24.12.04

Sus aux Bretons!

Ce soir! C'est la quille!
Demain soir, c'est en Bretagne que je dormirais...
Kenavo

23.12.04

Le public de Bastille, enflammé par La belle au Bois Dormant

De notre correspondant.
Mercredi soir, à l'Opéra Bastille, une série d'incidents a perturbé la représentation de La Belle Au Bois Dormant.


C'est une incroyable série d'incidents qui a perturbé la représentation de la Belle Au Bois Dormant, mercredi soir.
En effet, aux premières notes du prologue de la célèbre pièce chorégraphique, alors que la salle était plongée dans une obscurité abyssale, quelques retardataires ont semé la zizanie dans l'assistance, provoquant bruissements et murmures perturbateurs.
Des personnes sont rentrées dans la salle, alors que le spectacle était commencé, raconte un témoin. Une personne est même tombée dans les escaliers, témoigne un autre spectateur.
En effet, d'après plusieurs sources autorisées, une personne aurait fait "oh! oh!"; ce cri ayant été suivi par un bruit mat, comme l'aurait fait un corps qui tombe. Nous n'avons pu identifier cette personne ni connaître son état de santé après cette chute spectaculaire. Quoi qu'il en soit, cette chute a provoqué des ricanements moqueurs des spectateurs voisins.
Après un retour au calme relatif, le spéctacle a pu se dérouler sans trop de contretemps, malgrés les fréquents "chut" entendus de çi de là dans la salle.
C'est à un spectacle éblouissant de kitchissime et une chorégraphie poussiéreuse mais jolie que nous avons pu assister. La sublime musique de Tchaikovski sauve pourtant ce spectacle d'un autre temps. Tutus et justes au corps moulants; sourires crispés accrochés aux visages des danseurs; pas chassés, pas croisés, pas chassés croisés, piétinements, pointes, petits sauts de cabris; Saltos, Saltos arrière, triple saltos, roulades avant, roulades arrière... Beaucoup de clinquant dans le décors et les costumes; beaucoup de beauté mais assez peu de sentiments et d'émotions
Nous avons donc assisté à la naissance de la Belle, aux fêtes données pour ses 18 ans. Nous nous sommes endormis avec la Belle mais, nous, sans la piqure de rose. Nous avons vu ce benet de prince Désiré (quel prétentieux celui-là) jouer à colin-maillard, chasser, danser, faire le joli coeur avec des damoiselles peu farouches. Nous avons frissonné à l'unisson avec le la Belle qui s'est trouvée réveillée par les lèvres charnues de Désiré. Une débauche de sentimentalité guimauve.
Le deuxième entracte, bienvenu pour nous secouer de la torpeur dans laquelle nous nous étions installés depuis près de deux heures, a été fatal à ce spectacle.
"On nous a dit qu'il y avait des odeurs suspectes de fumée et qu'il fallait évacuer la salle".
A la fin de l'entracte, alors que nous devions assister au monumental mariage des deux tourtereaux, un buste de femme éclairée par un blafard projecteur, est apparu sur la scène, juste devant le rideau pour annoncer l'évacuation de la salle :
Mesdames, Messieurs, suite a des odeurs suspectes de fumées signalées au 6ème étage de l'Opéra Bastille, nous vous demandons de bien vouloir évacuer la salle par mesure de sécurité, le temps que les équipes compétentes puissent localiser l'origine de ce désagrément. Nous vous demandons de vous diriger calmement et sans précipitation vers les sorties. Je vous remercie de votre attention et nous vous demandons de bien vouloir nous excuser pour la gène occasionnée.
Après quelques murmures de surprise, les spectateurs ont vidé la salle sans débordement ni mouvements de panique, accompagnés par les stridentes intonations des sirènes d'alarme.
Ce qui était inquiétant, raconte une spectatrice, c'est que les buvettes étaient aussi fermées. On ne pouvait pas boire un verre de champagne en attendant la fin de l'alerte.
On nous a laissé sans informations pendant un bon quart d'heure, témoigne une autre personne.
Il est vrai que les informations données par les ouvreurs étaient totalement contradictoires.
Rentrez chez vous, c'est fini pour ce soir, claironnait un ouvreur quelque peu hystérique, alors que dans un même temps, une voix masculine nous informait que l'incendie sans importance avait été localisé au deuxième sous-sol de l'opéra. Les secours ont maitrisé rapidement le sinistre. Cette même voix annonçait que le spéctacle allait reprendre rapidement.
Cependant, dix minutes après cette annonce, Madame Brigitte Lefevre, directrice de la danse à l'Opéra de Paris annoncait désolée :
"Bonsoir, ici Brigitte Lefevre, directrice de la danse à l'Opéra de Paris. Je suis désolée de vous annoncer qu'il nous est malheureusement impossible de reprendre la représentation pour votre sécurité, celle de nos artistes et de nos techniciens. Vous ne verrez donc pas le mariage de la Belle au Bois Dormant. Je n'ose pas, dans ces conditions, vous souhaiter une bonne fin de soirée, mais j'espère qu'elle le sera tout de même".
Cette interruption brutale de ce programme a provoqué des scènes de tristesse incroyable comme cette jeune fille, effondrée, en pleurs, qui avait fait le déplacement de sa province lointaine pour la plus belle pièce chorégraphique, selon elle.
D'autres spectateurs, plus stoïques, se demandaient si ils allaient manger chinois ou japonais. D'autres encore, plus pingres, se demandaient si ils allaient être dédommagés.
D'autres, enfin, se sont dit que cette alerte avait mis fin à leur calvaire.
Cette soirée chaotique n'aura laissé personne indifférent.
A.F

22.12.04

36 chandelles


36 Quai des Orfervres Posted by Hello

Parfois, après une journée de travail, j'aime bien me délasser dans la sombritude d'une salle de cinéma; faire le vide par des images; faire un break dans la réalité avec une heure trente de fiction.
Un seul critère de choix dans ses séances : l'heure de la séance.
C'est risqué... Je peux tomber sur une superbe bouse (Arthur; Les Revenants...), mais aussi de très bonne surprise dont la plus belle reste sans conteste "Quand la mer monte".
Hier soir, donc, après le travail, je me suis accordé ce petit plaisir : perdre deux heures dans une salle obscure.
J'ai jeté mon dévolu sur le film "36, quai des orfèvres" sans trop savoir de quoi il s'agissait. Un trio de bons acteurs (Depardieu, Auteuil, Dussolier), une histoire policière comme le laisse entendre le titre. Ca pouvait le faire.
En achetant ma place, je vois une petite affichette annonçant que le film était interdit au moins de 16 ans car "quelques scènes peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes".
Oh Oh! Ca veut dire que c'est super violent... Je ne suis pas sûr d'avoir très envie de voir trop de violence. Je suis un sensible, moi, et je suis très vite mal à l'aise devant des scènes qui peuvent heurter ma sensibilité...
Mais, bon, en même temps, c'est la seule séance qui commence à cette heure et puis je me dis qu'il faut un peu se forcer...
Grand bien m'a pris de me forcer...
Un polar noir, très noir, nerveux, très, très violent. Un film sans fard.
Une rivalité intestine oppose deux flics, anciens amis qu'une sombre et obscure histoire de fille ont séparé. Chacun est chef d'une cellule grand banditisme. Un groupe de braqueurs de fourgons fait des ravages à Paris depuis trop longtemps. Un ultimatum est lancé aux deux cellules : arrêter au plus vite cette bande et le vainqueur remporte une nomination à un poste haut placé au 36, quai des Orfèvres.
Cet ultimatum va surchauffer les deux ennemis qui vont en arriver à des extrémités extrèmes pour gagner.
Personne n'est bon ou gentils dans cette histoire. Il ne s'agit que de vieux routards de la police, blasés par leur métier et la violence du système. Des hommes qui en viennent à des méthodes peu orthodoxes pour arriver à leur fin.
Les acteurs sont montrés sans fioriture. Pas de starisation. Tout le monde en prend pour son grade. Depardieu est montré comme une ordure innomable, alcoolique et instable; Auteuil comme un quasi hors-la-loi mais avec un certain sens de l'honneur; Dussolier comme un faux derche de première, placé toujours du côté du plus fort mais qui fait le bon ami de tout le monde, ou plutôt de personne en fait...
Une histoire écrite au couteau; une écriture chirurgicale, nette, précise, sans fioriture. Des personnage complexes, noirs au possible, humains jusque dans leurs défauts les plus bas.
Un film dur qui donne une autre image de la police. Ce n'est pas les flics montrés à la télé : on est à mille lieux de Julie Lescaux, Navarro et autres policiers bien trop policés, calibrés grand coeur d'artichauts et formatés pour le prime time... Un film qui rappelle les polars des années 70, ceux avec Gabin, Delon et certains Belmondo...
36 Quai des Orfèvres - Olivier Marchal

21.12.04

Pensée du jour.

Neige à Paris donne le sourire aux petits.


Maxime frigorifiée alexandrine.

19.12.04

Un dimanche, à Paris.

Je devais parler des Indestructibles...
Mais comme je ne suis pas allé au ciné, ça me semble difficile.

Je pourrais disserter des heures et des heures sur l'art et la manière de faire un paquet cadeau, vu le nombre de paquets que j'ai enveloppés cet après midi.
Mais franchement, je n'en ai aucune envie... Vous m'en remerciez? Je comprends.

Je pourrais aussi bassiner tout le monde sur les nombreux avantages culturels de Paris par rapport aux villes de province, où on s'y ennuie.
Mais, vu ce qu'on fait de ces avantages, autant vivre en province.

18.12.04

Pensée du jour n°2.

Comment faire pour se sentir rouge honteux devant une caisse bondée de la Fnac Saint Lazare, un samedi après midi, une semaine avant Noël?
Présenter ses achats à cette même caisse et se rendre compte que tu as oublié ta carte bancaire à la maison.

Ps : Pour sauver la mise, il vaut mieux avoir un Bébé derrière vous avec sa carte Visa Premier ! Ca aide...

Remarque honteuse Alexandrine.

Pensée du jour.

Personne n'est parfait... sauf moi.

Maxime égocentrique Alexandrine.

17.12.04

Scènes de ménage

- Bon! Nous recevons ce soir. Il va falloir faire un peu de ménage.
- ...
- Tu veux faire quoi?
- ...

