30.9.07

Pensée du Jour

" Ce n'est pas parce qu'on n'a plus envie d'être gentil avec quelqu'un qu'il faut à tout prix être méchant"
Pensée (Qu'il-est-sage-ce-E.) Alexandrine

26.9.07

Sous le ciel de Paris # 23

Paris - 26/09/2007

Sur cette photo se cache un ballon de rugby. Saurez-vous le retrouver?

25.9.07

American Pie

Encore une comédie romantique à l'américaine? Oui mais non, pas tout à fait.
Jenna est serveuse au Joe's Diner. Elle incarne la gentillesse et la douceur et ses tartes dont elle a le secret font fureur parmi la clientèle de cette ville du fin fond de l'Amérique. Mais derrière ses côtés un peu lisse, cette jeune femme n'est pas très heureuse. Elle se coltine un mari odieux, macho, égoïste et un brin violent. Son plus grand rêve est de quitter ce malotru et de vivre sa vie, au milieu de ses tartes. Oui mais voila, la vie n'est pas toujours ce qu'on voudrait. Et Jenna tombe enceinte. Et elle n'avait vraiment pas besoin de ça, la pauvre Jenna. Comme elle est bonne citoyenne américaine, elle refuse d'avorter mais décide de cacher sa grossesse à son mari avec dans l'idée de se faire la belle le plus vite possible. Lors d'une visite chez son médecin, Jenna rencontre un jeune et charmant gynécologue un peu empoté dont elle tombe amoureuse. Le problème, c'est que garçon là est aussi un homme marié...
Un homme, une femme et plein de chabadabada. Une histoire d'amour impossible pour les bonnes moeurs des bonnes gens bien pensants. Si le schéma de base de la comédie romantique bateau est respecté, les tenants et les aboutissants de l'idylle sont par contre inattendus. La violence physique et psychologique du couple a été rarement montrée dans toute sa brutalité quotidienne. D'ailleurs, Jeremy Sisto (le frère déjanté de Brenda dans Six Feet Under) est détestable à souhait dans son interprétation du mari macho. Les rapports de la future mère avec son futur enfant qu'elle ne désire pas sont aussi détonants : dans une lettre fictive qu'elle lui adresse, Jenna lui avoue, en gros, "tu es là; je ne t'ai pas voulu; je te garde parce que je n'au pas le choix mais tu es un boulet pour moi dans ma décision de changer de vie". On se dit : "ouah, il ne part pas bien dans la vie ce futur bébé là". Le traitement de la liaison torride avec le jeune médecin est aussi étonnante : Jenna se lâche complètement et librement dans ces rapports avant tout basés sur le sexe (ah le piquant comique de ces scènes dans le cabinet médical). On lui dit pour la première fois qu'elle est belle et désirable, il ne lui en faut pas plus pour prendre conscience qu'elle n'est pas un objet qui appartient à son mari comme le serait la télévision ou le grille pain du foyer. Sa vie prend enfin un sens pour elle. Cette prise de conscience se faisant au rythme de sa grossesse, la relation mère enfant évolue. Cet enfant sera sa bouée de sauvetage, son passeport pour sa liberté. Il est cependant dommage que le film se termine sur une fin conventionnelle, tout est bien qui finit bien.
Une comédie aigre-douce, donc à l'image des tartes que Jenna élabore et qui sont le reflet de ses états d'âme. Par exemple la tarte évoquant Earl, son mari, est composée de mures et de framboises grossièrement écrasées et noyées de chocolat noir et amer; la tarte que lui inspire sa première fois avec le médecin est composée d'un lit de vanille auquel elle ajoute, en rougissant, une banane entière.
Ce film doit beaucoup à l'interprétation pétillante de Keri Russel, petit bon acidulé d'une douceur avenante mais qui laisse un petit goût acide. Elle illumine l'écran par sa présence timide et chaleureuse.
Ce film a déjà quasiment disparu des écrans, à l'heure où j'écris ce petit charabia. Il n'aura sans doute pas trouvé son public. C'est bien dommage, il méritait vraiment le coup d'oeil.
Waitress de (et avec) Adrienne Shelly

Constatation # 148

Qu'on se le dise :
JE NE SUIS PAS UNE 'TITE FUINE !

