30.11.04

Jojo The Squirrel Of St James Park


Jojo The Squirrel Posted by Hello

Jojo est un écureuil. Un des nombreux écureuils qui peuplent les pelouses et les arbres de St James Park. Ce charmant gaillard (Jojo a de l'embonpoint) n'a rien de particulier par rapport à la centaine de ses congénères qui habitent ce parc. Oui mais voilà, Jojo The Squirrel Of St James Park m'a fait une sacrée impression...
Ce joli Jojo, à la queue ébouriffée, était assis bien sagement sur ses deux pattes arrières et grignotait je ne sais quelle nourriture. Il était tout mignon.
Quand je l'ai vu je me suis mis à l'appeler à grand renfort de bruit de bouche imitant les bisous bruyants. C'est plus fort que moi ça! Dès que je voir un animal, il faut que je l'appelle... Ca doit être mon côté "Alexandre découvre le monde"...
Bref!
Je l'appelais donc. Seulement voilà, le Jojo a eu une réaction assez surprenante; une "over-reaction" comme dirait The Bride... Il m'a regardé de ses petits yeux noisettes (ce qui est logique pour un écureuil) et s'est mis à foncer vers moi de façon très rapide avec des petits cris du style agressif... Il semblait me dire :
- You're talking to me, Man? Hum! You're talking to me!!!!???
(Ben quoi, les écureuils anglais parlent anglais non?!).
J'ai eu un moment de flottement, me demandant ce que je devais bien faire là! Fuir devant cette furie avant qu'elle ne me saute au visage et ne m'arrache les coronaires d'un coup de ses petites dents acérées et qu'elle ne se repaisse de ma chaire délicate... Car à coup sur, Jojo était un écureuil psychopathe à tendance meurtrière... Vision d'horreur de Jojo, ses poils dégoulinant de mon sang...
Oui mais la fuite devant cette riquiqui bestiole me posait un problème moral : qui est le maître? L'animal ou l'homme? Un être primitif ou l'être intelligent? Non ! Non! Non! Je ne fuirai pas devant toi écureuil vampire... Vade retro le Jojo... N'empêche que j'en menais pas vraiment large devant cet assaut.
Puis d'un coup, Jojo grimpe sur un petit grillage/bordure et me regarde avec un regard triste et implorant qui semblait me dire :
- You have a peanut for me, please? Or some bread? Or anything else? I'm not fussy...
(ben oui quoi! Il parle toujours anglais).
Ce pauvre petit animal, tel un déshérité de la vie, venait quémander un peu de nourriture. La pitié s'est emparée de moi et je ne voyais qu'une seule solution (vu que je n'avais pas de nourriture sur moi) : adopter ce malheureux; le chérir, le choyer, qu'il devienne l'enfant que je n'aurais jamais...
Mais la voix erraillée et cassée de ma conscience m'a dit :
- Non mais ça va pas la tête, Alexandre!!!!
Elle ne rigole pas la voix de ma conscience. Elle est stricte, droite, impérturbable (mais aphone en ce moment, c'est rigolo).
Bref, je n'ai pu que prendre une photo de ce moment pour garder le souvenir de ce Jojo The Squirrel Of St James Park.
Regardez bien la photo un peu plus haut... C'est lui mon Jojo!

29.11.04

La voix de l'ange!

Au travail, aujourd'hui...
Une petite dame, que nous appelerons Mme Michon, déclenche une alarme par erreur avec son système de téléassistance...
- Le F. B. bonjour! Mme Michon est-ce que vous m'entendez?
Pas de réponse.
- Mme Michon? Est-ce que tout va bien?
Toujours sans réponse.
Vague inquiètude sur l'état de santé de Mme Michon.
Mais non! Au loin, j'entends la télévision et Mme Michon qui semble chantonnait.
Un peu plus fort :
- Mme Michon? Est-ce que vous m'entendez? Est-ce que tout va bien?
Et là, une voix appeurée, lointaine et inquiète :
- Qui me parle? Oh mon Dieu! C'est Jésus qui me parle...
Je reste bouche bée et je ne sais pas quoi lui répondre... Je ne sais plus quoi dire sans lui faire peur ou faire un choc...
- Non! Non! Mme Michon! C'est juste votre alarme médicale qui vous parle... Ca va bien?
Mme Michon qui eclate de rire et qui me dit :
- Ah! Ce n'est que vous ! Je croyais que mon heure était arrivée... Vous m'avez passé une sacrée trouille...
Voilà! Je fais un métier formidable.
Non seulement, je suis en contact avec des petites mamies sympathiques (parfois) que j'aide dans les moments difficiles qu'occasionnent la vieillesse, mais en plus, voici qu'elles m'appellent Dieu! Ca flatte l'égo tout de même...
Ma douce voix apporte le réconfort. Ma voix harmonieuse dispense paix et douceur...
Et si j'étais un ange ...

25.11.04

Le téléphone pleure ...