Bon c'est mal parti pour ma pomme, ça!
Devant le manque d'enthousiasme généralisé, je me lance donc seul dans la tâche ardue du ménage de cet appartement tout moquété.
Notre appartement est sympa à vivre, grand (pensez donc, 100 m², 19 vitres donnant sur Paris), bien exposé et tout et tout. Tout le monde s'extasie devant lui : quelle chance vous avez, c'est génial etc, etc...
Mais pensez donc au malheureux propiétaire chargé de l'entretien d'une telle surface. 80 m² de moquette à aspirer; 20 m² de carrelage à astiquer; je ne parle même pas du récurage de la douche, de la baignoire, des lavabos et du reste... Et quand c'est la saison des vitres...
C'est bien simple, parfois je me surprends à être un savant mélange de Mr Propre, Marie Pierre Casey (j'le f'rais pas tous les jours), du petit ange St Marc... Un être hybride qui fait froid dans le dos...Vous voyez che que cha peut donner : chi chi! La Conchita de service.

- Mais qu'est ce que tu fais Alexandre?
- Je fais un peu de ménage, je viens de te le dire.
- Mais pourquoi? C'est pas sale!

Le sapin de Noël a laissé une tonne de petites aiguilles sur la moquette du séjour que nous avons essaimées un peu partout dans les autres pièces... Des miettes de pains partout... De la paperasse qui trainasse un peu partout... La poussière n'est pas en reste... Et la vaisselle... Et... Et tout le reste... Et l'appartement est propre? On se fout de qui là?

Je préfère ne rien dire et je commence la danse de l'aspirateur expiateur. Comme dans une transe, je balance mes bras d'avant en arrière pour aspirer, extirper, arracher la poussière maligne, les acariens acariatres, les miettes mal embouchées... 30 minutes de ce régime et me voila tout fourbu du dos!

- Pauvre p'tit vieux va!
- Je voudrais bien t'y voir toi !!!!
C'est ma dualité qui me parle, là.
Après l'aspirateur, le rangement des papiers de la semaine entassés un peu par-çi, un peu par-là, un peu partout... En fait, je ne serais jamais assez reconnaissant à F. d'être parti avec tout ses meubles... Ils sont autant d'endroit que je n'ai pas à ranger.

- Tu me fatigues, Alexandre, à bouger comme un beau diable... (Vous notez que je suis un beau diable!).
- Oh, ça va! Ce n'est pas une fatigue trop éreintante...

Réponse cinglante qui semble faire mouche.

- Bon je finis mes mails et je vais faire les salles de bain.
- Je ne voudrais pas te forcer non plus!
- Ca y est! Je t'ai mis en rogne!
- Mais non pas du tout! qu'est ce qui te fait dire cela?
- Je le vois bien que je t'énerve là.
- Mais je n'ai pas de raisons d'être énervé... Je fais du ménage, tu fais de l'internet... Juste répatition des tâches ménagères.
- C'est pas juste de dire ça!
- Non tu as raison! La vie est trop injuste.

J'ai eu le temps de ranger, classer, voir jeter les papiers, factures et autres prospectus, catalogues, magasines.
J'ai eu le temps de repasser les trois ou quatre chemises et les deux pantalons qui trainaient dans un coin; ranger le linge qui s'accumulait sur les fauteuils;
J'ai eu le temps de faire les poussières; de laver la vaisselle et... Je vais arrêter là parce qu'en plus de ressembler à l'hybride décrit plus haut, je me vois déjà dans la peau de Cosette, Cendrillon et autres souillons surexploitées...
Pour résumer : j'ai eu le temps de faire tout ce que j'ai fait qu'E. n'avait pas bougé de sa chaise...
Après avoir menacé de nettoyer AUSSI les salles de bain, E. a enfin daigné s'occuper de sa part de travaux ménagers. Et comme il l'a bien fait, je ne peux plus rien dire de trop méchant...

Ah la vie de couple et les taches ménagères...

16.12.04

La peur du vide

Aujourd'hui, nous avons présenté nos derniers hommages à ma grand-mère.
Un moment que je redoutais au plus haut point. En effet, j'ai beau me dire que nous sommes éphémère sur cette terre, je desteste tout ce qui touche la mort. Je n'aime pas les cimetières; je ne supporte pas les hommages aux morts; les cercueils me font peur.
Mais aujourd'hui, je me suis trouvé confronté à cet évènement : pas le choix; il s'agit de célébrer un membre très proche de ma famille. Je ne pouvais pas ne pas assister à cette cérémonie : pour elle et sa mémoire; pour ma mère durement touchée par cette disparition; pour moi, pour témoigner de toute mon affection pour elle.
Je me suis forcé (vraiment) à participer à la cérémonie, tiraillé entre mon besoin de l'accompagner dans son dernier lieu de repos et ma peur panique du cérémonial qui l'entourerait à ce moment là.
Ce matin, la peur au ventre (vraiment), j'ai pris la route vers Mamers, vers la Sarthe, vers le berceau de ma famille, vers elle.
Ce matin, j'ai eu peur d'aller voir ma mère; d'aller voir mes soeurs; d'aller voir ma famille. Je ne voulais pas voir maman anéantie par la disparition de celle qui lui a donné la vie. J'ai eu peur de la detresse, de la tristesse, du deuil, des larmes. J'ai eu peur de voir les réactions provoquées par la disparition d'un être cher; moi qui n'ai versé que très peu de larmes; moi qui n'arrivais pas à pleurer.
Ce matin, j'ai eu peur de ma réaction si je me trouvais dans la même situation que ma mère... Une transposition de ce qui lui arrivait sur ce qui va arriver un jour.
C'est bête? Je le sais... Mais je ne contrôlais pas; je ne controlais plus... Ca fout une peur panique de ne pas contrôler...
Je suis arrivé à la maison, chez mes parents, et j'ai vu. J'ai vu ma mère désemparée, perdue, les yeux rougis d'avoir trop (ou pas assez) pleuré. Ca m'a fait mal. La seule chose que j'ai pu faire c'est de me jeter dans ses bras; la serrer tres fort; la réconforter et éclater en sanglots secs, ces sanglots qui vous secouent physiquement mais qui ne vous font verser aucune larme. Une première déchirure dans la carapace de mes sentiments... J'ai su que mes larmes couleraient aujourd'hui.
Et mes larmes ont coulé tout au long de cet après midi, à plusieurs reprises.
Ca m'a vidé, libéré. Pas de honte à éprouver de pleurer la disparition de ma mémé; lui exprimer ainsi qu'elle allait me manquait (même si je n'ai sans doute pas été le petit-fils idéal); lui dire adieu et que cet adieu me rendait triste.
Cet après midi, je me suis prouvé que j'étais capable d'exprimer des sentiments normaux et que je n'avais pas à avoir honte de les extérioriser, malgré le déni de toute l'éducation que j'ai reçue à ce sujet que cela impliquait ("pleurer ce n'est pas être un homme"; "tu pleures comme une fille" et j'en passe...).
J'ai pu accompagner ma grand mère jusqu'à son dernier repos. J'ai eu mal de la voir descendre dans ce trou dans la terre. Mais j'ai compris une chose en la voyant ainsi disparaitre "matériellement" si je puis dire : j'ai compris que malgré sa disparition, elle serait toujours présente en moi; qu'elle ferait toujours parti de moi. Tout comme la petite flamme et la rose que j'ai déposé sur son cercueil pour lui témoigner ma présence à ses côtés, elle sera toujours une petite flamme en moi et un bouton de rose à jamais accrochée sur moi.
En pensant à elle, je la reverrais me servir un verre de lait chaud tout frais tiré de ses vaches, dans l'étable qui sentait bon le foin frais et les odeurs de la ferme. Je la reverrais, avec ses blouses à fleurs, nous tartiner de larges tranches de gros pain avec de la confiture ou du chocolat, nous assis autour de la grande table de ferme, attendant patiemment notre tour. Je la reverrais me servir son café toujours trop chaud avec les yeux brillants de joie de me revoir.
Les souvenirs d'elle combleront ainsi son absence éternelle.

Nous sommes avec toi

Avec ces petits riens
Qui habillent la vie

Avec des gestes simples
Qu'on aime à échanger

Avec un peu de temps
Qu'on offre à partager

Avec ces images
Qui refont le passé

Avec juste quelques mots
Qui te saluent tout bas

Nous sommes avec toi
Réunis en ce jour

Nous sommes avec toi
Unis par la pensée

15.12.04

Les aléas de ma mémoire musicale n°3

Comme un enfant aux yeux de lumière
Qui voit passer au loin les oiseaux
Comme l'oiseau bleu survolant la terre
Vois comme le monde, le monde est beau
Beau le bateau, dansant sur les vagues
Ivre de vie, d'amour et de vent
Belle la chanson naissante des vagues
Abandonnée au sable blanc
Blanc l'innocent, le sang du poète
Qui en chantant, invente l'amour
Pour que la vie s'habille de fête
Et que la nuit se change en jour
Jour d'une vie où l'aube se lève
Pour réveiller la ville aux yeux lourds
Où les matins effeuillent les rêves
Pour nous donner un monde d'amour
L'amour c'est toi, l'amour c'est moi
L'oiseau c'est toi, l'enfant c'est moi
Moi qui ne suis qu'une fille de l'ombre
Qui voit briller l'étoile du soir
Toi mon étoile qui tisse ma ronde
Viens allumer mon soleil noir
Noire la misère, les hommes et la guerre
Qui croient tenir les rênes du temps
Pays d'amour n'a pas de frontière
Pour ceux qui ont un cœur d'enfant
Comme un enfant aux yeux de lumière
Qui voit passer au loin les oiseaux
Comme l'oiseau bleu survolant la terre
Nous trouverons ce monde d'amour
L'amour c'est toi, l'enfant c'est moi
L'oiseau c'est toi, l'enfant c'est moi

Marie Myriam, l'Oiseau et l'Enfant... Grand prix de l'Eurovision 1977.
Quels souvenirs...

Ce souvenir musical là, je le dois à Rafaele, qui est très fort pour faire ressortir des vieux succès de derrière les fagots.

13.12.04

Esprit de Noël... Il est là, je le sens.


Mon beau sapin, Roi d'mon salon Posted by Hello

Voila!
C'est fait!
Tout est fait!
Cette année, nous chanterons aussi "Mon beau sapin, roi des forets".
Oui! Cette année sera un Noël avec guirlandes et grosses boules; avec des anges musiciens et des soulliers en peau de chagrin.
Oui! Cette année, ça sera lui, mon beau sapin.


Adieux

Après toutes ces années,
Tu as décidé de nous quitter.
Partir loin, te reposer.
Avec mérite, éternellement.

