30.6.06

Break

A partir de ce soir, c'est le break. Pendant quelques semaines (minimum, à moins que ce ne soit définitif), je vais abandonner mes petites mamies déshydratées par la canicule qui s'annonce. Plus de sonneries alarmantes. Je vais quitter cette équipe qui m'accompagne depuis maintenant cinq ans. Le travail ne me manquera pas. L'équipe me manque déjà. On connait ceux qu'on quitte, on ne sait pas ceux qu'on aura. Mais ce n'est qu'un au revoir.
A partir de lundi, ce sera un retour aux origines. Retour aux sources. Une boucle est bouclée? Me voici m'occupant de l'objet d'attention numéro des français. Leur voiture. Et avec les vacances qui commencent, je n'ai pas fini d'entendre brailler parce qu'on ne porte pas secours assez vite, à leur petit bijou à quatre roues.
Deux mois. C'est vite passée. D'autres horizons. D'autres gens. D'autres façon de travailler, de manager. Une expérience nouvelle. Ca ne peut être que bénéfique.

29.6.06

Si la photo est bonne

Papa Blog est heureux de vous annoncer la naissance de petit Blog deviendra grand.
Il a vu le jour, aux regards des milliers de photos qui lui traversait l'objectif. Ne croyez pas qu'il s'agit là d'un mimétisme égocentré. Il s'agira juste d'un état pixelisé de son auteur et de ce qu'il aime à tous prix.
Il ne grandira qu'avec les meilleurs aliments que son Papa lui donnera. Et connaissant son caractère toujours insatisfait, il grandira lentement mais surement.
Il aurait pu s'appeler "Sur ma carte mémoire" ou "mémoire pleine" ou bien encore "par le petit trou de la lorgnette" Mais son Papa, respectant une tradition ancestrale a voulu perpétuer l'hommage. Célébrant lui même la grande Brigite Fontaine, il a décidé de rendre hommage à la Longue Dame Brune, Barbara, en le nommant "Si la photo est bonne", sur les bons conseils de son Sage parrain.
Belle et longue vie à lui.

Fin de saison

Cette année encore, la saison d'abonnement s'est terminée avec la belle et mélancolique Pina Bausch. Nos piaffements d'impatience tout le long de l'année se sont enfin concrétisés en deux magnifiques soirées. Toujours deux soirées. C'est ce qu'il faut. Deux fois. C'est le minimum pour apprécier une nouvelle pièce de Pina. Une première pour découvrir et une seconde pour glisser voluptueusement, comme dans un gant, dans les méandres de la pièce.
Hier soir, cerise sur l'iceberg, nous étions au premier rang. Le pied. Voir leurs expressions du plus prés qui soit. Sentir le courant d'air qui vous fouette le visage lors de leurs courses échevellées. Se retrouver oppressé par la beauté sauvage de ce final haletant; avoir envie de disparaître dans le siège sur lequel je suis assis tant les visages des danseurs expriment la fatigue et la détresse. C'était tellement beau. Avoir envie de crier stop, arrêtez maintenant, tout en souhaitant que cela dure encore des heures. Ressentir le besoin presque vital de se jeter dans leurs bras et les embrasser en leur disant merci pour tout le bien qu'ils nous ont fait pendant ces deux heures trente de spectacle. Ressortir de la salle, étourdi et épuisé par la force de ce que je viens de regarder. Mais être, néanmoins, transporté, sur un petit nuage bleu.
Notre dernier spectacle vient de s'achever. Je regarde un à un les visages ravis des Dames du Manoir, d'A. et V. et puis le Sage E., toujours avec l'oeil humide.
La saison est finie. Intérieurement, on se dit, vivement la saison prochaine pour avoir une fin de saison comme celle-ci.

28.6.06

Constatation # 76

18h44
J'ai reçu un Short MeSsage du Sage E., dont je dois, malheureusement, taire le contenu, mais qui m'a fait passer pour un demeuré auprès de mes voisins de tables, tellement je riais en regardant mon portable.

En attendant...

