30.3.07

Post tenebras lux

Un week-end tout en douceur s'annonce. Tout en douceur, mais marathon tout de même. Genève nous accueille pour ces deux prochains jours. Visite de la ville bien sûr. Spéctacle, c'est une évidence. Et espoirs, ça fait vivre.
Espoir de croiser un certain blondinet qui chante des chansons de Teddy Bear. Espoir de peut-être croiser au détour d'une rue, le visage familier d'un savoyard devenus rochelais vivant ailleurs. Ca, ça serait un hasard extraordinaire.
Quoi? Je peux toujours rêver, non?

29.3.07

Angel, princesse en rêve

Francois Ozon s'attaque à la pâtisserie trop sucrée et plein de guimauves. Mais comme il est un bon faiseur, il réussit un bon pudding dégoulinant de romantisme mièvre et avec de jolies couleurs pastelles, qui n'est même pas indigeste. Il s'est emparé avec délice des codes de ces films à l'eau de rose qui ont fleuri à Hollywood dans les années cinquante ou autre films à la Sissi, impératrice face à son destin. Il se les approprie et les malaxe avec gourmandise pour en faire une pâte, certes épaisse, mais sans grumeaux de mauvais goût. Mais François Ozon n'est pas seulement un copieur de recette, il aime y apporter sa touche personnelle. Toujours un ingrédient surprenant, un petit grain de sel qui réveille les sens, qui rappelle la recette initiale mais qu'on n'arriverait pas à nommer. L'élément perturbateur qui change la composition trop parfaite. Ca passe ou ça casse. C'est le risque. Ici, la réussite est correcte. Elle aurait été brillante sans le côté trop emphatique de la fin du film.François Ozon, réalisateur touche à tout, se donne les moyens pour recréer le monde merveilleux et fantasmatique d'Angel. Des décors extravagants et baroques aux couleurs improbables et pastelles, empreints de romantisme clinquant et faux. Des décors de comtes de fées avec princesses inaccessibles. Des clichés en veux-tu en voila. La première partie du film en est remplis, illustrant ainsi le monde propre dans lequel la jeune fille s’enferme comme elle s’enferme dans le monde imaginaire qu’elle se crée et où elle est l’héroïne incontestée, telle une princesse de mélo, exclusive. Cette jeune fille, qui a pour seul but de devenir ce qu’elle imagine être ; ce qu’elle finit par croire, dur comme fer, être, est un personnage égoïste et capricieux. Rien ne compte plus que sa personne et ses propres rêves.Pourtant dans la seconde partie du film, lorsqu’elle rencontre le prince charmant, tel qu’elle se l’était imaginé, lorsqu’elle s’ouvre un tant sois peu à l’autre, Ozon glisse son grain de sable grinçant qui va gripper la machinerie pas si bien huillée que cela finalement. Ce grain de sable là est un jeune peintre maudit, traquassé par le jeu et l'alcool. Il fera le bonheur de la belle mais il sera aussi son plus grand malheur. Dans cette seconde partie du film, ces décors, si exubérants, prennent alors une toute autre dimension. Il ne s'agit plus, justement, qu'un décor d'un théâtre de chimère où Angèle n'est plus qu'un pantin désarticulé de ses désirs destructurés.
Ce film de François Ozon n'a clairement pas la force de "Le temps qui reste" mais reste bien agréable à regarder.
Angel - François Ozon

Sous le ciel de Paris # 13

Paris - 28/03/2007

28.3.07

Rocco et moi

Je vous présente Rocco. Mon nouveau compagnon à poils, en pixel véritable. Il est très gentil. Il est très propre. Il ne mange pas beaucoup. Il ne fait pas pleurer le Sage E. avec ses poils. Il ne miaule pas à deux heures du matin parce qu'il a envie de sortir. Il est rigolo quand il joue avec la souris... Non vraiment, Rocco et moi c'est une grande histoire qui commence... Bon, il n'est tout de même pas très facile à câliner.
J'ai fait un petit film très sympa de lui avec ma nouvelle caméra de mon nouveau téléphone portable Nokia (Yes ! Je l'ai placé que j'avais un nouveau téléphone). Si vous voulez le voir, c'est ICI.

Eldorado

4ème film vu le week-end dernier et c'est aussi le film quatre étoiles de la série de films.
Au début du 20ème siècle, en Sicile, une famille de paysans rêve d'avenir meilleur. Et la seule solution pour eux est de partir aux pays ou l'argent fleurissent dans les arbres. Les Etats Unis d'Amérique. Le Nouveau Monde. Le monde de toutes les merveilles; de toutes les promesses. La bénédiction divine avec eux, ils vont tout abandonner pour voyager vers l'inconnu. Un voyage en mer épique avec toute la promiscuité des milliers d'autres Italiens en quête d'eldorado. Les doutes qui assaillent pendant ces longues journée à attendre de voir le port de New York. Les rêves qui alimentent les conversations. Les amitiés qui se créent. La douleur d'un voyage en mer et de tous ses aléas. La première vision de ce pays de cocagne est administrative, procédurière, paperassière et matérialiste. Ils partent tous égaux en Amérique, jeunes et vieux; hommes et femmes; mais ils arrivent là bas un peu comme un troupeaux arriveraient à l'abattoir. Le choix séléctif; le rejet des malades et des infirmes et des plus vieux; la volonté de ne garder que le meilleur. L'entassement dans des dortoirs aux allures de prison. Parce que le rêve américain se mérite et ne sera réservé qu'à ceux qui auront réussi à passer la barrière des tests psychologiques et des examens médicaux.
Le film d'Emanuele Crialese est exaltant. Et bouleversant. Parce que le réalisateur filme avec une tendresse infinie et avec bonheur ces gens simples. Des gens qui ont la foi vissée au corps et qui s'y accroche parce qu'ils n'ont que cela comme richesse. La foi est leur force, leur espoir; celle qui les fait vivre et tenir même dans la pauvreté. Mais elle est aussi leur faiblesse quand elle devient crédule et naive. Il filme avec simplicité l'exode maritime de ces Italiens, se plaçant ainsi à la hauteur de ses personnages (on est loin du malheur des Irlandais du Titanic hativement évoqué avec des gros sabots par James Cameron). Le film regorge de petites trouvailles de mise en scène qui servent à évoquer les rêveries du personnage principal ou bien une énorme tempète en pleine mer. Il réussit, avec beaucoup de retenue, avec une pointe d'humour, un film poignant et sensible.
Vincenzo Amato est tout simplement formidable dans le rôle de ce paysan aux rêves naïfs et à l'imagination débordante. Très jolie rôle et inattendu pour Charlote Gainsbourg. Personnage ambigu, un peu aristocrate, un peu catin mais qui rêve de la même chose que ces paysans : une nouvelle vie en Amérique.
Enfin, il y a la scène finale du film. La voix chaleureuse de Nina Simone commence à chanter le célèbre Sinnerman; l'écran est blanc et soudain, apparaissent les visages souriants et heureux de Salvatore et Lucy chapeautés; ils nagent dans le fameux fleuve de lait qui traverse la Californie. La camera, qui est en gros plan sur ces deux visages, s'élève et laisse apparaitre une centaine de visages, nageant dans la même direction, comme pour remonter aux sources merveilleuses qui alimentent le fleuve. Cette scène est très forte et a réussi à me faire glisser une petite larme.
Golden Door - Emanuele Crialese

Par la fenêtre

Place des Fêtes - Paris 19ème arrondissement - 09/03/2007

27.3.07

Huit jours..