Samedi, ton coeur a laché,
Trop usé, trop fatigué.
La vie dure ne t'a pas épargnée.
Que ce repos éternel t'apporte enfin la liberté.

Plus de tracas, plus de vieillesse.
Que du bonheur, de l'allegresse.
Comme une étoile ensoleillée,
Ta lumière va veiller, me protéger.

Ma petite mémé, tu vas me manquer.
Mais peu de larmes, je vais verser.
Car là où tu vas, tu seras bien;
Parmis les anges, tu seras bien.


Il faut sauver le soldat Laurence


Asnelles - 12 Décembre 2004 Posted by Hello

Malgré un froid de pingouin, dimanche après-midi, histoire de bouger un peu et de se dégriser sainement, nous avons décidé de quitter le foyer chaud et rassurant de la cheminée du Manoir pour aller faire notre ballade rituelle sur les plages du débarquement.
Vêtus comme un oignon (je portais six épaisseurs de vêtements), nous avons déambulé sur la petite plage d'Asnelles; petite plage marquée par le débarquement. La mer était basse et nous avons pu remonter assez loin sur la plage jusqu'à une première barge de béton.
Nous n'avons pu faire qu'un aller-retour express tellement il faisait froid. Un ciel brumeux avec un air vif et glacial. Malgré toutes mes couches de vêtements, je ne pouvais m'empêcher de grelotter ce qui n'est pas forcément la meilleure des choses quand on prend des photos.

Cette photos a été prise par moi mais le tremblement de mes mains a donné ce résultat... Pas si mal, tout compte fait.
On y voit Laurence, seule, comme elle l'aime sur une plage, s'avançant vers les la mer.

Pomme de Noël et pomme d'Api...


Pomme de Noel Posted by Hello

Ce week-end a marqué le début de la période des fêtes de Noël.
En effet, depuis 4 ans maintenant, tous les ans, nous fêtons Noël, en Normandie, avec nos amis normands... Depuis 4 ans, nous fêtons cela quelques semaines avant la vraie fête de Noël. C'est alors, l'occasion de bien manger (L. s'est vraiment dépassée cette année pour gâter nos papilles gustatives), de bien boire, de revoir ceux que nous ne voyons plus que trop rarement.
Et comme cette fête a lieu en Normandie, le fruit emblème de cette région trône en maître dans les décorations de Noël.

11.12.04

Week-end Normand


Pommes Posted by Hello

Ce week-end, je pars au pays des pommes.
Pourvu que je n'y tombe pas, pour ne pas semer la discorde.
Et comme disait Adam : " quand ca ne va pas, il y a toujours un pépin ".

10.12.04

Alexandre dans le metro

Le metro parisien est une source inépuisable d'anecdotes de tout genre. Droles, tristes, cocasses, déroutantes, il y en a pour tous les goûts.

Ce matin, ligne 4, entre Châtelet et Montparnasse.
Assis sur un strapontin, j'étais plongé dans la vie d'Ishi, le dernier représentant de la tribu des Yana, tribu indienne de la Californie*. Pour une fois à cette heure çi, la rame n'était pas pleine à craquer.
Absorbé par ma lecture, transplanté dans les plaines du Sacramento aux côtés des guerriers yani, je ne vois personne autour de moi. C'est à peine si j'entends le bruit du train; c'est à peine si je vois les stations défiler. Dans ce type de situation, il n'est pas rare que je rate ma station... Je reste vigilant d'un demi-oeil.
Soudain, dans mon champs de vision, quelque chose d'indéfinissable attire mon attention. Je ne saisis pas encore quoi. Cependant, cela suffit à me faire lever la tête de mon livre. Quand soudain, le voyageur assis juste en face de moi se précipite vers moi et se met quasiment à genoux devant moi. Mon coeur a failli me lacher et me traverser la poitrine tellement j'ai eu peur; j'ai bien cru que mes bras allaient tombés du reste de mon corps; mes jambes ont flageollé; une sueur froide a coulé dans mon dos; je me suis senti blémir... La grosse peur panique... Ca y est mon heure etait arrivée...
Avec du recul, ce qui était drole c'est de voir ce gars devant moi à genoux essayant d'attraper quelque chose sous mon siège.
Je me suis dit : " chouette un admiratteur secret que ma beauté fatale a fait défaillir (ENCORE UN) ".
Je l'ai regardé interloqué. Il m'a regardé en souriant et m'a montré un journal de petites annonces qui se trouvait sous mon siège. Et aussi vite, qu'il était arrivé, il avait regagné son siège.
Les yeux ronds, je le regarde en souriant et je lui dit qu'il m'avait fait peur. Il m'a retourné un grand sourire et me dit " je suis désolé "...

Non mais des fois! Avoir une crise cardiaque à cause d'un journal...

Ce soir, ligne 12, mairie d'Issy.
16h00. Dure journée. Je suis fatigué, harrassé, par cette journée de fou. Ce n'est pas grave dans moins d'une heure, je serais en en week-end. Un long week-end. Trois jours.
J'ai envie de rentrer vite à l'appartement. Me glisser dans un bain chaud. Me délasser en écoutant de la musique douce comme le très bon dernier album de Françoise Hardy**, en savourant un petit verre de vin...
Je m'installe dans la voiture de tête. Et c'est parti pour une heure de trajet...
Sauf que la conductrice, avant de lancer sa machine, nous gratifie d'un inattendu, d'un joyeux, d'un surprenant, d'un agréable : " Mesdames, Messieurs, bonsoir. Je vous souhaite un agréable voyage ".
C'est tout bête, mais ça change complètement l'ambiance du voyage.
* Théodora Kroeber, Ishi, Presse Pocket, Coll. Terre Humaine/Poche, 1989
** Françoise Hardy, Tant de belles choses, Virgin, 2004

9.12.04

Esprit de Noël! Es-tu là?

Voila!
C'est fait!
C'est décidé!
Cette année, nous ne chanterons pas "Mon beau sapin, roi des forets".
Non!
Cette année sera un Noël sans guirlandes ni grosses boules; sans anges en verre ni soulliers en moumoute.
Non!
Cette année, ça sera sans sapin.

Abus de pouvoir

Ce matin. Station de métro Mairie d'Issy.

Pas encore tout à fait réveillé et toujours avec cet air obsédent des Pink Martini dans la tête, je débarque sur les quais des brumes; terminus, tout le monde est invité à descendre. Dans 10 minutes, je serais en poste... Dans 10 minutes, je vais en prendre pour 8 heures.

En haut de l'escalier de sortie, au moins dix agents de la RATP procèdent au contrôle des titres de transport. Dans un coin, deux agents de la sécurité de la RATP veillent au grain et au bon déroulement de l'opération. Ca traine, on n'avance pas... Les usagers râlent... Comme d'habitude.

Soudain, branle bas de combat. Un jeune homme, qui n'a pas vu la troupe d'agents semble t-il, enjambe le tourniquet d'accès sans composter son billet.
Il est immédiatement "pris en charge" par les deux agents de la sécurité qui étaient en marge. Quand je dis pris en charge, il s'agit d'une figure de style. Les deux agents ont agrippé ce jeune homme et l'ont littéralement plaqué au sol, sans ménagement et sans gants. Il n'y a eu aucun échange de paroles me semble t-il. Les agents qui effectuaient le contrôle, ont aussitôt formé un cordon autour de cette scène; un écran de blousons verts et gris pour dissimuler le frame. " Circulez, Messieurs, dames! Circulez ". Témoins et complices.
Et j'ai circulé...
Pas très fier de moi sur ce coup là... Mais comme la bonne vingtaine de personnes qui étaient autour de moi, j'ai fait l'autruche...
Ce n'est pas que je veuille défendre coute que coute ce jeune homme. Après tout, il était en infraction. Mais ce type de petit délit mérite t-il autant de violence et d'acharnement?
Ce que je trouve honteux dans cette histoire, ce sont les agissements de ces cow-boys du métro, ces gros bras des couloirs. Je ne veux pas généraliser. Mais il faut bien avouer que je n'aimerais pas me retrouver seul dans une rame de métro avec une équipe de la sécurité RATP, je ne serais vraiment (mais vraiment pas) rassuré. Un comble pour des personnes qui sont sensés nous protéger! Ils sont le symbole le plus répugnante de cette pseudo virilité que confert le port de l'uniforme et de l'arme.
Sans vouloir (encore une fois) généraliser, ils tiennent bien souvent des propos calomnieux, racistes (je suis persuadé que la couleur de peau du jeune homme est en partie responsable de ce traitement) et homophobes (je l'ai vu et entendu)... Sans parler du sexisme primaire...
Il est évident que le métro parisien a besoin d'être sécurisé. Mais doit-on accepter ces brutes et leurs agissements à la limite de la légalité et qui font quasiment aussi peurs que ceux dont ils sont sensés nous protéger? Vraiment? est-ce le prix à payer? Je ne veux pas le croire...

Les aléas de ma mémoire musicale n°2

Je ne veux pas travailler.
Je ne veux pas déjeuner.
Je veux seulement oublier.
Et puis je fume.


Ce matin, je me réveille avec le "Je ne veux pas travailler" des Pink Martini... Oh! Ca sent la bonne journée motivée qui commence... Je vais l'avoir dans la tête toute la journée.
Cependant, pas moyen de me souvenir des autres paroles que celles du refrain... Alors ça fait : na na na la la la lalere. Na na na la la la la na na na nanere... Je ne veux pas travailler... Enervant!

