17.1.05

Un château en Espagne


Un château en Espagne Posted by Hello

Le nouveau film de Miyazaki est enfin sorti. Ah Miyazaki! Et me voici transporté par delà les nuages, vers des pays lointains et imaginaires peuplés de petits monstres gentils; oui c'est un paradis...
Un monde beau et onirique où la réalité n'a que faire. Un monde où des légendes ancestrales, des êtres mythologiques, prennent vie pour le plus grand plaisir de nos yeux ébahis.
Le nouveau film de Miyazaki est sorti. Une nouvelle porte s'ouvre vers un imaginaire peuplé de sorcières et de magiciens (bons ou méchants), d'êtres venus tout droit de la mythologie nipponne. Du plaisir à l'état pur pour un grand enfant comme moi.
Dans un royaume d'operette, aux portes de la guerre avec le royaume voisin, vit Sophie, une petite modiste. Un jour, au détour d'une rue, elle croise les beaux yeux bleux du beau Hauru, un grand magicien. Cette rencontre, aussi furtive soit elle, va entraîner Sophie vers une vie à l'opposé de ce qu'elle souhaitait. Ensorcellée par une sorcière, la petite modiste se voit contrainte d'abandonner sa vie pour vivre cachée. Elle recroisera alors le sorcier Hauru qui est employé par le roi de ce royaume où tout semble beau et souriant, afin de protéger ses armées et son peuple de la guerre qui va se dérouler.
Cette fois, c'est une histoire beaucoup plus ancrée dans la triste réalité quotidienne. Un monde de guerre, de violence et de destruction, d'intolérance, voir de totalitarisme. Mais un monde qui trouve une échappatoire vers le l'irréel, vers un monde de paix et de joie simple. Comme souvent dans les films de Miyazaki, ces deux mondes, qui sont tellement imbriqués l'un dans l'autre, sont matérialisés. Les machines de guerres, toutes plus étranges les unes que les autres, inquétantes, symbolisent cette réalité quotidienne et matérielle; alors que le château ambulant, déambulant, cahotant, sur les chemins, animé par la magie de Calcifer, le génie du Feu, est à lui seul un endroit rêvé, transportant ses occupants aux quatre coins du royaume, juste en tournant une manette colorée et en ouvrant une porte.
On est loin de l'onirisme de princesse Mononoké, du voyage de Chihiro ou de mon voisin Totoro; Loin de la magie gentillette de Totoro. Nous avons affaire à un film brut; oppressant, à l'image de cette montée d'escalier du palais qui n'a rien à voir avec celui de Cannes; mais c'est aussi un film tendre, poétique, audacieux, à l'image du personnage de Sophie agée, espiègle, à l'image de Calcifer et de Marko.
Bref, un film déroutant quand on aime la veine "mythologique" de Miyazaki, mais un film d'une beauté rare qui laisse rêveur.
Ah, si! Il faut absolument jeter un oeil sur le site officiel du film : un régal pour les yeux et les oreilles.
Le château ambulant de Hayao Miyazaki.

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