Prenez un amateur sachant reconnaître.
Installez-le à une terrasse bien placée, à proximité d'un théâtre où il aura le plasir de revoir sa troupe de danse préférée dans moins de deux heures. Une terrasse d'où il aura une vue merveilleuse sur la Tour Eiffel, le dôme de l'Académie Française et les tours médiévales de la Conciergerie.
Faites-lui boire une bière pour passer le temps et donnez-lui quelques rayons de soleil pour agrémenter le tout.
Il prendra alors, le plus grand des plaisirs à mettre des prénoms sur certains visages qui défilent devant lui; anonymes pour les communs, fabuleusement célèbres pour lui. Il prendra aussi un plaisir moqueur à narguer ses amis, encore bloqués dans les transports en commun, en leur envoyant des textos aguicheurs.
Mickael. Daphnis. Dita. Anna. Sophie (han ! Sophie M. toute seule, comme ça là). Na Young Kim. Franco, le nouveau. Rainer. Thusnelda. Tiens ! Une Laurence. Et puis un Sage E.
La bière est finie. Le rituel dinatoire va commencer avant de s'enfoncer, en grognant de plaisir, dans les sièges du théâtre.
Que le spectacle commence...

Anonymat

Reste debout, oui, debout,
parmis la foule urgente
remplie de voyageurs à rebours.

Simon Desrochers - Parle seul - 2003

Decision

Prendre des cours de secourisme rapidement pour éviter de me retrouver tout bête, les jambes flageollantes et blanc comme un linge, à ne savoir quoi faire, à part tenir le bras d'un pauvre garçon en malaise devant moi.

Una furtiva lagrima

Je l'ai longtemps attendu, ce moment. Je l'ai tellement attendu.
Je l'ai imaginé si souvent, cet instant. Je l'ai imaginé si souvent.
J'imaginais cette petite brulûre liquide, roulant le long de ma joue. J'imaginais la sensation de mes poils qui se redressent sous le coup de l'émotion.
Il y a eu des répétitions à chaque fois que j'ai écouté ce magnifique morceau mais sans jamais atteindre ce niveau là.
Hier soir, c'est enfin arrivé. Par surprise, ayant oublié que cet opéra contenait cette romanza poignante. J'ai pleuré en entendant Una Furtiva lagrima. Cette petite larme que l'émotion provoque parfois. Une goutte unique et chaude qui a dévallée de mes paupières, aux rythmes de la voix plaintive du ténor. J'ai ressenti chacun des bulbes de mes poils se redresser sous les accords délicats de la harpe et les volutes déchirantes du basson.
Et j'ai aimé cela.

27.6.06

Une larme trop rapide

Una furtiva lagrima
negl'occhi suoi spunto :
quelle festose giovani
invidiar sembro
che più cercando io vo?
M'ama, si m'ama, lo vedo.
Un solo istante i palpiti
del suo bel cor sentir !
I miei sospir confondere
per poco a' suoi sospir !
Cielo, si puo morir;
di piu non chiedo.
Si puo morir d'amor.

L'elisir d'amore - Gaetano Donizetti - Livret de Felice Romani - Romanza de Nemorino (acte 2 scène 8)

Shadows


Paris - 24/06/2006

Reflexion de comptoir

" Nan mais moi j'dis qu'un vrai amateur de foot regarde tous les matchs de foot sauf ceux de la France. CQFD. "

26.6.06

Pensée du jour

Paris, c'est quand même extraordinaire. Les gens qui n'ont pas de physique peuvent tout de même ressembler à quelque chose.
Pensée (vivement le retour) Rafaelienne.

Quartiers d'orange

Paris, je t'aime. Paris, tu m'aimes. Paris, nous t'aimons.
C'est un film hommage qu'une vingtaine de réalisateurs ont voulu rendre à la plus belle ville du monde (ça c'est moi qui le dit), en une série de courts métrages montrant un Paris idyllique, de carte postale, décalé de l'image d'Epinale ou bien brute et sauvage mais toujours humaine.
Paris nous est montrée à travers les yeux de ses habitants, de ses touristes ou bien de ces déracinés venus y vivre et y travailler. Et l'image de la ville est bien différente dans les yeux de cette jeune Baby sitter, de ce gardien de parking presque SDF, de cette touriste américaine assise sur un banc, de ce conducteur montmartrois. Et c'est cela qui est bien dans ce collage de courts metrages. En montrant Paris à travers ses arrondissements, on voit enfin la vraie Paris : populeuse, multiforme, bariolée et vivante. Paris n'est pas seulement un musée à ciel ouvert fait de beaux bâtiments, Paris c'est aussi ses habitants avec leurs qualités et leurs défauts.
Tous les courts metrages ne sont pas bons mais il y en a un qui est magnifique de bout en bout. C'est celui de Tom Ryker se passant faubourg saint Denis avec Nathalie Portman et Melchior Belson. Mon préféré reste celui se passant sur les Quais de la Seine avec une très belle image du coup de foudre. Et pour les connaisseurs, on voit même ma maison à nous, dans le court métrage intitulé Place des Fêtes.
Paris je t'aime - Collectif - 2006