Il aura fallu une dizaine de coups de téléphones, autant d'interlocuteurs différents, et presque huit jours pour que ces incapables de Noos se rendent compte que nous n'avions plus de connexions internet parce qu'ils avaient oublié d'initialiser le modem.
Non mais, je vous jure...

Ensemble, c'est bien

Il fallait s'y attendre : Anna Gavalda ne pouvait être qu'adapter sur grand écran. Il s'agit donc de l'adaptation par Claude Berri du roman phare de Gavalda, ensemble, c'est tout.
Le Sage E. craignait de voir Audrey Tautou dans le rôle de Camille mais finalement elle interprète parfaitement ce personnage, apportant sa fraicheur et sa gouaille habituelle. Elle forme avec Guillaume Canet un couple convaincant qui démontre que les opposés s'attirent. Lui, le bourru malotru au grand coeur; elle, la gentille fragile et délurée qui n'a pas sa langue dans la poche. Entre les deux, un aristocrate timide et bègue qui sert de tampon modérateur entre ces deux là et une grand mère qui découvre la solitude de la vieillesse et qui sert de lien réunificateur entre ces deux là itou.
Le film n'est pas génialissime mais réussit à insuffler une ambiance entre rire et larmes et avec d'intenses battements de coeurs tellement c'est beau comme histoire. Une très bonne mise en image du merveilleux et si prenant récit d'Anna Gavalda. Pas de coupes sauvages dans l'histoire; respect des personnages et de l'histoire tels que les a décrit l'auteure (on est a loin du massacre de Pars vite et reviens tard de Fred Vargas). Tout cela reste très académique (la réalisation, le jeu des acteurs, la photographie...) mais finalement, comme pour les vieux pots et la bonne soupe, les réalisations sobres et simples amplifient la générosité et l'émotion d'un récit. Pas besoin de ronflant, les images et les sentiments véhiculés par les personnages suffisent amplement. Ce genre de film qu'on aimerait bien regarder chez soi, bien tranquillement et intimement, pour profiter de se blottir dans les bras de l'aimé et puis renifler et laisser glisser la la petite larme sur la joue, sans la moindre honte.
En tous cas, j'ai bien envie de me replonger dans le roman, moi.
Ensemble, c'est tout - Claude Berri

Allumer le feu

Il y a quelques mois, on me dit qu'il faut que j'écoute sans faute l'album Funeral d'un groupe montréalais qui s'appelle Arcade Fire. A ce moment là, je ne sais pas pourquoi, j'avais juste mis l'album sur l'ordinateur sans l'écouter. Et j'ai oublié...
Il y a quelques semaines, le Sage E. me demande si je connais Arcade Fire, "un-groupe-de-Montréal-super-génial-il-parait". Son collègue est dithyrambique à leur sujet et va les voir en concert le 19 mars à l'Olympia. Le nom me dit vaguement quelque chose mais sans plus.
Il y a quelques jours, en faisant une recherche dans mon répertoire musicale informatique, je tombe sur un dossier "Arcade Fire". C'est tout moi ça. On me conseille des choses et je n'écoute pas. Le soir même, en déambulant dans les rayons d'un mégastore, je vois l'album Funeral à petit prix tutti riquiqui. Ca fait trop d'éléments qui vont vers ce groupe là et je l'achète illico presto. C'est donc un album acheté illico presto à prix tutti riquiqui. Hum !
Depuis, bien sûr, j'ai écouté l'album et j'en suis tombé raide dingue. Les mélodies sont fluides et entêtantes qui rappellent, parfois, le rock aérien de david Bowie. C'est un mélange d'instruments électriques et d'instruments plus "classiques" comme la harpe, l'accordéon, le piano. Je me passe en boucle les titres "Neighborhood #1 (tunnels)", "Crown of Love" ou "Wake Up". Et ce dernier titre est devenu mon nouvel hymne perso à moi tout seul.
Depuis, j'attends avec impatience le nouvel album, sorti le 5 mars, qui s'appelle Neon Bible et un cd de 7 inédits que je viens de commander.
Mon grand regret est d'avoir râté le concert. Vraiment ! Mais je croise les doigts pour un retour rapide à Paris.
Pour tout savoir sur Arcade Fire :

La dent de la sagesse

La dame au gros chien :
- J'ai la sensation d'avoir mal aux dents.
La dame au petit chien :
- Mais on ne peut pas avoir la sensation d'un mal de dents. On a mal ou on n'a pas mal...
La dame au gros chien :
- Ben ça se voit que vous n'êtes pas dans ma bouche, vous !

26.3.07

Secrets de palais

Dans les labyrinthes de la Cité Interdite, la perfidie, le complot et la violence rampent à travers les belles soieries; masquées par les jolies couleurs criardes de la maison des maîtres de la Chine. L'empereur tue lentement mais surement son épouse à coup de tisane médicinale sensée la soigner, parce qu'elle couche avec son beau-fils. Lorsqu'elle se rend compte de la longue agonie qui l'attend, elle décide de se venger en éliminant son mari et en plaçant son fils sur le trône.
Magnifique reconstitution des us et coutumes du Palais Interdit de la dynastie des Tang. L'autarcie de ce monde là qui vit loin des yeux de son peuple. Les rituels hierarchisés et ancestraux respectés avec une méticulosité emprunte de religiosité. La richesse de cette cour : la Reine change au moins quatre fois de robes pendant une journée. Les rapports de force incessants qui larvent à chaque frolement de kimono; à chaque coins de couloirs. Les clivages au sein même de la famille royale où chaque membre est espionné pour le compte d'un autre. Jalousie, trahison, mensonges, meurtres sont des occupations aussi courantes que le tissage d'une fleur d'or. La violence entraîne une violence encore plus grande et tout ce termine dans une débauche écoeurante de sang.
Zhang Yimou retrouve son actrice fétiche Gong Li. Elle est magnifique cette actrice et elle est parfaitement servie par son réalisateur qui la chérit du bout de sa caméra. A la fois forte et fragile; bafouée et vengeresse; épouse, mère et amante, elle est le pilier centrale de cette histoire. Elle est le nombril de ce monde mais en même temps l'élément destructeur. Le Yin et le Yang, en quelque sorte.
La cité Interdite - Zhang Yimou

