Sur une scène à peine éclairée par un carré de lumière jaune, cinq musiciens (un bal orchestre dit Rafaele); une chaise noire, dans un coin; une petite table noire dans un autre coin, où s'entassent une bouteille de vin, un verre rempli, une carafe d'eau et un paquet de cigarettes; sur le fond brut du théâtre.
Une grande femme en robe noire et cheveux aux fils d'argent avancent dignement sur le devant de la scène; commence une chanson; se trompe; rit de s'être trompée et recommence sa chanson.
Le concert a commencé.
J'assiste au concert de Marie Lafôret. Elle est là, sur scène, en dessous de moi. Je n'arrive pas à y croire que je sois (mal : ma rotule droite et ma fesse gauche s'en souviennent encore) assis dans ce théâtre avec cette femme que je connais à peine, finalement. C'est bien. Je suis heureux d'être là (en même temps, je suis toujours content d'être là ou là, bien accompagné). J'écoute. Je découvre. J'apprécie.
Elle chante ses succés les plus populaires. Les chansons que je connais depuis ma tendre enfance en fait, lorsque ma mère les chantait à tue-tête, en faisant le ménage. Elle chante aussi des textes d'un répertoire que je ne lui connaissais pas. Des textes joliement écrits et interprétés (même si parfois la pointe de dérision affadissait le contenu de la chanson). Des chansons du monde, aussi. Un style que Rafaele m'avait fait aborder mais que j'ai réellement découvert sur scène avec la passion qu'elle met dans ses interprétations.
Une grande femme en robe noire et cheveux aux fils d'argent avancent dignement sur le devant de la scène; commence une chanson; se trompe; rit de s'être trompée et recommence sa chanson.
Le concert a commencé.
J'assiste au concert de Marie Lafôret. Elle est là, sur scène, en dessous de moi. Je n'arrive pas à y croire que je sois (mal : ma rotule droite et ma fesse gauche s'en souviennent encore) assis dans ce théâtre avec cette femme que je connais à peine, finalement. C'est bien. Je suis heureux d'être là (en même temps, je suis toujours content d'être là ou là, bien accompagné). J'écoute. Je découvre. J'apprécie.
Elle chante ses succés les plus populaires. Les chansons que je connais depuis ma tendre enfance en fait, lorsque ma mère les chantait à tue-tête, en faisant le ménage. Elle chante aussi des textes d'un répertoire que je ne lui connaissais pas. Des textes joliement écrits et interprétés (même si parfois la pointe de dérision affadissait le contenu de la chanson). Des chansons du monde, aussi. Un style que Rafaele m'avait fait aborder mais que j'ai réellement découvert sur scène avec la passion qu'elle met dans ses interprétations.
Elle a gardé sa voix vibrante, légèrement éraillée. Je suis surpris par sa voix.
Lorsqu'elle chante : " viens, viens ! C'est une prière " avec cette voix déchirée et implorante. Lorsqu'elle chante cette chanson, ce n'est plus une prière mais c'est comme une question de survie; une lamentation. C'est bête, mais, moi, elle me remue cette voix là.
Cela faisait plus de trente ans qu'elle n'avait pas fait de concerts à Paris. Elle est revenue avec un concert simple, chaleureux, sans les chi-chi tralala que peuvent utiliser certaines stars. Elle était simplement heureuse d'être sur scène et cela se voyait.
2 commentaires:
J'ai dit mot pour mot : on dirait un ORCHESTRE de BAL !!! et non le contraire : j'en suis certain !!!
La rectification est notée cher ami !
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