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7.1.07

Mon Paris - La Cour Carrée du Louvre

Cour Carrée du Louvre - Paris - 21/09/2006
C'est l'endroit que je préfère à Paris. Je m'y sens bien dans cette cour. L'endroit est calme et paisible. Le cadre est grandiose et grandiloquent à souhait. Ce que j'aime dans cet endroit, c'est qu'il est apaisant. En été, les gens se posent dans la fraîcheur de la cour. Mais bien souvent, les touristes ne font que passer, pressés de rejoindre la Pyramide dans la cour à côté.
Ce lieu m'apaise. J'aime m'asseoir sur un des bancs qui entourent la cour, sous la protection rigide des statues qui animent les facades surchargées. Et je regarde. Je regarde les gens passer. Je regarde ce groupe d'habitués exerçant les figures compliquées et quasi immobiles de taï-shi; sorte de groupe de statues qui se seraient détachés de leur gangue de pierre et qui se réveilleraient lentement à la vie. J'aime entendre les accords d'un joueur de guitare, amplifiés par l'écho du lieu. J'aime écouter les notes d'un air d'opéra chanté par une jeune fille en rouge et aux pieds nus. J'aime regarder le galbe parfait d'une statue de Mercure ou encore le visage sévère d'une reine d'Egypte. J'aime regarder les jeux de la lumière solaire qui habillent de feu les facades et les fenêtres des bâtiments. J'aime regarder les reflets destructurés d'une façade dans une large fenêtre, qui transforme d'un coup, cette belle cour en puzzle de Picasso. J'aime me laisser emporter par la torpeur des bruissements des jets d'eau de la fontaine centrale; me laisser rafraîchir par ses légers embruns, un après midi d'été.
Mais ce que j'aime par dessus tout, récompense suprême, c'est de me retrouver à cet endroit, seul (ou presque) et j'aime me perdre dans son silence. Plus de bruits de circulations. Les sons sont étouffés. Le vide sonore à peine perturbé par le joyeux tintement de la fontaine. Cet instant là est rare. Je n'ai pu le vivre qu'une ou deux fois seulement depuis que je vis à Paris et jamais plus que quelques minutes. Mais ces minutes là sont purement divines

23.7.06

Mon Paris - La Gare Montparnasse

Esplanade de la Gare Montparnasse - Paris - 22/06/2006
C'est ici que tout à commencé pour moi. Le hall de la gare Montparnasse a été ma première vision de Paris. je me souviens parfaitement encore de ce moment là. Instant gravé dans ma mémoire. Six après, le souvenir reste intact. Un vendredi soir du mois de janvier 2000. Un quai bondé de gens pressés de s'engouffrer dans les allées du métro surchauffé. Et moi, là, timide et un peu paumé, à me demander ce que je pouvais bien faire là. J'ai laissé passé cette foule, marchant étrangement lentement, hésitant à quitter l'espace protecteur du TGV qui m'avait emmené du Mans. Bref, j'en menais pas large. Jusqu'à ce que je le vois, en bout de quai, souriant et bras croisés. Imperturbable. Soulagements.
Le hall de la gare Montparnasse est resté pendant quelques mois encore un trait d'union entre un présent inadapté et un futur en devenir. Un espace intermédiaire entre ma province natale qui ne me convenait plus et la grande ville aux milles lumières qui me promettait amour, gloire et tout ce qui s'ensuit. Tous les vendredis je descendais les différents niveaux de la gare avec allégresse et le dimanche, je les remontais avec le pas lourd.
Et puis un jour, le hall de la gare Montparnasse est devenu le hall de gare en partance vers mon ancienne vie. La nouvelle s'étant fixée durablement à Paris. Par Montparnasse, je pouvais voyager vers chez mes parents, vers Nantes, la Bretagne et même vers la Rochelle. Ce n'était plus cette gare de transit qu'elle avait été pendant quelques mois. Elle était devenue une gare de loisirs, synomyme de week-end reposants en province. Depuis cette époque, cette gare reste une gare attachée à ma personne, à mon coeur. La gare par où tout a commencé.