- Allo! Alexandre? C'est maman!
- Oh bonjour maman! Tu vas bien?
- Oh! On fait aller... Et toi?
- Ca va oui... La routine, tu sais...
- Ben oui! Comme tu ne m'as pas appelé cette semaine, je me suis dis que j'allais t'appeler...
(premier reproche)
- Mais je t'ai appelé vendredi, je crois?
- Oui
- Ben tu sais depuis, il n'y a pas grand chose de neuf...
- Ah bon!
- Ben oui.
- Ca se passe bien le boulot? Tu travailles comment en ce moment?
- Oh oui! Ca se passe bien. Je donne une formation depuis le début de la semaine et puis à partir d'aujourd'hui et jusqu'à la fin de la semaine je travaille en soirée. Ca me fait du bien! Je peux faire des grasses matinées...
- Tu en as de la chance. Moi même en travaillant en soirée, je me lève tôt.
- ...
- J'ai essayé de t'appeler hier mais il n'y avait personne?
- Ah bon? Mais tu n'as pas laissé de message.
- Ah non! J'y comprends rien à votre répondeur.
- Ben c'est un répondeur simple, pourtant... C'est celui de France Télécom.
- Oh non! Il me demande d'appuyer sur la touche "biaise" et je sais pas laquelle c'est, moi cette touche "biaise"...
- La touche dièse? C'est celle qui est en bas à droite...
- Celle avec des traits dans tous les sens? C'est ça la touche "biaise"?
- Heu oui!
- Ben, elle sert à quoi cette touche "biaise"?
- Heu? Je sais pas trop... A laisser des message en tout cas... A priori...
- Oui ben c'est trop compliqué pour moi. J'laisse pas de message...
- Je vais avoir du mal à savoir si tu as appelé si tu ne laisses pas de message... Tu sais il y a le portable aussi...
- Oui! Mais il faut laisser aussi un message souvent... Je sais pas à quoi ça sert un portable si il est toujours éteint... T'es pas facile à joindre de toute façon...
(2ème reproche)
- ...
- ...
- Et toi, sinon? Le travail?
- Oh c'est comme d'habitude! Y font tous ch...! Y a la Sylvaine qui veut pas bosser et puis c'est moi qui me tape tout le boulot... Et puis le Xavier qu'est pas de bon poil en ce moment... Il gueule tout le temps... Vivement la retraite!
- Oh ca va venir vite maintenant! Dans moins d'un an...
- Ah ben oui! C'est moins d'un an... C'est dans 11 mois! Et je compte pas les vacances dedans... Y a la Monique qui part en retraite à la fin de la semaine... Elle en a de la chance...
- Ton tour va venir plus vite que tu ne le dis...
- Oui! Ben ça, c'est toi qui le dit...
- Peut-être oui...
- On verra bien...
- Et papa? Il va bien?
(je sais que c'est la question que je n'aurais pas dû poser...)
- Oh! Toujours pareil. Des hauts, des bas... Là en ce moment, il recommence...
- Ah bon?
- Ben oui! Depuis dimanche, il recommence...
- Qu'est ce qu'il a?
- Comme d'habitude, je sais pas. Il dit rien sauf en gueulant...
(je passe la longue litanie des reproches, griefs, toujours les mêmes depuis 10 ans...)
- ... Enfin! J'espère que c'est pas à cause de lui que tu viens plus me voir... J'y suis pour rien moi!
- Mais non! Voyons... Pourquoi tu dis ça?
- Ben ça va faire deux mois le 2 décembre que vous êtes pas venus...
- Tu sais, on est pas mal occupé en ce moment... Tous nos week-ends sont pris...
- ...
Un silence qui en dit long sur sa façon de penser...
- Je sais bien...
- ...
- Enfin! Voila...
- Vous redescendez quand maintenant?
- Le 24 décembre sûr...
- Ca compte pas ça! C'est Noël...
- Je ne suis pas sûr qu'on va pouvoir venir avant...
- Enfin! Vous faites comme vous voulez! Vous êtes grands maintenant... Je vais pas te forcer...
La culpabilité, cette bonne vieille arme et cette collante amie de mon adolescence, arrive au galop...
- Bon... C'est pas tout ça! Je vais te laisser... J'ai du travail moi...
- Oui comme moi! Il va falloir que je me prépare...
- Oh ça va aller si tu as dormi tard...
- Oui c'est sûr... Vu comme ça...
- Okay! Je t'embrasse...
- Oui moi aussi. Bisous maman! A bientôt.
- Oui à la prochaine...
Pourquoi elle me manque autant quand je ne l'ai pas en ligne depuis un certain temps, parfois même très court? Et pourquoi, je suis dans un tel état après l'avoir eu au téléphone?
Est-ce qu'il ne serait pas temps de couper un peu plus le cordon, Alexandre? Tu es grand maintenant!
Ben oui! Je sais bien mais c'est ma maman... Et je l'aime... Et je n'ai pas envie de la peiner... Donc, j'endure en silence ses reproches... Je sais bien que c'est sa manière à elle de me dire que je lui manque.

Les yeux d'E.

Dans tes yeux, je m'y suis noyé,
Et je continue à y nager.
Dans ton regard, j'y lis tout ton amour
Je vois qu'il durera toujours.

Jeux d'enfants

La plus belle évocation de nos jeux d'enfants :
"... Non, pour lui, jouer, c'était se balancer dans les balançoires hautes, celles construites pour les tout-petits, où on vous emprisonnait entre quatre planches sur des chaîne en faisant un bruit de joyeux fantôme; c'était éventrer le ciel avec ses pieds en criant : "j'ai deux pieds dans le ventre du soleil!"; c'était être le poids léger à un bout du see saw et avoir peur qu'on vous propulse dans les arbres, quoique cette idée n'était pas si bête, après tout; c'était grimper au bout de l'échelle mobile pour sauver du feu grand-moman-la-boiteuse, se raviser, et crier à Thérèse : "on va la laisser toaster, on la mangera avec du beurre de pinotte!" (...) Et c'était surtout, ah! oui surtout ça : s'étourdir sur la tourniquette jusqu'à ce que parc tourne dans tous les sens..."
Michel Tremblay - La grosse femme d'en face est enceinte - 1er volume des Chroniques du Mont Royal - 1986 - Les Editions Léméac.

21.11.04

Bon anniversaire


Happy Birthday To You Posted by Hello

Il venait d'avoir 18 ans.
Il était beau comme un enfant,
Fort comme un homme.

