9.10.07

L'automne est là.

Dans les rues, les dernières heures de l'été s'amassent dans les caniveaux et se ramassent à la pelle. L'automne est arrivé sans jamais l'avoir vraiment oublié.
Paris s'est enveloppée de l'odeur acide et moite des larmes des platanes, marronniers et tilleuls qui, en tournoyantes hécatombes brunes et ocres, grossissent des ruisseaux en décomposition.
Les hirondelles se sont fait la belle. Leurs stridulations ont fait place aux graillements des corbeaux. Les jeux de la Saint Jean se changent en recueillement de la Toussaint.
Le soleil bas envoie des ombres tantaculaires et inquiétantes, avant de sombrer de plus en plus vite derrière les brumes de la ville. L'ombre en berne sur un soleil mourant.
L'automne s'installe tranquillement sous des airs doucereux et sournois d'été indien. Mais il est là, préparant l'arrivée des morsures hivernales; transformant la ville, dans ses rues et dans ses parcs, en la parant de couleurs incandescentes, consumant les dernières forces vives de sa nature urbaine sous une débauche criarde de couleurs d'agonie flamboyante.
Le vent d'automne souffle sur Paris, plongeant silencieusement dans un sommeil profond, les mois fougueux de ses ennemis jurés.

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