16.11.08

Mes stars et moi

Je n'ai pas eu de chance sur ce coup là. Je devais rejoindre le Sage E. et T2G, aux Halles, pour aller voir le dernier Ridley Scott. Mais le sort en a voulu autrement. D'abord, en me refusant, au bureau, la connexion pour réserver ma place sur internet. Il vaut mieux réserver pour ce genre de film, surtout pour une séance d'un dimanche en fin d'après midi. Ensuite, en plaçant sur mon chemin vers la Borne Magique, des dizaines et des dizaines de personnes voulant acheter sa place de ciné. Enfin, alors que c'était (enfin) à mon tour de prendre ma place, annoncer que la séance était complète. J'étais furibond. Non seulement, je n'irai pas au cinéma avec les deux zozos mais en plus je devais choisir en moins de dix secondes, sous risque de foutre la révolution dans la file d'attente, un film de substitution. La précipitation n'est pas très bonne conseillère. J'en suis témoin. Je l'ai vécu. Séquence témoignage.
Je me suis rabattu sur le seul film qui ne commençait pas trop tard et qui avait encore de la place. Et ce fut Mes stars et moi. Quand j'ai chatouillé l'écran tactile de ma borne, j'ai ressenti comme un frisson. Je savais déjà que je regretterais ce choix. Quand je suis entré dans la salle, je me suis rendu compte que la moyenne d'âge était assez proche de la ménagère qui a déjà bien vécu; tandis que quelques rires dindesques me rassuraient un peu sur ma présence ici (ce n'est pas que j'ai le rire d'un gallinacé mais bon, il y a tout de même Catherine dans le film).
Je ne parlerai pas du film parce qu'il n'y a rien à en dire sauf qu'il a bien du mal à provoquer deux sourires sur toutes ses longueurs (et elles sont nombreuses); sauf que l'histoire est bien navrante; sauf que les acteurs cabotinent à fond les manettes; sauf que la réalisation est aussi plate et inventive qu'une assiette de charcuterie (mais avec les cornichons). Bref, c'est bancal d'un bout à l'autre. On n'y croit pas un seul instant.
Mais il faut bien trouver du positif même dans le plus navet des films. Alors, on retiendra les jolis yeux tristes de Maria de Medeiros. L' excellence du jeu du chat dépressif (J.R. qu'il s'appelle), bien plus expressif que les acteurs sans poils, et digne d'un Wiskas d'or à la prochaine cérémonie des César. Le potentiel prometteur de la charmante Mélanie Bernier que l'on devine surtout face aux simagrées des deux autres actrices.
Le pire dans tout cela, c'est qu'il a fallu que je poireaute presque une heure seul et dans le froid, à attendre la fin de séance de Mensonges d'état, bien plus intéressant selon les échos du Sage E.
Mes stars et moi - Laetitia Colombani

Aucun commentaire: