13.5.08

Le temps d'un week-end

A peine le temps de dire ouf, le train nous entraînait déjà vers La Rochelle. Pas une minute à perdre. Le soleil (pourvu qu'il y en ait) nous attend tout là bas. Toute la famille doit être déjà là bas à s'installer tranquillement. Je sais déjà que l'apéro nous attendra dès que nous aurons quitté la navette qui nous aura déposé à St-Martin de Ré. Bien installé dans le TGV, je peux enfin dire que le week-end commence. Ce long week-end prend même des allures de vacances. Je suis bien trop excité pour me concentrer sur les Chroniques de San Francisco. Dans ma tête, j'ai déjà planifié toute une liste de chose que j'ai envie de faire tout en sachant que je ne pourrais pas tout faire. Des images me trottent dans la tête et j'en souris d'avance de les voir en vrai.
A travers les vitres du bus trop climatisé, je regarde les derniers rayons du soleil qui parent le Vieux Port de La Rochelle d'une douce et belle lumière orange. Je l'aime bien cette ville. Ce soir, on ne fait que la traverser, un peu trop vite à mon goût. J'essaie de tendre mon cou pour essayer d'apercevoir la rue du Paty, la mairie ou bien encore les petites rues piétonnes mais déjà nous sommes sortis de la ville et la silhouette du pont commence à se dessiner sur le ciel bleu.
De l'autre côté du pont, la vie bouge à un autre rythme. Celui des coups de pédaliers des vacanciers sur leur vélo. Le rythme des marais qui vide et remplit les petits ports pittoresques. Le rythme des vagues qui s'écrasent sur les remparts de la citadelle de St Martin ou qui viennent lécher les plages de sable ou de galets. Le mouvement presque immobile des bateaux amarrés au port. La vie prend son temps, on dirait. C'est bon de suivre ce rythme. C'est d'un repos presque sans prix. Chaque moment devient profitable.
La joie aussi de se retrouver là, tous réunis, joyeux. La convivialité d'un apéritif qui s'éternise alors que le soleil disparaît tranquillement. Le rire des petites sur le toboggan ou sur leur vélo. La bonne humeur autour d'une partie de pétanque ou de badminton. S'endormir le soir en se disant fatigué. Fatigué d'avoir pris son temps. Fatigué de n'avoir rien fait.
Un week-end qui a comme une idée des vacances prochaines.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est étrange de lire des mots,tes mots, qui parlent d'une partie de mon ancien chez moi et avec une telle sérénité...
Mes retours à La Rochelle sont souvent doux amer et il me tarde toujours assez rapidement de rentrer sur Nantes.

Mais chacun associe des sentiments intimes et personnels aux lieux qu'il traverse au moment où il les traverse...

Cela dit, c'est vrai que l'île de Ré vit à un rythme particulier...

Quoi ? Pas un mot sur les baudets du Poitou en culottes ? :-)

Eric a dit…

Les baudets, je n'ai fait que les entendre braire le soir (que c'est bruyant ces betes là !). J'en ai bien vu un ou deux dans un prés mais sans culottes ni caleçons !