24.9.07

A la dérive

Les vacances à peine terminées que me voila de nouveau fourré au ciné. Bah oui mais j'ai deux semaines de sorties à rattraper moi. Donc ce matin, avant de me dire une bonne fois pour toute, que les vacances sont bel et bien finies, je me suis fais une petite séance de cinéma, bien tranquille. Je me suis décidé pour aller voir Les Méduses, Caméra d'or au dernier festival de Cannes, avant qu'il ne disparaisse des écrans parisiens.
Ce film est d'une grande beauté poétique. Le destin d'une dizaine de femmes à Tel-Aviv ballottés dans une vie qu'elles ne maîtrisent plus.
Elles cherchent leur place, elles cherchent l'amour, l'oubli ou la mémoire. Elles se cherchent tout simplement : qui sont-elles, où sont-elle, que font-elles là? Ce film parle de la solitude et du désir de s'ouvrir aux autres sans savoir trop comment s'y prendre. Ce film parle du besoin de communication inassouvi, entravé par les piège de la communication : le mutisme, la langue, le caractère borné ou le manque de savoir faire.
Filmé avec beaucoup de douceur et de lenteur, les réalisateurs nous plongent dans une ambiance de torpeur, à l'image de cette chape qui englue leurs héroïnes. Tout cela est fait dans la finesse et la légèreté et avec quelques élans d'absurde (cette petite fille rousse aux grands yeux verts qui sort de la mer avec une petite bouée autour de la taille et qui disparaît de la même façon). Pas une minute d'ennui. Quelques sourires devant les petits automatismes d'autodéfense qui nous caractérisent tous face à l'inconnu ou face à autrui. Comme les méduses du titre, elles se laissent porter par des courants incontrôlés où leur passé, leurs histoires, leurs caractères sont autant des points forts que des entraves à leur personnalités, à leurs possibilités d'évoluer.
Un film poétique où la mer, personnage de premier plan dans cette ville, dans ces histoires, serait l'élément fédérateur. Un lieu de liberté sans tabou, sans contraintes, sans violence, hors du temps. Le seul endroit où chacun pourrait se retrouver tel qu'il est sans le prisme du regard des autres, de son histoire, de son passé. Un très beau film.
Très jolie reprise de La vie en Rose interprétée par Korin Allal.
Les Méduses - Etgar Keret et Shira Geffen

23.9.07

Crocus

Le Pla d'Adet - St Lary - Hautes Pyrénées - 21/09/2007

Des vertus du soleil

J’avais bien remarqué, au fil des jours que ma peau changeait et se colorait. Mais je me suis vraiment rendu compte que j'avais pris quelques couleurs sympathiques pendant les vacances, quand je suis entré dans le métro pour rentrer à la maison, chargé comme un mulet.
Quand j'ai regardé mes bras, éclairés par la lumière blafarde des néons de la rame, je n'ai plus vu deux bras à la peau couleur de cire. Je n'ai plus revu la grisaille crasse de cet été parisien qui avait bouché chacun de mes pores.
Deux semaines de grand et franc soleil plus tard et me voici avec deux bras brunis et dorés. Je ne suis plus le blanc bec de cet été; celui qui a bossé tout l'été à Paris pendant que d'autres étaient en vacances. Cette fois, je suis celui qui revient de vacances, bronzé et reposé. Le moral est au beau fixe, gorgé de toute cette nature pyrénéenne. Même si l'idée de reprise est loin de me satisfaire, je sais, rien qu'en regardant mes bras bronzés, que je porterais pendant quelques temps encore, les traces de nos balades sur les chemins de la Vallée d'Aure.

Le retour

Bon alors quoi de neuf par ici depuis presque deux semaines d'absence ?
Pas grand chose finalement. Je dirais même rien du tout.
C'est con un blog en fait. Si tu n'es pas là pour l'alimenter il se laisse crever tranquillement mais sûrement.
Mais bon, en même temps, il n'a pas de vocations interactives. Il n'a pas non plus (à l'origine) vocation d'être une tribune quelconque. Il ne prend que ce que je lui donne.
Alors, c'est quoi mon problème ?
Peut-être une certaine lassitude de sa forme actuelle. Peut-être que le plaisir du début commence à s'émousser. Peut-être qu'il est temps de passer à autre chose de plus... De plus... De plus quoi? De plus je ne sais pas encore quoi mais de plus en tout cas.
Le cap des trois ans sera décisif, je pense.
En attendant...
En attendant, j'avance.

