17.2.07

Es ist die Geschichte eines Berliner

Et zut ! Et flute ! Et crotte de nubuck ! Ca fait longtemps que ça ne m'était pas arrivé. Mais là, je n'ai pas pu me retenir. Je me suis endormi au cinéma. Ce n'est pas que le film soit mauvais. Non, bien au contraire. Je m'en veux d'avoir perdu vingt bonnes minutes de film.
Steven Soderbergh continue dans ses exercices de style cinématographiques. Cette fois-çi, il s'essaie au cinéma, façon années quarante. Un film, polar filmé dans les conditions de l'âge d'or du cinéma hollywoodien : caméra, plans, éclairages et son. Il signe là un film très académique. Pas de grandes envolées et surprises réalistiques. Cependant, l'illusion est parfaite. Belles images, d'un noir et blanc profond et en nuances de gris.
Kate Blanchett prouve encore une fois qu'elle est une très grande actrice, aux allures de Dietrich dans certaines scènes, avec son regard profond, très bien mis en valeur par le noir et blanc, et sa belle et chaleureuse voix grave. Georges Clooney confirme aussi son talent... de bouffon et d'imposteur.Mais comment un acteur peut il jouer avec aussi peu de conviction et avec tant de mépris. Ca en devient vexant pour le spéctateur dont il se fout avec cette morgue de bégueule. Tobey Maguire est par contre, une excellente surprise dans ce film, endossant un rôle de cntre-emploi, bien loin de l'image du super héro arachnéide. Dommage qu'il est un rôle aussi court.
Ce film n'est, ni plus ni moins, qu'un de ces polar sur fond de guerre, produit à la chaine par les studio d'Hollywood à cette époque. Aucune originalité par rapport au scénario de ces films là. D'ailleurs, le réalisateur n'a pas hésité à lorgner du côté de "La scandaleuse de Berlin" de Billy Wilder. Peut-être a t-il donné un traitement contemporain des codes de la violence (un coup de pied à une femme filmé en gros plan, par exemple...). L'utilisation des images d'archives resitue le film dans la grande histoire qui allait boulverser la géopolitique de l'Europe.
Encore une fois, je précise que je ne me suis pas endormis parce que le film était chiant et soporifique. Non ! C'est cette fichue fatigue et ce foutu coup de barre que je n'ai pas réussi à contrôler.
The Good German - Steven Soderbergh

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