25.6.06

Langueur

Eglise Saint Jean l'Evangéliste - Paris - 18ème arrondissement - 23/06/2006

Le joli mois de juin

Quand arrive le joli mois de juin, les tenues deviennent légères et annoncent les bords de plage des vacances qui approchent.
Quand vient le joli mois de juin, de petits fascicules fleurissent dans les boîtes aux lettres, qui éveillent dans le regard du Sage E. la jubilation d'un enfant devant un nouveau cadeau. Car avec le mois de juin, les nouveaux abonnements abondent et préparent déjà nos soirées futures. Un vent d'exaltation gagne ce sage bonhomme, d'ordinaire calme et posé. La table devient un véritable champs de bataille, jonchée de planning, de listes et de formulaires. Tout un travail stratégique s'engage alors pour répartir au mieu les différents spectacles. Le Sage E. jubile dans cet exercice et l'espace d'une semaine, un enfant a pris sa place.
Quand débarque le joli mois de juin, les jours s'allongent, s'allongent et s'allongent encore. Et les fêtes, pas bêtes, en profitent pour se dandiner sous les derniers feux du Soleil insomniaque. Fête de la musique. Fête du cinéma. Fête de la Saint Jean. Et la fête des fêtes; l'apothéose, le jour le plus long. L'arrivée de l'été.
Quand le joli moi de juin est là, comme une cerise sur le gateau d'une saison, la vision d'un nouveau spectacle de Pina Bausch. Et comme toute bonne chose se mérite, le spectacle marque aussi la fin de saison. Le décompte des jours avant d'y plonger avec gourmandise. Le petit stimulus exaltant qui titille de plus en plus fort.
Ah le joli mois de juin...

24.6.06

Ultra violet

Square Suzanne Buisson - Paris - 18ème Arrondissement - 23/06/2006

23.6.06

Au passage.

Opéra Garnier - Paris - 22/06/2006

Photo souvenir d'un pigeon voyageur, qui me voyant avec mon appareil, me demanda de lui tirer le portrait sur le meilleur perchoir du lieu. Ni une ni deux, il a lustré son plus beau blumage, rajouté un peu de blush sur son bec et il m'a l'ancé un regard intense de beau pigeon. Et clic clac, c'est dans la boite.

21.6.06

Vavavoum

Ah, ils sont forts ces Américains ! Dans un contexte de crise pétrolière grave, ils réussissent à nous faire croire que les automobiles ont une conscience et des sentiments.
Ce film aussi à prouver une chose (si cela était nécessaire) : la voiture est devenue le symbole de notre époque. Après la Coccinelle, place aux Porsches et autres grosses cylindrées américaines. Film à la gloire des Pistons et des mécaniques. Symbole d'une monde matérialiste, individualiste et de consommataion à outrance.
Passé ces détails et après avoir accepté d'entendre parler une voiture sans voir un seul humain, passé tout cela le film se laisse regarder avec plaisir même si il n'est pas au même niveau que les précédents Pixar (Ah Toys Story; re-ah les Indestructibles...). Mais la prouesse technologique est epoustouflante. Effets de vitesses, de poussière, de lumière sur les belles carrosserie, effets de caméra odacieux. Ce n'est plus le dessin animé de notre petitesse. Le numérique peut faire des choses magnifiques. Il faut voir le rendu des paysages, on s'y croirait. Mais bon, reste qu'il y a beaucoup trop de bons sentiments mièvres et mielleux là dedans qui alourdit le propos (Disney n'est pas loin derrière). Il manque juste une pointe de détachement, d'humour décalé (je ne demande pas le potache de Shreck) mais juste un peu de politiquement incorrect et ça serait plus qu'un film d'animation pour les gosses (grands et/ou petits).
Cars - John Lasseter

20.6.06

Constatation # 75

Il faut le voir pour le croire. Tous les deux affalés sur le divan, à regarder une émission de télé-réalité. Si j'osais, je ferais ma propre émission. On en apprendrait des choses...