20.11.04

Jérémie Kisling

Le charme de Jérémie Kisling agit toujours autant sur moi.
Cet homme là, ce n'est pas seulement un chanteur. C'est plus que cela. Un sorcier? Un magicien? Un enchanteur? Un peu des trois sans doute.
J'ai découvert Jérémie sur scène, par hasard. Je ne serais jamais trop reconnaissant avec A. qui était bloquée en Normandie et à L. de m'avoir proposé cette place en trop. Il était la "vedette américaine" suisse de Carla Bruni. J'ai quasiment tout oublié du concert de Bruni. Il ne me reste que la vision enchanteresse de Jérémie.
Je n'avais jamais entendu parler de lui, jamais vu avant ce concert. Rien.
Quel choc.
Après avoir écouté un bon million de fois son album et vu l'artiste au moins 5 fois sur scène cette année, le plaisir reste intense.
Ce soir encore, à Neuilly, au Théâtre du Village, je me suis laissé bercer, charmer, envouter, ensorceller, séduire par ce gars charmant, envoutant, ensorcellant, séduisant.
Il est simple, souvent habillé de jeans, d'un t-shirt, de baskets. Mais il a un regard qui vous hypnose, un sourire qui vous transporte, une bouche et un petit retroussement des lèvres qui vous attirent, un petit déhanchement qui vous interdit, une façon de danser caractéristique (qui ressemble assez à ma façon de danser quand je suis seul dans mon salon), une voix qui m'enchante .
C'est bien simple; je n'ai pas pu quitter des yeux cet homme pendant une heure trente.
Ses chansons fascinent. Les textes sont d'une poésie simple et naïve qui vous fait passer n'importe quel Obispo ou Goldman pour des rigolos... Ah! On me souffle dans mon oreillette que Obispo et Goldman et quelques autres compositeurs actuels sont bien des rigolos...
Bref.
Son premier album est un véritable bonheur pour les oreilles. Un petit bijou intime qu'on aimerait bien partagé avec ses amis mais en même temps qu'on voudrait protéger, s'approprier, cacher, de peur qu'on nous le vole. Cet album fait du bien au moral. Cet album fait du bien au coeur.
Et le deuxième prévu pour le mois de mars 2005 s'annonce du même acabit.
Ce qui est bien dans un concert de Jérémie Kisling, c'est de me dire que dans une 1h30 ou 2h00, à la fin du concert, je vais pouvoir rentrer à la maison, la tête pleine de son charme, les yeux embués de sa présence.
A la prochaine fois Monsieur Kisling.

Monsieur Obsolète


Jérémie Kisling Posted by Hello

Ce soir, c'est concert de mon Suisse préféré...

19.11.04

Envie de Rome.


Envie de Rome Posted by Hello

Avec l'envol d'oiseaux rêveurs,
Je quitte le sol pour voir Paris.
Bien au dessus du Sacré Coeur,
Vite, je m'éloigne du béton gris.

La ville est belle,
Elle m'émerveille.
Loin des ruelles,
Des rues si vieilles.

D'un battement d'aile, je tourne le dos
A tout ce bruit, tous ces métros.
Envie d'espace, envie de rêve.
Envie d'une pause, envie d'une trève.

La ville est belle;
Elle m'émerveille.
Plus de ruelles,
de rues si vieilles.

Avec l'envol d'oiseaux rieurs,
Je me réveille dans mon lit,
Un peu à l'est du Sacré Coeur,
Plus proche de tout ce béton gris.

La ville est belle;
Elle m'émerveille,
Dans ses ruelles,
Ses rues si vieilles.

Réveille toi. Ne reste pas là.
Paris est là, courrons la voir.
Envie d'asphalte, envie de pas.
Marcher, flâner sur ses trottoirs.

Paris est belle,
Tu m'émerveilles,
Dans tes ruelles,
Tes rues si vieilles.



La soirée continue...


Mc 14/22 " Ceci est mon corps " - Angelin Preljocaj Posted by Hello

Dans le cadre de cette soirée spéciale Preljocaj au Palais Garnier, le Ballet de l'Opéra de Paris a repris cette pièce du chorégraphe qui est un hymne au corps masculin.
Mais comme pour le songe de Médée, il s'agit là d'une pièce noire et violente. Beaucoup de rapports dominants/dominés, beaucoup de sadisme aussi... Mais une pièce tellement belle.


Le songe de Médée


Le songe de Médée - Angelin Preljocaj Posted by Hello

Le Ballet de l'Opéra de Paris rend en ce moment hommage au chorégraphe d'origine albanaise installé à Aix en Provence. Angelin Preljocaj s'est à nouveau prêté au jeu de la création pour d'autres danseurs que ceux de sa troupe.
Il s'agit du Songe de Médée. Puis les danseurs de l'Opéra de paris se sont emparés de la pièce créée en 2001, Mc 14/22 "ceci est mon corps".

Mayday ! Mayday ! Il y a comme un problème par ici

Entourée de son époux Jason et de ses deux enfants, Médée la Magicienne, après une vie sanglante, passe une vie tranquille et douce. Ce paisible bonheur va pourtant être compromis lorsqu'elle découvre Jason avec une autre femme. Médée, folle de rage et de jalousie, commet alors l'irréparable et tue ses enfants.

C'est dans ce contexte qu'Angelin Preljocaj plante le décors et l'intrigue de sa nouvelle création intimiste pour 5 danseurs du Ballet de l'Opéra de Paris.

A l'aide de seaux et d'un arbre mort, il plante l'action sur une île sauvage et deserte, à une époque archaïque, voir primitive.
Deux enfants dorment sur les hauteurs des branches d'un arbre mort; ils se nourissent comme des animaux, à quatre pattes dans des seaux. la mère elle même, Médée, évoque plus une louve qu'une mère humaine.
Malgré ce côté sauvage, la vie semble douce et paisible. Pour les enfants, la vie semble se résumer ainsi : dormir, jouer, manger. Les parents sont très présents dans l'éducation des rejetons.
Il pourrait s'agir de l'évocation d'une vie idéale ou idyllique. La vision revisitée du bon petit sauvage mainte fois évoquée et rêvée par les Humanistes du 18ème siècle.
Ce serait une grave erreur.
Car nous ne sommes pas en présence d'une quelconque famille. Nous avons sur scène, Médée et sa famille et c'est là toute la différence. Elle a déjà fait preuve dans sa jeunesse d'une passion qu'on pourrait qualifiée de démeusurée et de sanglante.