Je ne veux pas travailler - Pink Martini - Sympathique - 1997

8.12.04

Vigile Mégastor

Un soir. Magasin Virgin Mégastor, Grands Boulevards.
Après une séance de ciné au Max Linder, notre salle préférée, E. et moi avions décidé de passer au magasin Virgin du quartier. Il était environ 21h30. Nous n'avions rien de particulier à voir mais comme à chaque fois dans ces cas là, nous étions à l'affût d'une bonne surprise.
Dans mon esprit, le magasin fermait minuit. Je prenais donc tout mon temps. E. avait jeté son dévolu sur le rayon Bandes Dessinées et moi sur les rayons musicaux.
Je passais d'une borne d'écoute à l'autre, curieux.
Vers 21h50, je tombe sur un bon album, celui du groupe anglais The Servant. Je commence à écouter attentivement ce cd et me dit que ça va être certainement une nouvelle acquisition pour la discothèque.
Je suis plongé dans l'ambiance musicale et comme à chaque fois que j'ai un casque sur les oreilles, le reste du monde n'existe plus. je me souviens parfaitement bien que j'écoutais le morceau n°6 de l'album, nommé "Orchestra". Le plus beau morceau de l'album... Je suis aux anges... La musique est forte dans mes oreilles; je suis envahi; plus rien autour de moi n'a d'importance.
Soudain, quelque chose de pas très normal me sort de mon état de rêverie... Je ne sais pas quoi mais, vraiment, il y a quelque chose qui a changé. Très vite, je me rends compte que quelqu'un est en train de retirer le casque d'écoute que je porte. Je pense immédiatement à E. qui veut me faire part d'une grande réflexion metaphisique... Je m'apprête à bien le recevoir et je lance mon regard le plus noir, le plus meurtrier vers l'importun.
Mais là! Surprise! Je me retrouve vers quelqu'un au regard encore plus noir et plus meurtrier que le mien... Il s'agit du vigile du magasin qui m'arrache littéralement le casque de la tête en m'aboyant : "on ferme" et s'en va.
Je suis furieux de cette façon de faire. Je balance les trois albums que je comptais acheter. Ce n'est pas ce magasin qui aura mon argent. Je me promets, la main sur le coeur, de ne pas remettre les pieds dans ce lieu. Je jette l'anathème sur ce malotru mais pas trop fort tout de même, parce qu'il est beaucoup plus grand, beaucoup plus fort que moi.
Mais, le Malabar n'en a que faire de mes signes de mécontentement. Son but, me ramener vers la sortie le plus vite possible. Il va même jusqu'à me suivre vers l'escalier... On ne sait jamais, si je décidais de passer un peu de temps dans le rayon DVD...
C'est décidé! Je ne ferais plus mes achats dans cette enseigne (dans ce magasin en tout cas). Mieux vaut les Agitateurs d'idées voisins...

Miam Miam !

Pour la première fois depuis près d'un siècle, un saumon sauvage a été pêché dans la Seine à la hauteur d'Aiziers (Eure), a fait savoir mardi l'agence de l'eau Seine-Normandie.
Le saumon atlantique d'un poids de 1,84 kg et d'une longueur de 62 cm a été capturé le 19 octobre près de l'estuaire de la Seine dans le cadre d'"une pêche scientifique" destinée à établir un diagnostic sur le peuplement en poissons en fonction des habitats.
Un spécialiste de l'Inra a confirmé qu'il s'agissait d'un "castillon", c'est-à-dire d'un saumon sauvage qui a passé un an en eau douce et un an et demi en mer, et qu'il effectuait, à cette période, sa première migration de reproduction en remontant la Seine.
Le saumon a disparu de la Seine dans la première moitié du XXe siècle en raison principalement de la multiplication des barrages sur le fleuve, des obstacles presque insurmontables pour rejoindre les frayères situées en amont de Paris.
Les spécialistes de l'agence de l'eau Seine-Normandie se demandent si cette capture ainsi que la réapparition des éperlans constituent "les signes d'une tendance notable à l'amélioration de la qualité de l'eau et des milieux".
Info Reuter - Free - 08/12/2004

Pensée du jour.

Laissez un peu de pouvoir à un être cupide, vous en ferez un véritable tyran.
On en rencontre partout et surtout au bureau. C'est ce qu'on appelle " LE PETIT CHEF ". C'est un être puéril, puant, putassier, dégoutant, débequetant, prédateur, hargneux, calculateur, carnassier et o combien dangereux.

Pensée colérique alexandrine

7.12.04

Pensée du jour.

Ne rien faire. Se perdre dans l'inactivité. Un bonheur incommensurable.


Pensée fainéante alexandrine.

La liste.

Bon! Ca y est. Nous y sommes.
Comme tous les ans, à la même période, je vais devoir réflechir; me creuser les méninges; me torturer le ciboulot; me remuer les neurones; shaker ma matière grise.
Pour quoi faire?
Essayer de trouver le bon cadeau pour la bonne personne. Eviter les mauvaises interconnexions. Ne pas commettre d'impair. Ne pas offrir le même cadeau à la même personne deux années de suite.
Car oui! La période d'avant Noël est associée à une période de stress importante. Comment en deux ou trois semaines, voir en une seule semaine pour moi qui fait tout à la dernière minute (ce qui rajoute d'autant plus au stress ambiant) réussir la plus belle des fêtes commerciales de l'année? Pourquoi il est important de trainer dans des magasins bondées de clients pressés rien que pour voir les yeux brillants de plaisir et d'émerveillement de mes charmants neveux et nièces?
Toute cette période de doute doit faire partie de cette grande fête de Noël. Sans doute... Certainement... En suis-je bien sûr?
Car avant la période des achats à proprement parlé, il y a la longue et difficile période des listes... Celles qu'on fait pour soit; celles qu'on fait pour les autres; celles qu'on demande aux uns; et celles qu'on demande aux autres; la liste des personnes à gâter; la liste des personnes à oublier... Beaucoup de listes; beaucoup d'informations à analyser, classer, catégoriser, budgéter; beaucoup de d'éléments de beaucoup de listes pour créer, enfin, La Liste (encore une). La Liste Des Listes... Celle qui servira à faire les achats et ainsi faire plaisir...
Et c'est tout heureux, muni de cette liste, qu'on peut se rendre rue de Rivoli, Boulevard Lafayette, aux Quatre Temps, aux Halles, ou tout autre endroit regroupant plus de deux magasins, pour vider le compte en banque.
Je ne sais pas si tout le monde fait comme moi, mais j'essaie de chercher le lieu idéal pour faire l'ensemble de mes achats et le même jour, si cela est possible. Mais je pense que beaucoup de personnes font comme moi, vu la foule qu'il y a à ces endroits... Et ce qui est assez étrange, c'est que souvent, alors que vous avez cru être extrèmement original dans le choix des cadeaux à offrir, vous vous retrouvez dans des rayons vides comme si, en fait, tout le monde avait eu la même idée que vous.
Pas très agréable...
C'est dans ces moments là qu'on se dit : " basta, cette année, je ne fais de cadeaux à personnes. De toute façon, ce n'est que purement commercial comme fête, il n'y a plus l'esprit de Noël."
Et c'est vrai? Une simple orange, une petite boîte de chocolat, une poupée articulée, une petite voiture Majorette, un jeu de cartes suffisaient à rendre un enfant heureux. Pour les adultes : rien; un repas amélioré pour marquer la journée.
Aujourd'hui, si un gosse n'a pas plus de 10 jouets, c'est un enfant considéré comme défavorisé qui a besoin de l'aide des associations carritatives pour atteindre son quota de jouets... J'exagère beaucoup sans doute... Bien qu'à mon avis...
Je noircis le tableau. C'est vrai... Ce n'est pas si terrible que cela. Jy survit même... La preuve, je recommence tous les ans...
La seule chose qui me manque c'est la simplicité que devrait être ce moment. Ne pas se poser de question sur le fait de prendre tel chose ne va pas vous faire passer pour le radin du quartier, tel objet ne va pas vous faire passer pour le has been de la soirée... On devrait se contenter du plaisir d'offrir...
Je ne suis pas mieux que les autres. J'aime recevoir des cadeaux, beaucoup de cadeaux, des tas de cadeaux, des tonnes de cadeaux. Mais si j'en avais qu'un seul, venant des personnes que j'aime, ne serais-je pas plus heureux? Je ne sais pas ...
Quoi qu'il en soit. Je vais devoir faire ma propre liste des cadeaux que je voudrais me voir offrir.
"Une liste, exhaustive, numérique, exemplaire", comme dirait Jérémie Kisling.
Très cher Père Noël,
Cette année, j'ai été très sage et je n'ai pas mis les doigts dans mon nez. Je pense avoir mérité quelques cadeaux.
Pout t'aider, je t'ai fait une petite liste de choses que j'aimerais bien avoir. Tu pourras choisir dedans tout ce que tu voudras.
Cette année, je voudrais...

5.12.04

Pensée du jour.

Rêver. Rêver. Rêver.
Une vie sans rêve ne permet pas d'espérer.
Et une vie sans espoir... C'est une vie ratée.


Pensée rêveuse alexandrine.

Alexandre! C'est moi...


Posted by Hello


Bon allez! J'ose! Je me montre! Mais n'ayez pas peur... Je suis gentil tout de même. Ca aide à faire passer...

4.12.04

Tant de belles choses

Même s'il me faut lacher ta main,
Sans pouvoir te dire à demain.
Rien ne défera jamais nos liens.
Même s'il me faut aller plus loin -
Couper des ponts, changer de train.
L'amour est plus fort que le chagrin
L'amour qui fait battre nos coeurs
va sublimer cette douleur,
transformer le plomb en or.
Tu as tant de belles choses à vivre encore.
Tu verras au bout du tunnel
se dessiner un arc-en-ciel.
Et refleurir les lilas.
Tu as tant de belles choses devant toi,
même si je veille d'une autre rive.
Quoi que tu fasses, quoi qu'il t'arrive,
Je serai avec toi comme autrefois.
Même si tu pars à la dérive,
l'état de grâce, les forces vives,
reviendront plus vite que tu ne le crois.
Dans l'espace qui lie ciel et terre
se cache le plus grand des mystères.
Comme la brume voilant l'aurore.
Il y a tant de belles chose que tu ignores.
la foi qui abat les montagnes,
la sources blanche dans ton âme.
Penses-y quand tu t'endors :
l'amour est plus fort que la mort.
Dans le temps qui lie ciel et terre
se cache le plus beaux des mystères.
Penses-y quand tu t'endors :
l'amour est plus fort que la mort.

Françoise Hardy - Tant de belles choses - Tant de belles choses - Virgin - 2004

Plaisir Dionysiaque

Tourne la tête, tourne les sens.
Tourne sans cesse à contresens.
Esprit léger. Esprit rieur.
Esprit volage. Esprit frappeur.
Vapeur éthérée dans les yeux,
Corps engourdi dans un manteau cotonneux.
Doux abandon, joyeuse ivresse.
Loin de mon corps, douce paresse.
Plus de limites. Plus de barrières.
Brumes éthyliques. Perte de repaires

3.12.04

Dis? Tu veux bien être mon ami?

La légitimité de se sentir entouré, écouté… Rien de plus normal, n’est ce pas ?

Oui mais voila, les aléas de la vie font que parfois, les personnes qui ont compté à un moment se sont éloignées, ont fini par disparaître, absorbées par les distances, le temps, par leur propre vie… C’est normal… Oui mais je me pose une question du coup : Les amis sont-ils éternels ?