Manoir et compagnie







Cette fois c'est sûr ! Nous y retournerons bientôt.

Démarchage

Tout le monde connait le démarchage téléphonique. Cette bonne voix mécanique et tellement artificielle, lisant un script pré-établi, pour vendre, sans conviction, une assurance, des fenêtres en PVC ou des options obsèques avec déduction d'impôt...
Tout le monde connait aussi, le démarchage à domicile. Une jolie personne très persuasive et insistante, qui cherche par tous les moyens à vous refourguer une adhésion à un club de livres ou un aspirateur magique...
Mais connaissez-vous les nouvelles cartes du démarcheur nouvelle génération? Non? Je m'en vais vous en conter une bien bonne...
Imaginer...
Un quidam. De bon matin qui vire déjà allégrement à presque midi. La chemise est blanche; les manches retroussées, le col ouvert jusqu'au deuxième bouton. Trois bracelets en bois au poignet droit; une mallette en vrai cuir de synthèse, noir, dans la main gauche. Il traîne des pieds dans la lourdeur d'un ciel chargé. L'orage retient encore son organe de Stentor fluet mais on le sent électrique. Dans cent pas, il sera chargé d'assister pendant huit heures. Le marcheur préfèrerait renouveler ses déambulations de vendredi au soleil. Oui mais la vie, méchante et sournoise, l'oblige à payer ses traites et donc à assister. En insistant. Il traîne donc la savate en tirant la lippe.
Une voiture. Petite, orange et crème, fraîchement baptisée près de Rouen. Cette voiture s'arrête à hauteur du marcheur désabusé. Le début d'un embobinage bien tramé.
La vitre s'ouvre. Un "scusi" timide et interrogateur, léger presque géné, mais qui attire cependant l'attention. Sur le rebord de la vitre, un bras, une main. Une main tenant une carte ou un plan routier. Quelqu'un de perdu. Le bon coeur et la gentillesse légendaire du marcheur (si si je vous assure ! Et non, pas comme...) sont les plus forts et il se rapproche de la voiture. Le piège vient de se refermer sur une proie freluquette et facile.
Attaché à la main, un homme à fiere allure; bien habillé; le cheveu mi long et coiffé en arrière avec une tonne de gel luisant et retenu par une énorme paire de lunettes DG. Il est Italien. Son accent et les quelques mots qu'il prononce ne font aucun doute (comme dirait l'intélligent Julien C. de TF1).
- Scusi? Do you speak italian?
- No ! Sorry...
- You look so italian... Ta carrure...
- ... (avec les yeux ronds).
Il me montre son plan. Je vois qu'il s'agit d'un plan de Paris. Ouh le Coco, s'il se croit à Paris, là, c'est qu'il s'est bien gourré. Il me montre un point sur la carte. Les Galleries Lafayette. Oh non !! Il ne va pas me demander de lui indiquer la route pour aller là bas. J'en suis foutuement incapable.
(Dans un accent italien qui me fait toujours autant chaviré, mais bref, laissons s'exprimer)
- Je suis représentant dans le prêt à porter. Je viens de Rrroma. Et je viens de sortir des Galleries, là. Mon boss m'a filé trop de marchandises et je suis bien embêté avec. Quand je t'ai vu, ta grandeur, ta carrure, j'ai pensé que je pouvais te faire un cadeau...
- ... (toujours des yeux ronds).
- Tu as quelques minutes, demande t-il en éteignant le moteur de sa voiture.
- Je vais travailler là...
- Mà ! Ca ne sera pas long.
Il sort un sac de sous le siège passager. A l'intérieur des vêtements.
Je sens mon radar interne allumer tous ses voyants d'alerte. Naturellement, je fais un pas en arrière. Il sort de son sac une veste en cuir léger qui fleurait bon le cuir neuf. Une veste jolie marron. Je sens mes yeux s'arrondirent mais aussi devenir comme hypnotisés devant cette belle pièce. Mais les voyants sont rouges et me secouent.
- Tu vois, comme elle est belle? Touche ! C'est du cuir le plus fin qui soit... Allez ! Touche ! Tu aimes?
- Je ne suis pas très branché cuir (véridique ! J'ai dit ça).
- Alors celle là peut-être...
Et il sort de son sac magique, une autre veste. En nubuck celle ci. De nouveau mes yeux qui bavent d'envie.
- Ah je vois que tu aimes... Tu sais combien ça vaut, ça dans le commerce?
- Heu... Je ne sais pas, 200-250 euros...
- 450 euros. Et moi je te le donne... Et puis celle là aussi...
Il sort deux autres vestes cuir (dont une magnifique en cuir noir légère et cintrée). Mais c'est vraiment un sac d'Ali Baba qu'il a là...
- Tu vois, toutes ces vestes je te les donne. Parce que tu es sympa et que je suis sûr qu'elles vont faire bien sur toi... Et puis moi comme ça je serais débarrassé...
Je reste interloqué. Elle est où l'embrouille là.
- Je te vois géné. Je peux comprendre. Moi je pourrais pas qu'on me donne comme ça. Ecoute, ce que je vais faire. Tu me payes une de ces vestes et les autres sont cadeaux. On va dire, tiens, celle là (celle en nubuck). Je te fais cette veste à 300 euros et je te donne les autres. Tu as plus de 1000 euros de marchandises là tout de même.
- Mais j'ai pas 300 euros...
- Ah... C'est une question de money...
- Ben oui ! J'ai déjà du mal à finir mon mois... Alors 300 euros...
- Mà ! Je comprends... Tu as combien d'argent sur toi?
- Ben 15 euros..
- Mà... Et tu peux retirer combien avec ta carte?
- Ben rien...
- Ah ! Je comprends.
Le visage, si souriant pourtant se ferme d'un coup. Le moteur est rallumé aussi vite que ça. Il me dit :
- Bah c'est dommage de passer à côté d'une affaire si belle... Ciao...
Et il est parti.
Le marcheur est resté un moment, vide, cherchant à comprendre ce qui venait de se passer là. Finalement, il arpenta les 76 pas qui le séparaient encore de son bureau.
Il traversa le passage piéton et remarqua à un angle de rue une petite voiture orange et crème, fraîchement baptisée près de Rouen, avec un jeune homme penché à la vitre. Une voix tonitruante et chaleureuse, avec un accent italien qui le fait toujours autant chaviré :
- Mà... You look so italian... Ta grandeur, ta carrure...

