4.12.05

Réveil, la tête dans les nuages

Emergeant à peine des limbes de ma nuit artificielle, E. me secoue d'un tonitruant : " ça te dit de voir Paris de haut, avec le vent dans la tête? "
E. vient de récupérer, chez la gardienne, les clés d'accès à la terrasse du toit afin de refermer la porte énervante qui s'est évertuée à claquer toute la nuit sous les assauts des bourasques venteuses.
On en a souvent rêvé mais nous ne l'avons jamais réalisé. Jusqu'à samedi matin.
Vision à 360 degrès sur la capitale et sa proche banlieue est. La Tour Eiffel, bien sûr; mais aussi le centre Beaubourg; une des tours de Notre Dame; les toits du Louvre; la Tour Montparnasse, là bas; et puis le Sacré Coeur à droite; la sphère parfaite de la Vilette; le foret de Vincennes, au fond.
Et puis le vent et les nuages qu'on a l'impression de presque pouvoir toucher tellement ils sont bas.
Une envie soudaine me prend mais que je tais par peur de paraitre impudique. Envie de grimper sur le parapet du toit et de crier à la face de Paris : " I am the king of the world ! Wouhouuu ! " avec le vent dans les cheveux. Mais je ne suis pas Léonardo et je ne vais pas couler donc je me tais et je me le dis au fond de moi, tout doucement : " i am the king of the world ! Wouhouu ! ".
C'est déjà pas si mal.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

ouaip, c'était vraiment magique, non ?
dommage qu'il y ait eu tant de vent, j'y serais bien resté plus longtemps sinon....