12.1.05

Journal d'une vie de couple annoncée


Journal intime des affaires en cours Posted by Hello

8 décembre 2004 : le deuxième opus des aventures de Bridget Jones sort sur les grands écrans! Chouette, je me dis! Je vais revoir ma Londonienne préférée... Mais les critiques la molestent désagréablement... Ils y connaissent rien ces critiques au cinéma... Mais les spectateurs non plus sont pas très ravis... Ca n'aide pas à convaincre E. de me suivre pour voir cette suite... Et le temps passe et moi aussi je me laisse influencer par le bouche à oreilles... Mea culpa!
12 janvier 2005 : je veux aller au cinéma aujourd'hui mais je suis indécis (tiens donc!) sur le film que je veux aller voir... Ca arrive souvent... Mais là je dois faire mon choix selon des critères et un cahier des charges assez draconiens :
1/ Ne pas prendre un film qu'E. veut voir aussi; exit le château ambulant, Ocean Twelve et Benjamin Gates ("même si ce ne sont pas des priorités").
2/ Une séance en matinée serait préférable : exit Alexandre; la séance commence à 9h10! Il est 11h00. Pfff!
3/ Un film qui me plait. Je voulais aller voir Un petit jeu sans conséquence mais il n'est plus à l'affiche du cinéma où je voulais aller... Ouh! Ca me chauffe les oreilles...
Les nouveautés ne me tentent pas plus que ça! Je ne sais pas quoi penser du "plus beau jour de ma vie"... Bref, je tergiverse, je fais " pouf, pouf...", " je fais pique nique douille, c'est toi l'andouille... ", mais ça ne m'avance pas plus que ça... Je sens poindre le stationnement fixe devant le PC toute la journée... Je me connais.
Quand, soudain, du plus loin de la galaxie intersidérale que c'est une étoile qui n'est même pas connu chez nous, le Prince Mimi Didon, de son métier, Jedi qui a la force avec lui, me propose Bridget Jones, à 13h30 au Ciné Cité... Bridget Jones... Je l'avais oublié... Mais c'est une super idée des étoiles qu'elle est bonne... Je dis oui, oui, ben tien! Un Jedi qui vous tend une main (peut être même deux, d'ailleurs) pour vous faire sortir, ça ne se refuse pas...
Et hop, un coup de douche, un casse-croute confiture et quelques stations de métros après, me voilà dans la salle à attendre des nouvelles de la Londonienne la plus névrosée de la salle (ce n'est pas difficile vu qu'on n'est que cinq dans la salle et qu'il n'y a sans doute aucune londonienne dedans).
Nous avons retrouvé la Bridget, là où on l'avait laissé en 2001. Elle est avec Mark, son ami d'enfance, transi d'amour pour elle. Elle est amoureuse; il est amoureux; ils sont amoureux. Bridget va mieux même si elle est toujours aussi complexée par ses bourlets superflus, toujours un peu névrosée surtout au travail, elle fume toujours autant malgré ses tentatives pour arrêter plus nombreuses que les pattes d'un mille-pattes; toujours aussi naïve et gauche... Mais maintenant, elle est journaliste de terrain (voir de tout terrain) et on lui propose une émission pour elle et... Daniel Cleaver, le bellâtre, très porté sur les joies du sexe, salaud à ses heures et ex patron et ex amant de la Dame Bridget... Elle n'est pas contente mais elle n'a pas le choix, alors... Et elle voyage en plus...
Ah! Que la vie de couple est difficile à construire à deux, surtout au début d'une relation... On la rêve idéale et facile dans sa tête et sur son journal intime (et aussi en voix off) mais dans la réalité, c'est plus difficile surtout quand on a trois amis qui montent le bourrichon. Comme Bridget n'est toujours pas sure d'elle, elle découvre bien vite les affres de la jalousie dévorante; de la douloureuse infériorité face à son compagnon et au monde dans lequel il vit... Une personne normale arrive à faire une mise au point avec son chéri et hop c'est réglé; on en parle plus après... Mais avec Bridget Jones c'est différent... Elle garde tout pour sa tête, pour son journal intime et pour les spectateurs grâce à sa voix off...
Malgré son côté nunuche et un peu blonde (tout de même, il faut bien le dire), je m'attache à cette fille perdue, cheveux hirsutes... Je m'y attache parce que ce qu'elle vit, ce qu'elle ressent est sans doute assez proche de ce que je peux éprouver parfois : le manque d'assurance, le sentiment d'infériorité, tous ces complexes... Mais bon en moins caricatural tout de même... Enfin, je l'espère...
Il faut être clair, le film ne tient que par les personnages et ses acteurs, et encore (Grant en fait des tonnes encore une fois). L'histoire tient sur mon coupon annuel RATP; c'est bourré de poncifs, de caricatures, de "déjà vu", sans réelles surprises. Mais bon, on passe un bon moment... C'est drôle (la scène du ski...), c'est enlevé, c'est léger et puis on a presque (j'ai bien dit presque) envie de pleurnicher avec elle parfois.
Ca m'a fait plaisir de la revoir Bridget, comme une copine qu'on avait perdu de vue et qui, quand on la voit, fait penser qu'elle nous a manqué et que surtout c'est bien parce qu'elle n'a pas changé...
Le Journal de Bridget Jones : l'âge de raison de Beedan Kidron

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