18.2.06

Le spectacle continue.



Faut il que je sois devenu plus parisien que le plus pur des parisiens pour aller voir ce film parlant d'un microcosme parisien le soir même de mon arrivée dans une ville de province? Je ne sais pas. Je ne pense pas. Quand nous avons dit que nous irions voir le film à Nantes, on nous a répondu : "ah bah oui, bien sûr! C'est un film de parisiens." C'est étonnant de penser cela de ce film puisque c'est avant tout un film choral avec en toile de fond l'avenue Montaigne, à Paris.
Une jeune provinciale de Macon débarque sans le sous à Paris et va tenter de s'intégrer à Paris et dans ce quartier dévoyé au luxe qu'est cette avenue Montaigne. Elle y croisera son actrice (farfelue) préférée qui répète sa prochaine pièce de théâtre; un pianiste (au bord de la note finale) s'apprêtant à un grand concert guindé; un collectionneur d'objet d'art qui a décidé de tout vendre pour ne pas devenir "gardien de musée"; le fils du collectionneur aux portes de la quarantaine; la gardienne du théâtre qui ne vit qu'avec les fantômes de ses stars préférées écoutés au balladeur.
Jessica, sorte d'Amélie débarquant à la capitale, par sa fraîcheur rayonnante, va être le lien entre ces différentes personnes et apporter un semblant d'humanité dans ce monde factice. Mais comme le dirait Rafaele, "Paris peut très vite devenir une prison dorée". C'est un peu ce qui arrive à Jessica (excellente Cécile de France) qui éclate en sanglot sur le toit du Théâtre des Champs Elysées où elle est enfermée.
Ce film, c'est que du bonheur. Les acteurs sont excellents, à commencer par une Valérie Lemercier complètement déjantée et angoissée. Albert Dupontel est décidemment un très bon acteur, très juste. Les pas de danse de Dany dans les couloirs du théâtre sont vibrants. Et Claude Brasseur et Suzanne Flon. Et le charme ravageur de Christopher Thompson. Une bande musicale qui vous reste dans le dedans de la tête même pendant la nuit... Notammant, le "je reviens te chercher" de Bécaud, réinterprété par Cali ou bien "si tu t'imagine" de Juliette Greco. Que du bonheur, je vous dit. Que de la positivité qui fait que l'on sort de la salle euphorique.
Fauteuil d'Orchestre - Danièle Thompson

4 commentaires:

Rafaele a dit…

Hier soir la salle était comble... C'est drôle car en revenant du ciné G. et moi avons lu les critiques de ce film et l'une d'entre elles reprochait comme défaut ce parisianisme ambiant...

Eric a dit…

Je ne suis pas si tu es d'accord avec moi, mais ce parisianisme qui est repproché, n'est vraiment pas trop palpable dans le film.

Joss a dit…

J'ai très hâte de le voir... J'ai vu les photos de tournage dans STUDIO. Je vous en reparle dans une dizaine de mois!!!

Eric a dit…

Il y a autant de décallage entre la sortie française et la sortie quebecoise?