30.6.05

Une bonne définition.

Alexandre : "Un saint Homme qui fait du bien là où ça fait mal."

Pensée du jour

" Il pleut, il mouille!
C'est la fête de Rafaele"

Pensée (escargot) Alexandrine.

29.6.05

Et c'était bien... Et c'était bien...

Mardi soir, j'ai revu pour la seconde fois, les Presque Oui dans la petite salle voutée du théâtre de l'Essaïon. Un vrai concert cette fois avec toutes les chansons de l'album plus des reprises et même des rappels. Et c'était bien !
Parmis les reprises, une chanson très osée (pour son époque) de Mistinguette et une chanson très belle de Bourvil que chantait parfois ma maman quand elle repassait son linge, le dimanche matin.

C'était tout juste après la guerre,
Dans un petit bal qu'avait souffert.
Sur une piste de misère,
Y'en avait deux, à découvert.
Parmi les gravats ils dansaient
Dans ce petit bal qui s'appelait...
Qui s'appelait... qui s'appelait... qui s'appelait...

Refrain:
Non je ne me souviens plus du nom du bal perdu.
Ce dont je me souviens ce sont ces amoureux
Qui ne regardaient rien autour d'eux.
Y'avait tant d'insouciance
Dans leurs gestes émus,
Alors quelle importance
Le nom du bal perdu ?
Non je ne me souviens plus du nom du bal perdu.
Ce dont je me souviens c'est qu'ils étaient heureux
Les yeux au fond des yeux.
Et c'était bien... Et c'était bien...

Ils buvaient dans le même verre,
Toujours sans se quitter des yeux.
Ils faisaient la même prière,
D'être toujours, toujours heureux.
Parmi les gravats ils souriaient
Dans ce petit bal qui s'appelait...
Qui s'appelait... qui s'appelait... qui s'appelait...

Refrain
Non je ne me souviens plus du nom du bal perdu.
Ce dont je me souviens ce sont ces amoureux
Qui ne regardaient rien autour d'eux.
Y'avait tant d'insouciance
Dans leurs gestes émus,
Alors quelle importance
Le nom du bal perdu ?
Non je ne me souviens plus du nom du bal perdu.
Ce dont je me souviens c'est qu'ils étaient heureux
Les yeux au fond des yeux.
Et c'était bien...
Et c'était bien...

Et puis quand l'accordéoniste
S'est arrêté, ils sont partis.
Le soir tombait dessus la piste,
Sur les gravats et sur ma vie.
Il était redevenu tout triste
Ce petit bal qui s'appelait,
Qui s'appelait... qui s'appelait... qui s'appelait...
Non je ne me souviens plus du nom du bal perdu.
Ce dont je me souviens ce sont ces amoureux
Qui ne regardaient rien autour d'eux.
Y'avait tant de lumière,
Avec eux dans la rue,
Alors la belle affaire
Le nom du bal perdu.
Non je ne me souviens plus du nom du bal perdu.
Ce dont je me souviens c'est qu'on était heureux
Les yeux au fond des yeux.
Et c'était bien...
Et c'était bien.

Le P'tit Bal perdu - Bourvil - 1961

28.6.05

Coup de gueule

Bon alors là ! Ras le bol !
Pour la quatrième fois depuis que j'habite Paris, ma voiture a subi un vol. Ce week-end, on a piqué pour la quatrième fois mon antenne radio !
Si ce n'est pas un signe d'insécurité, ça !
Je vais devoir sévir et faire venir un certain ministre qui a du pouvoir médiatique pour un grand nettoyage haute pression...

Petit plaisir

Après deux semaines de nuits chaudes et torrides, cette nuit, je me suis réveillé en ayant froid. La fenêtre était ouverte et laissait passer un vent frais; pas un simple courant d'air vaguement tiède. Non! Un vent rafraichissant qui m'a obligé à me pelotonner dans la couette.
Je ne pensais pas que ca serait si doux de se glisser dedans.

27.6.05

Pensée du jour

Introspection : Qui suis-je? Où vais-je? Que fais-je? Solfège?
Hein?

Pensée (prise de tête) Alexandrine.
Bah oui ! Y a des matins comme ça...

26.6.05

ON DANƒE ?

Hier soir, au théâtre nationale de Chaillot, deux dames d'un age certain et certainement agées (que nous nommerons Arlette et Paulette), commentent le programme de la saison 2005-2006. Elle s'interroge sur le titre d'un très beau spectacle que j'ai vu cette saison et qui sera repris l'année prochaine.
Arlette (qui pronnonce le " ƒ "*, comme un " F ") :
- "On danƒe? On danƒe? C'est quoi on danƒe?"
Paulette (commétant la même erreur de prononciation) :
- "Oh ça doit être avec des danƒeurs"..
* Le " ƒ " est une lettre de l'ancien français correspondant au double "ss" actuel. Si jamais je me trompe, faut me le dire...
** ON DANƒE - Pièce de Montalvo et Hervieu.

