10.2.08

Je suis malade

Tiens ! Ca me gratouille là, juste derrière la luette.
En moins de deux, les gratouilles sont devenus picotements qui sont devenus des raclements qui sont devenus quintes de toux. La vague sensation que ça ne tourne pas très rond dans mon corps. Je sens que je risque de tomber malade et je n'aime pas ça moi tomber malade.
Je demande conseil à la première pharmacienne que je croise. Elle me donne un sirop qui a le bon goût de celui de mon enfance. Une cuillère à soupe trois fois par jour, ça devrait être suffisant. Bon d'accord, je devrais pouvoir m'y tenir sans trop de difficultés.
Mais il est déjà trop tard. L'équipe microbes a déjà pris une avance certaine sur mon équipe anti-corps. Aux vues de la poussée de fièvre qui m'assomme, une lutte sans merci oppose les deux camps. Moi, devenu simple réceptacle de cette lutte intestine, je ne peux plus rien faire pour donner le coup décisif, celui qui me ferait sortir vainqueur de cette attaque terroriste frontale qui est en train de me terrasser. Je suis devenu un champ de bataille ravagé et grelottant.
Même le médecin aura dû s'y prendre par deux fois avant de commencer à venir à bout de cette fièvre de cheval qui m'a littéralement cloué au lit, samedi matin. Des courbatures partout, la moindre parcelle de peau est d'une douloureuse sensibilité, mes bronches me brûlent atrocement, j'ai des visions délirantes et des vertiges vertigineux. Cette fois, c'est sûr, je suis bel et bien malade. La poisse... D'abord simple rhinopharyngite sans grande conséquence, me voici au final attaqué par une bronchite aiguë. Comme il ne s'agit pas de porter cela au cou toute sa vie, il faut soigner la bête dans la bête. Résultat n°1, trois jours d'arrêt maladie ! Bingo ! Résultat n°2, un traitement antibiotique carabiné. Résultat n°3, ça commence aussi à gratouiller, à picoter et à racler la gorge du Sage E. Je lui avais bien dit de ne pas me faire de bisous sur la bouche à lui aussi...

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