Musique d'ascenseur

J'avais presque oublié la difficulté de se lever à 6h00 du matin pour aller travailler à 8h00, habitué que j'étais, aux grasses matinées des vacances ou des matins glandages du travail en soirée. La somnolence trainante jusqu'à la douche d'abord chaude puis progressivement plus froide pour réveiller lentement, un à un, les neurones engourdis. L'abrutissante sensation de devoir se forcer à la reflexion même pour les gestes les plus simples comme enfiler une paire de chaussettes. Se surprendre à regarder bêtement et fixement le café couler dans la tasse mais ne pas voir que liquide noir déborde depuis au moins une bonne minute, ne laissant qu'une eau maronnasse sans goût, même pas digne d'un petit déjeuné anglais. Le réveil à l'ouest. Le vrai.
De voir les minutes s'accélérer au fur et à mesure que 7h00 et l'heure du départ arrivent sans avoir fini le petit déjeuné. De voir les minutes devenir comme des secondes dès que les sept coups ont sans doute sonné à la petite chappelle Sainte Marguerite de Saint Lary. De se dire, bon faut y aller alors qu'on rêverait se replonger dans la douceur de la couette.
Prendre la mesure de son non réveil devant l'ascenseur à fixer desespérément le bouton lumineux qui annonce que j'ai appelé l'ascenseur qui prend beaucoup trop de temps à arriver. Se rendre compte qu'on a attendu là pendant longtemps, trop longtemps, sans jamais rien voir venir et surtout pas la cabine. Se rendre compte que je continue à fixer ce maudit bouton allumé comme si le simple fait de planter droit mon regard sur cette diode aurait un pouvoir surnaturel pour faire aller plus vite cet ascenseur qui décidemment tarde beaucoup trop à arriver. Prendre conscience progressivement que je suis bien seul sur mon pallier, à attendre que je sois en retard au travail si je continue à faire le molasson; pendant que la femme de ménage passe son aspirateur dans les étages inférieurs; pendant que le voisin choque sa cuillère dans sa tasse; pendant que les portes de l'ascenseur font des claquettes un peu plus bas...
Oh non ! Les ascenseurs sont en panne ! 7h20. J'ai encore 18 étages à descendre à pieds; 200 mètres de couloirs à traverser; deux changements à faire avant d'arriver et de me mettre les pieds sous le bureau...
Arghhhh ! Je veux mon oreiller; je veux ma couette; je veux rester au lit; je veux encore dormir. Je veux encore être en vacances.

Péplum

Un jour, le Barbare Perse a eu l'audace de demander "la Terre et l'Eau" aux cités grecques. Ca ne voulait pas dire qu'ils demandaient l'hospitalité, les Perses. Non ! A cette époque là, cela signifiait purement et simplement la reddition d'une cité sans combat. Sparte qui fut soumis à cette demande ne l'entend pas de cette oreille là.
Léonidas, après avoir dérouillé les émissaires du Roi des Rois, décida que maintenant, c'était bon et que les Perses méritaient qu'il leur botte les fesses une bonne fois pour toute. Bon, il avait le moral, le Léonidas. Parce qu'il partit avec seulement 300 valeureux guerriers face aux dizaines de milliers de soldats qui formaient la force d'invasion du roi Xerxès. Autant dire que ce n'était pas gagner et que ces 300 là allaient mourir pour la liberté de leur nation.
Cet acte de bravoure guerrière et de sacrifice total est un fait historique connu par les Enquêtes d'Hérodote qui m'a servi de bible pendant mon année de maîtrise. Je m'attendais à une réinterprétation hollywoodienne de cet épisode de l'histoire grecque et j'ai repensé à Troie et à Alexandre le Grand. Et ça me faisait un peu peur. Mais finalement, je me suis fait peur pour rien : les faits sont respectés dans les grandes lignes.
Le film est grandiose. D'une beauté visuelle époustouflante et envoutante. Envoutant par l'univers très particulier qui suis fidèlement un comic américain avec des tons grisatres et sépia, une stylisation à l'extrème des personnages. Envoutant aussi par la violence qui se dégage du film avec des jets d'hémoglobine numérique qui éclaboussent l'image.
Tout est numérique; le décor, le sang, les effets de masses. Tout ce que le numérique peut faire pour servir un univers si particulier y passe : le traitement de l'image, le taches de sang numérisées... Pourtant, là où Troie avait échoué, on oublie très vite le côté artificiel que le numérique peut engendrer. Ici, l'histoire prend le pas et on suit avec avidité ce qui se passe sur l'écran et on se demande comment va bien se passer la mort inévitable de ces pauvres soldats. Beaux sentiments, gloire, trahison, dépassement de soi, combats valeureux, amour de la terre patrie; de la Liberté et de la famille, héroïsme poussé jusqu'à son paroxysme. Un vrai péplum épique.
Et puis, j'ai compris une chose avec ce film. J'ai compris pourquoi le roi Léonidas est devenu le symbôle d'une marque de chocolat, c'est parce qu'il avait une tablette abdominale absolument appétissante.
Les 300 - Zack Snyder

Solitude # 2

Place des Fêtes - Paris 19ème arrondissement - 09/03/2007

Solitude # 1

Place René Cassin - Paris 1er arrondissement - 24/03/2007

25.3.07

Constatation # 119

Ca ne change pas. La hotline NOOS est toujours aussi incompétante. Bandes de nazes !

23.3.07

J'attendais personne

"Même si le fond du film est bien, j'ai pas aimé".
Bon ! Avec cet avis là, moi je ne suis pas bien fixé. Je me décide de faire confiance à la critique de Télérama et hop hop hop, ce matin me voilà dans la salle de cinéma. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre mais le feeling était plutôt bon.
Et que j'ai bien fait d'y aller. Le film respire l'humanité et la simplicité. Des rapports des gens ordinaires entre eux. Avec leurs petites faiblesses, leur force, leur lâcheté et puis surtout leur humanité.
Le jeu des acteurs est éblouissant. Devos et Darroussin en tête. Darrousin et toute l'émotion qu'il dégage. Et puis il y a les seconds rôles : le timorée Caravaca. La sensibilité à fleur de peau de Dieuaide.
Un film qui fait du bien à l'âme dans cette secheresse cinématographique actuelle.
J'attends Quelqu'un - Jérôme Bonnell

22.3.07

Paroles et musique

Alex Fletcher vit sur le succés passé de son groupe de pop des années 80. Il cachetonne en cabotinant dans les foires, les fêtes foraines ou les soirées d'anciens éléves des lycées. Il a cependant un certain succès auprès des filles car Alex a beaucoup de charme et un déhanché qui foudroie sur place. Une jeune chanteuse à succès, mélange entre Paris Hilton et Shakira, lui propose l'opportunité d'un come back en le faisant participer à son nouvel album. La condition est qu'il écrive une chanson, texte et musique, et tout cela en moins d'une semaine. Il est bien embêté l'ex pop star parce qu'il n'a jamais écrit et qu'il n'a rien composé depuis dix ans. Le hasard place sur sa route une jeune femme, un peu fofolle, mais qui manie les mots comme personne. De couplet et refrain, ces deux là vont tomber sous le charme l'un de l'autre.
Bon sang. Hugh Grant est toujours aussi charmant. Ce sourire. Ces yeux de petit chien battu. Cette nonchalance désarmante. Il est super canon. Il est l'élément moteur de cette comédie romantique qu'il mène à bras le corps avec un plaisir visible à l'écran. Complètement crédible en chanteur look 80's, il execute de véritables numéros de bravoure lorsqu'il chante. La scène d'ouverture est vraiment une pure réussite.
C'est drôle, allant du grinçant au grivois avec la même réussite. Le jeu décalé de Dew Barrymore ajoute beaucoup aux nombreux fous rires.
Bref, un très grand moment de comédie, idéal pour se changer les idées.
Le Come Back - Marc Lawrence

Carnet de voyage







Tout ça est à venir...

21.3.07

Constatation # 118

Il parait qu'aujourd'hui, c'est le printemps. Faudrait pas me faire prendre des vessies pour des lanternes non plus.

