5.2.06

Branle bas de combat


La première "love story" gay... L'accroche est pompeuse et quelque peu trompeuse.
Après un essai dindesque et perturbant de visionnage de ce film avec Le Sage E., je suis donc retrourné le voir tranquillement avec l'ami Eltan.
2 cow-boys, dans les années 60, sont engagés pour aller garder des moutons dans les verts paturages de Brokeback Mountain. Et c'est beau. Les paysages sont grandioses. Les moutons sont nombreux. Les cow-boys font très clichés Marlboro, tout en jeans, en chapeau Stetson et en lasso sur de beaux cheveaux. Ca c'est sûr, c'est beau.
En montagne, le soir venu, les activités sont très vite limitées et le froid est mordant. Désoeuvrés et alcoolisés, ces deux jeunes hommes vont se rapprocher de façon inattendue et irresistible. Une histoire d'amour vient de naître sans qu'ils s'y attendent. Mais, lorsque la bise fut venue et la transhumance fut terminée, il fallut bien retourner aux dures réalités de leur quotidien. Mais cette aventure virile en montagne les a marqué plus qu'ils ne le voudraient.
Lorsque quatre ans après, alors que chacun s'est rangé dans une vie familiale écran, ils se retrouvent, la passion est intacte et même plus, elle est plus forte. D'allers retours dans les décors de leur passion interdite, ils s'échappent à leur frustration quotidienne pour vivre pleinement cet amour qu'ils savent pourtant impossible.
Ce film se veut mélo mais n'est jamais dramatique. Quelques scènes sont réussies et même sensibles mais dans la globalité, le film n'arrache pas la larmichette. Cette histoire n'est vraiment pas différente de milliers de productions américaines parlant d'amour entre deux personnes. La seule nouveauté (et encore) c'est que cette histoire est entre garçons. Ca ne fait aucunement avancer la cause gay; ce n'est pas une grande hitoire qui méritait forcément le tapage médiatique qu'il a connu. Mais bon, ce n'est pas non plus un navet et puis voir une histoire d'amour au cinéma est toujours un bon moment surtout si la mise en scène est bonne, ce qui est largement le cas de celui-ci.
Brokeback Mountain de Ang Lee

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