28.11.06

Café des délires

Ce film parle de sexe. Sans détour. Sans tabou. Sans simulation. Avec naturel. Du sexe, en long, en large et en travers. Pas de volonté de choquer en faisant dans l'excès. Il s'agit là d'un sujet commun pour une série de personnes qui se posent des questions quant à leur sexualité et les tourments qui vont avec. Le problème de l'orgasme, l'orientation et les pratiques sexuelles, qui sont assumées ou pas. Tout ce monde se croise dans un club underground new yorkais, le Shortbus, où s'expriment toutes les sexualités et tous les plaisirs liés au sexe.
Le film est d'une grande audace en montrant de front et cruement le sexe. Les scènes ne sont pas simulées et les acteurs sont mis à rude épreuve pour des rôles sans doute difficile à jouer. Un film doux amer dépressif dont l'apparente légèreté révèle une profonde mélancolie et dont les dialogues incisifs servent à mettre en exergue la grande détresse des personnages.
Une esthétique intéressante jonglant avec des images saturées et granulées d'une caméra numériques et celles plus sensuelles et léchées d'une caméra classique. On survole avec plaisir la Grosse Pomme réduite et modélisée. Une bande originale assez exaltante avec un morceau final jouissif.
Pas de pornographie. le réalisateur voulait faire un film sur le sexe; il a fait un film sur le sexe, et pas un film de sexe. Juste parler sans pudeur de cet objet du désir qui nous obsède tant.
Shortbus - John Cameron Mitchell

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