A la carte # 4 - Le Restaurant

Et zut ! Le mardi, Al Caratello est fermé. Ca n'empêche qu'on a faim. Pas grave, un petit restaurant en angle de rue, à deux pas de notre restaurant italien préféré, nous avait déjà attiré la papille, comme ça en passant. L'âme aventurière en bandoulière et le coup de fourchette dans les talons, nous avons donc poussé la porte de ce restaurant pas prétentieux qui s'appelle tout simplement Le Restaurant. Le décor est simple avec murs en pierres apparentes (l'endroit est une ancienne oisellerie) et avec des objets chinés (une très belle horloge de gare par exemple).
La carte est alléchante : une dizaine d'entrées, une dizaine de plats et une carte du jour. Le menu est à 22 euros (entrée et plat), pas très ruineux. La carte des vins est variée, allant de petits vins honorables, à des prix raisonables (à partir d'une vingtaine d'euros la bouteille) aux grands crus classés. La cuisine (n'en déplaise à Dame Laurence) est originale, mariant les saveurs étonnantes à des plats "classiques", comme l'épaule d'agneau à la vanille. L'assiette est conséquente (on ne sort pas de là, la faim au ventre) et très chaude (le bout de mon index s'en souvient encore).
Le service est sympathique à très sympathique. Le garçon est agréable de tous points de vue et le service est rapide et professionnel. Un fond sonore et musicale agréable (Rob Dougan et Craig Amstrong) et on a même eu le droit à un petit boeuf brésilien d'une petite demie heure et surtout, l'endroit n'est pas bruyant.
Petit bémol, il n'y a pas de partie non fumeur semble t-il et malgré que je sois moi même fumeur, on peut être vite dérangé par les odeurs des cigarettes des tables voisines.
Il est certain que ce n'est pas le meilleur restaurant que nous avons testé dans cette gamme de cuisine mais bon, il est plus qu'honorable et loin des restaurants touristiques qui pullulent près de Montmartre.
Le Restaurant - 32, Rue Véron - 75018 - 01 42 23 06 22

Pensée du jour

Je déteste les chaussures neuves.
Pensée (ampoulée) Alexandrine

Constatation # 117

Place des Fêtes - Jourdain - PYRENEES - Belleville - Goncourt - République - Arts et Métiers - Rambuteau - Hôtel de Ville - Châtelet - Cité - Saint Michel - Odéon - Saint Germain des Prés - Saint Sulpice - Saint Placide - Montparnasse - Falguière - Pasteur - Volontaires - Vaugirard - Convention - Porte de Versailles - Corentin Celton - Mairie d'Issy
Tout le monde descend.
La rame m'a pourtant fait passer par Pyrénées, mais c'est bien au travail qu'elle m'a déposé.

20.3.07

Pensée du jour

Bon ben, quand faut y aller, faut y aller !
Pensée (besogneuse) Alexandrine

19.3.07

Il n'y aura plus de surprise

Mais je n'y arriverais donc jamais. Pas moyen de tenir ma langue. Je ne réussirais jamais à faire une surprise juqu'au bout, quelque soit tous les efforts que je fais pour m'astreindre au silence et au secret.
L'excitation de la préparation m'empêche de tenir en place et bien souvent je dévoile tout dès les premières questions de curiosité
Pourtant cette fois ci, j'avais tout fait pour optimiser toutes mes chances de réussite. J'en avais dit le minimum au Sage, juste pour qu'il ne prévoit rien les jours en question. Et c'est tout. Pas plus, pas moins. Le sage a accepté de jouer le jeu et de ne pas m'asticoter pour ne pas que je vende la mèche.
J'avais compté sur une série d'indices pas très explicites, diffusés de façon parcimonieuse et aléatoire pour le mener lentement mais surement vers le jour de la surprise.
Jusque là, j'avais tout bon. Jusqu'à samedi 10 mars.
Puisque ce samedi là, alors que nous partions, confortablement installés sur les banquettes première classe de notre TGV, vers les Pyrénées et nos vacances, je balance, comme si de rien n'était, au détour d'une conversation sur le confort des TGV, que pour le voyage à Montpellier nous voyagerions en seconde classe mais en ambiance ZEN. Et voila, je venais de dévoiler le lieu de la surprise supposée qui n'en serait plus une désormais.
Triple buse que je suis. J'en aurais chialé de dépit.

A la croisée des chemins

Estensan - Pyrénées Orientales - Mars 2007

De qui se fout-on?

TF1 diffuse actuellement une nouvelle série. La série américaine, Dr House.
Mais encore une fois, TF1 impose sa programmation aléatoire des épisodes, allant contre la diffusion chronologique originale. Allant contre, par la même occasion, la volonté artistique des créateurs.
En effet, TF1 a commencé la diffusion de la série par l'épisode n°3. Raison invoquée : "le Dr House est plus séduisant à partir du 3ème épisode" (source Télé Cable Sat Hebdo).
Non, mais ils se foutent de qui sur TF1? Alors comme ça, le Dr House n'est pas assez bien non plus dans l'épisode 5 puis dans les épisodes 8 à 10? Pourquoi TF1 écourte t-il la durée originale de l'épisode 7, zappant ainsi une scène un tantinet gore?
Ca ressemble étrangement à de la censure leur cirque. Si les séries américaines qu'ils achètent ne leur conviennent pas, qu'ils se cantonnent au politiquement correcte de leurs séries formatées, façon Julie Lescaux et Navarro. Qu'ils laissent aux autres chaînes le soins de diffuser dans la totalité et dans l'ordre les séries et qu'ils respèctent ainsi les auteurs et les téléspéctateurs.
Pour plus d'info sur ce problème récurent de TF1 :

Docu fiction

En 1984, j'avais 11 ans. Je braillais en me trémoussant comme un démon (ça n'a pas changé depuis ça d'ailleurs) Marcia Baïla en baraguinant les paroles parce que je ne comprenais pas toutes les paroles. Je ne me souciais pas encore de ma sexualité même si le petit Jean François B. qui était en 6èmeC me faisait un drôle d'effet. Je m'évadais dans mon monde habité par mes petits animaux en plastique multicolore à qui je bâtissais une ville de bric et de broc au fond du jardin. J'entendais parler d'une vilaine maladie qui touchait les Etats Unis; une sorte de punition divine pour les déviants. Mais, à cet âge là, c'est loin les Etats Unis et l'insouciance était de mise devant Candy, Goldorak et Albator.
1984 vu par Téchiné, c'est une autre histoire. L'insouciance d'une jeunesse élevée dans la liberté des années soixante dix venait de se couvrir d'un voile noir et de mort. Le Sida débarquait dans le quotidien de l'humanité. Une page se tournait. André Téchiné a voulu faire revivre cette époque mitigée entre l'inconscience face à un danger peu connu et la prise de conscience que quelque chose de grave est en train de se passer. Il a réussit à moitié son pari.
Manu, jeune bellatre, débarque à Paris et consomme la vie dans chaque bosquet de la capitale. Il a des rêves mais pas trop non plus. Il ne s'inquiète pas du lendemain. Sur un des lieux de drague, il rencontre Adrien, homosexuel sur le retour d'âge qui lui s'inquiète de ses lendemains. Rencontre platonique mais pleine d'espoir pour Adrien. Il présente Manu à ses amis, notemment Sarah et Mehdi, un couple de jeunes mariés qui vient d'avoir son premier enfant. La passion amoureuse ainsi que l'irruption de la maladie va bouleverser la vie de cette petite société.
On reconnait bien la patte de Téchiné dans le traitement de ses personnages. Le personnage de Manu, par exemple, est magnifiquement filmé (même dans les pires moments de sa vie) et sans jamais porté un regard moralisateur ou inquisiteur sur lui. Pourtant, cette fois, j'ai eu le sentiments que le film a été fait sans les moyens adéquats, ou bien mal monté ou je ne sais quoi. Comme une sensation d'inachevé. Tous ces anachronismes perturbants et perturbateurs. Toutes ces ellipses dans le récits qui paralysent un peu trop la chronologie de l'histoire et l'intrigue.
Dommage parce que les acteurs sont tous bons, même Julie Depardieu (si si, c'est possible), sans doute parce qu'ils sont extrèmement bien dirigés. Un film qui n'est pas tout à fait dans l'espérance que je m'en faisais. Mais ce n'est pas non plus un film sans intérêt.
Les Témoins - André Téchiné

Brigandage

Ah ! Y'a des gens qui se disent Espagnols
Et qui ne sont pas du tout Espagnols
Pour nous, nous sommes de vrais Espagnols
Et ça nous distinguent des faux Espagnols.