Je viens de me rendre compte que mes amis, ceux d’avant Paris sont partis, disparus, absorbés par leur propre vie… Loin des yeux, loin du cœur… Oui ! Malheureusement, c’est une triste réalité.
Dois-je blâmer qui que ce soit? Devrais-je être en colère contre quelqu’un en particulier? Contre moi peut-être ? Non je ne le pense pas. C’est la vie.
Le problème, c’est la frustration que je ressens pour la manière dont cela s’est passé… Un manque profond, là quelque part du côté du cœur…

J’aurais dû déjà voir les prémices en janvier dernier. Tout le monde y était. Pas un ne manquait. Toute la bande comme au bon vieux temps de la fac… Vraiment ? Comme au bon vieux temps de la fac ? Non pas vraiment ! Tous sont mariés ou presque et K. a même deux adorables petites filles… Voilà ce n’est plus la même chose…
Pourtant, une chose n’a pas changé : leur humour potache ! Après 5 ans, ils ont gardé leurs blagues à deux balles, très scato, de très mauvais goût…
Je ne me suis pas senti à ma place à cette soirée. Total décalage avec eux qui continuent à se voir régulièrement. Moi je suis largué. J’ai ma vie loin d’eux ; ils ont la leur loin de moi… Finies les longues soirées de discussion en buvant des cafés et en mangeant du chocolat dans ma petite chambre universitaire de 9m² avec P. Finies les soirées tarot qui nous tenaient éveillées toute la nuit… Finis P., K., F.

Je me suis dit que ce décalage venait de moi. La vie parisienne me monte à la tête. Un certain snobisme ou je ne sais quelle autre tare dépréciatrice de ma part… Alexandre et son sentiment d’infériorité… J’ai persévéré… Des appels pour prendre des nouvelles ; des mails pour en donner… Mais personne ne me demandait comment j’allais. Personne ne s’inquiétait pour moi…
Ce n’est pas grave en soi, je sais bien. Mais moi aussi j'aimerais qu'on me demande si je vais bien. Il est difficile d’accepter qu’une page se soit tournée, comme ça, presque sans la voir se tourner… Si j’étais resté là-bas, la situation aurait-elle été identique ?
Je ne sais pas et je ne le saurais jamais. Et faut-il se poser la question d'ailleurs? Nous avons juste pris des chemins différents.

Le principal maintenant pour moi, c’est de me faire de nouveaux amis. Les miens. Pas ceux d’autres. MES AMIS.

Après 4 ans à Paris, je n’ai côtoyé que les amis d’E. qui sont devenus aussi les miens mais pas les miens, miens… Je sais, je ne suis pas très clair. Ce que je veux dire c’est que je ne peux pas parler avec ces amis comme je pouvais le faire avec ceux Du Mans. Dire des choses personnelles, déconner sans se poser de questions ; sortir entre copains

Depuis quelques mois, j’ai rencontré sur un chat un charmant jeune homme avec qui je me suis bien entendu. Il est drôle (super drôle même), cultivé (une vraie encyclopédie, à mon avis), parfois grossier (si, si parfois mais j'adore) et il est super intéressant. J’ai très vite vu une possibilité d’ami en Rafaele. Il me semble que ce la se confirme…

Alors que je me désespérais de ne plus avoir de nouvelles de mes connaissances mancelles malgré un mail récent, je viens de passer une journée extraordinaire avec Rafaele… Le type d’après midi comme j’attendais depuis longtemps. Un rapport simple, intime (dans le discours et les propos), chaleureux, amical…

Je pense avoir un nouvel ami… Je le souhaite en tout cas. C’est tellement important pour moi.

1.12.04

La tête du gars ...

Bon! C'est vrai! J'avoue... J'aime bien les gâteaux... Mais de là à ressembler à une tronche de cake... Non! Là, ca ne va plus...
C'est promis... Je me le promets... Je me couche avant minuit... Ca sera une résolution pour cette fin d'année.

Pensée du jour.

Vivement ce soir qu'on se couche...

Proverbe alexandrin (pas réveillé du tout)

30.11.04

Jojo The Squirrel Of St James Park


Jojo The Squirrel Posted by Hello

Jojo est un écureuil. Un des nombreux écureuils qui peuplent les pelouses et les arbres de St James Park. Ce charmant gaillard (Jojo a de l'embonpoint) n'a rien de particulier par rapport à la centaine de ses congénères qui habitent ce parc. Oui mais voilà, Jojo The Squirrel Of St James Park m'a fait une sacrée impression...
Ce joli Jojo, à la queue ébouriffée, était assis bien sagement sur ses deux pattes arrières et grignotait je ne sais quelle nourriture. Il était tout mignon.
Quand je l'ai vu je me suis mis à l'appeler à grand renfort de bruit de bouche imitant les bisous bruyants. C'est plus fort que moi ça! Dès que je voir un animal, il faut que je l'appelle... Ca doit être mon côté "Alexandre découvre le monde"...
Bref!
Je l'appelais donc. Seulement voilà, le Jojo a eu une réaction assez surprenante; une "over-reaction" comme dirait The Bride... Il m'a regardé de ses petits yeux noisettes (ce qui est logique pour un écureuil) et s'est mis à foncer vers moi de façon très rapide avec des petits cris du style agressif... Il semblait me dire :
- You're talking to me, Man? Hum! You're talking to me!!!!???
(Ben quoi, les écureuils anglais parlent anglais non?!).
J'ai eu un moment de flottement, me demandant ce que je devais bien faire là! Fuir devant cette furie avant qu'elle ne me saute au visage et ne m'arrache les coronaires d'un coup de ses petites dents acérées et qu'elle ne se repaisse de ma chaire délicate... Car à coup sur, Jojo était un écureuil psychopathe à tendance meurtrière... Vision d'horreur de Jojo, ses poils dégoulinant de mon sang...
Oui mais la fuite devant cette riquiqui bestiole me posait un problème moral : qui est le maître? L'animal ou l'homme? Un être primitif ou l'être intelligent? Non ! Non! Non! Je ne fuirai pas devant toi écureuil vampire... Vade retro le Jojo... N'empêche que j'en menais pas vraiment large devant cet assaut.
Puis d'un coup, Jojo grimpe sur un petit grillage/bordure et me regarde avec un regard triste et implorant qui semblait me dire :
- You have a peanut for me, please? Or some bread? Or anything else? I'm not fussy...
(ben oui quoi! Il parle toujours anglais).
Ce pauvre petit animal, tel un déshérité de la vie, venait quémander un peu de nourriture. La pitié s'est emparée de moi et je ne voyais qu'une seule solution (vu que je n'avais pas de nourriture sur moi) : adopter ce malheureux; le chérir, le choyer, qu'il devienne l'enfant que je n'aurais jamais...
Mais la voix erraillée et cassée de ma conscience m'a dit :
- Non mais ça va pas la tête, Alexandre!!!!
Elle ne rigole pas la voix de ma conscience. Elle est stricte, droite, impérturbable (mais aphone en ce moment, c'est rigolo).
Bref, je n'ai pu que prendre une photo de ce moment pour garder le souvenir de ce Jojo The Squirrel Of St James Park.
Regardez bien la photo un peu plus haut... C'est lui mon Jojo!

29.11.04

La voix de l'ange!

Au travail, aujourd'hui...
Une petite dame, que nous appelerons Mme Michon, déclenche une alarme par erreur avec son système de téléassistance...
- Le F. B. bonjour! Mme Michon est-ce que vous m'entendez?
Pas de réponse.
- Mme Michon? Est-ce que tout va bien?
Toujours sans réponse.
Vague inquiètude sur l'état de santé de Mme Michon.
Mais non! Au loin, j'entends la télévision et Mme Michon qui semble chantonnait.
Un peu plus fort :
- Mme Michon? Est-ce que vous m'entendez? Est-ce que tout va bien?
Et là, une voix appeurée, lointaine et inquiète :
- Qui me parle? Oh mon Dieu! C'est Jésus qui me parle...
Je reste bouche bée et je ne sais pas quoi lui répondre... Je ne sais plus quoi dire sans lui faire peur ou faire un choc...
- Non! Non! Mme Michon! C'est juste votre alarme médicale qui vous parle... Ca va bien?
Mme Michon qui eclate de rire et qui me dit :
- Ah! Ce n'est que vous ! Je croyais que mon heure était arrivée... Vous m'avez passé une sacrée trouille...
Voilà! Je fais un métier formidable.
Non seulement, je suis en contact avec des petites mamies sympathiques (parfois) que j'aide dans les moments difficiles qu'occasionnent la vieillesse, mais en plus, voici qu'elles m'appellent Dieu! Ca flatte l'égo tout de même...
Ma douce voix apporte le réconfort. Ma voix harmonieuse dispense paix et douceur...
Et si j'étais un ange ...

25.11.04

Le téléphone pleure ...

