26.12.05

Noel à Mamers

Le repas de Noël à Mamers. Toute une histoire. Un rituel établi qu'il convient de suivre scrupuleusement. Pas que la maîtresse de maison soit exigente; non, ce n'est pas cela. Mais elle a tellement en tête de faire passer un bon moment, le meilleur qui soit, qu'elle va tout faire pour que tout soit parfait.
Maman Jo se lève très tôt ce jour là. Elle doit préparer le repas de Noël. Et le repas de Noël faisant parti de cet ensemble de parfaitude, doit être énorme, gigantesque, gargantuesque. Il faut savoir que lorsqu'il y a un repas de Noël à Mamers, il est très prudent de penser à la boîte d'Oxyboldine effervescent pour les digestions difficiles. Bref passons. Maman Jo commence sa préparation immuablement par la crème au beurre pour la bûche au chocolat. Bien épaisse; très chocolatée; énormément lourde. Puis vient l'élaboration de la coquille St Jacques (la spécialité de Maman Jo). Ne croyez pas qu'une seule coquille par personne soit suffisante pour elle. Non ! Elle en prévoit pour 30 personnes (soit deux par personne et par repas pendant trois jours, environ). Puis vient la préparation des escargots farcis; le saumon fumé. Ce n'est que l'entrée du repas. Mon dieu ! Rien qu'en écrivant ces lignes, mon estomac se rebelle tout seul en se souvenant de la lourdeur de ces mets.
Le chapon (qui est moins bouratif que la dinde, dit maman Jo) recueille un soin particulier : huilé, assaisonné, bichonné avant d'être enfourné sans ménagement. Il sera accompagné par des haricots verts, des marrons et des pommes de terre sautées.
Après tout cela, plus de place pour rien d'autre de digestible. Mais c'est sans compter avec Maman Jo et son légendaire et accusateur : "t'en veux pas? C'est pas bon?" qui oblige à faire de la place pour la part de bûche de Noël à la crème au beurre; quitte à mourir sur place.
En fait, pendant ce repas de Noël, je viens de comprendre une chose : maman Jo est en fait heureuse quand elle nous voit malade, allongé sur le sofa de cuir; blanc, livide, l'estomac au bord des lèvres.
Quand je vous disais qu'il ne fallait pas oublier les cachets d'Oxyboldine...

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Vaut-il mieux fourrer une dinde ou un chapon ? ;-)

Anonyme a dit…

et encore, Alex ne décrit que ce qu'il y avait sur la table....
l'ambiance autour de la table est aussi parfois assez mémorable.
Rendons gràce à Maman Djo et à sa progéniture qui font tous les quatre le maximum pour alléger l'ambiance (à défaut des calories du menu)...

Eric a dit…

> JF :
Entre la dinde et le chapon? Je dirais que ca dépend de la tête du chapon... Mais on va encore me taxer d'obsédé...
> E. :
On fait ce qu'on peut ! Franchement on fait ce qu'on peut!