19.10.05

Que du bonheur

Aujourd'hui, j'ai blessé une personne chère à mon coeur par des propos qui ne se voulaient pas blessantes pourtant. Réaction déroutante mais légitime, avec du recul.
Que je me suis senti con devant le mal que j'avais causé bien involontairement. Con et malheureux. Ma réaction basique quand je ne suis pas fier de moi.
Je ne retirerai aucun des mots que j'ai écrit parce que sur le moment ces mots avaient un but expiatoire. Mettre un mot sur un sentiment que je n'arrive pas à analyser est quelque chose qui m'aide à me liberer. Ecrire permet de réflechir. C'est le but de ce blog : écrire pour me défouler, pour me libérer. Mais un blog n'est pas un journal intime. Ce qui est écrit peut être lu et lu surtout par les personnes aimées. Une en particulier a reçu un coup de poing à l'estomac à la lecture d'un de mes posts du jour.
Mon Bébé, mon E. chéri. A aucun moment, je n'ai mis en cause quoi que ce soit de ton dévouement (si si ! Dévouement ! Il en faut pour me supporter parfois), de ton amour et de ton attachement envers moi. Je ne me sens pas réellement abandonné. Je n'ai d'ailleurs jamais été autant entouré qu'en ce moment. Entouré par toi, principalement. Je te l'ai déjà dis. Tu es l'épaule reposante et l'oreille attentive quand je ne vais pas bien. Je me défoule sur toi et tu écoutes toujours sans rien dire que des vérités pas toujours bonnes à entendre (d'où mes "je boude, je boude"), certes mais qu'il faut me dire pour me faire réagir. Tu n'es pas transparent (c'est d'ailleurs assez drôle que tu utilises ce mot alors que je souffre souvent de cette transparence au regard des autres).
Alors pourquoi ai-je écrit cela, ce matin? Je ne sais pas trop. Une vague impression; un sentiment diffus. Une angoisse tout simplement. Tu angoisses sur des questions matérielles, moi ce sont ces châteaux de cartes qui me remplissent vilainement la tête parfois. Je ne contrôle pas ces pensées. Tu penses bien que sinon, il y a bien longtemps que j'aurais arrêté de me prendre la tête inutilement.
Tu veux que je rationnalise ces pensées. Hum ! Pas facile ! Mais essayons. Peut-être ce complexe d'infériorité que je ressens parfois cause t-il cela. Je ne suis pas suffisemment sûr de moi, tu le sais, et je pense souvent que tu trouveras beaucoup mieux ailleurs. Je sais que ce n'est pas vrai : je suis la perfection incarnée, souviens toi; tu ne trouveras jamais mieux que moi. Je plaisante mais ça serait tellement plus simple pour moi si je me disais que tout est acquis pour moi une bonne fois pour toute; que je n'ai pas à m'inquiéter. Je ne suis pas comme cela, malheureusement. Toujours à me poser des faux problèmes, partout et tout le temps (enfin presque tout le temps).
Cela fait cinq ans maintenant, presque six, que nous vivons ensemble. Ai-je l'air malheureux de quoi que ce soit? Non, je ne le suis pas. Je t'ai toi. J'ai un ami formidable. C'est suffisant à mon bonheur. Ce n'est pas ces angoisses passagères et aussi dures soient elles à faire passer sur le moment qui vont changer quoi que ce soit. C'est juste que je n'arrive pas à canaliser ce stress. Les mots m'aident. C'est tout. Pas plus. Pas moins que cela.
Tu n'es pas inexistant, ni transparent. Loin de là. Tu es mon Bébé. Tu es mon ange.

2 commentaires:

Rafaele a dit…

Et si vous étiez des vampires invisibles aux yeux des autres ? Hum... Ah : humourrrrrrrrrrrr. Nan je dis ça parce que j'ai regardé y'a pas très longtemps L'excellent Bal des vampires :o)

Anonyme a dit…

Qu'ajouter ?
Le fait d'écrire pour se défouler, pour avoir un exutoire, c'est quelque chose que je comprends (et que je pratique) bien sûr...
Le fait de publier ouvre une autre problématique : celle du lecteur, de son regard et de son implication.
La publication ne peut être un acte gratuit : elle a forcemment un sens, une intention... et induit une certaine responsabilité.
Charge à l'auteur d'en assumer toutes les conséquences...