24.6.05

Le jardin Albert Khan

Nous avons beaucoup marché malgré cette chappe de chaleur qui nous liquéfiait intensément. Le jardin de la Fondation Albert Khan se mérite. Il mérite bien quelques efforts pour le rejoindre. Il faut aller jusqu'à Boulogne Billancourt si peu fourni en boulangerie ouverte après 14h00; ce n'est pas la porte d'Auteuil à coté.
Faisant fi de ces difficultés (banlieue, panneau déboiteur d'épaules, soleil de plomb et faim de loup), nous avons rejoint ce jardin que j'avais découvert partiellement, avec E., en mai 2000 (la faute de la tempête de décembre 1999, une grande partie de ce jardin a longtemps été fermé au public), tels des aventuriers téméraires. Et là, nous avons découvert (redécouvert pour moi) ce petit paradis en terre parisienne. Nous étions comme deux Adams (mais habillés, malgré les incantations "pilositaires" de certain que je ne nommerais pas ici!) dans un petit Eden a peine peuplé par des carpes japonaises paressant dans les bassins d'eau tout aussi paresseuse; des pigeons ramiers au vol gracieux; quelques ames en peine de soleil.
Cet Eden là se déclinait en une multitude d'ambiance : sauvage, française, anglaise, vosgienne et japonaise.
Ce sont les couleurs et le leger chant des cours d'eau du jardin japonnais que nous avons préféré. Une petite sculpture d'un Boudha bedonnant perdu dans les végétaux et baigné par une petite fontaine de banbou. La berge ombragée d'un petit ruisseau musicien. Les iris bleus intenses qui, comme autant de gouttes de peinture, éclaboussaient le vert dominant de plantes aquatiques.
Trois heures. Trois heures à déambuler (un peu), à se la couler douce au bord de l'eau (beaucoup). Trois heures à se sentir partout ailleurs qu'à Paris. Trois heures à me sentir bien. Raffy aussi me semble t-il.

1 commentaire:

Rafaele a dit…

Quel bonheur ce jardin : un véritable Eden dans la ville... Merci Alexandre