Il est entré dans la rame, carré, sûr de lui, dans un ralenti cinématographique; captant toutes les fades lumières de la station de métro. Il s'est planté devant moi, gigantesque, les écouteurs sur les oreilles; la jambe gauche légèrement repliée.
Les cheveux ras quelque peu clairsemés sur le sommet du crâne. Une nuque vértigineuse qui donnait envie de plonger ma main entre ses homoplates que je devinais vigoureuses.
Le visage taillé à la serpe; carré. Un teint hâlé, sans doute par un récent séjour dans les poudreuses d'une quelconque station de ski, et les joues rougies par le froid piquant de cette matinée d'hiver. Un nez qui aurait fait se rhabiller l'Hermes de Praxitèle; la bouche invitant aux plus tendres des baisers; un regard aussi lumineux qu'un ciel pur d'hiver.
Les dieux vivants existerait-il vraiment? Je me suis pris à y croire devant cette beauté hypnotisante. J'avais devant moi, l'objet de mes fantasmes les plus fous.
Mais comme toujours, les fantasmes ne correspondent pas point par point à la réalité.
Celui ci lisait l'Equipe... Et il n'a pas levé le moindre regard vers moi...
Pour information, cet Apollon travaille dans la même société que moi...
6 commentaires:
Etrange comme il suffit d'un feuille de chou pour faire tomber un mythe... L'Equipe :/ quand même ! Pages tennis au moins ?
J'aurais toléré le tennis et meme le rugby... Mais non ! Là c'était du football !!!!!!
tu en as des beaux specimen dans ton boulot ;-)
et le code est jox qu
Bah ! c'était sûrement pour donner le change ;o)
Et pas un mot du dieu que tu as vu hier à Lille ?
Mais ne sois pas pressé Raffy ! Ce dieu là, il faut du temps pour écrire a sa gloire !
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