Après midi d'orage

Avançant dans un galop fougueux, les nuages noirs étendaient leurs sombres nuées sur le ciel de Paris, chauffé à blanc par les rayons d'un soleil implacable. En ruades désordonnées, ils se lançaient à l'assault d'un après-midi d'été immobile dans sa torpeur échaudée.
Tels des dragons, ils jettaient leur souffles chauds et chargés de souffre dans les rues, soulevant les poussières d'un été assoiffé. Tels des chevaux à la robe noire frappant frénétiquement les roches dures, ils jettaient des étincelles par centaine et renaclaient bruyammant, annonçant leur seigneur et maître, l'Orage.
En quelques minutes, ils transformèrent cette journée lumineuse en nuit crépusculaire annonciatrice d'un déluge de fin du monde. En grondant sourdement, intensément, la masse informe du maître Zeus lâcha toute sa hargne, foudroyant les plus hauts toits, les plus hauts arbres; déversant sa bile colérique en murs de grosses et larges gouttes de pluie et de lourds grêlons, soufflant sa rage sur la ville qui courbait l'échine en silence sous ses coups de boutoire, attendant que le temps passe.
Comme un despote, il imposa sa force de la nature, purifiant énergiquement et égoïstement les rues de la ville; emportant, engloutissant sous des trombes diluviennes vers les entrailles des égouts affamés, les noirceurs paresseuses et polluées de la ville assommée par deux semaines de feu solaire.
Mais aussi vite qu'il était passé, toujours devancé par son armée éthérée de Huns, il s'en est allé vers d'autres cieux, poursuivant ailleurs une chimérique ennemie de sa colère impétueuse. Abandonnant une ville exsangue, délavée et noyée, exhalant les odeurs de de l'ozone, du souffre et de la terre. Une ville pourtant déjà prête à la renaissance, profitant de cette fraicheur vivifiante laissée par le Tonitruant. Déjà, les carapaces toilées se referment; les oiseaux lancent leurs premières vrilles; des odeurs musquées et boisées chatouillent délicieusement les narines des humains rafraîchis.

Pensée du jour

"C'est la fête du cinéma. Nous n'irons donc pas. Il y a trop de monde, voyons."

Pensée (heu... Comment dire...) Alexandrine.

Place du Trocadéro

Excuse me! Can you take to us in photograph?
Desculpe-me? Pode você fotografia nós?
私を許しなさい! あなたは写真の私達へ取ってもよろし いか.
劳驾! 你可以采取对我们在相片里吗?
Excuse moi ! Toi peux prendre nous avec ça?
En une demi-heure, sur le parvis du trocadéro, j'ai été abordé par six couples de touristes pour les photographier devant la Grande Dame de Fer.
Cette constatation m'inspire ces deux ou trois conclusions :
1/ Attendre seul sur le parvis du Trocadéro attire les touristes et leurs besoins de s'immortaliser devant le symbole de Paris.
2/ Attendre seul sur le parvis du Trocadéro demande une aptitude linguistique étendue.
3/ Et si je devenais photographe professionnel de touristes devant la Tour Eiffel?

La face cachée de la lune

Une scène futuriste avec des néons aveuglants et des miroirs éblouissants.
Un acteur entre sur scène et se propose de raconter l'histoire de la conquète de la lune par les hommes.
Mais il fait plus que cela. Il fait vivre une petite dizaine de personnage à lui tout seul, à l'aide de quelques artifices vestimentaires. Et il raconte une histoire personnelle, son histoire. Celle d'un garçon pas très bien dans sa peau, passionné par les cosmonautes, qui cherche à se dédouanner d'une situation familiale complexe. Il a deux projets fous : construire une tour de Babel sur la face cachée de la lune et faire un message vidéo pour présenter l'humanité par le biais de sa vie pour d'éventuelles intelligences extra-terrestres. Projets utopiques d'un enfant coincé dans un corps d'adulte ou d'un adulte qui se refuse de grandir.
La mise en scène à la fois simple et efficace, alliant les effets scéniques "débrouilles" (par exemple une table à repasser devient tour à tour appareils de musculation, table de consultation, jeune enfant mais aussi table à repasser) aux utilisations d'effets visuels et vidéo inventives apporte à ce spectacle une grande inventivité avec des moments très émouvants et droles.
L'acteur (Yves Jacques, un Quebecois) est toujours juste quelque soit le personnage qu'il joue, quelque soit l'emotion qu'il fait passer.

25.6.05

Tranche de vie # 3

En repensant à la soirée espagnole de jeudi soir.
Nous avons donc gouté différentes spécialités de ce pays olé dont un fromage de vache (au lait).
Laurence, goutant ce fromage :
- "Oh il est drole ce fromage de vache."
Alexandre, toujours très fin :
- "C'est de la vache qui rit, alors!"
Laurence, qui n'a pas capté la subtile blague :
- "C'est une sorte de mélange entre du Kiri, du camembert et du Baby Bel."
Alexandre (interieurement) :
- "Chuis nul des fois !"
Ceci dit le fromage était très bon.

