20.10.05

De l'art et la manière... # 2

D'esquiver les situations de conflits.
Je n'aime pas les conflits. Je ne sais pas gérer ces moments là. Pour éviter tous ces désagréables instants, j'ai mis en oeuvre l'art délicat de la fuite. Je passe maître en la matière.
Dans les situations les plus simples, l'emploi de la dérision marche à tous les coups. Faire une blague pour désamorcer la crise. Si je suis un peu trop concerner, l'auto-dérision est un bon moyen de me dépatouiller. C'est facile. Je passe pour le gentil gars bien drôle sur qui tout glisse avec une simplicité enfantine. Il faut dire que souvent, c'est au travail que j'ai à utiliser ces subterfuges. Comme j'ai l'impression d'avoir une classe de maternelles à gérer, cela ne me demande pas trop d'effort.
Lorsque la situation devient plus problématique, lorsqu'il commence à avoir des élévations de voix dissonantes, je panique... Comment vais-je faire pour stoper net le conflit. Ni la dérision, ni l'humour ne me sont d'un quelconque secours. Il faut faire autrement. Deux moyens pour m'en sortir au mieux. Le mutisme buté. Je ne dis rien. Je me tais. De toute façon, je ne sais pas quoi dire, alors mieux vaut se taire. C'est a double tranchant : je peux provoquer l'agacement et l'enervement et augmenter ainsi d'un niveau les cris; ce qui provoque (cercle vicieux) un enfermement quasi autiste de ma part et ainsi de suite. La deuxième solution est celle de Caliméro, vous savez le petit poussin noir à la coquille ébrechée sur la tête. J'endosse toutes les responsabilités. Je suis le vilain petit canard, responsable de tous les maux que cette terre peut bien abriter. Je m'accuse de tout même si je ne suis en rien responsable. C'est plus facile que d'avoir à justifier ma position dans la prise de bec (vous notez la métaphore volaillère jusqu'au boutiste). Ca passe ou ça casse. Soit la partie adverse abandonne, soit elle s'acharne.
Dans ces cas extrèmes, une seule solution : la petite tête de chien malheureux avec les yeux tout humides et la babine inférieure triste. J'ose croire que je vais attendrir. C'est un leurre. Je note qu'en fait ça eut marché mais ça ne marche plus. Il faut dire que je l'ai usé jusqu'à la corde cette arme. Et qui me connait un peu sait que je l'utilise relativement souvent.
La dessus vient se greffer la mauvaise foi (le Sarthois que je suis est assez doué dans le domaine); la colère de mauvaise foi (la pire, l'explosive; l'étincelante, la rouge; celle qui fait des dire des choses qu'on ne pense absoluement pas; celle qui sert à impressionner) ou bien encore l'abattement ("oui c'est vrai, excuse moi... Je suis vraiment trop nul... etc. etc.").
Je ne suis pas fier de tout ça, hein. N'allez pas croire. Mais comme je ne sais pas mener ce type de dialogue, c'est plus un moyen de mise en défense. Le moyen de fuire pour éviter tout cela.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Alexandre tu es fou, tu viens de révéler toutes mes armes de défense !!! Je vais faire comment Moua maintenant...
Je suis un pro de l'autisme et je te confirme c'est à éviter lol

Eric a dit…

Ehéhé ! Si tu es comme moi, tu as d'autres bottes secretes qui ne se trouvent pas dans ce post... Celles qui se retrouvent ici, ce sont celles qui marchent de moins en moins ! Se renouveller ! Toujours se renouveller...
Quoi Machiavel? Mais non... Pas tout à fait !

Anonyme a dit…

Chuttt... tu en dis trop...

khoyot a dit…

Je ne voudrais pas vous interrompre mais bon, j'en apprends. Prends note Ju, ce qui est décrit ici est déjà éculé...:o).
Alex, un conseil, provoque les situations de conflit, si tu les abordes de front en les créant, comme tu n'es pas coutumier du fait, tu déstabilises

Anonyme a dit…

Merde, je suis démasqué !!!