18.6.06

Shake your body



Impression du matin

Haut les mains ! Il est 7 heures. Qui es-tu? Que fais-tu? Où va-tu? Où es-tu? Monde parallèle. Monde intermédiaire. Mais monde réél. Parce que je te préviens de suite, tu as une demie heure pour te préparer et partir bosser.

17.6.06

Le dîner sur l'herbe

Echappant à la chaleur moite et étouffante de l'appartement, ils décidèrent de préparer la glacière et le diable qui va avec. Ivres de fraicheur, de vent qui joue avec leurs cheveux, de nature prodigieusement généreuse, ils emportèrent une bouteille de vin; et une d'eau pour les oiseaux. Des agapes heureuses sur un coin de brin d'herbes et sur un carré psychédélique, entourés de jongleurs, de chiens savants, de spécimens tous plus forts les uns que les autres ne demandant qu'à en découdre. Et des avions jouant aux dames et aux échecs.
Les fesses moitées par la rosée de la journée qui remontait pour abreuver nos peaux de bébé, ils firent une fête à la piémontaise, à grands coups de fourchettes. Hilares, ils se payèrent de grandes tranches de pain entre deux bons mayennais qui n'avaient rien demandé.
Chassés par la fraîcheur devenue trop fraîche, ils regagnèrent en slalomant l'appartement aux étoles flottantes sous les éclats de courants d'air.
Heureux malgré tout, ils purent se dire entre deux fous rires, et avant d'aller dormir, que ce n'est pas forcément celui qu'on pique qu'on nique.

Photo facile

Statue équestre de Louis XIII - Place des Vosges - Paris - 13/06/2006

Facile ! Peut-être mais on rira moins quand elle sera devenue carte postale.

10 kilomètres à pied...

