8.3.06

J'ai survécu

J'ai bien cru que je n'aurais pas pu dépasser le parking où nous nous étions garés, en bas des remparts toujours aussi impressionnants même sous la neige. Une dizaine de kilomètres avant de rentrer dans cette ville d'une autre époque, mon ventre, siège des mauvais souvenirs, a réveillé ceux enfouis depuis 6 ans mais pas encore totalement digérés.
En bas ce ces remparts, j'ai cru que j'allais partir en vrac. Mais vaillant, il fallait que je le sois. J'avais une mission à tenir et à remplir : faire découvrir la ville de ma jeunesse à un ami. Pas de faux pretextes cette fois qui ne tiennent la route. Nous y étions, il faudrait bien surmonter ces fantômes du passé.
La barre au ventre je l'ai eu. Mais elle n'a pas tenu. Très rapidement, les habitudes sont réapparues comme si elles n'avaient jamais disparu. C'est fou. 6 années sans avoir arpenté ses rues mais c'est comme si je l'avais toujours fait. Et puis revoir la ville avec les yeux des autres, vous deux qui m'avaient accompagnés, m'a fait oublier les années noires.
Au final, un après midi agréable même frigorifiant. Et puis, finalemement, une autre envie : y retourner aux beaux jours pour retrouver la lumière si particulière sur la vieille ville qui donne un sentiment d'hors du temps; y revoir le chatoiement des couleurs sur les remparts. Un pas de grand : envie à nouveau d'y retourner.

2 commentaires:

E. a dit…

Reboire un Telemann ou un Schubert dans un salon cossu... Revoir ces orgues (et peut être els entendre)... Remettre mon doigt dans le menhir... Regarder à nouveau les remparts.... Rechercher la sirène, Reprendre des photos surexposées... retraverser la place de la Rébublique, s'émouvoir place L. Lecouteux...
Quand tu veux, on y retourne...

Joss a dit…

Ça prend beaucoup de courage pour faire face à ses peurs, ses mauvais jours...
Bravo!