Un p'tit coin d'paradis


Il pleuvait fort sur la grand-route
Ell' cheminait sans parapluie
J'en avais un, volé, sans doute
Le matin même à un ami
Courant alors à sa rescousse
Je lui propose un peu d'abri
En séchant l'eau de sa frimousse
D'un air très doux, ell' m'a dit " oui "

Un p'tit coin d'parapluie
Contre un coin d'paradis
Elle avait quelque chos' d'un ange
Un p'tit coin d'paradis
Contre un coin d'parapluie
Je n'perdais pas au chang', pardi

Chemin faisant, que ce fut tendre
D'ouïr à deux le chant joli
Que l'eau du ciel faisait entendre
Sur le toit de mon parapluie
J'aurais voulu, comme au déluge
Voir sans arrêt tomber la pluie
Pour la garder, sous mon refuge
Quarante jours, quarante nuits

Un p'tit coin d'parapluie
Contre un coin d'paradis
Elle avait quelque chos' d'un ange
Un p'tit coin d'paradis
Contre un coin d'parapluie
Je n'perdais pas au chang', pardi

Mais bêtement, même en orage
Les routes vont vers des pays
Bientôt le sien fit un barrage
A l'horizon de ma folie
Il a fallu qu'elle me quitte
Après m'avoir dit grand merci
Et je l'ai vue toute petite
Partir gaiement vers mon oubli

Un p'tit coin d'parapluie
Contre un coin d'paradis
Elle avait quelque chos' d'un ange
Un p'tit coin d'paradis
Contre un coin d'parapluie
Je n'perdais pas au chang', pardi.

Le parapluie - Georges Brassens

Reflexion au bord de l'eau

Tranquillement installé au bord d'un ruisseau du jardin idyllique.
Rafaele :
- "Ils sont bêtes ces Parisiens à klaxonner dans leur voiture. A croire qu'en kalxonnant, ils vont aller plus vite."
Tout aussi tranquillement installé au bord d'un ruisseau du jardin idyllique, la bouche pleine de fraises Tagada.
Alexandre :
- "Humpff ! Sont cons les gens. Humpff !"
Rafaele :
- "On est bien là, hein?"
Alexandre :
- "Ah bah oui..."

24.6.05

Répartie n°3

A la question :

Peux-t-on rire des Corses?

Un invité corse de Michel Drucker répond :

Bien sûr... Mais il ne faut pas le faire...

Vu et entendu dans la bande annonce de l'émission Vivement Dimanche spéciale Corse de Michel Drucker, sur France 2.

Petite phrase de la vie # 6

- "Elle est où Pénélope?
- "Elle galope; elle galope..."

Le jardin Albert Khan

Nous avons beaucoup marché malgré cette chappe de chaleur qui nous liquéfiait intensément. Le jardin de la Fondation Albert Khan se mérite. Il mérite bien quelques efforts pour le rejoindre. Il faut aller jusqu'à Boulogne Billancourt si peu fourni en boulangerie ouverte après 14h00; ce n'est pas la porte d'Auteuil à coté.
Faisant fi de ces difficultés (banlieue, panneau déboiteur d'épaules, soleil de plomb et faim de loup), nous avons rejoint ce jardin que j'avais découvert partiellement, avec E., en mai 2000 (la faute de la tempête de décembre 1999, une grande partie de ce jardin a longtemps été fermé au public), tels des aventuriers téméraires. Et là, nous avons découvert (redécouvert pour moi) ce petit paradis en terre parisienne. Nous étions comme deux Adams (mais habillés, malgré les incantations "pilositaires" de certain que je ne nommerais pas ici!) dans un petit Eden a peine peuplé par des carpes japonaises paressant dans les bassins d'eau tout aussi paresseuse; des pigeons ramiers au vol gracieux; quelques ames en peine de soleil.
Cet Eden là se déclinait en une multitude d'ambiance : sauvage, française, anglaise, vosgienne et japonaise.
Ce sont les couleurs et le leger chant des cours d'eau du jardin japonnais que nous avons préféré. Une petite sculpture d'un Boudha bedonnant perdu dans les végétaux et baigné par une petite fontaine de banbou. La berge ombragée d'un petit ruisseau musicien. Les iris bleus intenses qui, comme autant de gouttes de peinture, éclaboussaient le vert dominant de plantes aquatiques.
Trois heures. Trois heures à déambuler (un peu), à se la couler douce au bord de l'eau (beaucoup). Trois heures à se sentir partout ailleurs qu'à Paris. Trois heures à me sentir bien. Raffy aussi me semble t-il.

23.6.05

Pensée du jour

Moquette ! Jolie moquette ! Dis moi qui va éponger ce soir?

Pensée (orageuse) Alexandrine

22.6.05

Paris, l'été

Soleil de plomb,
Chaleur étouffante,
Pollution,
Métro,
Transpiration,
Moiteur,
Odeurs.

J'ai un chat



Merci F. le Globe Trotter

Et la cornemuse fuse



Place des Fêtes, ce midi.
Le joueur de cornemuse est de retour.
"Ils ont les chapeaux ronds, vive la Bretagne heu! Ils ont les chapeaux ronds, vive les Bretons !"

En repensant au concert de lundi soir

Les premiers émois amoureux d'un jeune couple devant moi.
Les baisers langoureux échangés.
Les longs regards intenses chargés d'érotisme.
Les papouilles avec les doigts, avec les mains, avec la bouche.
La découverte de chaque centimetres carré de la peau de l'autre.
Des carresses à n'en plus finir.
Peau humide contre peau humide.
Les collés-serrés indécents, l'un derrière l'autre.
La fougueuse indécence de la jeunesse de leur rencontre.
Et un seau d'eau froide pour les séparer parce que bon ça va bien deux minutes ces mignardises mais moi je ne vois pas tout le concert avec leurs histoires...

Big Brother : le retour



Mr Sarkozy veut une France sure.
Il a personnellement surveillé les manifestations de la fête de la musique à Paris, à bord de ce ballon dirigeable.

