante.Pas grand chose à sauver donc de ce film qui a comme défaut principal de vouloir trop se prendre au sérieux. L'idée pouvait être bonne mais le ton vaguement dogmatique qu'on donne rend tout cela insipide et ennuyeux.
La fabrique des sentiments - Jean Marc Moutout

10.2.08

Extérieur nuit

Paris - 10/02/2008

Je suis malade

Tiens ! Ca me gratouille là, juste derrière la luette.
En moins de deux, les gratouilles sont devenus picotements qui sont devenus des raclements qui sont devenus quintes de toux. La vague sensation que ça ne tourne pas très rond dans mon corps. Je sens que je risque de tomber malade et je n'aime pas ça moi tomber malade.
Je demande conseil à la première pharmacienne que je croise. Elle me donne un sirop qui a le bon goût de celui de mon enfance. Une cuillère à soupe trois fois par jour, ça devrait être suffisant. Bon d'accord, je devrais pouvoir m'y tenir sans trop de difficultés.
Mais il est déjà trop tard. L'équipe microbes a déjà pris une avance certaine sur mon équipe anti-corps. Aux vues de la poussée de fièvre qui m'assomme, une lutte sans merci oppose les deux camps. Moi, devenu simple réceptacle de cette lutte intestine, je ne peux plus rien faire pour donner le coup décisif, celui qui me ferait sortir vainqueur de cette attaque terroriste frontale qui est en train de me terrasser. Je suis devenu un champ de bataille ravagé et grelottant.
Même le médecin aura dû s'y prendre par deux fois avant de commencer à venir à bout de cette fièvre de cheval qui m'a littéralement cloué au lit, samedi matin. Des courbatures partout, la moindre parcelle de peau est d'une douloureuse sensibilité, mes bronches me brûlent atrocement, j'ai des visions délirantes et des vertiges vertigineux. Cette fois, c'est sûr, je suis bel et bien malade. La poisse... D'abord simple rhinopharyngite sans grande conséquence, me voici au final attaqué par une bronchite aiguë. Comme il ne s'agit pas de porter cela au cou toute sa vie, il faut soigner la bête dans la bête. Résultat n°1, trois jours d'arrêt maladie ! Bingo ! Résultat n°2, un traitement antibiotique carabiné. Résultat n°3, ça commence aussi à gratouiller, à picoter et à racler la gorge du Sage E. Je lui avais bien dit de ne pas me faire de bisous sur la bouche à lui aussi...

7.2.08

Retrospective

Michel Kenna - A twenty year retrospective - Nasraeli Press - 2002

Michael Kenna - Retrospective Two - Nasraeli Press - 2004
Ca y est ! Enfin ! Ils sont arrivés ce matin, par la poste, en provenance direct de New York (si si ! C'était marqué sur la boîte). Ils sont beaux mes livres. Avec une belle couverture. Et puis, il y a plein de photographies. Forcément. 130 par livres. Elles sont magnifiques. Je peux les regarder, le nez presque collé dessus, sans avoir à rougir du regard des autres. Je m'en fous parce que je suis chez moi. Ca a tout de même réussi à me faire oublier, l'espace d'un instant, mon mal de gorge et ma bronchite. C'est déjà pas mal...

JUNO

C'est l'histoire d'une adolescente de 16 ans, forte tête, l'esprit gouailleur et qui n'a pas sa langue dans la poche. Un soir, elle décide de coucher avec son boy-friend, histoire de faire autre chose que de regarder la télévision. Ce qui ne devait qu'une occupation comme une autre a des conséquences inattendues. Juno tombe enceinte et ne sait pas quoi faire avec ce machin (comme elle dit, elle même) qui lui pousse dans le ventre. Ce qu'elle sait, c'est qu'elle ne veut pas avorter. Pas forcément par principe mais plutôt par peur. Elle va donc porter cet enfant qu'elle fera adopter par une famille en recherche de parentalité.Un film qui sort des sentiers battus. Loin du mélo que le sujet pourrait faire craindre et loin aussi de l'humour débilitant des teenager movies. Nous assistons là, à un petit bijou de comédie intelligente. Tout repose sur les maigres épaules d'Ellen Page, à la fois coriace et fragile. Cette jeune actrice réussit une prestation qui frôle la perfection, sans jamais sur-jouer l'adolescente tape à l'oeil. Non ici, l'humour est dans l'autodérision du personnage, dans les vannes qu'elle jette à la gueule du tout venant pour mieux cacher sa trouille d'être mère, elle qui n'a même pas encore appris à être femme. Tantôt d'une lucidité tranchante, tantôt d'une naïveté désarmante, Juno est avant tout une adolescente qui se retrouve controntée sans préparation au monde des adultes. Elle avance à tâtons dans cette nouvelle expérience qui lui tombe dessus sans prévenir. Aidée par une famille aimante et compréhensive; presque vénérée par la futur mère de son enfant (excellente Jennifer Garner); gentiment malmenée par sa meilleure amie, elle essaie de se faire sa propre place en cherchant à se protéger un maximum. Deux ans après Thank you for smoking, une satire grinçante sur l'industrie du tabac aux Etats Unis, Jason Reitman, aidé de Diablo Cody au scénario, réalise là un film sensible sur l'adolescence, bien loin des clichés habituels qui peuplent le cinéma américain. Pas de manichéisme, pas de condescendance, pas de jugement à l'emporte-pièce, tout ce qui pourrait plaire à la bonne ménagère. Rien de faussement subversif. Non, il filme ses personnages dans les conditions les plus proches de la réalité, en leur laissant une grande liberté d'action, ce qui a pour conséquence de les rendre extrêmement attachants et vivants, parce qu'imparfaits. Un véritable succès.
Juno - Jason Reitman