Les Brigands - Jacques Offenbach

Quand Christophe Rousset se met à danser...

Quand Christophe Rousset se met à danser en gestes légers et précieux. Quand ses mains semblent se déhancher sur les envolées annotées de ses portées musicales. Quand ses mouvements embrassent et embrasent la partition pour ne faire plus qu'un seul ensemble harmonieux. Quand son corps semble habité et envouté par les transes des accords majeurs. Quand Christophe Rousset se met à danser, il devient alors le grand manitou, le charmeur de serpent, capable de faire résonner à l'unisson et en un instant magique tous ses Talents Lyriques.
Quand Christophe Rousset se met à danser, on ne sait plus s'il cherche à nous envouter par sa direction magistrale ou s'il s'est lui même ensorcelé, emporté par l'âme disparue du compositeur qui habite encore la partition de l'oeuvre qu'il manipule avec un plaisir communicatif.
Quand Christophe Rousset se met à danser, on a envie de s'envoler avec les notes qu'il ordonne tendrement mais fermement d'un geste gracieux et animé de ses mains magiciennes.
Ariodante - Georg Friedrich Haendel - Théâtre des Champs-Elysées

C'est fini.

Ce matin, quand je me suis levé, j'ai regardé par la fenêtre et je me suis dit, pour de bon, c'est fini.
Ce matin, plus de crêtes ni d'arêtes,
Je ne vois que les flêches de Notre Dame de Lorette.
Ce matin, plus de soleil qui joue avec la cime des sapins
Sur les vitres, il n'y a que goutelettes et crachin.
Cet après midi, plus de chemins qui sentent la violette,
Plus que de l'asphalte et des couloirs qui fouettent.
Cet après midi, pas de pause café dans les pâturages.
Une terrasse, un café, une addition, on tourne la page.
Ce soir plus de champs d'étoiles en levant les yeux.
Il faut faire attention aux phares qui brillent de tout feu.
Ce soir, pas de repas autour d'une tartiflette.
Non, c'est fini de chanter. Ce soir, c'est coquillettes.
Oui vraiment, il faut le dire, pour de bon, les vacances sont bien finies.

17.3.07

La montagne, ça me gagne...

Soulan - Pyrénées Orientales - Mars 2007

Constatation # 116

Je suis rentré.

10.3.07

En vacances

Sur les hauteurs de Saint Lary - Pyrénées Orientales - Mars 2004

Alexandre part en vacances de neige. Pendant une semaine. Ce n'est pas rien. Depuis le temps qu'il les attendait ces vacances là. Il va pouvoir prendre une bonne rasade d'air pur. Il va pouvoir se saouler à l'oxygène. Il va surtout pouvoir se reposer. Il va aussi rassasier la carte mémoire de son appareil photo.
Retour à Saint Lary - Soulans. Retour vers les montagnes. Retour vers la neige. Oui, c'est ça, je suis en vacances.

9.3.07

Poker royal

Ce soir, ça ne rigole pas. C'est soirée poker entre garçons. Pizza. Bière et strip-teaseuses. Nan ! J'rigole. Il y aura un tirage au sort et l'élu sera le strip-teaser. Vas y ! Rêve toujours mon garçon.
5 euros de mise par personne et on n'y laisse pas sa chemise (dommage pour certain d'entre eux).
Il ne faut pas le dire mais je ne sais pas jouer. Je ne connais pas les règles. Mais je compte sur la chance du débutant. Et puis, s'il le faut, je saurais bluffer comme il faut. Je ferais mon regard d'acier à la James Bond et je partirai avec 25 euros en poche.

Des nouvelles du front

Des nouvelles de mon Suisse préféré. De très bonnes nouvelles, je dirais même. Jérémie s'est attelé à l'écriture de son troisième bébé.

Quand je vous disais que c'était une très bonne nouvelle. L'impatience de pouvoir écouter ce nouvel opus monte d'un ton. Le pire dans tout cela est qu'il n'y a pas de date de sortie annoncée. Mais n'allons pas lui mettre trop de pression, contentons nous encore et encore d'écouter les deux premiers albums et puis même ce petit inédit, un très beau duo avec Marie Aurélie, la petite soeur de Jérémie. Ca s'appelle "prends ma main" et c'est en libre écoute sur le "My space" de Jérémie et c'est ici :

Jérémie Kisling - Photographie d'Olivier Roller (2004)

8.3.07

Pathétique

Théâtre populaire ! Oui, d'accord ! Moi je veux bien.
Vulgariser pour faire découvrir au plus grand nombre. Je veux bien encore.
Mais, je suis désolé ! Populaire ne veut pas dire vulgaire. Se vouloir iconoclaste en massacrant une oeuvre, c'est avant tout de la connerie pure. Manquer à ce point de respect pour l'oeuvre originale est telle qu'on ne souhaite qu'une chose : une bonne retraite à monsieur Savary, malgré tout le respect que je lui porte. Non mais vraiment ! A t-on déjà vu une batterie dans un orchestre jouant une oeuvre classique !? Quel est l'intérêt de chanter "Love me tender" ou "Zorro est arrivé" pour une oeuvre écrite en 1868 !?
Si Offenbach avait entendu et vu ce que j'ai vu ce soir, il se retournerait dans sa tombe de honte, quoi qu'en dise Savary.
Et tout ça pour la modique somme de 70 euros ! Eh ben, il ne se fait pas chier celui-là. Il pourra se payer une retraite dorée.
La Périchole - Jacques Offenbach - Opéra Comique

Sous le ciel de Paris # 12

Paris - 05 Mars 2007

Sexisme primaire

Elle :
- C'est la journée de la femme aujourd'hui.
Lui :
- C'est une journée de vacances pour nous, alors.
Elle :
- Pourquoi tu dis ça?
Lui :
- C'est une journée pour prouver que vous êtes capables de de rivaliser avec nous. Alors aujourd'hui, vous allez bosser. Pour une fois.
Elle :
- Pauv' mec !

Constatation # 115

Il parait que ce blog a des vertus érectiles. Ce n'est pas moi qui le dit.

7.3.07

Le dégat des eaux.