... Ca use, ça use.
Mais qu'est ce que ça fait du bien.
Partir, comme ça, à l'aventure, sans buts précis, par delà les rues de la plus belle ville du monde. Déambulations parresseuses. Flânerie décontractée au gré des curiosités et des surprises réservées par les rues et passages de cette ville finalement assez petite.
Prendre son temps.
Pas de stress. Pas de complication si ce n'est celle de trouver le coté ombragé et frais de la rue pour éviter les rayons mordant du soleil qui fut chaud. S'assoir ici et là et regarder les gens qui tout comme nous flânnent ou dorent au soleil. Les regarder prendre leur temps.
Place des Fêtes. Ménilmontant. Boulevard Voltaire. Place des Vosges. Place du Marché Sainte Catherine. Le Marais. Les Halles. Bastille. Rue de la Roquette. Le Père Lachaise. Place Gambetta. Rue de Pixéricourt. Place des Fêtes.
Itinéraires de deux copains gâtés qui échangent des vérités vraies sur la vie, les hommes et autres petits malheurs de la vie, entre deux passages piétons; qui mangent des abricots oranges mécaniques entre deux poubelles publiques pour pouvoir jeter le noyau; qui s'arrêtent tous les deux cent pas pour photographier qui une ombre sur un mur, qui un détail d'une statue. Photographies personnelles ou bien trop faciles mais toujours des images numérisées sur les micro circuits d'une petite carte qui nous aidera à nous souvenir de tout cela.
Finalement marcher droit dans la vie n'empêche pas tous les tours et détours le temps d'une longue promenade, sans plus de conséquences.

Troubles


Pieta - Eglise Notre Dame De la Croix - Ménilmontant - Paris - 02/04/2006

16.6.06

C'est dit

" Ils sont bêtes ! Ils sont bêtes ! Ils sont tellement bêtes que ça vise à la crétinerie ".

La force du coeur

Vedrai carino,
Se sei buonino,
Che bel rimedio
Ti voglio dar.
E naturale,
Non dà disgusto,
E lo speciale
Non lo so far.
E un certo basalmo
Che porto addosso,
Dare tel posso
Se il vuoi provar.
Saper vorresti
Dove mi sta?
Sentilo battere,
Toccami qua.
Don Giovanni - Wolfgang Amadeux Mozart - Acte 2 - Aria de Zerlina

15.6.06

La bonne blague

Que dit-on d'un moustique fatigué?
Qu'il pique du nez...

Sur ces paroles hautement philosophiques, je vous la souhaite bien bonne.

13.6.06

Le long des canaux

Amsterdam - Juin 2006

Déception du soir

Il avait dit 18h00. Pas 20h00.

Une nouvelle conception chorégraphique

Comme le faisait très justement remarquer V., à l’issue de la première partie « D’un soir un jour », la nouvelle création d’Anne Teresa De Keersmaeker, la chorégraphe a créé une nouvelle conception de l'art chorégraphique : le spectacle Tefal. C'est d'un bon et beau disign avec plein de beaux mouvements, de la musique pas trop moche, des danseurs qu’on aime voir et revoir.
Un produit marketing en somme, un produit qui répond à ce que le public aime ( ?) en ce moment, ou en tout cas qui ressemble à de plus en plus de spectacles de danse actuellement. Pas de décors. Deux tables servent d’uniques accessoires le temps de dire « ouf, elles vont servir a quelques choses ces tables qu’ils bougent chacun leur tour ». Pas de mise en scène. Un jeu de lumière tantôt très haute, tantôt rasante mais toujours blanche et froide. Un petit peu de vidéo parce que ça fait tellement chic de mettre des images vidéo dans un spectacle.
C’est bien beau et bien gentil tout cela mais c’est lisse. Et on n’accroche pas. On ne s’attache pas. Bref, on n’adhère pas.

Anne Teresa De Keersmaeker – D’un soir un jour – Théâtre de la Ville (7 juin 2006)

12.6.06

Petit Sucre d'Amour # 2



Comme le lien ne marchait pas ou plus, la vidéo, la vraie, l'unique !

9.6.06

L'autre pays du fromage


Allez ! Bon week-end.

7.6.06

Aïe Carrramba

On parle du trou dans la couche d'ozone et de l'effet de serre; c'est bien gentil. Mais on ne fait aucun ramdam sur les effets dévastateurs du piment mexicain sur mon estomac. Ca, personne n'en parle.

5.6.06

Petit sucre d'amour


Sur le refrain entraînant des Rubbets, Sugar Baby Love, la nouvelle campagne (très gay) de mobilisation contre le SIDA de l'association AIDES. (clique sur la photo)

Je me souviens


Courseulles-Sur-Mer

Je regarde cette vague qui n'atteindra jamais la dune
Tu vois, comme elle je reviens en arrière
Comme elle je me couche sur le sable
Et je me souviens, je me souviens des marées hautes
Du soleil et du bonheur qui passaient sur la mer
Il y a une éternité, un siècle, il y a un an

Joe Dassin – L’été Indien

Constatation # 74

J'ai pris deux kilos rien qu'en me gavant de télévision toute la journée.