L'amour en sourdine

Je suis allé voir Didine. Elle a bonne mine, Didine. C'est une fille sympa, genre bonne copine. On dit d'elle qu'elle est radine. Avare de sentiment et incapable de donner autre chose qu'une allure mutine. C'est vrai qu'elle peut être ondine, se laissant porter sur le courant de nuits anodines.
Mais, plus sérieusement, Didine ne sait pas comment aimer. Elle ne sait pas rappeler ses rencontres d'un soir. Elle ne sait pas comment transformer une passade en du long terme. Ca la touche et la perturbe, un peu, mais pas trop non plus. C'est qu'elle n'a pas rencontré le grand amour.
Géraldine Pailhas habite Didine avec grâce et charme. Loin de ses précédents rôles un peu fades, elle s'empare de son personnage avec appétit et lui insuffle un souffle de vie convainquant. Elle illumine le film sans se forcer, un très beau naturel qui navigue entre l'étourderie et le dilettantisme. Elle est généreuse, toujours de bonne humeur mais avec une touche de mélancolie, qu'on devine au croisement d'un regard, mais qu'elle s'efforcera de cacher aux autres. Sa rencontre avec le beau et ténébreux Nicolas va bouleverser sa vie (interprété par Christopher Thompson, toujours avec ce charme ravageur qui me fait fondre). Elle ne reconnaît plus sa vie.
Ce film, en dehors de l'histoire d'amour un peu mièvre (ce film n'a pas titillé ma fibre fleur bleue outre mesure), parle de la solitude dans notre société. Il parle de ceux qui arrivent à surmonter cela, en se réfugiant derrière une façade ingénue ou acariâtre; et puis il y a ceux qui ne la supportent pas, cette solitude; qui les pousse à commettre l'irréparable. Tous les seconds rôles de "Didine" sont des solitaires, de Didine elle même, qui s'en accommode comme elle le peut, en passant par Muriel (la copine suicidaire), Mme Mirepoix (la vieille acariâtre), Nicolas et aussi François (l'ex petit ami de Muriel et amoureux secret de Didine) ou encore Sabrina, en quête d'un père qu'elle n'a jamais eu. Ces solitudes se croisent dans le grand chambardement du quotidien, en se donnant l'illusion que tout va bien.
Les seconds rôles sont réussis et bien interprétés. A commencer par Julie Ferrier, étonnante en battante désabusée et suicidaire. Et puis mon chouchou Christopher Thompson, il est pas mal du tout aussi. Et puis il y a Benjamin Biolay. Toujours le même celui là que ce soit à la chanson que dans un film. Toujours cet air de chien battu; cette nonchalance désabusée qu'on a envie de secouer pour qu'il se réveille un peu. Mais malgré ça, il dégage un charme assez étonnant. Un mélange de fragilité enfantine et de têtes à claques Bobo.

Didine - Vincent Dietschy

6.2.08

Bientôt en concert

On ira bientôt les écouter en live à Paris. Les places sont déjà réservées. Il n' y a plus qu'à y aller.

Il y en a d'autres où je n'ai pas pu avoir de places :

  • Alex Beaupain, le 05 avril au Café de la Danse;
  • Zazie, à la Cigale, les 15 et 16 février;
  • The Do, la Cigale, le 20 mars;

où les prix étaient prohibitifs :

  • Juliette, à l'Olympia, du 03 au 05 avril;

où le Sage E. n'était pas emballé :

ou bien encore que nous avions déjà vu sur scène :

  • Daphné, à la Cigale, le 01 avril.