9.9.07

Ca brûle aux entournures

Comme le faisait très justement remarquer Dame Astrid, la vie est parfois mal faite. Car en effet, c'est tout de même bien bête de se choper les premiers coups de soleil au mois de septembre.Et pas des petits, hein ! Non, non, des carabinés. Ceux qui font super mal; ceux qui font frissonner quand la bise fut venue; ceux qui vous donnent l'impression de fièvre du samedi soir. De ces coups de soleil qui vous rendent l'épiderme atrocement et douloureusement trop sensible; à tel point que la moindre caresse de tissu vous ferait presque pleurer. Ceux qui, au final, vous feront peler comme une échalote trop sèche.Pourtant ! Pourtant !Pourtant, j'aurais dû penser à m'oindre religieusement d crème blanche et protectrice. J'ai une peau over-reacted aux rayons solaires; je le sais pourtant. J'ai pourtant vu le guide se tartiner de crème, comme une escalope normande, avant de partir.Pourtant, pourtant !Je me suis fait pourtant avoir, comme un novice. Me disant qu'en septembre le soleil a moins de vigueur; voyant le ciel parfois voilé; sentant sur mon duvet pileux le rafraîchissement d'un souffle de vent frais du matin normand.
Le résultat : couleur glace vanille fraise sur les mollets et sur mes biscotos. Le visage oscille entre le coquelicot et la pivoine avec des éclairs de brillance mal placés sur le nez.
C'est le début des vacances et je crois bien que je reviendrai bronzé. Je n'osais plus l'espérer.

Le mont? Le mont..?

Le Mont Saint Michel - Normandie Bretonne (ou vice versa) - 08/09/2007

7.9.07

JOUR J

YES

6.9.07

J - 1

5.9.07

J - 2

Subliminal

Quand revoit-on le bout de la rue du haut?

4.9.07

Fin de saison

Square de Cluny - Paris - 02/09/2007

Pensée du jour

ON PEUT S'AIMER POUR TOUJOURS... MAIS PAS TOUT LE TEMPS. C'EST CA LA VERITE.
Pensée (scénarisée*) Alexandrine
* La vérité ou presque de Sam Kerman, au cinéma le 12/09/2007

J - 3

3.9.07

Beaucoup de bruit; beaucoup de rien.

A coup sûr, ce film a été écrit sous influence d'une substance hallucinogène. Ou sous une ingestion massive de tofu périmé. Le résultat est le même. Un film complètement fou et délirant.
Deux amis inadaptés à la vie en société se retrouvent plongés dans un monde où il n'y a rien à l'exception de leur vieille maison déglinguée. Est-ce un rêve, un cauchemar, un monde parallèle, un délire psychologique, un fantasme? On ne saurait apporter de réponse définitive et rationnelle à la cause de leur (més)aventure. Les deux comparses, passé l'effet de surprise, vont évoluer dans ce monde où tout élément extérieur n’existe plus. Ils vont reprendre une certaine confiance en eux, libérés de toutes les contraintes qui les paralysaient. Un monde parfait. Sauf que même à deux, il y en a toujours un de trop. Et ce monde idyllique va se transformer en prison claustrophobe, en huis clos flippant et éternel. Se rendant compte qu'ils peuvent agir sur les éléments en les faisant disparaître par leur simple volonté, ils vont se livrer une guerre du qui fait mieux et arriver au point de non retour.
Un film délirant donc où le réalisateur et le scénariste vont pousser leurs délires jusqu'au paroxysme. Ils n'apporteront aucun élément de compréhension qui pourrait aider le spectateur cartésien. Souvent drôle et potache, le film n'en reste pas moins extrêmement pessimiste sur les rapports humains. Ubuesque et déconcertant, ce film ne laisse pas indifférent : on aime ou on n'aime pas.
Nothing - Vincenzo Natali

C'est fini

C'est fini. Une page se tourne. Pendant cinq années, nous avons suivi les aventures tragi-comiques de la famille Fisher. Pendant cinq ans, nous avons ri, pleuré et frissonné avec eux. Jusqu'au bout nous avons vécu les bons et les mauvais moments de cette famille. Jusqu'aux derniers moments, aux dernières minutes, cette série nous aura tenu les tripes comme aucune autre série n'a réussi à le faire. Je n'aime pas la fin d'une série car bien souvent on nous sabote l'essence même de la série (rappelons nous la fin calamiteuse de Friends ou de Sex and The City). Ici, ce n'est pas le cas. Les scénaristes ont tenu le cap jusqu'à la fin. Même si cette cinquième et dernière saison ne fut pas la plus joyeuse, elle fut cependant d'une grande richesse émotionnelle. Jusqu'à la fin, j'aurais eu ce sentiment qu'on me parlait de personnes proches de moi. Pas de super héros, non, juste des personnes de tous les jours qui tentent de vivre (survivre) comme ils le peuvent dans un monde pas toujours en adéquation avec leur espoirs, avec le poids de leur famille, des entraves psychologiques, les liens émotionnels puissants. Comme chacun d'entre nous.
Les dix dernières minutes du dernier épisode sont un grand moment de la série. Chargées à bloc d'émotion sans pour autant verser dans le lacrimal à tout prix. C'est tout simplement beau et une conclusion merveilleuse pour cette série magnifique.