Ou le dégat des eaux n'est pas forcémement celui qu'on pense. Ou encore toujours se méfier de l'eau qui dort sur un toit terrasse.
C'est reparti. Le plafond de l'entrée tombe en pluie de platre au rythme des pluies d'hiver. Le plafond, devenu aussi imbibé que Bob l'éponge, tombe lamentablement en lambeaux pourris. La faute au toit terrasse qui n'évacue pas ses eaux comme c'est marqué sur les plans des architectes. Et oui, il y a aussi des inconvénients d'habiter un 18ème et dernier étage. Du coup, avec tout ce foutu temps de ces derniers mois, l'eau s'infiltre insidieusement.
Dès que nous avons remarqué que le plafond avait tendance à vouloir se la jouer sol d'entrée, nous avons alerté notre chez gardien (vous savez celui qui laisse des messages sybillins dans le hall d'entrée de l'immeuble), pour qu'il constate l'incongruité de ce manque au devoir de notre plafond éthylique. C'est là que notre deuxième problème s'est infiltré.
"j'm'occupe d'tout m'sieur. Pas d'problemes. J'préviens l'syndic", nous affirme t-il avec enthousiasme.
Bon. On s'est dit voila une bonne chose de faite. On savait le gardien, comment dire... lent... dans à peu prêt tout ce qu'il fait, pense ou dit. Mais bon, à ce point là, je ne m'y attendais pas.
Premier épisode :
Le Sage E. est arrêté un matin par le gardien qui lui demande de lui fournir les mesures de cette infiltration par rapport aux facades afin de pouvoir repérer l'endroit sur le toit. "j'préviens l'syndic après", lui dit-il.
Le Sage lui fournit alors un plan complet avec mesures et orientation (il fait les choses bien), histoire qu'il n'y ait pas d'ambiguité pour sa petite tête au catogan.
Deuxième épisode :
La semaine dernière, le gardien m'arrête sans ménagement en plein milieu du trottoir.
- Hey m'sieur ! C'est vous qu'habitez au 18ème?
- Oui c'est ça.
- C'est chez vous qu'y a une fuite a vot'plafond?
- Oui c'est ça.
- Faudrait qu'j'vienne pour mesurer.
- Mais on vous a déjà donner les mesures non?
- Oui mais j'vois pas ou c'est.
- ...
- Donc faut qu'j'monte pour mesurer. Après j'préviens l'syndic.
- Bon, ben passez d'ici une demie heure je serais à la maison.
- Ok ! Pac'qu'vous comprenez si j'vois pas où c'est su'l'toit, j'peux pas l'expliquer au syndic..."
Mais il n'est jamais monté.
Troisième épisode :
A peu prêt le même épisode que le deuxième mais avec le Sage E. (on pourrait presque croire que c'est la série Lost que je raconte là : le nombre d'épisode s'allonge sans pour autant que l'histoire avance...). Le Sage E. fait donc monter notre gonflant gardien. Qui regarde. Regarde et regarde encore pour être sûr de bien tout voir. Que d'un côté, c'est bien la place des Fêtes, et de l'autre, il s'agit bien de la rue Henri H. Il a comptait le nombre de fenêtres pour bien se repérer une fois qu'il sera sur le toit.
"Bon ben avec tout ça, j'préviens l'syndic".
Quatrième épisode :
Ce matin. Je descends acheter mon croissant et mon chausson aux pommes (ouais ! chuis en week-end, j'ai le droit). Le gardien me saute dessus dans le hall.
- Hé m'sieur ! Bonjour !
(il me serre la main en gardant son trousseau de clés dans la main qu'il me tend ! Véridique !)
- Bonjour.
- Heu, m'sieur ! Faudrait qu'vous mesuriez la place de la fuite d'vot' plafond.
- Encore? Mais vous êtes venus le faire vendredi.
- Ah ! Ouais ! Mais faudrait l'faire en comptant le nombre de pas. Comme ça, vous m'dites et moi j'monte su'le toit et j'compte comme ça j'trouve vot' fuite !
(j'avoue que je me mords l'intérieur des joues pour ne pas rire).
- Pis j'préviens l'syndic.
Bon ! Il se fout de nous ou quoi, là ? Je veux bien qu'il ne soit pas futé, futé, le gardien mais bon là, il ne faut pas exagérer. On ne lui demande pas de trouver et colmater la fuite. On lui demande de prevenir l'syndic (heu LE syndic). J'ai l'impression qu'on se retrouve avec deux dégats des eaux. Entre la fuite au plafond et celle de son ciboulot, je ne sais pas laquelle devient prioritaire. On va finir par couler a ce rythme là.
Bon, c'est dit. Je préviens le syndic avec accusé réception et copie à l'assurance. Ca c'est fait pour le plafond. Pour le gardien, je suis plus inquiet. Une greffe, un implant de cerveau ou plus simplement un cahier et un stylo seraient peut-être nécessaire. Mais pour ça, faut qu'j'previenne l'syndic.

La vie rêvée du concièrge

Jorge n'est pas très chanceux. Il a passé un master en gestion mais ne fait que compter que les réponses négatives à ces demandes d'emploi. Il est obligé de se contenter d'être concièrge à la place de son père handicapé. Son frère est en prison. Sa petite amie revient d'un an d'étude en Allemagne et n'est plus très sûr de l'aimer encore. Son meilleur ami passe son temps à jouer au voyeur sur le toit de l'immeuble et se pose de graves questions sur son orientation sexuelle. Bref, il est pas aidé ce pauvre garçon. Ajouter à cela, la demande très particulière de son frère qui rêve de paternité mais qui ne peut pas fournir sa graine, et le voila bien garni ce gars là.
Daniel Sánchez Arévalo filme avec sensibilité les tourments de son héro, le très très beau Quim Gutiérrez. De ce film, sans doute un peu brouillon dans le scénario (c'est un premier film), on devine un réalisateur observateur et cynique, sans doute revenu d'une longue période de galère. Il filme sans concessions les âpretés de la vie : la sauvagerie de la bastonnade dans la prison; les douches données au père handicapé au tuyau d'arrosage sont des scènes cruelles; mais aussi il aime à souligner de façon ironique les petits travers de ces personnages le voyeurisme du copain qui découvre que son père fréquente un salon de massage très à cheval sur la satisfaction de sa clientèle.
Bref, un joli film qui n'est pas sans rappeler (mais encore de loin) le cinéma d'Almodovar. A suivre en tout cas.
Azul - Daniel Sánchez Arévalo

Le Tshirt blanc de Joseph d'Anvers

Joseph D'Anvers au Printemps de Bourges 2006 - Photo de Elisa Allenbach
Ca faisait un an, presque jour pour jour, qu'on le voyait pour la première fois. C'était son premier concert en tête d'affiche et c'était à l'Européen.
Un an après, il termine sa série de concerts à la Maroquinerie. Pour sa dernière, il est arrivé sur scène en tshirt blanc. D'un blanc immaculé et seyant. L'agréable vision du tissu qui se tend sur ses biceps gonflés par les coups ravagés qu'il donne à sa guitare. La belle image de son torse qui se dessine en décalcomanie sous l'effet des jeux de lumière avantageux et, parfois, la vision fugitive d'un téton qui pointe. Il est beau cet homme là.
Toujours cette belle voix aussi qui sussure ses beaux textes et qui, parfois, s'emballe dans un excès de guitares éléctriques.
Dommage qu'il ne se lâche pas complètement sur scène. Il pourrait être une vraie bête de scène. Mais il a toujours cette petite retenue (timidité?) qui l'empêche de se joindre à ses fans dans la salle. A peine plus qu'un "bonjour", "ça va" et "merci". Ca n'aide pas à faire délirer une salle peut-être bien un peu trop froide, hier soir. Ah s'il avait pu se lâcher pendant tout son concert comme il l'a fait sur le tout dernier morceau du spectacle, une très belle reprise du "courage des oiseaux", de Dominique A !
En tous les cas, vivement son second album (j'espère vite vite) et pis vivement le revoir sur scène en tshirt blanc ou pas.
Concert Joseph D'Anvers - La Maroquinerie
Les sites consacrés à l'artiste :

6.3.07

Flottement romanesque

"Il enfonça la lame brillante dans la chair enflée, incisa vers le bas. Rien de l'avait préparé à cette sensation (...). La chaire de Kennit était vive , elle était tendre, fiévreuse, elle cédait sous le fil affûté de la lame et se refermait aussitôt."*
Mon estomac non plus n'était pas préparé, visiblement. Il gargouille d'une drôle de façon qui ne me dit rien de bien.
"Il dut saisir la jambe sous l'endroit où il incisait. Ses doigts s'enfonçaient beaucoup trop facilement dans la chair brûlante. Il s'efforçait d'agir vite. Sous le scalpel, les muscles se contractaient, se retractaient. Le sang jaillissait à flot continu d'un rouge pourpre. En quelques secondes, le manche du couteau fut poisseux et glissant (...). Il entrevoyait les cordons tendineux d'un blanc nacré qui disparaissaient à mesure qu'il les sectionnait."*
Je me sens nauséeux. Non, mais quoi ! Je ne suis pas une chochotte, tout de même. Ce n'est pas ce que je suis en train de lire qui me met dans cet état. La description de cette amputation est certes détaillée mais ce n'est pas non plus Hannibal Lecter ou l'autopsie du Dalhia Noir.
"Le coeur au bord des lèvres, il contempla son oeuvre. Il ne s'agissait pas d'un quartier de viande bien coupé, comme un rôti de fête, mais de chair vive. Dégagés de leurs attaches, les muscles en paquets se relâchaient et se contractaient par intermittence. L'os luisait et semblait l'accuser. Partout, le sang s'étalait. Il sut, avec une certitude absolue, qu'il avait tué son patient."*
Je ne peux pas aller plus loin. J'en suis incapable. Je ferme les yeux et essaye de retenir aussi mon coeur qui essaye de s'échapper par mes lèvres. Mon environnement sonore devient de plus en plus cotonneuse. Mon vieux copain, le voile blanc, décide de refaire surface devant mes yeux. Oh non ! Je vais m'évanouir. Je suis dans le métro. Je suis à peine au début de mon trajet de retour à la maison. Il est plus de 22h00. Une forte poussée de chaleur. Ma vue qui se brouille. Il faut que je respire pour que je garde la maîtrise de mon corps. Resté imperturbable et ne pas céder à la panique. Je pense que je donne assez bien le change face aux autres passagers mais, intérieurement, je n'en mène pas large. Toute traces de chaleur a décidé de quitter mon corps. Je suis tout froid, couvert de cette sueur froide désagréable qui me couvre le visage et le dos. Je sens chacune des goutelettes froide qui coulent sur ma peau que je devine livide. Montparnasse. Il va falloir que je me lève pour changer de ligne. J'ai l'impression que mes jambes ne porteront pas. Je me sens bête de devoir m'écrouler devant tous ces gens. Respire un bon coup. Prends sur toi, me dis-je. Allez sois fort. Je me lève et je flageolle un peu. Mais je ne tombe pas. C'est déjà ça. Je décide de ne pas écouter mon corps. Penser à autre chose, c'est ce qu'il me faut. J'appelle le Sage E. pour m'aider. Ca marche semble t-il. Je marche en l'écoutant et ça passe. Je suis sur la plateforme de la ligne 4 et ne reste que l'impression de vrac dans l'estomac. Je ne tremble plus et la sueur froide se résorbe. Je sais maintenant que je ne tomberais pas dans les pommes. Grand soulagement.
Je m'engouffre dans la rame. Je me sens hagard et sans force mais je tiens le coup. Une sorte de masse de fatigue me tombe dessus. Je ne ferais pas long feu ce soir, à la maison. La couette sera mon placebo. Cependant, je ne me sens pas le courage de réouvrir mon roman et savoir si le Capitaine Kennit allait survivre à cette opération. Tant pis, il peut attendre demain matin. Je ne saurais pas si ce flottement était dû à à ma lecture ou à une mauvaise plaisanterie de mon organisme.
(*) Brumes et tempêtes - Les aventuriers de la mer - Tome 4 - Robin Hobb - pp 108-110

5.3.07

Bonjour veau, vache, cochon, couvée.

Ca y est ! C'est le salon INTERNATIONAL de l'agriculture à Paris. La province débarque à Paris. Les rames de métro se remplissent de Normands, de Bretons et autres habitants des régions françaises, un peu perdus et perturbés par la vie parisienne et ses contraintes. Les casquettes, les berets et les foulards en vichy bleu ou rouge refleurissent dans les couloirs de Montparnasse. Les accents de nos régions chantent parmis la gouaille habituelle du métro.
Les petits parisiens vont découvrir qu'un poulet a des plumes avant d'être une aile ou une cuisse dans leur assiette; que ce sont des vaches qui font du lait et non pas une bouteille UHT. Ca doit être d'ailleurs assez rigolo de regarder ces petites têtes blondes s'émerveiller devant la diversité de nos élevages.
Le salon est l'occasion de nombreux concours : la plus belle vache dans une catégorie moins de 500 kilos; le meilleur espoir aviaire 2007; le meilleur maïs scientifiquement modifié...
C'est aussi l'occasion d'autres concours, disons, moins académiques. Par exemple le grand concours du cri de cochon qui s'est tenu dimanche au salon, et qui a vu concourir sept candidats. Caroline Cartier de France Inter était sur place pour couvrir ce grand événement et nous faire partager ce grand moment plein d'émotion. Une grande page de journalisme, entendue ce matin. J'en suis encore tout retourné.

4.3.07

Les aléas de ma mémoire musicale # 26

Sinnerman where you gunna run to
Sinnerman where you gunna run to
Where you gunna run to
All on that day

Well I run to the rock
please hide me I run to the rock
please hide me I run to the rock
please hide me lord
all on that day

Well the rock cried out
I can? hide you the rock cried out
I can? hide you the rock cried out
I ain? gunna hide you god
All on that day

I said rock whats a matter with you rock
Don? you see I need you rock
Don? let down
All on that day

So I run to the river
It was bleedin I run to the sea
It was bleedin I run to the sea
It was bleedin all on that day

So I run to the river It was boilin
I run to the sea it was boilin
I run to the sea it was boilin
All On that day

So I run to the lord
Please help me lord
don? you see me prayin
Don? you see me down here prayin

But the lord said
Go to the devil
The lord said
go to the devil
he said go to the devil
all on that day

So I ran to the devil
He was waiting
I ran to the devil he was waiting
I ran to the devil he was waiting
All on that day

Oh Yeah

Oh I run to the river
it was boilin I run to the sea
it was boilin I run to the sea
it was boilin all on that day

So I ran to the lord
I said lord hide me
Please hide me
Please help me
All on that day

Said god where were you
When you are old and prayin

Lord lord hear me prayin
Lord lord hear me prayin
Lord lord hear me prayin
all on that day

Sinnerman you oughta be prayin
oughta be prayin Sinnerman
oughta be prayin All on that day

Quelle chanson que cette chanson ! Elle illustrera bientôt la bande originale du film "Golden Door" d'Emanuele Crialese, qui sort le 21 mars sur les écrans français.
Sinnerman de Nina Simone.