(c'est une blague, hein! Mais il est vrai que ce ballon a survollé Paris toute la soirée d'hier)

21.6.05

J'aime pas le boudin

Malgré tout ce que tout le monde dit sur moi, je ne boude jamais. Je suis toujours de bonne composition. Une bonne pate, en somme.
Et ce que je dis ici est contraint et forcé (un peu comme Florence Aubenas, si je puis me permettre).
Et arrêtez de m'embeter si je boude !
Merci Rafy pour cette petite animation

Les aléas de ma mémoire musicale n°10

Voila l'été (x4)
Voila l'été, j'aperçois le soleil
Les nuages filent et le ciel s'éclaircit
At dans ma tête qui bourdonnent?
Les abeilles!
J'entends rugir les plaisirs de la vie
C'est le retour des amours qui nous
chauffent
Les oreilles, il fait chaud
Qu'il nous pousse des envies
Que le bonheur rafraichit d'un cocktail
Les filles sont belles et les dieux sont ravis.
Enfin l'été (x4)
Enfin l'été, mais y'a déjà plus d'argent
Le tout Paris se transforme en phobie
Le métro sue, tout devien purulent.
Dans ses souliers, le passager abruti
A dix doigts d'pieds qui s'expriment
violemment
Y'a plus d'amis les voisins sont partis
L'été Paris c'est plutôt relaxant
On rêve de plage
Et la Seine est jolie
Toujours l'été c'est pas du superflu
Il fait chaud, l'soleil m'abasourdit
Rillettes sous les bras j'avance dans la rue
J'pense à ces cons qui s'font chier dans
L'midi
Tous ces torches-culs qui vont cuire dans
Leurs jus
Tout ces noyés, la mer quelle saloperie
Et sur les routes le danger ça vous tue
Vivement l'automne, je me sens tout aigri.
Toujours l'été (x4)
Voila l'été, j'aperçois le soleil
Les nuages filent et le ciel s'éclaircit
Et dans ma tête qui bourdonnent?
Les abeilles !
J'entends rugir les plaisirs de la vie
Voila l'été, j'aperçois le soleil
Les nuages filent et le ciel s'éclaircit
C'est le bonheur rafraichi d'un cocktail
Les filles sont belles et les dieux sont ravis.
Voila l'été
Enfin l'été
Toujours l'été
Encore l'été


Où comment je suis conditionné par le changement des saisons...

Voilà l'été - Les Negresses Vertes - Mlah - 1988

20.6.05

Pensée du jour

"Quand je vois ce que je vois, que j'entends ce que j'entends, j'ai bien raison de penser ce que je pense".

Pensée (fromagère) Alexandrine

Comme un poisson dans l'eau

Un rouler-bouler dans un rouleau de l'Atlantique.
Divaguer sur une vague de Vendée.
Chahuter sur une plage des Sables d'Olonnes.

Tranche de vie # 2

E., en feuilletant un programme télé :
- Eh ben dis donc! Elle ne s'arrange pas Laura Dern* en vieillissant...
Alexandre, toujours aussi vif et lourd :
- Tu as raison. Elle devrait se faire appeler Pachy Derm, maintenant.

* Laura Dern est une actrice has been qui a eu son heure de gloire dans le crottin d'un dinosaure du premier opus de Jurassic park. Elle joue maintenant dans des films estampillés "inédit en salle".

Sous le noyer



Allongé sous le ramage protecteur du noyer cinquantenaire, les yeux eblouis par les éclats farceurs du soleil dans les feuilles facétieuses agitées par le souffle d'un vent léger, les heures passent, paresseuses.
La voix imparfaite mais chaleureuse de sandrine Kiberlain murmure dans les écouteurs de mon baladeur "j'ai aimé. J'le sais c'est particulier"*.
Moi aussi j'ai aimé ce moment particulier.
Fermer les yeux. Se laisser progressivement gagner par l'engourdissement d'une douce sieste d'été. Vider son esprit de tout le quotidien. Devenir l'arbitre impitoyable de ses propres pensées. Le travail : hors sujet. Pina Colada : avec une paille merci.
Profiter et se détendre; "comme l'idée du bonheur qui va grandir comme un arbre"**.
* "J'ai aimé" - Sandrine Kiberlain - Manquait plus qu'ça
** "D'Allemagne" - Patricia Kaas.

17.6.05

Pensée du jour

Allongé au soleil, la vie est plus belle. C'est une merveille.

Pensée (bronzée) Alexandrine

C'est bizarre

C'est bizarre.
J'ai l'impression d'avoir vécu une faille spatio-temporelle cette nuit.
Je me suis couché à 4h00 et cinq minutes après il était déjà 11h00.
Vraiment, c'est bizarre...