Du plus profond des ombres, il surgit

Eglise St Séverin - Rue des prêtres St Séverin - Paris - 02/09/2007

J - 4

2.9.07

Au théâtre ce soir : des souvenirs

Que de souvenirs dans ce lieu. Un des monuments les plus emblématiques de ma bonne ville de Mamers. Le théâtre. Il est joli ce théâtre qui fut une ancienne halle aux grains à la fin du 19ème siècle, puis transformée en salle de spectacles et de cinéma en 1936.
Il y a quelques semaines, de passage chez mes parents, je suis de nouveau entrer dans ce bâtiment qui regroupe à la fois, une salle de théâtre, une salle de cinéma et une salle des fêtes. A première vue, rien n'avait changé, entièrement plongé dans l'immobilisme d'une petite ville de province. Mais en m'installant dans la salle de cinéma, attendant que Ratatouille ne commence, je me suis rendu compte combien elle avait rajeuni cette salle.
Je me revois, à l'âge des culottes courtes, dans cette vaste salle des fêtes avec son sol en vieux parquet passé qui sentait bon la poussière et l'encaustique, m'essayant à mes premiers pas de danseurs pour les fêtes de l'école auxquelles je ne participais jamais par excès de timidité. J'entends presque encore les accords d'une chanson du terroir sur laquelle on devait suivre les "un-deux-trois, un-deux-trois" des maîtresses qui marquaient aussi le rythme à coup de règle en bois dans la main. Quels souvenirs ! La poussière dorée que nous soulevions de nos petits pieds, qui dansait dans la lumière vive d'un soleil de fin d'après midi d'avril. Mes pieds qui s'emmêlaient les pinceaux, les remontrances énervées de ma maîtresse, les rires moqueurs de mes camarades. Que j'ai détesté ces moments là.
Cette même salle qui se transformait une fois l'année en arbre de Noël gigantesque. Un Père Noël qu'on surprenait à picoler dans son coin et qui finissait par devenir encore plus rouge que son costume élimé. Tous ces gamins qui piaffaient d'impatience en attendant le petit cadeau que l'entreprise accordait à chacun des enfants de ses employés. Cette odeur de chocolat au lait qui flottait dans la salle mais qui avait curieusement un goût d'eau chaude quand on le buvait. Les échanges de cadeaux avec les copains. Et puis cette fois où ma petite soeur Zabou était en larme parce qu'elle n'avait pas eu son cadeau.
Dans ce théâtre, j'ai eu aussi mes premiers émois cinématographiques. Je me souviens encore parfaitement de mon tout premier film : Mary Poppins; j'avais dix ou douze ans. Il y eut ensuite le premier film avec ma classe : Le Dernier Empereur. Puis le premier film avec les copains : Hot Shot. Mon premier coup de poing cinéma : La liste de Schindler. Mes premiers émois vers ma longue route d'un garçon pas comme les autres : Les Roseaux Sauvages. Ma première daube : Le Zèbre. A cette époque, la salle du REX était dans un sale état. De vieux fauteuils miteux et défoncés qui n'étaient même plus rouges; le plâtre du plafond qui s'effritait et nous tombait dessus par tous petits morceaux; le petit écran blanc sur la scène; le son qui crachotait dès qu'il devenait trop fort. Je me souviens de nos fous rires étouffés et les "chut" exaspérés de ceux qui voulaient regarder le film en paix. Je me rappelle mon fou rire à m'en rouler par terre en regardant Hot Shot; à deux doigts de me faire pipi dessus tellement je riais.
Et puis, il y eut Mamers en Mars. Gaël Morel, Stéphane Rideau, Elodie Bouchez, Frédéric Gorny, François Ozon, Julie Gayet... Un petit festival fait de briques et de broc mais qui a toujours voulus se faire dans la joie et la bonne humeur. Un festival qui m'a permis d'appréhender le cinéma sous un autre angle : il n'y avait pas que le cinéma américain, il y avait aussi le cinéma britannique et allemand et italien et puis, le cinéma français aussi.
De façon étrange, ce que m'a apporté le festival dans l'éclectisme cinématographique m'a aussi éloigné du théâtre de Mamers. Car en dehors du festival, la programmation du cinéma était plutôt très commerciale. Je ne pouvais donc pas assouvir mon besoin de découverte ici. Le Mans puis Paris surtout auront remplacé très vite ma petite salle de ma petite ville de province.
Il m'aura fallu plus de 10 ans pour y remettre les pieds. Et malgré les souvenirs qui y sont rattachés, j'avais occulté complètement cet endroit. Je passais régulièrement à côté sans le voir ou sans qu'il réveille ces souvenirs. A tel point que je n'ai pas une seule photographie du bâtiment alors que tout le reste de la ville est passé sous la lorgnette de mon Konika Minolta. Il faudra remédier à cela la prochaine fois.

1.9.07

Sous le ciel de Paris # 22

Paris - 01/09/2007