- Allo! Alexandre? C'est maman!
- Oh bonjour maman! Tu vas bien?
- Oh! On fait aller... Et toi?
- Ca va oui... La routine, tu sais...
- Ben oui! Comme tu ne m'as pas appelé cette semaine, je me suis dis que j'allais t'appeler...
(premier reproche)
- Mais je t'ai appelé vendredi, je crois?
- Oui
- Ben tu sais depuis, il n'y a pas grand chose de neuf...
- Ah bon!
- Ben oui.
- Ca se passe bien le boulot? Tu travailles comment en ce moment?
- Oh oui! Ca se passe bien. Je donne une formation depuis le début de la semaine et puis à partir d'aujourd'hui et jusqu'à la fin de la semaine je travaille en soirée. Ca me fait du bien! Je peux faire des grasses matinées...
- Tu en as de la chance. Moi même en travaillant en soirée, je me lève tôt.
- ...
- J'ai essayé de t'appeler hier mais il n'y avait personne?
- Ah bon? Mais tu n'as pas laissé de message.
- Ah non! J'y comprends rien à votre répondeur.
- Ben c'est un répondeur simple, pourtant... C'est celui de France Télécom.
- Oh non! Il me demande d'appuyer sur la touche "biaise" et je sais pas laquelle c'est, moi cette touche "biaise"...
- La touche dièse? C'est celle qui est en bas à droite...
- Celle avec des traits dans tous les sens? C'est ça la touche "biaise"?
- Heu oui!
- Ben, elle sert à quoi cette touche "biaise"?
- Heu? Je sais pas trop... A laisser des message en tout cas... A priori...
- Oui ben c'est trop compliqué pour moi. J'laisse pas de message...
- Je vais avoir du mal à savoir si tu as appelé si tu ne laisses pas de message... Tu sais il y a le portable aussi...
- Oui! Mais il faut laisser aussi un message souvent... Je sais pas à quoi ça sert un portable si il est toujours éteint... T'es pas facile à joindre de toute façon...
(2ème reproche)
- ...
- ...
- Et toi, sinon? Le travail?
- Oh c'est comme d'habitude! Y font tous ch...! Y a la Sylvaine qui veut pas bosser et puis c'est moi qui me tape tout le boulot... Et puis le Xavier qu'est pas de bon poil en ce moment... Il gueule tout le temps... Vivement la retraite!
- Oh ca va venir vite maintenant! Dans moins d'un an...
- Ah ben oui! C'est moins d'un an... C'est dans 11 mois! Et je compte pas les vacances dedans... Y a la Monique qui part en retraite à la fin de la semaine... Elle en a de la chance...
- Ton tour va venir plus vite que tu ne le dis...
- Oui! Ben ça, c'est toi qui le dit...
- Peut-être oui...
- On verra bien...
- Et papa? Il va bien?
(je sais que c'est la question que je n'aurais pas dû poser...)
- Oh! Toujours pareil. Des hauts, des bas... Là en ce moment, il recommence...
- Ah bon?
- Ben oui! Depuis dimanche, il recommence...
- Qu'est ce qu'il a?
- Comme d'habitude, je sais pas. Il dit rien sauf en gueulant...
(je passe la longue litanie des reproches, griefs, toujours les mêmes depuis 10 ans...)
- ... Enfin! J'espère que c'est pas à cause de lui que tu viens plus me voir... J'y suis pour rien moi!
- Mais non! Voyons... Pourquoi tu dis ça?
- Ben ça va faire deux mois le 2 décembre que vous êtes pas venus...
- Tu sais, on est pas mal occupé en ce moment... Tous nos week-ends sont pris...
- ...
Un silence qui en dit long sur sa façon de penser...
- Je sais bien...
- ...
- Enfin! Voila...
- Vous redescendez quand maintenant?
- Le 24 décembre sûr...
- Ca compte pas ça! C'est Noël...
- Je ne suis pas sûr qu'on va pouvoir venir avant...
- Enfin! Vous faites comme vous voulez! Vous êtes grands maintenant... Je vais pas te forcer...
La culpabilité, cette bonne vieille arme et cette collante amie de mon adolescence, arrive au galop...
- Bon... C'est pas tout ça! Je vais te laisser... J'ai du travail moi...
- Oui comme moi! Il va falloir que je me prépare...
- Oh ça va aller si tu as dormi tard...
- Oui c'est sûr... Vu comme ça...
- Okay! Je t'embrasse...
- Oui moi aussi. Bisous maman! A bientôt.
- Oui à la prochaine...
Pourquoi elle me manque autant quand je ne l'ai pas en ligne depuis un certain temps, parfois même très court? Et pourquoi, je suis dans un tel état après l'avoir eu au téléphone?
Est-ce qu'il ne serait pas temps de couper un peu plus le cordon, Alexandre? Tu es grand maintenant!
Ben oui! Je sais bien mais c'est ma maman... Et je l'aime... Et je n'ai pas envie de la peiner... Donc, j'endure en silence ses reproches... Je sais bien que c'est sa manière à elle de me dire que je lui manque.

Les yeux d'E.

Dans tes yeux, je m'y suis noyé,
Et je continue à y nager.
Dans ton regard, j'y lis tout ton amour
Je vois qu'il durera toujours.

Jeux d'enfants

La plus belle évocation de nos jeux d'enfants :
"... Non, pour lui, jouer, c'était se balancer dans les balançoires hautes, celles construites pour les tout-petits, où on vous emprisonnait entre quatre planches sur des chaîne en faisant un bruit de joyeux fantôme; c'était éventrer le ciel avec ses pieds en criant : "j'ai deux pieds dans le ventre du soleil!"; c'était être le poids léger à un bout du see saw et avoir peur qu'on vous propulse dans les arbres, quoique cette idée n'était pas si bête, après tout; c'était grimper au bout de l'échelle mobile pour sauver du feu grand-moman-la-boiteuse, se raviser, et crier à Thérèse : "on va la laisser toaster, on la mangera avec du beurre de pinotte!" (...) Et c'était surtout, ah! oui surtout ça : s'étourdir sur la tourniquette jusqu'à ce que parc tourne dans tous les sens..."
Michel Tremblay - La grosse femme d'en face est enceinte - 1er volume des Chroniques du Mont Royal - 1986 - Les Editions Léméac.

21.11.04

Bon anniversaire


Happy Birthday To You Posted by Hello

Il venait d'avoir 18 ans.
Il était beau comme un enfant,
Fort comme un homme.

20.11.04

Jérémie Kisling

Le charme de Jérémie Kisling agit toujours autant sur moi.
Cet homme là, ce n'est pas seulement un chanteur. C'est plus que cela. Un sorcier? Un magicien? Un enchanteur? Un peu des trois sans doute.
J'ai découvert Jérémie sur scène, par hasard. Je ne serais jamais trop reconnaissant avec A. qui était bloquée en Normandie et à L. de m'avoir proposé cette place en trop. Il était la "vedette américaine" suisse de Carla Bruni. J'ai quasiment tout oublié du concert de Bruni. Il ne me reste que la vision enchanteresse de Jérémie.
Je n'avais jamais entendu parler de lui, jamais vu avant ce concert. Rien.
Quel choc.
Après avoir écouté un bon million de fois son album et vu l'artiste au moins 5 fois sur scène cette année, le plaisir reste intense.
Ce soir encore, à Neuilly, au Théâtre du Village, je me suis laissé bercer, charmer, envouter, ensorceller, séduire par ce gars charmant, envoutant, ensorcellant, séduisant.
Il est simple, souvent habillé de jeans, d'un t-shirt, de baskets. Mais il a un regard qui vous hypnose, un sourire qui vous transporte, une bouche et un petit retroussement des lèvres qui vous attirent, un petit déhanchement qui vous interdit, une façon de danser caractéristique (qui ressemble assez à ma façon de danser quand je suis seul dans mon salon), une voix qui m'enchante .
C'est bien simple; je n'ai pas pu quitter des yeux cet homme pendant une heure trente.
Ses chansons fascinent. Les textes sont d'une poésie simple et naïve qui vous fait passer n'importe quel Obispo ou Goldman pour des rigolos... Ah! On me souffle dans mon oreillette que Obispo et Goldman et quelques autres compositeurs actuels sont bien des rigolos...
Bref.
Son premier album est un véritable bonheur pour les oreilles. Un petit bijou intime qu'on aimerait bien partagé avec ses amis mais en même temps qu'on voudrait protéger, s'approprier, cacher, de peur qu'on nous le vole. Cet album fait du bien au moral. Cet album fait du bien au coeur.
Et le deuxième prévu pour le mois de mars 2005 s'annonce du même acabit.
Ce qui est bien dans un concert de Jérémie Kisling, c'est de me dire que dans une 1h30 ou 2h00, à la fin du concert, je vais pouvoir rentrer à la maison, la tête pleine de son charme, les yeux embués de sa présence.
A la prochaine fois Monsieur Kisling.

Monsieur Obsolète


Jérémie Kisling Posted by Hello

Ce soir, c'est concert de mon Suisse préféré...

19.11.04

Envie de Rome.


Envie de Rome Posted by Hello

Avec l'envol d'oiseaux rêveurs,
Je quitte le sol pour voir Paris.
Bien au dessus du Sacré Coeur,
Vite, je m'éloigne du béton gris.

La ville est belle,
Elle m'émerveille.
Loin des ruelles,
Des rues si vieilles.

D'un battement d'aile, je tourne le dos
A tout ce bruit, tous ces métros.
Envie d'espace, envie de rêve.
Envie d'une pause, envie d'une trève.

La ville est belle;
Elle m'émerveille.
Plus de ruelles,
de rues si vieilles.

Avec l'envol d'oiseaux rieurs,
Je me réveille dans mon lit,
Un peu à l'est du Sacré Coeur,
Plus proche de tout ce béton gris.

La ville est belle;
Elle m'émerveille,
Dans ses ruelles,
Ses rues si vieilles.

Réveille toi. Ne reste pas là.
Paris est là, courrons la voir.
Envie d'asphalte, envie de pas.
Marcher, flâner sur ses trottoirs.

Paris est belle,
Tu m'émerveilles,
Dans tes ruelles,
Tes rues si vieilles.



La soirée continue...


Mc 14/22 " Ceci est mon corps " - Angelin Preljocaj Posted by Hello

Dans le cadre de cette soirée spéciale Preljocaj au Palais Garnier, le Ballet de l'Opéra de Paris a repris cette pièce du chorégraphe qui est un hymne au corps masculin.
Mais comme pour le songe de Médée, il s'agit là d'une pièce noire et violente. Beaucoup de rapports dominants/dominés, beaucoup de sadisme aussi... Mais une pièce tellement belle.


Le songe de Médée


Le songe de Médée - Angelin Preljocaj Posted by Hello

Le Ballet de l'Opéra de Paris rend en ce moment hommage au chorégraphe d'origine albanaise installé à Aix en Provence. Angelin Preljocaj s'est à nouveau prêté au jeu de la création pour d'autres danseurs que ceux de sa troupe.
Il s'agit du Songe de Médée. Puis les danseurs de l'Opéra de paris se sont emparés de la pièce créée en 2001, Mc 14/22 "ceci est mon corps".

Mayday ! Mayday ! Il y a comme un problème par ici

Entourée de son époux Jason et de ses deux enfants, Médée la Magicienne, après une vie sanglante, passe une vie tranquille et douce. Ce paisible bonheur va pourtant être compromis lorsqu'elle découvre Jason avec une autre femme. Médée, folle de rage et de jalousie, commet alors l'irréparable et tue ses enfants.

C'est dans ce contexte qu'Angelin Preljocaj plante le décors et l'intrigue de sa nouvelle création intimiste pour 5 danseurs du Ballet de l'Opéra de Paris.

