4.12.08

Le plaisir de chanter

Deux agents secrets ont pour mission de trouver une clé usb contenant des informations capitales dans un trafic d'uranium. Pour se faire, ils infiltrent un cours de chant lyrique que fréquente le témoin principal de cette affaire, mais aussi une multitude d'autres agents secrets, bien décidés à récupérer cette clé, les premiers.
Cette base d'espionnage n'est, au final, qu'un ressort du film, un arrière plan. La vraie histoire s'occupe des rapports des personnages avec le corps, le sexe, l'amour, la maternité, la beauté et la jeunesse qui glisse entre les doigts. Le tout se mélange avec un humour désopilant et des dialogues corsés. Plus simplement, il s'agit d'une comédie un peu musicale, d'espionnage libertin.
La brochette d'acteurs s'en donne à coeur joie. A commencer par la cinglante Marina Foïs qui veut tellement être mère qu'elle confond le sexe à l'amour. Il y a aussi l'évanescente Jeanne Balibar désopilante en ingénue qui rêve de percer dans la variété (quel bonheur de la voir chanter avec une telle conviction, les paroles débiles d'une reprise des Pretenders). On découvre un Lorànt Deutsch fleur bleue. Un rôle qui lui va bien. Et puis, le bellâtre Julien Baumgartner, en giton gigolo obnubilé par sa beauté et sa jeunesse.
Ça donne un film qui explose les conventions avec une gourmandise assurée. Des dialogues percutants, des situations hilarantes. C'est parfois trash, parfois touchant fleur bleue. On ne sait jamais si on est dans le domaine de la légèreté ou dans une critique acerbe des rapports amoureux. En tout cas, on rit et fort. C'est assez rare, en ce moment, les films comiques qui font rire. Alors goûtons ce plaisir sans retenu.
Le plaisir de chanter - Ilan Duran Cohen

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