26.3.07

Péplum

Un jour, le Barbare Perse a eu l'audace de demander "la Terre et l'Eau" aux cités grecques. Ca ne voulait pas dire qu'ils demandaient l'hospitalité, les Perses. Non ! A cette époque là, cela signifiait purement et simplement la reddition d'une cité sans combat. Sparte qui fut soumis à cette demande ne l'entend pas de cette oreille là.
Léonidas, après avoir dérouillé les émissaires du Roi des Rois, décida que maintenant, c'était bon et que les Perses méritaient qu'il leur botte les fesses une bonne fois pour toute. Bon, il avait le moral, le Léonidas. Parce qu'il partit avec seulement 300 valeureux guerriers face aux dizaines de milliers de soldats qui formaient la force d'invasion du roi Xerxès. Autant dire que ce n'était pas gagner et que ces 300 là allaient mourir pour la liberté de leur nation.
Cet acte de bravoure guerrière et de sacrifice total est un fait historique connu par les Enquêtes d'Hérodote qui m'a servi de bible pendant mon année de maîtrise. Je m'attendais à une réinterprétation hollywoodienne de cet épisode de l'histoire grecque et j'ai repensé à Troie et à Alexandre le Grand. Et ça me faisait un peu peur. Mais finalement, je me suis fait peur pour rien : les faits sont respectés dans les grandes lignes.
Le film est grandiose. D'une beauté visuelle époustouflante et envoutante. Envoutant par l'univers très particulier qui suis fidèlement un comic américain avec des tons grisatres et sépia, une stylisation à l'extrème des personnages. Envoutant aussi par la violence qui se dégage du film avec des jets d'hémoglobine numérique qui éclaboussent l'image.
Tout est numérique; le décor, le sang, les effets de masses. Tout ce que le numérique peut faire pour servir un univers si particulier y passe : le traitement de l'image, le taches de sang numérisées... Pourtant, là où Troie avait échoué, on oublie très vite le côté artificiel que le numérique peut engendrer. Ici, l'histoire prend le pas et on suit avec avidité ce qui se passe sur l'écran et on se demande comment va bien se passer la mort inévitable de ces pauvres soldats. Beaux sentiments, gloire, trahison, dépassement de soi, combats valeureux, amour de la terre patrie; de la Liberté et de la famille, héroïsme poussé jusqu'à son paroxysme. Un vrai péplum épique.
Et puis, j'ai compris une chose avec ce film. J'ai compris pourquoi le roi Léonidas est devenu le symbôle d'une marque de chocolat, c'est parce qu'il avait une tablette abdominale absolument appétissante.
Les 300 - Zack Snyder

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