A l'aide de seaux et d'un arbre mort, il plante l'action sur une île sauvage et deserte, à une époque archaïque, voir primitive.
Deux enfants dorment sur les hauteurs des branches d'un arbre mort; ils se nourissent comme des animaux, à quatre pattes dans des seaux. la mère elle même, Médée, évoque plus une louve qu'une mère humaine.
Malgré ce côté sauvage, la vie semble douce et paisible. Pour les enfants, la vie semble se résumer ainsi : dormir, jouer, manger. Les parents sont très présents dans l'éducation des rejetons.
Il pourrait s'agir de l'évocation d'une vie idéale ou idyllique. La vision revisitée du bon petit sauvage mainte fois évoquée et rêvée par les Humanistes du 18ème siècle.
Ce serait une grave erreur.
Car nous ne sommes pas en présence d'une quelconque famille. Nous avons sur scène, Médée et sa famille et c'est là toute la différence. Elle a déjà fait preuve dans sa jeunesse d'une passion qu'on pourrait qualifiée de démeusurée et de sanglante.

Lorsque Médée découvre son Jason de mari roucoulant avec une belle blonde, son sang chaud ne fait qu'un tour et elle se jette violemment sur sa rivale. S'ouvre alors un trio dansé époustouflant entre Médée et Creüse (c'est la rivale! Ca ne devait pas être facile à porter tous les jours comme prénom) et le pauvre Jason qui essaie de s'interposer tant bien que mal. Ce n'est plus qu'enchevêtrement de corps. C'est une danse violente et saccadée.
Médée finit par l'emporter par la force mais Jason décide finalement de quitter sa femme pour suivre sa blonde vaincue.

Découvrant la fuite de son époux qui lui doit pourtant beaucoup (rappelons que Médée a fourni l'aide nécessaire à Jason dans sa conquête de la Toison d'Or), Médée sombre dans une rage meurtrière. La jalousie lui fait perdre raison et dans ce moment de folie, elle tue ces deux enfants de sang froid.
Ces meurtres sont évoqués sur scène de façon peu complaisante. Médée, dans de grands gestes menaçants, plonge ses mains dans un seau de peinture rouge, évoquant bien sur le sang, et éclabousse, souille, blesse, meurtrie le corps des deux gosses. Puis dans un état de nonchalance ou de vide physique et/ou mental, lentement, Médée quitte la scène abandonnant les deux corps des enfants qui avaient été le symbôle de l'amour entre elle et Jason.

En 40 minutes, Préljocaj réussit avec brio à créer une ambiance, à raconter cette tranche de vie sanglante.
L'exposition crue de cette violence aggresse le public. Beaucoup ont dû, comme moi, fermer les yeux lors de l'assassinat des enfants.
Cependant, même s'il est toujours agréable de retrouver la gestuelle chorégraphique de Preljocaj, il est étrange de les voir dans les mains de danseurs classiques. Tout leurs gestes leurs attitudes sont pure, précis, presque cliniques. Ce qui enlève parfois un peu de force par rapport aux danseurs habituels du chorégraphe. Peut-être est-ce voulu. On ne le saura jamais car ce Songe de Médée a été créée pour le Ballet de l'Opéra de Paris et ne sera sans doute jamais jouée par la troupe habituelle.


Le Songe de Médée - Angelin Preljocaj - Opéra Garnier

Petits plaisirs simples n°2

Ah!
Il y a des jours qui ne vous apportent que des bonnes nouvelles!
C'est le cas, aujourd'hui pour moi!

Je viens d'apprendre par une "news letteur" que Kylie Minogue (la Grande, la Magnifique, l'Exceptionnelle, la Bimbo...) passera en concert unique à Paris le 26 mars 2005.

2 bonnes nouvelles donc :

1/ Pour une fois qu'une "news letteur" m'apporte une bonne nouvelle... Parce que oui, pour ne pas scrutter désespérement mon Outlook quasiment vide d'amis, je me suis abonné à des tonnes de "news letteur" sans intérêt bien souvent... Mais bon, grace à elles, je reçois plus de 20 courriels par jour ! C'est pas mal tout de même...

2/ Kylie Minogue en concert. J'ai réservé. J'ai mes deux places. Je vais revoir la Belle, trois ans après ce petit concert au Bataclan !!!!


Voilà!
Il y a vraiment des jours comme cela...

Petits plaisirs simples

Par ce froid matin, je suis parti faire mes courses au marché de la Place des Fêtes.
Il faisait froid, mais le soleil pâle et quasi hivernal baignait de sa douce chaleur cette froide atmosphère.

Je commençais par me rendre chez mon fromager machecoulais parisien préféré… Quelle joie de retrouver ce jeune et charmant vendeur qui flatte sur chaque produit que je choisis… Le curé Nantais : "Humm excellent choix" ; le vacherin fermier : "je vois que monsieur est connaisseur et en plus c’est la pleine saison…" ; Un gruyère d’alpage : " vous m’en direz des nouvelles ; il est très fruité avec un petit croquant salé, vous verrez…"
Je suis reparti avec deux yaourts gratuits : "c’est cadeau de la maison…".

Le cœur léger et les narines shootées aux odeurs de fromage, je me rends d’un pas alerte vers le marché.
Les gens sont souriants et détendus, il me semble… Ou peut-être que c’est moi qui vois toutes ces personnes d’un œil différent… Je ne sais pas… Tout ce que je sais, c’est que j’ai le droit à quelques sourires, un bonjour (eh oui ! un bonjour !!!) et un excusez-moi d’une dame âgée qui semblait presque humaine du coup !

Sur le marché, je me dirige vers le poissonnier.
Autre marchand, autres odeurs… Mais les vendeurs nombreux et très efficaces sont souriants aussi…
Décidemment la dernière fois, je suis passé à côté de personnes charmantes sans m’en rendre compte… Voilà ce que c’est d’être trop pressé… Apprends à goûter la vie, Alexandre… c’est pas quand tu seras mort que tu pourras le faire.
Sur cet étal, c’est un peu la foire d’empoigne… il n’y a pas de sens de queue et les gens sont un peu plus sur les nerfs mais bon j’attends patiemment mon tour (je laisse même mon tour à une petite chose toute ridée et courbée).
Je vois mon filet de saumon qui me fait de l’œil, aguicheur, indécemment rose… Je me dis : toi ! Tu vas m’appartenir et je sens qu’il en a très envie aussi… Avec un grand sourire de connivence, la vendeuse me dit : "c’est le dernier… En plus c’est du sauvage…". Je ne tiens plus là ! Je lui tends l’argent et je m’en vais triomphant avec mon long et beau filet…

Juste à côté, je vois des clémentines acidulées. Elles sont rondes et fermes. Elles seront parfaites pour mon dessert.

Il me reste les légumes. J’ai le temps. Je vais faire le tour des marchands. Comparer, observer, écouter. Envie d’essayer et de voir d’autres personnes, même si , en même temps, j’ai très envie de voir Karim et ses légumes.
Au détour du marché, j’entends une voix gouailleuse et roque, qui vante les légumes de sa tante Germaine. La voix me plait bien. Je regarde la vendeuse : une grande dame mince avec un bonnet de laine bleu et blanc. Elle est drôle physiquement et en plus pleine d’humour… Elle me plait bien cette dame. Je scrute maintenant son étal. Il est hétéroclite : des légumes courants mêlés à des légumes que je ne connais pas… Ah ! Il y a des topinambours… Je m’insère donc dans la queue, attendant mon tour. La vendeuse qui est seule prend son temps pour servir ses clientes (surtout des mamies habituées à la vendeuse). Elle leur parle de ses légumes, de ses fruits… Elle a toujours une anecdote rigolote… Elle charme cette dame… Je me demande d’ailleurs si ce n’est pas sur cet étal que F. achètait ses légumes bizarroïdes…
C’est mon tour… Elle charrie un peu sur le fait que tout le monde achète des topinambours en ce moment… Elle me dit qu’il doit y avoir beaucoup de recettes avec ce tubercule en ce moment dans les magasines féminins… Je ne peux que lui confirmer que c’est la première fois que j’en achète et que c’est effectivement pour une recette… Elle me dit que c’est tant mieux parce que c’est un légume excellent… Elle est sympathique. Je lui achète aussi mes endives et mes herbes fraîches ainsi que des kiwis… Tant pis pour Karim et ses légumes…
Je me suis refusé de m'arrêter devant le fleuriste et ses roses multicolores... Je n'ai plus de sous... Dommage, elles étaient belles ces roses multicolores.

Voila maintenant une bonne heure que j’ai quitté l’appartement pour faire mes courses fraîches… Je n’ai pas vu le temps passé…
Un petit coup d’œil sur l’étal des Beurs… Sur les vendeurs surtout…
Et je rentre heureux par toutes ces petites joies que je viens de vivre… Qu’il est loin le boulot… Je suis bien là maintenant ! Pas de stress ! Heureux d’être là, à ce moment là… Tellement bien que j’ai le cœur qui me fait des petits trucs de contentement comme à chaque fois que je suis content… Des petits picotements qui me font monter parfois quelques larmes de joie dans mes grands yeux verts…

18.11.04

F. est parti

Après quatre ans de vie commune, F. est parti vers d'autres horizons, d'autres lattitudes. F. est parti au Japon.
Finie la cohabitation. Finie la colocation.

17.11.04

Ode informatique.

Bonsoir beauté!
Tu m'as manqué, tu sais.
Quatre jours sans te voir,
Sont autant de temps passé dans le noir.
Te prendre en main, te carresser, jolie souris.
Obéir à mes gestes, resté soumis.
Réagir sous mes doigts quand je te touche.
C'est vrai, ne soyons pas fine bouche.
PC chéri, unité centrale adorée.
Plus d'absence, d'infidélité.

La vie serait si belle si ...

"La vie serait si belle si
Elle s'amusait à nous surprendre.
La vie serait si belle si
Dorénavant, les effets et les causes
Emboîtaient leurs scolioses.
La routine ça n'arrive qu'aux autres."


Franck Monnet - La routine - Au grand jour - Tôt ou Tard - 2004 - (Excellent album)

Pensée du jour.

Si tu veux t'éviter des peines,
Au travail, c'est pas la peine
De compter sur ses collègues.
Pas de déception, pas de galère,
pas la peine de déclencher une guerre.
Après tout ce ne sont que des collègues.

Maxime (désabusée) alexandrine

16.11.04

Ménage par le vide

Vendredi soir. Tard.
Retour du travail. Retour à la maison après deux jours d'absence.
Découverte d'un appartement sans les effets de F.
Appartement vide. Sans les objets qui ont fait ce lieu. Adieu le mobile sur la fenêtre. Adieu les plantes.
Adieu les expresso corsés et les vodka glacées.



14.11.04

Pensée du jour.

Les enfants c'est bien, mais en photo c'est mieux.


Proverbe alexandrin (qui en a vu beaucoup, des enfants, pendant ce week-end)

12.11.04

Chapeau bas.

