1.12.08

Appaloosa

Appaloosa est une charmante bourgade du Nouveau Mexique avec son hôtel propre sur lui, son saloon en marqueterie étincelante, ses petites maisons en bois peintes de neuf, son petit journal hebdomadaire sur du beau papier blanc, ses habitants bien pensants. Mais il y a des problèmes dans cette petite ville idéale du Far West américain. Les rues de terre battue qui soulève des tourbillons de poussière dès que le vent se lève (le bitume n'avait pas encore atteint ce petit coin de paradis). Les habitants ne sont pas à la fête quand ils vont boire un verre au saloon du coin; sans parler de la tonne de poussière que les ménagères doivent enlever chaque matin pour avoir un intérieur tenu bien comme il faut. L'autre problème de la ville est la bande de patibulaires de Randall Bragg, qui fait sa loi à coup de colt et d'exécutions des forces de l'ordre. pour remettre de l'ordre dans tout cela, les citoyens bien pensants décident d'engager comme marshal Virgil Cole et son adjoint Everett Hitch, tous deux réputés pour leur efficacité quand la loi n'a plus prise sur les méchants...
Ed Harris a voulu se faire plaisir en se mettant en scène dans un western. Un western taillé sur mesure pour lui même. Comme c'est son film, il a voulu donner des rôles à ses copains. On retrouve ainsi le charismatique Viggo Mortensen, le séduisant et piquant Jeremy Irons, le passe partout Lance Henriksen. Le problème est que même avec de bons acteurs, un film a besoin d'un bon scénario, solide. Ici, ça manque un peu de liant. On retrouve tout ce qui fait un western (l'attaque de train, la fusillade, la baston, le duel dans la rue, le saloon avec les putes au grand coeur...) mais avec la sensation que tout cela n'est qu'une accumulation de scenettes qu'on aurait monté comme ça, juste parce qu'il fallait les mettre.
L'autre grand problème du film est Renée Zellweger. L'erreur de casting de tous les films où elle joue. Ridicule d'un bout à l'autre. Elle est capable de faire capoter une scène même si elle n'est que figurante dans un bout de l'écran. Ici, elle est énervante dès sa descente de train (il n'y a pas à dire, n'est pas Claudia Cardinale qui veut). Et sa trogne de petite gorette rigolarde ne la rend jamais crédible.
Donc l'ensemble (excepté les moment avec Renée Zellweger) se laisse regarder sans déplaisir malgré quelques longueurs bavardes. Mais, sans aucun doute, Appaloosa ne rivalise, à aucun moment, avec l'excellent 3h10 pour Yuma, bien plus nerveux et haletant.
Appaloosa - Ed Harris

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