Mot d'enfant # 3

Le petit D., quand il était tout petiot (bon il l'est resté encore un peu, petiot) était très curieux de nature, comme tous les petiots du monde. La découverte de la vie, des gens, du monde, de la vie des gens dans le monde; du fonctionnement de la vie des gens dans le monde. Tout cela le passionnait.
Pourtant un jour, il entendit quelqu'un dire qu'une femme avait perdu ses eaux. Il fut longtemps interloqué par cette expression car il se demandait bien comment quelqu'un pouvait perdre ses os, comme ça, sans s'en rendre compte et de ne pas les retrouver... Pensez donc! Un os! Ca ne se perd pas comme ça, tout de même!
Comme il entendait toujours cette formulation énigmatique associée aux femmes, il finit par se dire que cela devait être une particularité de la vie des femmes. En plus, il est bien connu que les femmes n'ayant pas beaucoup de mémoire, il est probable qu'elles puissent perdre leurs os, comme ça... Ca devait être comme les clés de la voiture ou les billets de 20 Euros du portefeuille ou le temps qu'elles perdaient dans les magasins mais jamais en cuisine.
Le petit D. s'en est donc retourné à la lecture de son Equipe préféré. Jusqu'à ce que sa propre femme perde aussi ses eaux par trois fois et qu'il comprenne que, décidemment, les mots nous jouent parfois de bien drôles de tours.
Il est marrant le petit D.

16.6.05

Bonne nouvelle n°3

Ma petite soeur a trouvé la pantoufle qui la méritait. Plus qu'une pantoufle: un soulier de vaire.

Pensée du jour



En parlant de Popeye, le Marin baraqué et épinarisé, ce midi, au travail (ne me demandait pas pourquoi nous avons parlé de Popeye ce midi, au travail) :
" Eh ben vu la tronche de Popeye, je comprends qu'il ne se soit tapé qu'Olive"

Pensée (féminine) Iracénienne.

Je ne dis Panon



Il était une fois, un petit bout pleurnichard né dans la douceur du mois de mai 1973, dans un petit hopital d'une petite ville perdue dans le nord d'un petit département.
Ce petit bout de chou pas plus gros que 3,5 kilos (si si!) a mené la vie dure à ses parents pendant sa première année dans une petite ferme d'un petit village près de la petite ville au petit hopital du petit département.
Dans ce village, j'y fut même baptisé dans une petite église.
Et puis, j'ai déménagé avec mes parents dans la petite ville au petit hopital. Et je n'ai jamais remis les pieds dans le petit village à la petite église ou je fus baptisé jusqu'à samedi dernier.
En visite chez mes parents et voulant profiter du très beau temps de ce samedi après midi, nous avons décidé ma petite soeur et moi d'emmener E. à la découverte de notre patrimoine. Et nos déambulations nous ont entrainé dans ce petit village de ma toute première enfance. J'ai été très ému de revoir ce village.
Ce village s'appelle Panon. Un petit village du Saosnois de 28 habitants et qui possède une église romane du 11ème siècle (c'est la photo du post). Elle est belle cette église.
Et si vous saviez le nombre d'églises qui ne payent pas de mine qui se cachent dans cet écrin de verdure qu'est le Saosnois.
C'est décidé, je vais redécouvrir l'origine de mes racines.

15.6.05

La jungle

Lors d'un test où on me demandait de me mettre à la place d'un jurés de Cours d'assises et juger par ordre décroissant de culpabilité, six personnes présumés coupables, j'ose éléver une protestation :
Alexandre :
- Mais je refuse de juger de qui que se soit. Ce test ne comporte aucun fait. Comment peut-on juger quelqu'un sans fait? Ca me gène, tout de même...
Une collègue (à fond dans le test) :
- Eh bien enlève ta gène et juge. C'est ce qu'on te demande de faire...


Moi je vous le dis, il ne fait pas bon être humain de nos jours.

13.6.05

Restons mobilisés


Ici

Le retour de Florence Aubenas en France a prouvé que le soutien et la sollidarité des Français a été un des moteurs (petit peut-être, mais tout de même) dans sa libération.
Cette libération ne doit pas faire oublier qu'Ingrid Betancourt reste séquestrée dans une prison sud américaine.
Ne relâchons pas notre mobilisation.

Nan, sans blague...

Aujourd'hui, j'ai eu le droit à une formation "formateur" ou comment inculquer la culture d'entreprise à la nouvelle génération de collaborateurs de ma boîte. Vous aurez tous compris qu'il s'agit alors plus de formatage que de formation.
Cela fait pourtant trois ans que je me charge des formations de tous les petits nouveaux au travail mais c'est seulement maintenant qu'on a décidé de me donner quelques tuyaux pour m'aider dans ma tâche... Mieux vaut tard que jamais, me direz-vous et vous auriez raison !
J'ai appris un tas de choses aujourd'hui. Ainsi, selon un test pour "mieux me connaitre", j'ai appris que mes deux dominantes sont le "parent nourricier" et "l'adulte" ce qui indique que je suis quelqu'un de posé et réflechi mais qui a trop grand coeur et qui est condamné à se faire avoir par les autres! Yes ! Ca, c'est positif...
De plus, toujours selon ce même test, je ne suis pas très "enfant adapté soumis" ni "enfant adapté rebelle" mais au contraire "enfant spontané" ce qui semble indiquer que je peux m'adapter facilement aux situations difficiles.
Selon, le formateur, ce test est très positif pour moi... Mais il se demande bien ce que je fais chez A. Il me verrait bien... Enseignant... Nan, sans blague... Il a décidé de me foutre le moral à zéro, celui là... Déjà que je déprime à fond sur mon futur professionnel.
Il faut que je rebondisse sur cette révélation (pas si révélée que cela d'ailleurs) et que je me penche sérieusement sur ma carrière.
Ne pas déprimer ! Ne pas déprimer ! Ne pas déprimer ! Ne pas déprimer ! Ne pas déprimer !