Allo Rébecca?
Tu es là?
Ca va?
Ah oui, tu ne travailles pas?
Et à part ça?
Tu manges du chocolat?
Remarque, c'est bon pour ce que tu as.
Et c'est toujours mieux que le tabac.

Mémoire voilée

Dans un voile de brume, dans les limbes d'un rêve, ton image, fugitive éclair, traverse les méandres de ma mémoire.
Qui es-tu bel inconnu?
Un sourire, un regard. Rien de plus. Le reste est vague.
Qui es-tu bel étranger?
Un moment, un instant, un espace dans le temps.
Un fantôme, un revenant, un passant.
Je ne vois pas.
Je ne vois plus.
Aussi rapide qu'elle est venue, ton image a disparu.
Sans laisser autre chose qu'un inaccessible aperçu.
Adieu l'étranger. A bientôt l'Inconnu.


11.11.04

Pensée du jour.

Si tu veux te meubler chez Ikéa, il ne faut pas avoir une petite voiture.


Proverbe alexandrin à méditer... (parce que y en a marre de regarder sans pouvoir acheter...)

10.11.04

Week-end, j'oublie tout. Le boulot, on s'en fout...

Nantes.
Ici Nantes.
Assurez-vous de ne rien oublier dans le train.
Tous les voyageurs sont invités à descendre...

Tempus Fugit


Tempus Fugit - Sidi Larbi Cherkaoui Posted by Hello

Avec le temps.

Tempus fugit...
Le temps fuit...
Sidi Larbi Cherkaoui s'intéresse au temps et à ses variations. Le temps qui passe. Le temps des souvenirs, le temps de la nostalgie. Mais aussi le temps présent, celui qu'on aimerait voir derrière soi.
Il n'hésite pas à exposer cruement les injustices, la cruauté de notre temps; à mettre en exergue les intolérances de toute sorte qui polluent notre quotidien (intolérances raciales, sexuelles, sociales...).
Dans un amalgame de petites scenettes, le chorégraphe expose les bons et les mauvais moments d'un homme... A l'image de ce danseur qui connait la gloire et le succès du chanteur populaire après avoir connu la rude vie de chanteur/mendiant des rues et qui pète les plombs devant le succès : débauche, alcoolisme pour finalement se retrouver dans la rue seul, abandonné, rejeté, oublié.
Les danseurs souffrent sur scène. Plus particulièrement la danseuse. Elle est tour à tour l'image de la femme battue; de la femme musulmanne sans droit, voilée, celle qui n'a pas le droit à la parole. Elle est alors vétue d'un chador lui couvrant la tête avec un harmonica dans la bouche, une gangue de tissus lui entrave les bras. Elle danse ou elle essaie de danser essayant de séduire ou bien émouvoir mais l'homme ne voit que la femme objet et s'en sert de table... Purement insupportable...
Heureusement, elle est aussi femme fatale, celle qui se joue des hommes, celle qui les jette lorsqu'elle en a fini avec eux. Et cette scène donne lieu a un des plus beaux moment de cette pièce. Un homme, Cherkaoui lui même (Mon dieu qu'il danse bien), trouve une Belle au Bois dormant et la reveille d'un baiser. Ce baiser lui redonne vie et ce couple, toujours en s'embrassant, virevolte en un tango endiablé. Mais cette union charnelle est fatale à l'homme qui est rejeté sans force, sans vie pendant que la demoiselle jette son dévolu sur autre individu.
Chants corses (Tempus Fugit est aussi le nom d'une formation de polyphonie corse), musiques marocaines, africaines, albanaises, italiennes chantés et joués en direct sur scène, rythment ce spéctacle et lui donnent une couleur méditerranéenne.
Les danseurs chantent en dansant; dansent en chantant; font les acrobates sur des barres de fer...
Tempus fugit est un spectacle épatant où l’imaginaire poétique de chaque interprète traverse temps et mondes pour en extraire des personnages et des situations hautement contrastées. Une réflexion en commun. Un voyage dans le temps qui tient de l’épopée.


Tempus Fugit - Chorégraphie de Sidi Larbi Cherkaoui.


8.11.04

Juste avant d'aller se coucher.

Tu veux vraiment ressembler à un cafard?
Garder ce teint blafard?
Très bien! Continue à rentrer tard.
A faire la fête, te coucher tard.


Ok ! Ok ! Je vais me coucher...

Paysage du Perche


Etang de la Herse - Belleme - Orne Posted by Hello

C'est ma région. C'est mon pays.
C'est là-bas que je suis né.
Aux portes de la Normandie,
La vie s'écoule paisible et tempérée.

Rêve prémonitoire d'E.

Ce soir, E. m'appelle assez angoissé pour me dire que ce soir, quand il rentrera du travail, il faudra impérativement passer voir la voiture qui est au garage depuis 2 mois.
Il a fait un rêve, il y a quelques nuits, où la voiture refusait de démarrer alors que nous devions partir pour Nantes. La voiture se noyait dans des litres d'huile de moteur.
Ce rêve l'a angoissé et il est persuadé qu'il a dû se passer quelque chose.
Bonne pomme, je me décide à l'accompagner, juste pour voir si la voiture est encore là et surtout dans quel état. Moi qui ne suis pas sorti de la journée, je suis un peu énervé de devoir me rendre dans l'endroit le plus glauque qui soit : le garage. Mais bon! soyons conciliant.
Nous arrivons, donc dans ce garage assez peu reluisant. Et là, devant notre voiture, nous restons saisis de stupeur. Il y a une sorte de flaque étrange sous la voiture... E. blémit, à deux doigts de s'évanouir (j'ai prévu les sels, donc pas de problème). Je me penche pour voir de quoi il retourne. Ce n'est rien. Juste de l'eau un peu noiratre mais rien à voir avec le liquide visqueux de l'huile de moteur.
E. respire. Il va même jusqu'à démarrer la voiture sans problème. Le voilà rassuré. Nous pourrons partir tranquille à Nantes mercredi soir.
Vu que j'y suis dans ce fichu garage, j'en profite pour vérifier les différents niveaux. Tout est normal.
Je respire. E. avait réussi à insinuer la panique dans mon corps. Me voilà rassuré. Nous pourrons partir tranquille à Nantes mercredi soir.
La morale de cette histoire : n'est pas la Pithye qui veut. Et Madame Soleil n'a pas encore trouvé son remplaçant.

Petit plaisir chocolaté

Dans une jatte en bois,
Déposer 50 grammes de beurre, coupé en noix,
Que vous mélangerez avec 170 grammes de sucre semoule
Et un a un le jaune de trois oeufs de poule.

Dans une casserole, au bain marie;
Fondre 200 grammes de chocolat praliné.
Attention de ne pas le bruler;
Pour cela, le remuer sans répis.

A la préparation de beurre, de sucre et d'oeufs,
Ajouter une cuillère d'extrait de vanille.
Vous verrez, ça fera un effet boeuf,
De quoi exciter toutes vos papilles.

Verser le fondu de chocolat.
Ajouter 1/2 paquet de levure et 200 grammes de farine,
Sous la forme d'une neige fine.
Remuer! Remuer! Cela doit vous faire mal au bras.

A cette pate compacte, vous ajouterez
1/4 de litre de lait frais.
Puis en deux fois, avec finesse, avec doigté,
Vous mélangerez les trois blancs d'oeuf montés en neige, légèrement sucrés.

C'est une pate liquide et aérée que vous verserez,
Dans un plat beurré et fariné.
Dans un four chaud, pas plus de 180 degrés,
Vous glisserez votre moule à manqué.

Après 45 minutes de cuisson,
Retirer votre gâteau.
Il peut etre mangé chaud
Ou bien froid. A vous la dégustation.

D'un verre d'eau fraiche,
D'un café noir,
Accompagnez ce gâteau rare.
Oubliez soucis et peines, il saura vous rendre la peche.

7.11.04

Pensée du jour

Au lieu de faire le malin,
En se moquant de tes copains,
Tourne sept fois ta langue dans la bouche.
Ca t'évitera les regards louches.
Avec tes blagues qui ne font pas mouche,
Tu risques un jour de prendre un pain.

Sagesse alexandrine. A appliquer de toute urgence.

Yin - Young

Quand je suis fatigué (et c'est le cas en ce moment), je ne me sens pas bien et je me sens vieux... Il est difficile de s'avouer qu'on n'est plus aussi jeune pour supporter de ne dormir que 5 heures par nuit.

Quand je me sens vieux, il y a deux choses agressives qui me sautent aux yeux : les valises sous les yeux (en ce moment, j'ai l'impression que ce sont carrément des malles) et ma calvitie naissante (je commence à voir l'auréole très visible).

Une seule solution pour remonter la pente : retrouver ma jeunesse d'antan... Pas ma jeunesse physique; ça c'est impossible. Mais au moins la jeunesse morale, la vraie jeunesse à mon avis, celle qui permet de se sentir toujours jeune : se sentir jeune dans sa tête, comme on dit.

Pas beaucoup de solutions s'offrent à moi :
1/ le lifting. Mais je ne veux pas qu'on me touche la peau et puis ça doit faire mal.
2/ les crêmes de soin (sérum tenseur de Clarins). Mais je n'en ai pas.
3/ les implants cappilaires. Heu on ne me touche pas comme ça. Je ne veux rien de faux sur moi.
4/ s'habiller jeune. Ca je sais faire.


Donc, ce matin, je me decide pour une tenue vestimentaire djeun's.
j'opte pour un t-shirt blanc avec manches longues et, par dessus, un t-shirt blanc et bleu Puma avec un jeans et baskets marrons Puma...
Voilà! Je suis en djeun's et je me sens bien... Ca va être une bonne journée.

Sauf que quand je quitte l'appartement, E. me lance :

- Tu sais Alexandre; il ne faut pas oublier que tu as 31 ans... Il va falloir t'arrêter de t'habiller comme un adolescent... Même si, ça te va bien

Ca casse bien le moral... Merci à toi mon bébé! J'apprécie ta franchise et ton soutien.

Je pars un peu dépité tout de même. En me disant que je dois avoir l'air un peu ridicule mais bon c'est pas grave, je me sens bien... C'est le principal.

J'arrive au travail et là une collègue (une jeunette de 25 ans) me dit :

- Moi je ne fais pas confiance à un agent de maîtrise qui s'habille avec deux t-shirts...

On se ligue contre moi... C'est pas possible.
La vie est parfois trop injuste... Pas moyen d'être crédible en jeune passé 30 ans?

6.11.04

Pensée du soir.


Le Chat - Philippe Geluck Posted by Hello