18.1.07

Nox horibilis

Nuit d'insomnie.
Tourner et retourner dans le lit en attendant que le sommeil vienne. Tourner et retourner dans le lit à espérer qu'il arrive vite. Tourner et retourner dans le lit à tenter désespérement de forcer le corps pour que mes foutus yeux fatigués se ferment une bonne fois pour toute.
Nuit d'insomnie.
Pourquoi faut-il que tout ce qui tracasse en sourdine remonte à la surface dans ces moments là ? Je me couche normallement sans avoir d'idées noires particulières et puis sournoisement, au fur et à mesure que le corps resiste au doux repos de la nuit, l'esprit prend ses aises et part rapidement en vrille. Ajouter des bourrasques venteuses déchainées qui secouent les vitres de l'appartement, et l'esprit se fait peur à lui même. Les sens en éveil deviennent de plus en plus sensibles et chaque bruit inhabituels deviennent autant de sources d'inquiétudes. Quel est donc ce claquement sourd que j'entends dans l'appartement? Les fenêtres vont-elles resister aux assauts du vent? Qu'ils sont horribles ces sifflements lugubres qui hantent le silence endormi de l'appartement. Qu'elle est obsédante cette respiration régulière du Sage E. qui dort paisiblement à côté de moi. Qu'elles sont longues ces minutes qui s'égrènent interminables sur le radio réveil. Une à une, moqueuse. Tourner et retourner, rien y fait. Le temps ne passe pas plus vite.
Réveil engourdi.
Puis la voix nasillarde du journal de 7h00 annonce qu'il faut se lever alors que votre esprit, fatigué de sa nuit sans répit, commence à crier grace et aimerait bien se délasser dans un doux somme réparateur. L'envie de crier un désepspéré "non mais pourquoi" parce qu'il y a de nouveau douze à quatorze heures d'activités exténuantes qui vont m'attendre avant que je ne puisse me reglisser dans ces draps chauds, avant que je puisse à nouveau fermer les yeux et prier Morphée de bien vouloir m'accorder son clément repos.

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