26.4.06

SOS 117

Il n'a vraiment pas grand chose pour lui ce héro là. Raciste. Colonialiste, sûr de sa supériorité d'homme blanc. Homophobe (fier de sa nature de macho hétéro serait plus exact). Incompétent. Gaffeur. Pas un gramme de jugeotte, pans une once de déduction mais un sourire blancheur ultra bright sur une machoire carrée et virile, des muscles bien dessinés et une paire de manchettes qui dégainent plus vite que son ombre. C'est OSS 117, notre valeur sure en agent secret français. C'est un français beauf des années 50. Tout simplement. Mais tellement fier de l'être.
Sa nouvelle mission, qu'il a malheureusement accépté : enqueter sur la mort d'un agent secret français, tué dans le centre nevralgique de l'espionnage mondiale de cette époque. Le caire, repère de fourbes de toutes nations, de princesse bimbo nympho, de secrétaire pas si sage que ça, d'immam extrémiste, de nains suiveurs et de poulets.
Hubert Bonisseur de la Bath, dit OSS 117, qui ne connait que sa suffisance toute française et sa foi dans le président Coty, débarque dans cette ville et va créer sa zizanie sur le Nil.
Ce descriptif ne fait pas forcément très envie mais pourtant OSS 117 est drôle dans tous ses travers. Dans son ignorance crasse, il est capable des pires choses comme museler le muezzin, appelant à la première prière du jour, pour pouvoir dormir tranquillement. Mais tout cela en gardant la classe et le sourire ravageur.
Jean Dujardin excelle dans ce rôle de gentil beauf un peu tarte. Beaucoup de classe et de virilité. "Un peu de Sean beaucoup de conneries", comme il aime le répéter à longueur d'interviews. C'est le cas. OSS 117 est un cousin pauvre de OO7 mais tellement plus drôle dans la caricature. Aure Atika en nympho casse la baraque et Bérénice Béjo est toute mimi.
Un soin particulier a été apporté au traitement de l'image, la lumière, les décors et les costumes qui nous font plonger dans un film des années cinquante avec un grand plaisir, jusqu'au vocabulaire un brin desuet.
Beaucoup de rire et de larmes... de rire.

OSS 117, le Caire nid d'espions - Michel Hazavanicus

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