Pensée du jour

Mais qu'est ce que je fous sur cette terre?

Pensée (ça va pas fort) alexandrine.

12.6.05

LIBERATION



Florence Aubenas est libre.
Enfin, libre.

11.6.05

Mot d'enfant # 2

Quand j'étais petiot et que je partais en week-end au Mont Saint Michel avec mes parents, je me souviens de ces champs salés, recouverts par la mer lors des marées montantes. Je me souviens aussi des moutons et des petits agneaux qui y broutaient paisiblement.
Un jour, mon oncle (qui était boucher) m'avait dit que j'allais manger de l'agneau élevé sous la mère et moi j'étais persuadé qu'il s'agissait des pauvres moutons des prairies du Mont Saint Michel; car pour moi, il ne pouvait s'agir que des agneaux élévés sous la mer. Et je m'imaginais ces pauvres bêtes dans les mêmes prairies mais recouvertes d'eau de mer continuant à paitre paisiblement au milieux des poissons.

10.6.05

Il est de retour.

Notre globe-trotter franco-lillois-anglo-hollando-asiatico-tête-d'agneau-japano-français est de passage à Paris après une étape de six mois (tout de même) à Tokyo.
Ce n'est qu'un passage éclair de F. qui va bientôt tater les tacos, les pina colada et les sombreros de Mexico.

Pensée du jour

- Il serait pas un peu midinette parfois, le Alexandre?
- J'osais pas vous le dire...
- je parie que sa chambre est couverte de posters.
- Vous en avez déjà entendu parler de ce Jérémie Machin?
- Non. Mais il est pas mal... On peut pas dire...
- Ah ça, on peut pas dire...


Vous me lâcher les deux commères...!

Des nouvelles de Jérémie Kisling



Des nouvelles de mon bout de chou de Lausanne préféré :
Le doux rêveur romantique et d'une beauté renversante (si, si, je vous assure) va donc sortir son second album le 4 octobre prochain. C'est encore loin pour entendre ses nouvelles chansons. Les textes (si ils sont du même cru que "le ours et la hirondelle") vont être encore de très beaux bijoux ciselés et incrustés de poésie dans un écrin musical délicat. Je vous conseille la lecture de son site, c'est un vrai bonheur des mots et en plus, il y a les textes (et certains mp3) des morceaux de son premier album.
Cette sortie sera bien sûr suivie d'une série de concerts. Une série de 10 dates sont d'ores et déjà réservables au Zèbre de Belleville , à Paris, du 8 au 23 décembre 2005.
Vous faites ce que vous voulez mais moi, j'y vais au moins trois fois (cache ta joie, mon Bébé). Je vais y entraîner quelques amis... Je ne peux que vous conseiller d'y aller parce que ce garçon là, il faut le voir sur scène.

9.6.05

7 péchés capitaux

- La vantardise
- L'avarice
(- Les varisses hi hi hi)
- La bêtise
- Les friandises (hummmm)
- L'hypocrisie
- La fourberie
- La méchanceté gratuite.

8.6.05

Tranche de vie #1

- Je peux arrêter l'ordinateur?
- Pourquoi? Il a rien fait de mal...

Voila, voila ! Ce matin, avant de partir travailler...

Journée mondiale de la mer

"Si Aphrodite naissait de la la mer, aujourd'hui, elle aurait des furoncles sur les fesses".

Commandant Cousteau

7.6.05

Pensée du jour.

Une voisine sans clés a besoin de l'aide d'un voisin à molette, ou anglais ou de 18, ou à l'oeil.

Pensée (mystérieuse) alexandrine.

Sous le ciel de Paris.


Photographie : E.F.
Fait pas beau tous les jours sur Paris...
Ainsi, hier après midi...
Nous étions le 06 juin, je le rappelle...

- Il n'y a plus de saison !
- Vous l'avez dit, ma bonne Josy.

6.6.05

Mot d'enfant # 1

Quand j'étais petiot, dans ma Sarthe natale, je me souviens que mes parents disaient en parlant du beurre salé, du mi-sel (pour beurre demi-sel). Et j'ai moi même longtemps continué à appeler le beurre salé ainsi.
Quand j'ai commencé à aller au cathéchisme et que j'étais obligé d'aller à la messe le dimanche matin, je ne comprenais pas pourquoi le curé nous demandait d'aller chercher du beurre salé et d'en mettre sur toutes les chaises de l'église.
J'avoue que j'ai eu honte en comprenant que le mi-sel à tartiner n'avait rien à voir avec le missel des grenouilles de bénitier.

5.6.05

La foule


La Foule - OLIVIER SUIRE VERLEY - site ici

La foule m'angoisse. Elle me fait peur parce qu'elle est un monstre avec des milliers de bras, des centaines de têtes et des milliers de regards. Un monstre hybride capable de m'entrainer vers des abîmes. Je n'aime pas la foule parce qu'elle étouffe et comme une vague déferlante oblige à suivre le mouvement. Essayer d'aller à l'encontre d'une foule c'est lutter contre elle. Et à ces moments là, la foule rechigne à vous laisser passer : elle grogne; elle renâcle; elle se cabre. Elle ne laisse pas passer aussi facilement. La foule est à sens unique.
La foule me fait devenir un enfant qui a perdu tous ses moyens, tous ses repères.
La foule me donne des suées.
La foule me donne envie de crier.
La foule me donne envie de rester à la maison.

