28.1.05

Je ne suis pas un héro.

Ce soir, je suis en colère.
La raison? Le cumul des mandats... Trop bon, trop con; trop sympa, trop à plat; trop gentil, trop de mépris. Il y'en a d'autre mais je les cache sous peine d'être en totale illégalité avec la loi français des cumuls.
Contre qui? Le terre entière? Heu non! Tout de même pas... Contre le boulot, contre le metro, contre le dodo (aux abonnés absents ces temps-çi), contre les textos (que je ne reçois pas), contre moi.
Depuis une semaine, je criais haut et fort à qui voulait bien m'entendre : "j'ai arrêté de fumer! Je suis un héro! Admirez-moi! congratulez-moi! Encensez-moi". Et bien depuis aujourd'hui, je ne peux plus me faire briller. Le stress au travail a été plus fort que moi. A la plus sournoise des occasions, il a fait voler en éclat une semaine d'effort. J'ai refumé pour me calmer, pour refréner l'envie d'hurler sur le plateau; l'envie d'assassiner certain de mes collègues; l'envie de raccrocher au nez à mes clients hystériques parce que j'ai mis trop de temps à répondre à leur demande... Pensez donc... Quatre personnes présentes sur les huit qui auraient dû être là; et pour répondre au même nombre de coups de fils que si les huit personnes avaient été présentes... Même le plus calme et le plus cool de tous les saints du panthéon chrétien (ce que je pensais pourtant être) aurait pété un plomb.
Je ne me cherche pas d'excuses! Ca non! Je suis un #@**#XTT de faible avec une volonté qui se dérobe à la première difficulté; une maîtrise de moi-même aussi importante qu'une crème Flamby et une force de caractère aussi futile qu'une rognure d'ongle. Je suis très en colère contre moi même de ne pas avoir réussi à me maîtriser. je me hais et je me déteste... Et je suis super malheureux.
Non seulement, je me suis remis à fumer (bon, ça va encore, je ne suis pas non plus une cheminée de centrale nucléaire) mais en plus pour les beaux yeux de je ne sais qui, placé dans un bureau du septième étage, je ne suis pas allé manger ce midi pour pouvoir permettre de décrocher plus d'appels et de permettre à mes collègues d'aller manger et de faire du travail que je n'ai pas eu le temps de faire le matin pour pouvoir partir tranquille en week-end. Et mes gentils collègues, pour me remercier se prennent une heure pour aller manger ou me dise, en plein coup de chaud, : "heu, je pars en délègation syndicale jusqu'à 17h00". Trop bon, trop con ! Quand je vous le dit...
Et en plus, une demi-heure de travail en plus (je ne devais pas en avoir fait suffisamment pendant mes huit heures) et tout cela, bien, sûr, gracieusement. Royal!
Pendant les dix malheureuses minutes que j'ai eu à moi, j'aurais bien aimé pouvoir parler ou échanger avec quelqu'un d'extérieur mais pas de réponse. Pas de réponse à mes appels, pas de réponses à mes textos, pas de réponses à mes mails... Je ronge mon frein (à défaut de ronger un peu de nourriture!). Seul E. est sorti du lot! Merci mon Bébé, c'est toi le meilleur!
J'avais envie de me détendre après le travail, histoire de fermer la porte boulot pour trois jours. Boire un verre avec quelqu'un, ou aller au cinéma ou marcher ou ... rentrer à la maison en métro bondé et avec une ligne 11 encore une fois capricieuse. Deviner qu'elle option l'a emporté?
Celui ou celle qui trouvera la bonne réponse, pourra me lapider en place publique, m'écarteler en place de Grève (ou ce qu'il en reste), m'enduire de goudron et de plume, ou me forcer à écouter du Frédéric François. Ca sera ma juste récompense punitive pou mon abus de "trop bon, trop con". Ca devrait me faire évoluer

2 commentaires:

Anonyme a dit…

La géniale ligne 11 sûrement que tu as l'air de vraiment apprécier ( Ah! rien de tel que de faire des aller- retour en métro pdt ses jours de congés, je suis persuadée que tu es adeptes )

Eric a dit…

La ligne 11 a ses adeptes? Non? C'est pas vrai? Il faut signer ou? :-)