8.2.05

La vie rêvée du pigeon voyageur.

Aujourd'hui, je me sens comme ce pigeon posé sur le rebors de la fenêtre du bureau. Envie d'extérieur, de liberté. Envie de voler de mes propres ailes et partir loin, là bas ou ici.
Avec ce pigeon, je m'envole et je survole la ville. De ces yeux rouges, je vois de haut tous ces pantins tristes qui partent travailler. Ils sont encore plus tristes ces automates télécommandés, vu du ciel.
D'un coup d'ailes, je quitte la ville et me retrouve sur le bord d'une fontaine, sur le dossier d'un banc dans un parc. Je patauge sur le bord d'un petit lac. Je survole le temple de l'Amour qui surplombe les Buttes Chaumont. Je virvolte entre les arcades d'acier de la Grande Dame de Fer. Du sommet d'un lampadaire, j'observe des enfants jouer et courir dans les allées du jardin du Luxembourg. J'assiste aux rendez-vous cachés de jeunes hommes sur les bords de Seine. Je me pose sur la tête du Vert Galant et m'extasie devant la beauté de l'île Saint Louis. Un peu plus loin, je savoure le calme de la place Dauphine, roucoulant de bien-être.
Mais je ne suis pas ce pigeon posé sur le bord de la fenêtre de mon bureau. Je suis Alexandre et je suis assis à mon bureau, devant la fenêtre, à observer ce libre pigeon qui roucoule joyeusement son bien-être. C'est comme cela que je les interprète ses petits cris.
Je suis Alexandre et je ne suis pas libre de mes battements d'ailes. Mais est-ce bien grave? La vraie liberté n'est-elle pas dans mes voyages imaginaires, dans mes évasions rêveuses?

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