Par contre toujours pas de nouvelles dates pour :

4.2.08

Zen

Meuvaine - Calvados - 02/02/2008

Claire Diterzi - Tableau de chasse

Claire Diterzi refait parler d'elle. Elle vient de sortir un nouvel album d'un charme absolu. Quel plaisir de retrouver cette voix si particulière qui mêle virtuosité et grain de folie. C'est que la dame aime surprendre. Elle explore toujours de nouveaux horizons qui sont pour elle autant de jardins de jeux qu'elle se plait à explorer dans les moindres détails. Elle a tâté l'accompagnement live d'un spectacle de danse de Decouflé; elle a illustré la Bande Originale de Requiem for Billy the kid; elle nous a défrisé avec son album, Boucle, ovni musical halluciné.
Cette fois ci, elle affiche un tableau de chasse particulièrement envoûtant. Elle a sélectionné une petite quinzaine d'oeuvres, sculptures et peintures, et s'est laissé inspirer ou aspirer par celles ci. Elle fait vivre ces oeuvres à travers son prisme atypique et nous plonge dans une exacerbation sensorielle unique. Elle n'interprète pas l'oeuvre, elle la vit, elle en devient un personnage. Elle subjugue tour à tour en bimbo écervelée ou en gouailleuse chanteuse néo réaliste. Elle ensorcelle dans tous les états de la femme qu'elle aime tant mettre en exergue.
C'est bien plus qu'un album que Claire Diterzi nous offre là. Il s'agit d'une création qui dépasse le simple gribouillis d'une chanteuse un peu fofolle. Tous les mots, tous les accords, toutes les mélodies sont ciselés pour donner naissance à un objet d'art d'une nouvelle génération. Une expérience artistique qui sonnerait comme l'hallali d'une certaine médiocrité de la chanson française actuelle; qui s'interdirait la moindre facilité pour créer un objet maniériste.
Toujours servi par cette voix formidable et par sa musique ravageuse, son album s'écoute d'une traite, sans temps mort, avec un plaisir qui s'amplifie toujours plus. Ce genre de plaisir qui donne envie d'appuyer sur le bouton de relecture dès que les notes du dernier morceau s'estompent.
C'est avec impatience que j'attends sa prestation sur scène. Elle sera sur la scène du Théâtre National de Chaillot, du 22 au 25 février prochain.
Claire Diterzi - Tableau de chasse - 1 CD Naive

3.2.08

En direct live

En direct live de la petite chambre grise du Manoir. Il est 11h30. Je me réveille à peine. Depuis bien longtemps, je n'avais pas fait une aussi longue grasse matinée. Presque onze heures de sommeil. Ca fait du bien. J'ai pourtant encore la tête légèrement embrouillée et les neurones anesthésiés par cette nuit si longue. Le manque d'habitude, sans doute... Le brunch qui se prépare, en bas, devrait pouvoir arranger tout cela.
Bon sang que c'est bon de traîner dans un lit, bien au chaud sous la couette. Le rideau est tiré et je vois des nuages blancs et gris courir sur le ciel bleu intense. Le sommet des arbres dégarnis se balancent mollement sous de petits assauts venteux. Quelques oiseaux courageux trillent gaiment sur la gouttière de la maison. J'ai l'impression qu'il fait froid mais pour le moment je ne m'en soucie pas, profitant jusqu'au bout de la quiétude de la couette.
Le Sage E. se douche à côté. Je perçois les voix les Dames qui discutent, en bas. La maison s'anime tout doucement et tranquillement, en prenant son temps. Bientôt la chaude odeur du café et des tartines grillées emplira la maison, réveillant mon appétit.
C'est bon la Normandie. Les grandes balades hivernales sur les plages battues par les vents. Les chauds repas avec une bonne bouteille de vin. Les veillées auprès du feu de cheminée, à parler de tout, de rien. Des amis... C'est bon la Normandie.

1.2.08

La goutte et la fenêtre

Décidément, cet appartement vieillit bien mal. Vraiment très mal, même. Après le plafond, c'est au tour des fenêtres de se la couler douce. Depuis quelques temps, on avait noté des infiltrations d'eau plus ou moins importantes selon l'intensité et l'orientation de la pluie, sous les fenêtres du séjour et de la cuisine. Depuis hier soir, avec les pluies discontinues, c'est reparti de plus belle. Ce sont les grandes eaux sans les fastes de Versailles. Un goutte à goutte continuel et inexorable. Les serviettes sont comme peau de chagrin et ne règlent le problème qu'à la limite de leur capacité de rétention.
Je vois défiler les averses sur Paris avec la plus grande appréhension. Rt je peux vous assurer qu'elles défilent vites ces cochonnes là. Pourvu que le soleil revienne vite. Je promets de ne plus jamais chanter une seule rengaine s'il le faut.

Dépoussiérage

Un petit coup de jeune. Une touche de nouveauté. Mon blog a subi un bon coup de ravalement de façade, histoire qu'il prenne un nouveau départ. Encroûté depuis trop longtemps dans ses langes d'un autre temps, il se met au goût du jour en profitant des nouvelles possibilités qui s'offraient à lui.
Il n'est pas le seul à avoir subi ce dépoussiérage. Le blog photo a fait de même. Ainsi, Si la Photo est Bonne, elle aura un environnement de meilleur facture et plus digne, qui mettra les photographies plus en valeur.