6.1.05

Carré Mans pas.

En voyant le film " les soeurs fachées ", ce matin, je n'ai pas pu m'empêcher d'être d'accord avec Martine, la Parisienne coincée, lorsqu'elle parle de la ville du Mans où vit sa soeur Louise.
C'est un peu renier mes origines, puisque je suis originaire de cette ville et j'y ai vécu jusqu'à mes 27 ans... Oui, mais en même temps le Mans n'est pas une ville où la joie de vivre transpire dans ses rues.
En fait, la ville est étroite, étriquée. Tout y est petit. Il y a un petit centre historique (3 rues en gros); un petit musée des beaux arts; une petite fnac... Une petite ville de province, sans envergure.
Pourtant, c'est une ville qui a du potentiel. Elle a une longue histoire derrière elle, riche culturellement (passé gallo-romain avec une superbe muraille; Plantagenet et médieval). La ville est jolie et la Sarthe est un très beau département diversifié dans ses paysages. Le Mans abrite une université de plus en plus importante. Elle est située idéalement entre Paris, Nantes, et Rennes (la ville est même desservie par le TGV). Et puis, il y a les 24 heures du Mans; les fameuses 24 heures du Mans qui attirent tellement.
Grâce à tous ces avantages, cette ville devrait pouvoir attirer beaucoup plus qu'elle ne le fait actuellement... Mais non, elle périclite dans sa petitesse provinciale. Il me semble que le gros désavantage de la ville, c'est son passé très bourgeoisie rurale qui l'enferme dans un carcan économique assez inextricable.

C'est bien sûr ici un point de vue. Mon point de vue. Il est certainement largement influencé par mon vécu, pas très folichon, dans cette ville. J'ai le souvenir de m'y être ennuyé. Peu de cinémas d'art et essai (un seul, à vrai dire); peu de boîtes de nuit et souvent assez désertes; peu de bars sympas (à part le Couleur Café malgré une partie de la clientèle!!!)... Bref, peu d'endroit pour s'amuser.

C'est drôle, parce qu'hier, avec Rafaele, on parlait de nos sensations par rapport à nos villes d'origine respectives. Rafaele avait plutôt un sentiment de nostalgie, voir de manque sur certains aspects de sa ville. Moi, c'est le contraire : je suis super heureux d'avoir pu échapper au Mans et pour rien au monde j'aimerais y retourner pour y vivre (le cauchemar). Je suis devenu Parisien avant d'être Manceau, ou Sarthois d'ailleurs.

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