16.7.08

La nuit des chimères

Cathedrale St Julien - Le Mans - 05/07/2008
Je n'y retourne plus très souvent au Mans, la ville où tout a commencé (ou à peu près). J'ai l'impression qu'il flotte sur cette ville un arrière goût bileux; des traces fantômes aujourd'hui mais pourtant indélébiles d'un certain mal être (malheur) de cette époque, de mon passé.
Je n'y retourne plus très souvent de peur de réveiller certains démons que je sais encore tapis dans un coin de ma mémoire, même neuf années après l'avoir quitté. Le Mans est devenue comme une Babylone à qui j'aurais échapper au moment opportun, un peu avant de sombrer corps et âme dans un abîme sans fond.
Je n'y retourne plus très souvent, mais lorsqu'on réussit à me convaincre d'y revenir, je prends un certain plaisir à arpenter les petites rues de la vieille ville; à regarder la massive et élégante cathédrale St Julien; à la visiter comme un touriste même si je connais presque par coeur ses rues.
Quand j'y suis retourné il y a quelques semaines, c'était en touriste. Étrangement, pas de nostalgie ni de ressentiments. J'appréhendais cette balade nocturne comme on découvre une nouvelle ville. Accompagné du Sage et de mes parents, toujours prêts à nous suivre dans nos balades, même les plus tardives, nous avons décidé d'aller voir les chimères qui prennent possession des murs de la cité des Cénomans, dès que les derniers feux du soleil d'été s'éteignent.
Les remparts romaines, la cathédrale, le jardin de l'hôtel de la Reine Bérangère, les murs du conservatoire, se parent de fantômes, de princes et de princesses, de dragons, de gargouilles ou d'anges musiciens.
Les anges musiciens sur les murs de St Julien. Ça a été un très beaux moments. Pendant une dizaine de minutes, ils ont émerveillé nos yeux et nos oreilles. C'est beau, très bien fichu et ça permet de découvrir autrement Le Mans. C'est jusqu'au 1er septembre.

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