Total Eclipse of the Moon

Eclipse total de lune vue de la Petite Hollande - Nantes - 03/03/2007
(Merci Sissou pour les photos)

3.3.07

Carnets d'une folie ordinaire

" Très cher Blog,
Je suis allé voir un film bien sympa. Un film qui parlait d'une vieille femme solitaire qui n'avait comme amis que ses cahiers où elle déversait sa bile sur ses concitoyens. Elle vivait seule avec son vieux chat. Elle n'avait pas d'amis personnels ou même au travail. En fait, elle faisait un peu peur. Un jour, tu vois, il y a une jeune femme qui arrive dans l'école où elle travaille. Cette fille là est du genre libérée, si tu vois ce que je veux dire : pimpante, un peu bohème, pas du genre à être à cheval sur la bonne moral sociale. Tellement pas à cheval, qu'elle n'hésite pas à chevaucher un de ses élèves; un beau ptit gars de 15 ans aux yeux bleus ravageurs. Tu imagines le scandale... La vieille dame un peu folle et la jeune hyppie vont devenir amie. Mais cette amitié est plus forte pour l'une que pour l'autre. Tu m'étonnes ! Pour une fois qu'elle a quelqu'un qui s'occupe un peu d'elle, elle s'accroche sur la pauvre femme. Par un malheureux concours de circonstances, la vieille dame surprend son amie qui prodiguait une petite gâterie à son mineur d'amant. Elle tombe des nues la pauvre vieille, surtout qu'elle est un peu amoureuse la dame. Elle voit dans cette découverte une bonne occasion d'accrocher cette amitié là en couvrant la jeune adultère. Forte de cet avantage, elle exerce une sorte de chantage sentimental et mettre ses menaces à exécution le jour où elle se rend compte que la jeune femme n'est pas aussi mordue qu'elle. Elle s'arrange donc pour la dénoncer et la balance à l'opprobe publique. Quelle garce, hein?!
Moi, je vais te dire, cher blog, si Judi Dench n'avait pas été avant tout "M" de Jams Bond et une des Dames de Cornouailles, je lui aurais bien kiké les oreilles à celle là. N'empêche qu'il n'y a pas à dire mais c'est vraiment une très grande dame cette Judi. Impressionnante en adepte de Lesbos refoulée, flippante de folie. Pareil pour Cate Blanchett. Tu sais tout le bien que j'en pense. Et bien, elle ne m'a pas encore déçu. Toutes les deux étaient parfaites.
En tout cas, je vais te dire mon cher blog, si écrire fait devenir fou comme cette vieille dame, moi je te le dis j'arrête. Comment? Tu ries? Tu peux bien rire, mais je ne suis pas folle, comme dirait ma copine Florence F. quand elle imite la Diva Adjani. "
Chronique d'un scandale - Richard Eyre

Coeur de Kleenex

Le Sage E. est d'une sensiblerie exacerbée. Toujours la goutte à l'oeil et la main au paquet de mouchoir. Tellement sensible qu'il commence à avoir les boules dans la gorge, à l'idée d'aller voir un film, par exemple.
Hier soir encore, en parlant du film "Ensemble, c'est tout" de Claude Berri, adapté du magnifique (et lacrimal) roman d'Anna Gavalda qui sortira le 21 mars prochain :
Le Sage E. :
- Oh la la ! Je vais encore chialer pour ce film là...
Moi :
- Ben tu ne sais pas !
Le Sage E. (me lisant une partie de la critique du magasine Ciné-Live) :
- "L'amour, la mort, l'amitié : des thèmes rebattus, oui mais traités avec une générosité rare et communicative". rien qu'à lire ça, j'ai envie de pleurer.
Moi :
- (C'est pas gagné !)

2.3.07

Constatation # 114

Le vieux monsieur au beret noir avait les poils des oreilles tellement longs, qu'on aurait pu faire des tresses. Ou des couettes...

Victoire

Mélanie Laurent aux Césars 2007 - © Mireille Ampilhac pour AlloCiné

J'en étais sûr. Ca ne pouvait être qu'elle. Elle l'a eu ce César mérité du meilleur espoir féminin du cinéma français.
Et malgré les moqueries vipérines du Sage E. ("mais c'est pas poooooosiiiiiibleeee"), moi je suis sûr qu'elle ira loin cette jolie actrice.

"A nos limites"

Les rapports familiaux sont conflictuels. Banalité que de dire cela. A croire que pour mieux aider à prendre son envol, il y ait besoin de s'étriper moralement, verbalement quand ce n'est pas physiquement. C'est ce que laisse entendre, en tout cas, le cinéma actuellement. C'était déjà le cas avec l'Allemand Pingpong. C'est encore plus le cas dans ce film belge. Une famille décomposée : parents divorcés, deux fils jumeaux vivant avec la mère (encore une fois, excellement jouée par Isabelle Huppert) dans une jolie maison laissée comme une sorte d'héritage aux garçons par le père.
Tout semble banal dans cette famille; d'une banalité plate même. Leur vie semble se dérouler sans anicroches, autour des repas quotidiens. Pas de pudeur entre eux, la mère prend sa douche pendant que l'un de ses fils se rase; les deux garçons prennent des bains communs. Les rapports entre ces trois là sont emprunts d'amour et de complicité. Des rapports presque fusionnels.
Pourtant, la mère aspire à autre chose. Ces deux fils sont grands et en âge de vivre leur vie. Elle a envie de commencer à vivre pour elle-même. Elle prend pour amant son voisin et désire ouvrir une maison d'hôtes. Mais elle a besoin de fonds pour réaliser ce projet et va mettre en vente la maison où ils vivent. Le début des ennuis.
Les deux garçons s'opposent à cette vente, réalisant sans doute qu'ils devront commencer à se débrouiller seuls. Thierry, garçon impulsif, (interprété par Jeremie Renier) s'y oppose farouchement et se braque contre sa mère qu'il trouve égoïste. François (Yannick Renier, frère de Jérémie et bien meilleur que lui) est plus nuancé et soutient mollement le choix de sa mère. Les rapports fraternels qui unissaient les deux garçons virent au conflit fratricide devant les yeux impuissants de la mère qui baisse les bras et préfère fuir cette ambiance trop tendue.
C'est un film âpre et sans fioriture. Un film brut. Pas de musique (sauf sur la dernière scène du film) qui pourrait adoucir les angles ou souligner les malaises. Pas besoin de cela, les images, les paroles, les non-dits parlent d'eux même.
A noter aussi dans ce film, un petit rôle de Raphaëlle Lubansu, la Chloé Mathieu de la série PJ.
Nue Propriété - Joachim Lafosse

1.3.07

Mamers en Mars

Ca y est ! La nouvelle édition du festival du jeune cinéma européen, le 17ème déjà, se tiendra à Mamers du 16 au 18 mars prochain. Cette année encore, l'espace d'un week-end, ma ville va vivre aux rythmes des strass et paillettes (un peu tout de même) mais sans le tapis rouge et les limousines. Le jury composé, cette année, entre autre, avec la comédienne Frédérique Bel, le comédien Serge Riaboukine et l'auteur et réalisateur Bernard Werber, donnera à la ville comme un petit goût de Cannes, illuminera les feux de la rampe du petit théâtre de la ville. Cette année, l'affiche du festival, signée Stephane Manel est assez jolie et rappelle assez l'ambiance Nouvelle Vague.
Je ne vais encore pas pouvoir y retourner. Je le regrette bien. Tant pis, peut-être l'année prochaine. N'empâche, si vous passez dans le Perche ce week-end là, n'hésitez pas à aller faire un petit tour; l'ambiance y est simple et chaleureuse.
Toutes les infos sur le festival :
Le site : Mamers en Mars
La bande annonce : Mamers en Mars 2007