Lorsque Médée découvre son Jason de mari roucoulant avec une belle blonde, son sang chaud ne fait qu'un tour et elle se jette violemment sur sa rivale. S'ouvre alors un trio dansé époustouflant entre Médée et Creüse (c'est la rivale! Ca ne devait pas être facile à porter tous les jours comme prénom) et le pauvre Jason qui essaie de s'interposer tant bien que mal. Ce n'est plus qu'enchevêtrement de corps. C'est une danse violente et saccadée.
Médée finit par l'emporter par la force mais Jason décide finalement de quitter sa femme pour suivre sa blonde vaincue.

Découvrant la fuite de son époux qui lui doit pourtant beaucoup (rappelons que Médée a fourni l'aide nécessaire à Jason dans sa conquête de la Toison d'Or), Médée sombre dans une rage meurtrière. La jalousie lui fait perdre raison et dans ce moment de folie, elle tue ces deux enfants de sang froid.
Ces meurtres sont évoqués sur scène de façon peu complaisante. Médée, dans de grands gestes menaçants, plonge ses mains dans un seau de peinture rouge, évoquant bien sur le sang, et éclabousse, souille, blesse, meurtrie le corps des deux gosses. Puis dans un état de nonchalance ou de vide physique et/ou mental, lentement, Médée quitte la scène abandonnant les deux corps des enfants qui avaient été le symbôle de l'amour entre elle et Jason.

En 40 minutes, Préljocaj réussit avec brio à créer une ambiance, à raconter cette tranche de vie sanglante.
L'exposition crue de cette violence aggresse le public. Beaucoup ont dû, comme moi, fermer les yeux lors de l'assassinat des enfants.
Cependant, même s'il est toujours agréable de retrouver la gestuelle chorégraphique de Preljocaj, il est étrange de les voir dans les mains de danseurs classiques. Tout leurs gestes leurs attitudes sont pure, précis, presque cliniques. Ce qui enlève parfois un peu de force par rapport aux danseurs habituels du chorégraphe. Peut-être est-ce voulu. On ne le saura jamais car ce Songe de Médée a été créée pour le Ballet de l'Opéra de Paris et ne sera sans doute jamais jouée par la troupe habituelle.


Le Songe de Médée - Angelin Preljocaj - Opéra Garnier

Petits plaisirs simples n°2

Ah!
Il y a des jours qui ne vous apportent que des bonnes nouvelles!
C'est le cas, aujourd'hui pour moi!

Je viens d'apprendre par une "news letteur" que Kylie Minogue (la Grande, la Magnifique, l'Exceptionnelle, la Bimbo...) passera en concert unique à Paris le 26 mars 2005.

2 bonnes nouvelles donc :

1/ Pour une fois qu'une "news letteur" m'apporte une bonne nouvelle... Parce que oui, pour ne pas scrutter désespérement mon Outlook quasiment vide d'amis, je me suis abonné à des tonnes de "news letteur" sans intérêt bien souvent... Mais bon, grace à elles, je reçois plus de 20 courriels par jour ! C'est pas mal tout de même...

2/ Kylie Minogue en concert. J'ai réservé. J'ai mes deux places. Je vais revoir la Belle, trois ans après ce petit concert au Bataclan !!!!


Voilà!
Il y a vraiment des jours comme cela...

Petits plaisirs simples

Par ce froid matin, je suis parti faire mes courses au marché de la Place des Fêtes.
Il faisait froid, mais le soleil pâle et quasi hivernal baignait de sa douce chaleur cette froide atmosphère.

Je commençais par me rendre chez mon fromager machecoulais parisien préféré… Quelle joie de retrouver ce jeune et charmant vendeur qui flatte sur chaque produit que je choisis… Le curé Nantais : "Humm excellent choix" ; le vacherin fermier : "je vois que monsieur est connaisseur et en plus c’est la pleine saison…" ; Un gruyère d’alpage : " vous m’en direz des nouvelles ; il est très fruité avec un petit croquant salé, vous verrez…"
Je suis reparti avec deux yaourts gratuits : "c’est cadeau de la maison…".

Le cœur léger et les narines shootées aux odeurs de fromage, je me rends d’un pas alerte vers le marché.
Les gens sont souriants et détendus, il me semble… Ou peut-être que c’est moi qui vois toutes ces personnes d’un œil différent… Je ne sais pas… Tout ce que je sais, c’est que j’ai le droit à quelques sourires, un bonjour (eh oui ! un bonjour !!!) et un excusez-moi d’une dame âgée qui semblait presque humaine du coup !

Sur le marché, je me dirige vers le poissonnier.
Autre marchand, autres odeurs… Mais les vendeurs nombreux et très efficaces sont souriants aussi…
Décidemment la dernière fois, je suis passé à côté de personnes charmantes sans m’en rendre compte… Voilà ce que c’est d’être trop pressé… Apprends à goûter la vie, Alexandre… c’est pas quand tu seras mort que tu pourras le faire.
Sur cet étal, c’est un peu la foire d’empoigne… il n’y a pas de sens de queue et les gens sont un peu plus sur les nerfs mais bon j’attends patiemment mon tour (je laisse même mon tour à une petite chose toute ridée et courbée).
Je vois mon filet de saumon qui me fait de l’œil, aguicheur, indécemment rose… Je me dis : toi ! Tu vas m’appartenir et je sens qu’il en a très envie aussi… Avec un grand sourire de connivence, la vendeuse me dit : "c’est le dernier… En plus c’est du sauvage…". Je ne tiens plus là ! Je lui tends l’argent et je m’en vais triomphant avec mon long et beau filet…

Juste à côté, je vois des clémentines acidulées. Elles sont rondes et fermes. Elles seront parfaites pour mon dessert.

