19.11.06

Contrôle technique

Ca ne sonne pas fort en ce moment. Le passage des 35 ans promet d'être difficile. Une révision complète va devenir nécessaire. Vérifier les roulements; contrôler les niveaux.
Comme la voiture qui tourne pas rond, passé les 150000 kilomètres, mon corps me rappelle que je ne suis plus jeune et que l'usure se fait sentir... Soudainement... Douloureusement.
A peine 33 ans et les vices de formes apparaissent. La tête qui me délivre ses maux comme des longs discours assommants. Le ventre, la cage thoracique, la peau; autant d'endroits sensibles. Mais pas de déballages à la Fernandel, ça ne me semble plus drôle.
L'inquiétude engendre la peur qui engendre le stress qui engendre sont lot de réactions physiques. Cercle vicieux dans lequel je me suis laissé entraîner sans pouvoir trouver le ressors nécessaire pour ruer dans les branquards de mes peurs purement fantasmées. Ce que la peur peut nous rendre bête et borné.
Il aura fallu cette nuit horrible de la semaine passée, où vraiment, je voyais déjà les girophares bleutés m'entraîner dans un couloir froid d'un service des urgences. Il aura fallu cette angoisse insomniaque pour que je commence à prendre conscience qu'il était grand temps d'agir. Ce craquement sinistre de ma cage thoracique qui s'est accompagné d'un arrêt de ces douleurs rayonnantes, avait réussi à me convaincre que je m'étais inquiété pour rien et j'avais même commencé à oublier ces désagréables sensations empoisonnantes.
Ce n'était que répis. Les douleurs, latentes et sournoises, ont recommencé, ce soir, à marteler mon plexus solaire. Il n'y a plus à reculer. Il faut y aller.

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