Mon Paris - Le pont des Arts et la pointe de l'île de la Cité


S'asseoir, ne serait-ce que dix minutes, à la pointe de l'Ile de la Cité. Les pieds ballotant à la limite de l'eau qui lècherait vos semelles de chaussures par petites vagues successives, au gré des allers et venues des bateaux. Se poser là, et s’émerveiller. Profiter de cet instant à part, hors du temps, hors de tout, hors de la cacophonie de la Capitale alentours. Regarder par delà les nombreux ponts qui enjambent la Seine de leurs pieds solides, luttant bravement contre les courants parfois forts de l’impétueux fleuve. Tous ces ponts qui s’enchaînent et se dessinent dans la perspective des uns et des autres, donnant l’illusion que vous ne voyez qu’une multitude d’arches maçonnées et de piles solides. Apercevoir les milliers de rayons solaires qui émanent des multiples facettes de la grande verrière du Grand Palais. Admirer les volumes et les volutes du Louvre sur votre droite. Ou bien, plus près encore, juste devant vous observer distraitement les flâneries oisives de tous ces gens sur la passerelle des Arts. Regarder l’architecture ajourée et en ombre chinoise de ce pont tout entier réservé aux piétons. Fixer, amusé, les mouvements chaloupés de la bouée conique, verte et orange, dans le jeu des vagues de la fière Seine qui s’offre à vous.
Fermer les yeux. Vider votre tête et réapprendre à découvrir les sons sauvages de la nature. Le piaillement des moineaux dans le jardin à côté ; le bruissement aérien d’ailes de petites mouches ; le rire goguenard des mouettes suivant le sillage des bateaux. Les klaxons se font moins présents ; les moteurs et leurs gaz sont bien loin de vous. Une quiétude toute grisante vous envahit à cet endroit. Parfois, les rires et les sons de joie des touristes voguant à la découverte de Paris par le fleuve. La Seine sans les bateaux mouches ne serait vraiment pas Paris.
S’asseoir, ne serait-ce que dix minutes, un dimanche matin d’hiver. Un de ces dimanches où le un soleil glacial vous réchauffe le bout du nez rougi. Un de ces dimanche où la ville dort encore douillettement sous la couette, asseyez vous, là, à la pointe de l’Ile de la cité. Il n’y a personne que vous et la minuscule brume sortant de votre bouche et qui se perd dans le vent froid qui souffle ici. Juste dix minutes. Juste le temps de se poser sereinement et de se dire que vous habitez une belle ville. De ces moments là, où vous vous dites que la ville est à vous, à moi et c’est tout.
Après cette halte récréative, partir à l’assaut de cette passerelle faite de bois et de métal qui attirait votre regard. La passerelle des Arts. Et ses bancs et ses lanternes. Le remonter en arrivant par la rive gauche pour que vous arriviez, à son extrémité, en face de la Cour Carrée du Louvre, si majestueuse. Un pont qui vit aux sons d’un saxophone ou aux accords d’une guitare ; qui respire aux rythmes de ces passants qui passent ou qui restent en buvant et en mangeant ; qui inspire des artistes de tous ordres, peintres, dessinateurs, jongleurs, conteurs. Passer, en regardant entre les lattes de bois du tablier et voir les reflets du soleil dans les couches vertes et grises de la Seine. S’arrêter au milieu, d’un côté puis de l’autre, et regarder les monuments qui vous saluent du plus près au plus lointain. Voir de loin, la pointe de l’Ile où vous vous trouviez sagement assis il n’y a pas vingt minutes ; les arbres du jardin vous ont reconnu et vous saluent de leurs branches brillantes. Répondre aux coucous sonores d’un bateau mouche qui vous traverse entre deux piliers en Mécano. Avancer. Avancer lentement. Prendre son temps et plonger et se noyer dans cette vie à part qui anime le pont. Garder en visu la porte monumentale de la Cour Carrée. Ce bel espace qui enchantera encore et toujours mes yeux de son calme écrasant, sous le regard bienveillant de milliers d’yeux statufiés.