Il me reste les légumes. J’ai le temps. Je vais faire le tour des marchands. Comparer, observer, écouter. Envie d’essayer et de voir d’autres personnes, même si , en même temps, j’ai très envie de voir Karim et ses légumes.
Au détour du marché, j’entends une voix gouailleuse et roque, qui vante les légumes de sa tante Germaine. La voix me plait bien. Je regarde la vendeuse : une grande dame mince avec un bonnet de laine bleu et blanc. Elle est drôle physiquement et en plus pleine d’humour… Elle me plait bien cette dame. Je scrute maintenant son étal. Il est hétéroclite : des légumes courants mêlés à des légumes que je ne connais pas… Ah ! Il y a des topinambours… Je m’insère donc dans la queue, attendant mon tour. La vendeuse qui est seule prend son temps pour servir ses clientes (surtout des mamies habituées à la vendeuse). Elle leur parle de ses légumes, de ses fruits… Elle a toujours une anecdote rigolote… Elle charme cette dame… Je me demande d’ailleurs si ce n’est pas sur cet étal que F. achètait ses légumes bizarroïdes…
C’est mon tour… Elle charrie un peu sur le fait que tout le monde achète des topinambours en ce moment… Elle me dit qu’il doit y avoir beaucoup de recettes avec ce tubercule en ce moment dans les magasines féminins… Je ne peux que lui confirmer que c’est la première fois que j’en achète et que c’est effectivement pour une recette… Elle me dit que c’est tant mieux parce que c’est un légume excellent… Elle est sympathique. Je lui achète aussi mes endives et mes herbes fraîches ainsi que des kiwis… Tant pis pour Karim et ses légumes…
Je me suis refusé de m'arrêter devant le fleuriste et ses roses multicolores... Je n'ai plus de sous... Dommage, elles étaient belles ces roses multicolores.

Voila maintenant une bonne heure que j’ai quitté l’appartement pour faire mes courses fraîches… Je n’ai pas vu le temps passé…
Un petit coup d’œil sur l’étal des Beurs… Sur les vendeurs surtout…
Et je rentre heureux par toutes ces petites joies que je viens de vivre… Qu’il est loin le boulot… Je suis bien là maintenant ! Pas de stress ! Heureux d’être là, à ce moment là… Tellement bien que j’ai le cœur qui me fait des petits trucs de contentement comme à chaque fois que je suis content… Des petits picotements qui me font monter parfois quelques larmes de joie dans mes grands yeux verts…

18.11.04

F. est parti

Après quatre ans de vie commune, F. est parti vers d'autres horizons, d'autres lattitudes. F. est parti au Japon.
Finie la cohabitation. Finie la colocation.

17.11.04

Ode informatique.

Bonsoir beauté!
Tu m'as manqué, tu sais.
Quatre jours sans te voir,
Sont autant de temps passé dans le noir.
Te prendre en main, te carresser, jolie souris.
Obéir à mes gestes, resté soumis.
Réagir sous mes doigts quand je te touche.
C'est vrai, ne soyons pas fine bouche.
PC chéri, unité centrale adorée.
Plus d'absence, d'infidélité.

La vie serait si belle si ...

"La vie serait si belle si
Elle s'amusait à nous surprendre.
La vie serait si belle si
Dorénavant, les effets et les causes
Emboîtaient leurs scolioses.
La routine ça n'arrive qu'aux autres."


Franck Monnet - La routine - Au grand jour - Tôt ou Tard - 2004 - (Excellent album)

Pensée du jour.

Si tu veux t'éviter des peines,
Au travail, c'est pas la peine
De compter sur ses collègues.
Pas de déception, pas de galère,
pas la peine de déclencher une guerre.
Après tout ce ne sont que des collègues.

Maxime (désabusée) alexandrine

16.11.04

Ménage par le vide

Vendredi soir. Tard.
Retour du travail. Retour à la maison après deux jours d'absence.
Découverte d'un appartement sans les effets de F.
Appartement vide. Sans les objets qui ont fait ce lieu. Adieu le mobile sur la fenêtre. Adieu les plantes.
Adieu les expresso corsés et les vodka glacées.



14.11.04

Pensée du jour.

Les enfants c'est bien, mais en photo c'est mieux.


Proverbe alexandrin (qui en a vu beaucoup, des enfants, pendant ce week-end)

12.11.04

Chapeau bas.

Allo Rébecca?
Tu es là?
Ca va?
Ah oui, tu ne travailles pas?
Et à part ça?
Tu manges du chocolat?
Remarque, c'est bon pour ce que tu as.
Et c'est toujours mieux que le tabac.

Mémoire voilée

Dans un voile de brume, dans les limbes d'un rêve, ton image, fugitive éclair, traverse les méandres de ma mémoire.
Qui es-tu bel inconnu?
Un sourire, un regard. Rien de plus. Le reste est vague.
Qui es-tu bel étranger?
Un moment, un instant, un espace dans le temps.
Un fantôme, un revenant, un passant.
Je ne vois pas.
Je ne vois plus.
Aussi rapide qu'elle est venue, ton image a disparu.
Sans laisser autre chose qu'un inaccessible aperçu.
Adieu l'étranger. A bientôt l'Inconnu.


11.11.04

Pensée du jour.

Si tu veux te meubler chez Ikéa, il ne faut pas avoir une petite voiture.


Proverbe alexandrin à méditer... (parce que y en a marre de regarder sans pouvoir acheter...)

10.11.04

Week-end, j'oublie tout. Le boulot, on s'en fout...

Nantes.
Ici Nantes.
Assurez-vous de ne rien oublier dans le train.
Tous les voyageurs sont invités à descendre...

Tempus Fugit


Tempus Fugit - Sidi Larbi Cherkaoui Posted by Hello

Avec le temps.