Dirk Pitt, la perfection au masculin



Dirk Pitt (à ne pas confondre avec son frère, Brad) a trouvé la carrure de Mattew McConaghey pour passer du statut de héros de papier à celui de héros cinématographié. Dirk Pitt est le héros d'une série d'une quinzaine de romans de Clive Cussler. Il s'agit du héros populaire par excellence : il est beau; il ne vieillit jamais; il a un grand succès auprès de la gente féminine; il doit avoir les dents blanches et un sourire Ultra Bright; et il est surtout très fort le bougre. Dirk est océanographe et chasseur de vieux bâteaux coulés aux quatre coins du monde et qui ont des histoires. Il travaille au sein de la NUMA, un organisme gouvernemental qui a aussi pour but de suppléer la CIA et le FBI quand tout va mal.
Les histoires sont abracadarbrantes et aussi réalistes que moi faisant des cabrioles sur un vélo... C'est pour dire... Mais, elles se dévorent avec délectation.
Avec Sahara, Dirk Pitt, Al Giordino (son ami d'enfance et partenaire), l'Amiral Sandecker (le grand boss de la NUMA) ont pris vie au cinéma.
J'étais assez curieux de voir ce que pouvait donner l'adaptation et j'avoue que le bande annonce m'a fait terriblement peur.
Finalement, ce n'est pas un chef d'oeuvre ni un navet. Juste un film d'aventure formaté pour plaire au plus grand nombre, lorgnant de façon appuyée sur tous les succès du genre depuis une quinzaine d'année (de Indiana Jones en passant par Tomb Rider), sans grande originalité donc mais qui se tient bien.
Mattew McConaghey saisit le personnage pour en faire un fier à bras au grand coeur et lui prete un physique qui, même si il est loin de me satisfaire (je voyais plutôt Viggo Mortensen dans ce rôle) est complètement crédible. Steve Zahn qui joue le bon copain Al Giordano est vraiment excellent et Penélope Cruz (le quota féminin du film) n'est pas cruche et Lambert Wilson toujours aussi classe même en salaud très, très salaud.
Beaucoup d'action; une mise en scène qui pêche beaucoup cependant mais 2h10 sans s'ennuyer. Enfin un film d'aventure quoi...
Sahara de Breck Eisner

4.6.05

De l'ingéniosité des hommes

Hier, en prenant le métro, je tombe sur une affiche qui claironne le sloggan :
" Bientôt Paris - New York en train en 8 heures. C'est possible ".
Signé : TransAtlantys - Le bout du monde à portée de train. Avec un site internet pour avoir avoir plus d'informations.
J'avoue que j'ai été intrigué par cette publicité. Je me suis posé des tonnes de questions : comment j'ai pu passer à côté de ce projet de tunnel transatlantique? Mais quel est l'intérêt d'un tel projet alors qu'un voyage en avion dure beaucoup moins longtemps?
Mais la folie des hommes a des limites aussi larges que leur imagination. Alors pourquoi pas un tunnel de 5800 kilomètres... Il serait assez fou pour tenter cette aventure.
L'Homme développe des tonnes d'ingéniosité pour réaliser ses rêves les plus fous...
En arrivant au travail, le besoin irrépressible de savoir m'a jeté dans les vagues du web. Le site Transatlantys existe bel et bien avec interwiews du concepteur, du financier et de l'architecte. Bref, le site est assez convaincant pour être crédible sauf qu'il est, en fait, très léger dans la partie technique et chiffre. Ces approximations me plongent dans le doute derechef. Et je fais appel à mon private google* (*détective privé virtuel) pour vérifier ces allégations. Et je tombe sur le poteau rose : Transatlantys.com est un hoax. Un quoi? Un hoax, mesdames et messieurs est un canular du web. Ce hoax (donc) cache en fait une campagne de publicité pour le site SNCF.com. Ce n'était qu'un coup de pub pour aller visiter un site...
L'Homme développe des tonnes d'ingéniosité pour gagner toujours plus d'argent, quitte à berner les plus crédules (comme moi).

Prodige

" Chaque nuit pendant que je dors, le menuisier vient changer l'escalier. Chaque matin quand je me réveille, la hauteur des marches a été augmentée d'un centimètre. Bientôt je ne pourrai plus les monter, ces satanées marches. Doucement, mon coeur. Doucement... Ne bats si vite! Il ne faut pas gaspiller les battements qui te restent! Donne-moi encore un peu de temps... Encore un peu..."

Extrait de Prodige de Nancy Houston

Ennui

- Mais qu'avez-vous fait?
- Je ne sais. Je l'ai attrapé, comme ça, en passant...

3.6.05

Store Wars

toi
le chou-fleur
Que le chou-fleur soit avec toi !
Que le chou-fleur soit avec toi !
Que le chou-fleur soit avec toi !
Que le chou-fleur soit avec toi !
Que le chou-fleur soit avec toi !

Pensée du jour

La vitesse de la lumière est supérieure à celle du son. Ca se prouve tous les jours. Combien de gens paraissent brillant avant d'avoir l'air con dès qu'ils ouvrent la bouche...

Pensée caustique alexandrine.

