17.4.05

Miyazaki vs Moebius

Contre toute attente, et contre mes estimations les plus pessimistes, nous sommes finalement allés voir l'exposition Miyazaki/Moebius à la Monnaie de Paris.
Il était temps, vu qu'elle se termine dimanche !
Les conditions étaient idéales pour la visite. Très peu de visiteurs, beaucoup d'espace, de la place pour regarder les dessins exposés et, luxe ultime, tout notre temps pour regarder chaque pièce sans se faire bousculer et entraîner par une file d'attente de 300 millions de personnes (bon j'exagère!).
Après cette visite, j'ai bien vu que les deux hommes avaient des univers assez semblables mais qui a influencé qui... Ben c'est pas dit clairement. Parce que c'est un des défauts de l'exposition (pour ne pas LE défaut majeur de l'expo) : ce n'était absoluement pas didactique. Pas de biographie, pas de filmographie. On devait se contenter de petits making of de DVD qui passaient en boucle mais sans le sons (mais sous-titrés). Si, on n'est pas le fan de première, ben, on loupe quelque chose, tout de même pour bien tout saisir.
Enfin malgré les points communs indéniables entre les deux hommes (des mondes fantasques, des machines volantes, des p'tites bêtes bizarroïdes...), il y a aussi des différences flagrantes. Miyazaki se présente beaucoup plus comme un paysagiste, naturaliste, se faisant ainsi le chantre du rêve ancré dans notre réalité, une sorte de conteur. Moebius est quant à lui, plus un rêveur fantasque et irréel, chantre de la poésie futuriste ancrée dans un monde inventé et fantasmé; même son dessin est quasiment "numérique".
L'exposition présentait des oeuvres originales des deux desinateurs magnifiques, le tout ponctué de petites pensées de chacun.
Je ne peux m'empêcher de livrer cette réflexion de Moebius : "les vaisseaux ont la forme de notre conscience. Notre conscience est un vaisseau qui voyage sous mille aspects, à travers mille vies".
Eh bien moi cette réflexion, elle me fait "bip bip" et me rappelle mon origine martienne à tendance vénusienne (du côté de ma mère).

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