Tempus fugit...
Le temps fuit...
Sidi Larbi Cherkaoui s'intéresse au temps et à ses variations. Le temps qui passe. Le temps des souvenirs, le temps de la nostalgie. Mais aussi le temps présent, celui qu'on aimerait voir derrière soi.
Il n'hésite pas à exposer cruement les injustices, la cruauté de notre temps; à mettre en exergue les intolérances de toute sorte qui polluent notre quotidien (intolérances raciales, sexuelles, sociales...).
Dans un amalgame de petites scenettes, le chorégraphe expose les bons et les mauvais moments d'un homme... A l'image de ce danseur qui connait la gloire et le succès du chanteur populaire après avoir connu la rude vie de chanteur/mendiant des rues et qui pète les plombs devant le succès : débauche, alcoolisme pour finalement se retrouver dans la rue seul, abandonné, rejeté, oublié.
Les danseurs souffrent sur scène. Plus particulièrement la danseuse. Elle est tour à tour l'image de la femme battue; de la femme musulmanne sans droit, voilée, celle qui n'a pas le droit à la parole. Elle est alors vétue d'un chador lui couvrant la tête avec un harmonica dans la bouche, une gangue de tissus lui entrave les bras. Elle danse ou elle essaie de danser essayant de séduire ou bien émouvoir mais l'homme ne voit que la femme objet et s'en sert de table... Purement insupportable...
Heureusement, elle est aussi femme fatale, celle qui se joue des hommes, celle qui les jette lorsqu'elle en a fini avec eux. Et cette scène donne lieu a un des plus beaux moment de cette pièce. Un homme, Cherkaoui lui même (Mon dieu qu'il danse bien), trouve une Belle au Bois dormant et la reveille d'un baiser. Ce baiser lui redonne vie et ce couple, toujours en s'embrassant, virevolte en un tango endiablé. Mais cette union charnelle est fatale à l'homme qui est rejeté sans force, sans vie pendant que la demoiselle jette son dévolu sur autre individu.
Chants corses (Tempus Fugit est aussi le nom d'une formation de polyphonie corse), musiques marocaines, africaines, albanaises, italiennes chantés et joués en direct sur scène, rythment ce spéctacle et lui donnent une couleur méditerranéenne.
Les danseurs chantent en dansant; dansent en chantant; font les acrobates sur des barres de fer...
Tempus fugit est un spectacle épatant où l’imaginaire poétique de chaque interprète traverse temps et mondes pour en extraire des personnages et des situations hautement contrastées. Une réflexion en commun. Un voyage dans le temps qui tient de l’épopée.


Tempus Fugit - Chorégraphie de Sidi Larbi Cherkaoui.


8.11.04

Juste avant d'aller se coucher.

Tu veux vraiment ressembler à un cafard?
Garder ce teint blafard?
Très bien! Continue à rentrer tard.
A faire la fête, te coucher tard.


Ok ! Ok ! Je vais me coucher...

Paysage du Perche


Etang de la Herse - Belleme - Orne Posted by Hello

C'est ma région. C'est mon pays.
C'est là-bas que je suis né.
Aux portes de la Normandie,
La vie s'écoule paisible et tempérée.

Rêve prémonitoire d'E.

Ce soir, E. m'appelle assez angoissé pour me dire que ce soir, quand il rentrera du travail, il faudra impérativement passer voir la voiture qui est au garage depuis 2 mois.
Il a fait un rêve, il y a quelques nuits, où la voiture refusait de démarrer alors que nous devions partir pour Nantes. La voiture se noyait dans des litres d'huile de moteur.
Ce rêve l'a angoissé et il est persuadé qu'il a dû se passer quelque chose.
Bonne pomme, je me décide à l'accompagner, juste pour voir si la voiture est encore là et surtout dans quel état. Moi qui ne suis pas sorti de la journée, je suis un peu énervé de devoir me rendre dans l'endroit le plus glauque qui soit : le garage. Mais bon! soyons conciliant.
Nous arrivons, donc dans ce garage assez peu reluisant. Et là, devant notre voiture, nous restons saisis de stupeur. Il y a une sorte de flaque étrange sous la voiture... E. blémit, à deux doigts de s'évanouir (j'ai prévu les sels, donc pas de problème). Je me penche pour voir de quoi il retourne. Ce n'est rien. Juste de l'eau un peu noiratre mais rien à voir avec le liquide visqueux de l'huile de moteur.
E. respire. Il va même jusqu'à démarrer la voiture sans problème. Le voilà rassuré. Nous pourrons partir tranquille à Nantes mercredi soir.
Vu que j'y suis dans ce fichu garage, j'en profite pour vérifier les différents niveaux. Tout est normal.
Je respire. E. avait réussi à insinuer la panique dans mon corps. Me voilà rassuré. Nous pourrons partir tranquille à Nantes mercredi soir.
La morale de cette histoire : n'est pas la Pithye qui veut. Et Madame Soleil n'a pas encore trouvé son remplaçant.

Petit plaisir chocolaté

Dans une jatte en bois,
Déposer 50 grammes de beurre, coupé en noix,
Que vous mélangerez avec 170 grammes de sucre semoule
Et un a un le jaune de trois oeufs de poule.

Dans une casserole, au bain marie;
Fondre 200 grammes de chocolat praliné.
Attention de ne pas le bruler;
Pour cela, le remuer sans répis.

A la préparation de beurre, de sucre et d'oeufs,
Ajouter une cuillère d'extrait de vanille.
Vous verrez, ça fera un effet boeuf,
De quoi exciter toutes vos papilles.

Verser le fondu de chocolat.
Ajouter 1/2 paquet de levure et 200 grammes de farine,
Sous la forme d'une neige fine.
Remuer! Remuer! Cela doit vous faire mal au bras.

A cette pate compacte, vous ajouterez
1/4 de litre de lait frais.
Puis en deux fois, avec finesse, avec doigté,
Vous mélangerez les trois blancs d'oeuf montés en neige, légèrement sucrés.

C'est une pate liquide et aérée que vous verserez,
Dans un plat beurré et fariné.
Dans un four chaud, pas plus de 180 degrés,
Vous glisserez votre moule à manqué.

Après 45 minutes de cuisson,
Retirer votre gâteau.
Il peut etre mangé chaud
Ou bien froid. A vous la dégustation.

D'un verre d'eau fraiche,
D'un café noir,
Accompagnez ce gâteau rare.
Oubliez soucis et peines, il saura vous rendre la peche.

