18.12.06

De la civilité...

... Aux bonnes manières.
Il est effarant de constater que les gens sont agressifs entre eux.
Prener l'exemple du microcosme d'une rame de métro, un matin, vers 9h30. Bien souvent (heure de pointe oblige), il y a autant de place que dans une boîte de sardine à huile. Bien compressé; bien tassé, la plupart des gens attendent, stoïques, la délivrance de la station d'arrêt. Là ou cela devient pénible, c'est lorsque qu'une personne a décidé de rester, coute que coute, assise sur son strapontin. Il s'agirait encore d'une personne âgée, je ne dirais rien, mais alors quand c'est une personne bien portante, je vois plutôt rouge.
Vendredi, la rame pleine à craquer, une midinette s'obstine à rester assise malgré les regards courroucés et les remontrances des autres voyageurs. Elle n'en a rien à faire. Elle est même génée lorsqu'une personne lui monte sur les pieds. Elle pousse des soupirs exaspérés; elle grogne. Elle est à baffer. Une tête à claques.
Convention, tout le monde descend. On respire mieux. L'espace vital reprend ses droits pour chacun. Y compris pour la pimbèche qui pousse des soupirs de soulagement, la pauvre bichonne, et en profite pour déborder sur le deuxième strapontin. A cette même station, entre une dame tout en rouge. Le manteau, les chaussures, le sac à dos et à main et les joues. Ce n'est pas une parisienne. Cela se sent au premier coup d'oeil. Elle dit même bonjour, avec un petit sourir géné, au monsieur qui est devant la porte. Elle me plait bien cette dame. Je la trouve vraie; pas renfrognée comme nous autres. On a l'impression qu'elle veut se faire toute petite, impressionnée, sans doute par la froideur du Parisien de base (surtout celui qui part travailler).
Elle s'est assise sur le strapontin à coté de la tête à claques qui s'est poussée (un peu) de mauvaise grace en poussant un bruyant et profond soupir d'énervement. Je suis sûr qu'elle doit penser qu'elle n'a pas de chance et que la terre entière lui en veut. La petite dame en rouge, pourtant, s'excuse de s'asseoir et ses joues deviennent encore plus rouges. Elle se tasse donc du mieux qu'elle le peut contre la parois de la rame, afin de laisser le plus d'espace possible à la fille. Mais cette dernière se rebiffe. La dame, en abaissant son strapontin, à coincer le bas du manteau de l'autre. mon dieu ! Que n'avait-elle pas fait la brave dame !
Elle s'est pris un savon monumental par cette c...e de fille. Elle a explosé, prête à bondir sur la pauvre femme. La petite dame en rouge devenait de plus en plus petite, se tassant de plus en plus, complètement paniquée par cette réaction disproportionnée. Elle a essayé d'arranger les choses (avec moultes excuses) en tirant sur le manteau de la fille pour le décoincer ce qui a empiré les choses puisque bien sûr, elle l'accusait de vouloir déchirer son si beau manteau tendance. Hystérique. Elle était dans une colère incroyable.
La dame en rouge est descendue à Porte de Versaille, confuse. Et cette furie qui a le toupet de lancer à la cantonnade :
- " Non mais je vous jure. Les gens. S'asseoir pour une station... "
Arrrrgh ! Retenez moi ou je l'etrangle.

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