Candélabres


Eglise Saint-Germain-L'Auxerrois - Paris - 1er arrondissement - 3 Juin 2006

Timidité


Cour Carrée - Le Louvre - 03 Juin 2006

4.6.06

Du rififi chez les supers héros

Ca déprime dur chez les mutants. Ils ne se sentent pas bien dans leur peau; rejetés du monde; mis à l'écart; isolés dans leur différence. Et quand ça déprime un mutant, ça perd ses plumes, ça ternit du poils et ça rouille des dents.
Mais voila qu'un nouveau vaccin va réveiller la communauté. Un vaccin révolutionnaire. Une petite piquouze et hop le super héro devient le plus gentil et doux des agneaux humains. Vous y croyez à ça, vous? Ben eux oui, et ça fait du ramdam. Il y a ceux qui vont tout faire pour pouvoir embrasser un garçon sans qu'il meurt réfrigéré et puis il y a ceux qui sont pas content, mais pas du tout même. Deux conceptions, deux pensées, deux idéologies. Entre ceux qui veulent se fondre dans la masse de la majorité; ceux qui ne savent pas trop parce qu'ils ont rien contre le mutantisme ni contre l'humanisme, le cul entre deux chaises et pacifistes; et enfin ceux qui rejettent complètement cette idée là et vont entrer en rébellion.
Sur cet entrefaite, le docteur Grey revient du monde des poissons et elle a perdu en cours de route, sa gentillesse et sa retenue habituelle. On sent qu'elle est gentille (encore un peu) mais qu'elle est surtout très incontrôlable (et très méchante quand elle l'est).
Bref, plein de boulot sur la planche des X-men. Et ça casse tout sur leur passage.
Bon, la portée philosophique est tout de même minime : on est tout de même dans un film d'action américain à gros budget. Budget qui a surtout et encore été presque entièrement trusté par les effets spéciaux pour ce film, qui sans valoir le second opus, est un bon divertissement de bonne facture, grand public mais pas abétissant et avec de bons acteurs (si si vraiment ! Ca existe dans les films d'action américains à gros budget) à commencer par Famke Janssen et la petite bande de jeunes acteurs. Mais zéro pointé pour Halle Berry (qui fait que du vent) et Hugh Jackman (heureusement qu'il a un physique, celui là).
X-Men 3, l'affrontement final - Brett Ratner

That's my dog

L'épisode se déroulait normalement et tranquillement. Chacun avec ses problèmes de tous les jours. Quand soudain...
L'horreur. Le drame. Un virage inattendu.
25 minutes hors du temps; hors série. Pendant ces 25 minutes là, un drame se déroulait devant nos yeux qui se demandaient encore à quel moment tout cela avait basculé. Un drame en solitaire, comme c'est souvent le cas. Plus personnes n'existait en dehors de celui qui subissait.
25 longues minutes horribles.
Deux jours sont passés mais je crois bien que je ne m'en suis pas encore remis. J'en ai rêvé (cauchemardé).
Quand on nous dit que les séries américaines sont les seules à s'offrir des audaces scénaristiques de ce type, et à la vision de cet épisode, je vous le dis, les scénaristes aiment jouer avec leurs personnages et avec nos nerfs.
Six Feet under - Saison 4 - Episode 5 - That's my dog

2.6.06

Enfin...

- Dis Maman? C'est quoi cette grosse boule jaune dans le ciel, là?
- C'est le soleil !
- Le quoi?
- Le soleil, mon chéri.
- C'est une grosse ampoule? Ca sert à quoi?
- Non, c'est comme une étoile. Et c'est ce qui servait à réchauffer notre planète.
- Pourquoi, je l'ai jamais vu avant?
- Parce qu'il n'y a plus de saisons, mon ptit gars.

Beau gosse # 8

Il a beau faire semblant de regarder langoureusement la donzelle aux yeux trop maquillés, je suis certain qu' Enrique Palacios me jette des oeillades aguicheuses.Depuis quelques semaines, c'est devenu un rituel. Je m'assois dans la salle et lorsque la pénombre s'est installée, je le vois apparaître devant moi, sur ma gauche, dans un clair obscur travaillé. Pas de sourire. Juste un regard. Mais quel regard.
Ce jeune homme est top modèle (forcément) et vénézuelien. Il est considéré comme un des sud-américains les plus sexy du moment.
Il est visible en ce moment au cinéma, pour la publicité du nouveau parfum pour femme d'Armani. C'est le gars qu'on voit à gauche de l'écran et qui se lance dans une sorte de danse avec la nénette sans intérêt.