7.11.04

Pensée du jour

Au lieu de faire le malin,
En se moquant de tes copains,
Tourne sept fois ta langue dans la bouche.
Ca t'évitera les regards louches.
Avec tes blagues qui ne font pas mouche,
Tu risques un jour de prendre un pain.

Sagesse alexandrine. A appliquer de toute urgence.

Yin - Young

Quand je suis fatigué (et c'est le cas en ce moment), je ne me sens pas bien et je me sens vieux... Il est difficile de s'avouer qu'on n'est plus aussi jeune pour supporter de ne dormir que 5 heures par nuit.

Quand je me sens vieux, il y a deux choses agressives qui me sautent aux yeux : les valises sous les yeux (en ce moment, j'ai l'impression que ce sont carrément des malles) et ma calvitie naissante (je commence à voir l'auréole très visible).

Une seule solution pour remonter la pente : retrouver ma jeunesse d'antan... Pas ma jeunesse physique; ça c'est impossible. Mais au moins la jeunesse morale, la vraie jeunesse à mon avis, celle qui permet de se sentir toujours jeune : se sentir jeune dans sa tête, comme on dit.

Pas beaucoup de solutions s'offrent à moi :
1/ le lifting. Mais je ne veux pas qu'on me touche la peau et puis ça doit faire mal.
2/ les crêmes de soin (sérum tenseur de Clarins). Mais je n'en ai pas.
3/ les implants cappilaires. Heu on ne me touche pas comme ça. Je ne veux rien de faux sur moi.
4/ s'habiller jeune. Ca je sais faire.


Donc, ce matin, je me decide pour une tenue vestimentaire djeun's.
j'opte pour un t-shirt blanc avec manches longues et, par dessus, un t-shirt blanc et bleu Puma avec un jeans et baskets marrons Puma...
Voilà! Je suis en djeun's et je me sens bien... Ca va être une bonne journée.

Sauf que quand je quitte l'appartement, E. me lance :

- Tu sais Alexandre; il ne faut pas oublier que tu as 31 ans... Il va falloir t'arrêter de t'habiller comme un adolescent... Même si, ça te va bien

Ca casse bien le moral... Merci à toi mon bébé! J'apprécie ta franchise et ton soutien.

Je pars un peu dépité tout de même. En me disant que je dois avoir l'air un peu ridicule mais bon c'est pas grave, je me sens bien... C'est le principal.

J'arrive au travail et là une collègue (une jeunette de 25 ans) me dit :

- Moi je ne fais pas confiance à un agent de maîtrise qui s'habille avec deux t-shirts...

On se ligue contre moi... C'est pas possible.
La vie est parfois trop injuste... Pas moyen d'être crédible en jeune passé 30 ans?

6.11.04

Pensée du soir.


Le Chat - Philippe Geluck Posted by Hello

Enfin ...

Ayi ! Ayo ! Je rentre du boulot ...

Pensée du jour.

Je ne suis ni prince ni charmant,
Et j'ai pas bien lavé mes dents.
Pour embrasser la Belle au bois dormant,
Ce n'est pas le bon moment...


Jérémie Kisling - Le bon moment - Monsieur Obsolète - Naive

Arsène Gauthier

Hier soir, nous sommes allés voir le défilé Arsène Gauthier (qui se fait appeler Arsène Lupin, on ne sait pas pourquoi!), collection 1895-1913, avec son mannequin vedette, Romain Duris.
Nous avons pu voir Arsène en redingotte noire, en redingotte bleu nuit; en costume décontracté moutarde; en costume habillé argenté; en smoking; en juste corp noir; en costume traditionnel de normand; en robe du soir...
Il y avait Arsène en haut-de-forme; en chapeau melon; en cannotier; en casquette traditionnelle normande; en chapeau à voilette...
Arsène en prince russe; Arsène en curée; Arsène en maharadja; Arsène en Arsène...

Le créateur a privilégié les plus beaux décors pour son défilé :
Arsène dans un château;
Arsène à Jummièges; Arsène dans la cathédrale de Rouen; dans une église parisienne;
Arsène à Etretat;
Arsène sur un paquebot; sur une péniche; sur une barque...
Arsène dans un train;
Arsène à la ferme;
Arsène au Louvre...

Voilà je crois avoir fait le tour. Ca dure 2h10.
Voilà...
Mais, ça fait pas un film...

Arsène Lupin - Jean Paul Salomé

Thérapie musicale

Ce matin, je viens de me lobotimiser au Jimmy Somerville...
Haaaaaaaa!!! Ca fait du bien...
C'est décapant mais pas dangereux (ça ne laisse pas de traces).
Et ça permet de réécouter avec un plaisir fou le dernier album de Brigitte Fontaine.


Jimmy Somerville - Home Again - BMG
Brigitte Fontaine - Rue Saint Louis en l'Ile - Virgin France

5.11.04

Pensée du soir.

Si tu ne veux pas d'un teint blafard, ne te couche pas trop tard.


Proverbe (plein de bon sens) alexandrin.

4.11.04

Le chat

Petite boule de poils posée sur l'oreiller,
Petite boule de laine cachée sous l'oreiller.

Tu t'approches à pas de loup,
Près de la cage au coucou.
Avec le secret espoir,
De le faire choir de son perchoir.

Petite boule de laine cachée sous le canapé.
Petite boule de poils, là couchée sur le canapé.

Tu ronronnes sur mes genoux,
Avec tes rêves les plus fous.
De chasse, de gloire et de trophées,
Et pourquoi d'un peu de lait.

Petite boule de poils endormie près de la cheminée.
Petite boule de laine partie en fumée.

Nos amis les bêtes n°4


Je veux être un chat Posted by Hello

Pensée du jour.

Qui a dit que le travail, c'est la santé?
Franchement?!


Reflexion alexandrine sans intérêt

3.11.04

Pensée du jour.

Si tu vas à Rio,
N'oublie pas ton beau sombréro.
Si tu vas à Paris,
N'oublie pas ton bel imper gris.
Si tu vas aux USA,
N'oublie pas ton rouleau de sparadrap; que tu n'as plus de droit, et cetera.

