17.8.06

Des allures de Toscane

Vue de la Butte du Teil, sur la campagne sarthoise - Marolles Les Braults - Sarthe - 15/08/2006
Plus ça va, plus j'aime ma région de naissance. La Sarthe. Elle est multiple. Multiples paysages. Les collines boisées du Perches, les reliefs accidentés des Alpes mancelles, les plaines du Maine. Plaisir de la redécouverte de toutes ces richesses naturelles et architecturales et par extension, la (re)découverte de son Histoire marquée par l'empreinte gallo-romaine et surtout par les péripéties de la guerre de 100 ans. Le paysage est à jamais marqué par la désorganisation du Haut Moyen Age avec ces buttes féodales, monticules impressionnants de terre où se dressaient jadis, les fameuses mottes féodales formant une ligne de frontière entre les territoires du Maine et du Perche, réutilisant les points d'observation des Romains. Aujourd'hui, tous ces chateaux primitifs ont disparu, le plus souvent rasés par les Anglais. Ne restent que ces hautes collines, toujours point d'observation sur les campagnes alentours. Plus de nécessités guerrières ou stratégiques, plus que le plaisir d'observer la géographie de telle ou telle région.
Ainsi, la butte du Teil, large colline naturelle surmontée d'une butte artificielle où se dressait autrefois, un puissant château de bois, aujourd'hui disparu, actuellement entre les villages de Courgains et de Marolles Les Braults. Du haut de cette butte, marqué de nos jours par une croix calvaire, une vue magnifique sur la campagne du pays marollais. Cette campagne qui de la haut a des allures de paysage de Toscane avec ces grands arbres qui de part en part soulignent la platitude des bocages. Au loin, se dessinent les collines des marges de l'Orne; sur la droite, les collines du Perche; sur la gauche, les reliefs accidentés du pays de Ballon, dont on devine, loin là bas, la silhouette du donjon de la ville.
Cette butte du Teil qui fut le point de départ de notre longue balade dans ce qu'on appelle le Perche Sarthois, ce mardi après midi, où le ciel ne savait plus que faire entre les passages nuageux et les timides percées du soleil. 120 kilomètres à silloner qu'une partie infime de cette micro région, à la découverte de ses églises romanes des plus simples aux plus surprenantes. Merveilleuse déambulation sur de petites routes de campagnes entre les champs de maïs et de tournesol, entre les collines, les forets ou les vastes étendues cultivées. Entre les petits villages nichées dans les plis et replis de la route vagabonde. 120 kilomètres que j'aurais aimé faire à pieds et non pas en voiture. Ebauche pour de prochaines randonnées, la région le mérite tellement.

1 commentaire:

E. a dit…

120 km à pieds en un après-midi ?
on commencera plus léger, dis ?
;-)