17.6.06

Le dîner sur l'herbe

Echappant à la chaleur moite et étouffante de l'appartement, ils décidèrent de préparer la glacière et le diable qui va avec. Ivres de fraicheur, de vent qui joue avec leurs cheveux, de nature prodigieusement généreuse, ils emportèrent une bouteille de vin; et une d'eau pour les oiseaux. Des agapes heureuses sur un coin de brin d'herbes et sur un carré psychédélique, entourés de jongleurs, de chiens savants, de spécimens tous plus forts les uns que les autres ne demandant qu'à en découdre. Et des avions jouant aux dames et aux échecs.
Les fesses moitées par la rosée de la journée qui remontait pour abreuver nos peaux de bébé, ils firent une fête à la piémontaise, à grands coups de fourchettes. Hilares, ils se payèrent de grandes tranches de pain entre deux bons mayennais qui n'avaient rien demandé.
Chassés par la fraîcheur devenue trop fraîche, ils regagnèrent en slalomant l'appartement aux étoles flottantes sous les éclats de courants d'air.
Heureux malgré tout, ils purent se dire entre deux fous rires, et avant d'aller dormir, que ce n'est pas forcément celui qu'on pique qu'on nique.

1 commentaire:

E. a dit…

:-)