23.1.07

Vers l'état de modernité

Le salon de coiffure habituel, celui de Monsieur Michel donc, se met à l'heure d'internet, sans doute pour meubler les blancs du carnet de rendez-vous. Grande nouveauté pour les membres de ce salon. Et, O surprise (pour moi), il y en a qui ne connaissent vraiment rien à internet encore de nos jours.
Mini formation sur le tas.
La coiffeuse :
- Alors, tu vois ! Sur Eubé, tu peux vendre ou acheter beaucoup moins cher qu'ailleurs.
Le coiffeur :
- Ah d'accord !
La coiffeuse :
- Et puis, tu trouves tout mais vraiment tout. Les gens vendent vraiment tout...
Le coiffeur :
- Ah d'accord !
La coiffeuse :
- Tiens regarde ! Ils vendent même des seches cheveux professionnels. Regarde le prix ! Cinquante centimes...
Le coiffeur :
- Ah ouais ! D'accord !
La coiffeuse :
- Mais attention, hein ! Il faut être sérieux sur ce genre de site. Sinon, tu as des pénalités.
Le coiffeur :
- Bah oui ! D'accord !
La coiffeuse :
- Et c'est comme ça pour tout. Tout ce que tu veux. Tu cherches et tu trouves.
Le coiffeur :
- Ah d'accord.
Le coiffeur, très clairement abasourdi par les merveilles de ce site, s'en va fumer sa cigarette, la tête pleine des possibilités offertes par ce site. Pendant ce temps, la coiffeuse continue à s'extasier devant les offres spéciales coiffure du célèbre site de vente par enchères, oubliant, par la même occasion, de décrocher le téléphone. Sa cigarette terminée, le coiffeur revient se placer derrière la coiffeuse.
Le coiffeur :
- Parachute.
La coiffeuse :
- Hein?
Le coiffeur :
- Parachute.
La coiffeuse :
- Mais pourquoi tu me dis ça?
Le coiffeur :
- Ben tu me dis qu'on peut tout trouver sur ton site. Trouve moi un parachute.
La coiffeuse :
- Tu veux acheter un parachute, toi?
Le coiffeur :
- Ben non ! Mais, tu me dis que je peux tout trouver. Alors, prouve le moi. Trouve moi un parachute.
La coiffeuse :
- T'es bizarre toi ! Ah bah non ! Il n'y a pas de parachute.
Le coiffeur (fier de l'avoir piégé) :
- Aha !
Mr Michel (la larme à l'oeil) :
- Faut vraiment s'y connaître en internet, sinon, on n'est bon à rien de nos jours...

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