Proverbes alexandrins malheueusement sans intérêt.

On Bush pour quatre ans de plus.

Les résultats de la dernière élection présidentielle américaine le montre. Nous pouvons arriver à la conclusion suivante : plus de 50% des Américains sont masochistes...

Paris, l'été...


Paris l'été Posted by Hello

2.11.04

La rencontre

Après six mois à te deviner derrière une photographie,
Après des mots et des mots à chercher plus qu'une photographie,
Je t'ai enfin vu bouger. Fini la photographie.
Empoté, timide mais impatient,
J'ai fais les cent pas, la barre au ventre,
A attendre ce grand moment,
A attendre, à t'attendre.

Tout à la joie de te voir,
Je suis resté longtemps sans voix.
Mais identique à l'image que j'avais de toi,
Nos paroles se sont déchainées autour d'un cappuccino;
Tout à la joie de te voir.
Envie de te revoir. Envie de te revoir

Pensée du jour

il n'y a pas à dire.
La flatterie, ça fait plaisir.

Sagesse alexandrine... sans intérêt.

Si Manech est vivant, j'aurais une petite fille qui s'appelera Amélie

Il n'est pas impossible que Mathilde soit la grand-mère d'Amèlie Poulain... Elle lui ressemble beaucoup en tout cas. Même fraîcheur; même détermination, même univers poétique... Oui mais voilà, Mathilde a vécu la Grande Guerre; la Salle Guerre; celle qui lui a volé son Manech; celle qui lui a volé son bonheur.

Car Mathilde et Manech vivaient une vie idéale avant 1917. Ils s'aimaient tout simplement dans leur monde peuplé d'albatros, de phare et de landes bretonnes.

1917 a tout changé pour les deux.

Lorsqu'elle apprend que son Manech qu'elle croyait mort au combat, dans une tranchée, a été en fait exécuté pour mutilation volontaire et, est peut être encore vivant, Mathilde décide quoiqu'il lui en coute, quoiqu'elle découvre, de faire la lumière sur ce qui s'est réellement passé. Elle veut croire farouchement que son fiancé est encore vivant.
Lors de sa recherche, elle rencontre des gueules cassées, des anciens; elle rencontre surtout des veuves, des fantômes, des souvenirs, des souffrances... Elle rencontre surtout l'horreur.

Jeunet a pris le parti pris de traiter le roman de Sébastien Japrisot d'un point de vu poétique, à la " Amélie Poulain ". Le roman était beaucoup plus noir, beaucoup plus réaliste.
Même si Jeunet a rendu de façon magistrale les combats du front; a reconstitué cliniquement les tranchées et ceux qui y vivaient, sa vision de la France des Années 20 est en décalage... Nous voyons la jolie maison de Mathilde, la jolie chambre de Mathilde, le joli village de Mathilde... Mais, est-ce un défaut? Est-ce une qualité? Ne s'agit-il pas plutôt de la patte du cinéaste?

Jean pierre Jeunet a réuni une pléiade d'acteurs qui servent son film plus que de raison... A sa troupe habituelle (Pinon, Darroussin, Holgado et Dreyffus), il a apporté la fraîcheur de bon nombre d'acteurs comme l'eblouissant Clovis Corillac, ou bien le très juste Albert Dupontel et Jérôme Kircher. Mais ce sont surtout les actrices qui apportent sensibilité et désespoir : Marion Cotillard qui décidement me surprend de plus en plus, la toujours très belle Jodie Foster et Julie Depardieu sous exploitée à mon goût... Sans parler d'Audrey Tautou...

Un long dimanche de fiançailles est une boulversante histoire d'amour, mais pas seulement. le cinéaste déssine au millimètre ses personnages; il croque avec la précision d'un horloger des scènes qui touchent la mémoire collective, contiennent les souvenirs et les émotions d'un peuple. ce film est un passionnant puzzle, d'une humanité chaleureuse, fraternelle et bouleversante


Un long dimanche de fiançailles - Jean Pierre Jeunet

1.11.04

Nos amis les bêtes n°3


Il est ou le chat? Posted by Hello

Les aléas de ma mémoire musicale

Si, ce soir, j'ai pas envie d' rentrer tout seul,
Si, ce soir, j'ai pas envie d' rentrer chez moi,
Si, ce soir, j'ai pas envie d' fermer ma gueule,
Si, ce soir, j'ai envie d' me casser la voix,
Casser la voix! Casser la voiiiiiiiiiiiix!
Casser la voix! Casseeeeeeerrrrrrrrrrrr la voiiiiiiiiiiiixxxxxxxxx


Heu! Tu es sûr de ne pas vouloir la fermer???

Sous les jupes de Totor

Sous les jupes de Totor, il y a une histoire d'amour simple et belle. Il ya des deux personnages tendres et humains.
Sous les jupes de Totor, il y a deux personnages tendres et humains qui s'aiment d'un amour simple et beau.
Sous les jupes de Totor, il y a les gens du Nord.
Sous les jupes de Totor, il y a la joie de vivre des gens du Nord. Il y a les (beaux) paysages industriels du Nord.

Totor est un géant d'osier et de tissus, défilant dans les carnavals du Nord. Dries est porteur de géant. Dries est porteur de Totor.
En un déclic de démarreur d'auto, Dries tombe sous le charme d'Irène qui effectue une tournée nordiste avec son one-woman-show. Une existence simple, terne et solitaire entre la voiture, les salles de spectacle et les chambres d'hôtel; avec mari et enfant qui attendent à la maison le retour de madame pour choisir la couleur du carrelage.

Un "road-movie" poétique et tendre s'engage entre ces deux personnages banals, au rythme de la Traviata et de la gaité ch'ti.

Quand la mer monte est un film joué et co-réalisé par Yolande Moreau (formidablement simple et juste) et Wim Willaert. Un film intime et pudique, drôle et mélancolique qui fait du bien au moral; qui fait du bien au coeur.

A ne pas manquer.

Quand la mer monte... de Gilles Porte et Yolande Moreau.