2.6.05

Envie

J'ai envie de faire la fête, de m'amuser, de danser, de délirer.
J'ai envie d'un moment de liberté totale, entouré d'amis et de joyeux lurons présents juste pour célébrer l'amitié, dans une grande maison, en province. Pas de limites imposées : rire, alcool, danse à volonté.

1.6.05

Mysterious Skin



C'est un film dérangeant et déroutant que ce Mysterious Skin.
Dérangeant parce qu'il est difficile de traiter de la pédophilie au cinéma sans tomber dans le clicher ou dans le pathos le plus larmoyant. Là, ce n'est pas le cas. Le réalisateur dissèque les conséquences de ces abus sur deux gosses, dix années après les faits. Il le fait de façon froide, sans artifices scénaristiques, sans artifices visuels qui pourraient adoucir : il expose factuellement et cliniquement les épreuves qu'ont subi ces deux enfants et les effets désastreux qu'elles ont entraîné.
Dérangeant, aussi ce film, parce qu'il ne montre pas le bourreau et la (les) victimes; le méchant et le (les) gentils. Là, il montre un des petits héros (8 ans), fou amoureux de son coach de baseball et lorsque l'adulte devient son coach de baise (tout court), le petit gars est comblé. Le réalisateur montre même l'enfant complice du pédophile pour attirer d'autres gosses entre ses mains. Il ne porte pas de jugement de valeur sur le personnage du pédophile. Il est montré comme une personne normale, lumineux; rien de pervers dans son attitude.
Dérangeant, parce qu'il ose montrer un enfant pervers et cruel. On a souvent la vision d'enfants martyrisés et abusés dans ces situations. là ce n'est pas le cas... Même si, Arakki montre un des deux enfants/adultes traumatisé par ce qu'il a subi. Le héro principal (admirablement interprété par Joseph Gordon-Levitt, en adulte) a un regard inquiétant et un rien pervers (voir l'affiche).
Dérangeant, enfin, dans la violence de certaine scène. Pas de la violence hémoglobinique ni physique. Il s'agit plus de violence psychologique. Il est difficile de supporter le regard vide d'un des deux petits héros violés. Insoutenable sa recherche des 5 heures de vide, 5 heures de sa vie qui se sont effacées de sa vie; les cauchemars qu'il fait et qui le laisse penser qu'il a peut être été enlevé par des extra-terrestre. Insupportable la dernière scène du film où l'un des garçons apprend enfin la vérité que son inconscient avait refusé d'imprimer dans son jeune cerveau. Voir ce jeune adulte regresser au fur et à mesure du récit des événements et qui se retrouve recroqueviller comme un jeune enfant sur les genoux de son camarade m'a donné la chaire de poule.

Mysterious Skin de Greg Arakki

Vision d'été

Vision d'un cornet de glace rose et blanc; une montagne de crême glacée dans la main d'un enfant.
Visoin d'une goutte rose dégoulinant sur les doigts de cet enfant, barbouillé et souriant.

Pensée du jour

" Je téléphone, donc je suis "

Pensée (de travail) alexandrine.

Guerre de gang

De notre envoyé spécial à Issy Les Moulineaux.

Une guerre sourde et sournoise couve dans les rues huppées de la ville d'Issy Les Moulineaux. Depuis quelques jours, les membres de deux gangs rivaux s'invectivent dans la rue, tenant des propos d'une extrème violence.
Depuis hier, cette guerre larvée a grimpé d'un niveau et deux individus en sont presque venus aux mains.
Une charmante dame permanentée, aux cheveux gris argent et au tailleur impéccable de chez Channel, a provoqué cette rixe verbale qui a failli dégénérer.
En effet, cette personne a adressé la parole (fort courtoisement dans un premier temps) à une autre personne agée, tout aussi bien permanentée (mais en rose pâle) et se déplaçant avec une canne.
- " Bonjour, Madame Machin. Comment allez-vous? "
- " Mais qu'est ce que vous me voulez, vous? ", répond l'autre vieille hargneuse.
- " Mais, Madame Machin... C'est moi : Madame Bidule... "
- " Mais vous allez me laisser tranquille, oui... Je ne peux plus marcher dans la rue sans me faire importuner. C'est tout de même un monde..."
- " Oh, je ne veux pas vous embêter...
- " Laissez-moi, vieille folle ou j'appelle au secours ".
Et la vieille dame commence à parler de plus en plus fort, à hurler et à proférer les pires injures que ma décence refuse de divulguer ici (mais cela était extèmement virulent), provoquant un petit attroupement de badauds curieux. La petite dame aux cheveux gris était visiblement très mal à l'aise, ne sachant plus où se cacher. Et plus elle tentait de calmer la situation, plus la vieille dame aux cheveux roses s'emportait et devenait d'une vulgarité afflgeante comme une personne de petite vertu ou bien comme une jeune fille du 9.3.
Cet épisode prouve de façon flagrante qu'une guerre entre maisons de retraite existent.
Est-ce une guerre limitée à la ville d'Issy Les Moulineaux? Devons-nous avoir peur des personnes agées? Les retraités sont-ils la nouvelle menace de notre société? Le gouvernement français va t-il continuer longtemps à fermer les yeux sur cette engeance? Encore pire va t-il continuer à favoriser cette catégorie de la population en défavorisant les honnêtes travailleurs?
Autant de questions sur lesquelles nous devrons nous interroger.


C'est vraiment trop injuste...